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Franck Supplisson bloque la reprise de Tarbes Industry

samedi 22 mai 2021 par Rédaction

Ce vendredi après midi, une table ronde en visio s’est tenue concernant l’entreprise Tarbes Industry. Y participaient Rodrigue Furcy, préfet des Hautes-Pyrénées, Jeanine Dubié et Jean-Bernard Sempastous, députés, Viviane Artigalas, sénatrice, Gérard Trémège, maire de Tarbes et président de l’agglomération TLP, Pascal Claverie 1er adjoint au maire , un membre du ministère des finances, Benjamin Duez et Romain Soubra, représentants du personnel de l’entreprise et José Navarro, représentant de l’UD CGT.

A l’issue de cette table ronde Benjamin Duez et Romain Soubra, les représentants du personnel de l’entreprise et José Navarro, de l’UD CGT, ont tenu une conférence de presse pour faire le point. 

Tous étaient optimistes, mais la douche froide est tombée : Franck Supplisson, le PDG, fait capoter la reprise de l’entreprise. Lors de cette conférence de presse, on pouvait voir la déception des deux représentants du personnel ainsi que la colère de José Navarro qui explique la situation : « Supplisson n’était pas là, il ne pouvait pas être présent du fait qu’il est sous contrôle judiciaire , il lui est interdit d’entrer en contact avec certaines personnes. Il ne peut même plus discuter avec son coactionnaire.

L ‘entreprise est à l’arrêt depuis un mois à cause d’une panne, il y a urgence à finaliser la reprise de Tarbes Industry. La reprise est indispensable, sinon nous aurons une nouvelle friche industrielle sur le département, aujourd’hui il faut un projet industriel et des investissements », explique le représentant de la CGT.

En premier lieu, le point sur l’entreprise a été fait, ensuite le cabinet qui avait été mandaté pour approcher les industriels et trouver des industriels intéressés qui voudraient reprendre le site et qui a mené à bien cette démarche a présenté une offre de reprise déposée de manière ferme avec un dossier.

« Il y a eu d’autres marques d’intérêt, mais c’est la seule qui a été déposée avant le 10 mai date butoir

 En clair, cette offre c’est un apport au capital de 2 millions d’euros et sur les quatre ans qui viennent 9,6 millions d’euros d’investissements avec un projet de diversification. Un bureau d’étude des recrutements, un véritable plan industriel », précise le représentant de la CGT. (L’entreprise est cotée en bourse, nous ne donnerons pas son nom).

« Au travers de ce qui a été fait par ce cabinet tout le monde a reconnu ce projet de reprise sérieux par le commissaire du gouvernement, par le représentant du ministre de l’Économie, par le contrôleur des armées, par les élus, par tout le monde.

Le repreneur potentiel qui était sur place a présenté son projet, jusque là nous étions tous satisfaits et souriants, nous avons demandé quand est-ce que l’on signe ? Et la réponse qui nous a été apportée c’est que le dirigeant actuel M. Supplisson continue de poser des conditions. 

 Il y a 2 mois, nous avions demandé qu’une situation comptable certifiée de l’entreprise soit fourni au cabinet, à ce moment là Supplisson a refusé. Aujourd’hui, tout est prêt pour la signature, Supplisson demande cette situation comptable certifiée et dit qu’il ne signera pas tant qu’il n’y aura pas ce document. Il y a de quoi devenir fou quand même ! On considère aujourd’hui que les pouvoirs publics acceptent que ce monsieur leur rit au nez, il a acheté la boite pour un euro et mis 2000 euros et alors qu’on a un projet qui peut maintenir l’emploi, il bloque tout.

L’éventuel repreneur propose que M. Supplisson les accompagne pendant 3 à 4 mois, rémunéré pour faire le passage de relais. Il y a quand même de la bonne volonté. Nous avons affaire à un tordu et nous considérons que les pouvoirs publics sont trop gentils, notamment le ministère de l’Économie.

Le repreneur potentiel a dit face aux nouvelles exigences, nous retirons notre offre. Ce n’est pas possible que l’on laisse passer 10 millions d’euros d’investissements avec une offre de diversification. Il faut que ça s’arrête, on a un type qui fait du chantage à l’Etat, de plus il ne peut plus gérer cette boite et continue de faire une sorte de chantage sur le dos des salariés et des emplois. On espère que les choses vont évoluer. Pourtant M. Supplisson avait promis de passer le relais dès qu’il y aurait un repreneur et qu’il laisserait volontiers sa place. Nous sommes très en colère », a poursuivi José Navarro.

Benjamin Duez rajoute : «  Par expérience on sait que les journées sont longues et jamais terminées avant minuit mais là c’est critique. On espère que d’ici minuit, les choses évoluent encore. En demandant une situation comptable certifiée, il savait pertinemment que ça foutait l’affaire en l’air. La prise de parole du repreneur a été un vrai coup de massue, on comprend qu’au bout d’un moment ils disent stop ! »

Nicole Lafourcade