Le père Pedro poursuit son combat contre l’exclusion sociale à Madagascar

Ce mardi matin le Père Pedro est de nouveau passé par la mairie de Tarbes attendu par Eugène Pourchier, très attaché aux actions qu’il mène à Madagascar où il essaie de donner nourriture et éducation aux enfants de la décharge à travers son association Akamasoa « Les bons amis ».

En effet, depuis 35 ans en mission à Madagascar ce Père lazariste, né en Argentine de parents slovènes, dont les yeux reflètent son incroyable charisme, grand costaud à la barbe presque blanche, a été muté à Tananarive en 1989. C’est là qu’il a découvert des familles entières vivant sur une décharge au milieu des détritus… dès lors il n’a eu de cesse de leur donner une vie décente et digne par l’éducation, la formation manuelle, intellectuelle et sportive. C’est ainsi que depuis quelque 20 ans il sillonne le monde pour trouver des fonds pour son association et financer toujours de nouveaux projets pour ses protégés démunis.

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Actuellement de passage à Lourdes, en provenance de Vendée où il est très soutenu dans sa collecte de fonds par le Conseil général, il a souhaité faire une visite de politesse à Tarbes. Il avait déjà été reçu à la mairie en octobre 2007 et la médaille de la ville lui avait été remise à cette occasion, assortie d’un soutien financier de 5 000 euros octroyé par la municipalité pour financer une école.

Accueilli par le maire de Tarbes pour un entretien privé et amical, il s’est vu d’emblée ce matin promettre une nouvelle aide financière de 5 000 euros par Gérard Trémège qui a précisé : « Le Père Pedro est mon ami. J’aimerais faire plus…je vais écrire à tous les maires de Midi-Pyrénées pour les solliciter, ainsi qu’au Conseil Général et au Conseil Régional ! »

Le Père Pedro Opeka, dont c’est l’anniversaire (62 ans) et la fête ce mardi, a remercié « les gens de Tarbes, généreux avec les gens d’Afrique » puis a souligné son désir de témoigner sur l’écart qui s’agrandit entre pays riches et pays pauvres : « Je crie au secours ! Pensez aux pauvres, ici vous êtes surchargés de nourriture…vous mangez même des produits light… ! Moi, je ne veux plus voir des enfants avec la faim au ventre… ils ont le droit de manger eux aussi ! C’est pourquoi je viens collecter des fonds ici ! »

Josiane Perez