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Le PDG du groupe Europlasma, repreneur de Tarbes Industry, a présenté le projet pour l’avenir de l’entreprise.

vendredi 28 mai 2021 par Rédaction

Après la signature d’un accord pour la reprise de l’entreprise Tarbes Industry par le groupe Europlasma, Frank Supplisson le PDG de Tarbes Industry et Jérôme Garnache-Creuillot, PDG du groupe Europlasma étaient à Tarbes sur le site.

Lors de leur rencontre avec la presse locale, Frank Supplisson a fait l’historique de l’entreprise : « En redressement judiciaire en 2019 suite à la cession de Vallourec et Altifort, cette entreprise a failli disparaître. C’est une entreprise stratégique qui forge les munitions de gros calibre de l’industrie française et de l’armement terrestre. A l’époque, il fallait sauver cette usine et trouver des moyens de la diversifier afin qu’elle ne repose pas uniquement sur les commandes de munitions de gros calibres et trouver d’autres marchés pour la pérenniser. La première étape du sauvetage est réussie.

Depuis 2019, malgré la pandémie et malgré les obstacles, l’entreprise est là. Elle a ré-homologuée l’ensemble des munitions de l’armement terrestre et les munitions marine qui sont désormais homologuées sur Tarbes Industry.

En parallèle, après cette relance, nous avons cherché le moyen de se diversifier. Aujourd’hui, il y a un partenaire identifié qui est Europlasma, lequel propose une diversification intéressante permettant d’asseoir l’outil industriel et d’aller chercher d’autres volumes que les volumes de l’armement classique et qui propose d’investir assez massivement sur ce site de Tarbes pour réaliser cette diversification et sa pérennisation.

Je passe la main sans gagner de l’argent comme c’était initialement prévu ».

Jérôme Garnache-Creuillot, PDG du groupe, a expliqué ce que faisait Europlasma et a présenté le projet pour Tarbes : « Europlasma fait du traitement de déchets dangereux et en particulier de déchets amiantés pas trop de lien avec Tarbes Industry.

Nous nous sommes rendu compte que la technologie qui faisait dans la toxoplasme, une technologie datant des années 60 qui était portée par l’aérospatiale pour le réchauffement des matériaux dans l’atmosphère va nous permettre de traiter les déchets d’aluminium et les déchets des incinérateurs. A partir de là, nous allons récupérer un certain nombre de matières premières.

 La question comment les valoriser ? Le site de Tarbes Industry nous permettra de valoriser l’alumine ‘’déchet d’aluminium’’ et nous nous sommes rendu compte que l’on était en capacité aussi d’usiner et de forger des torches à plasma. Pour Europlasma c’est très important. Nous avons des unités de production en cours de développement.

Les torches à plasma c’est beaucoup de chiffres d’affaire instantanés, une torche de 2 méga c’est 2 millions d’euros et entre 7 et 800 mille euros seront usinés à Tarbes ici sur le site. Pour une petite usine de déchets amianté, c’est 4 torches à plasma et pour une grande c’est 15 torches, ça fait beaucoup d’activité.

L’enjeu aujourd’hui, la torche à plasma est un moyen de convertir des systèmes de chauffe au charbon ou au gaz en système de chauffe électrique notamment pour les industriels qui seraient en lien au ciment, à la métallurgie et qui ont besoin de très grands systèmes de chauffe. Ce qui permet aussi d’obtenir un système de chauffe décarbonisé , donc plutôt que d’être pénalisés et débiteurs du certificat carbone, ils vont être créditeurs.

Il y a beaucoup de sollicitations d’industriels dans ce domaine, c’est très récent. Nous répondons déjà à des appels d’offres sur des contrats qui portent plusieurs torches voire des dizaines.

Donc internaliser dans le groupe Europlasma une activité manufacturée ici, ça permet de pérenniser Tarbes Industry et diversifier l’activité. L’objectif à long terme (4 ans) est d’avoir un équilibre entre les activités défenses et civiles, nous projetons d’avoir 25% défense et 75% civil. Nous allons investir 10 millions d’euros sur les 4 prochaines années dont 3,2 millions là, 2 millions vont être investis car il faut réinitialiser une chaine de production qui permettra de relocaliser les productions qui sont parties à l’étranger (Espagne et Italie) et adapter la 2ème ligne pour usiner les torches plasma qui, elles, sont faites à partir de cuivre. Nous prévoyons à l’horizon 2023/2024, 50 personnels ».

Au nom des salariés, Benjamin Duez a déclaré : « Aujourd’hui c’est un moment de joie. Ça faisait longtemps que les employés avaient perdu le sourire. Nous sommes motivés à 200%, on voit les investissements, l’embauche, ça se ressent au sein de l’atelier. Nous avons la niaque »,saluant au passage la qualité de l’offre d’Europlasma qui répond à la demande notamment sur la diversification.

Il a rappelé les dures épreuves d’un combat difficile de plusieurs années, et des familles qui ont souffert.

Pour terminer, il a remercié les pouvoirs publics, les accompagnants, le préfet, le contrôleur général des armées, le combat des salariés, la CGT 65, José, Gilles et Félix, parce que sans eux rien n’aurait abouti.

Nicole Lafourcade