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Michel Pélieu annonce sa candidature à la présidence du département des Hautes-Pyrénées

jeudi 22 avril 2021 par Rédaction

Le gouvernement ayant décidé que les élections départementales auront lieu en même temps que les élections régionales, c’est-à-dire les 20 et 27 juin prochain, Michel Pélieu, président sortant du conseil départemental vient d’annoncer, depuis son fief de Loudenvielle, sa candidature à la présidence du département des Hautes-Pyrénées, tout en évoquant sa candidature dans le canton Aure-Louron avec son binôme Maryse Beyrié, élection sur laquelle il reviendra prochainement.

Michel Pélieu a conscience que sa démarche est un peu atypique, car habituellement l’élection du Président se déroule entre élus, à l’intérieur de l’Assemblée départementale. A la différence des élections municipales ou régionales, les électeurs ne sont pas amenés à se prononcer directement sur le Président. « Moi, par souci de clarté vis à vis des électeurs, déclare Michel Pélieu, je souhaite qu’ils soient informés de ma candidature et de mon projet ».

« Ceux qui me connaissent déjà savent mon attachement à la famille radicale, poursuit-il. Mais ils savent aussi que je n’ai pas été élevé dans le sérail, j’ai grandi dans le Louron, à l’épreuve des faits et des réalités de terrain d’un territoire démuni. C’est là, à force de travail et d’engagement pendant plus de trente ans, que j’ai forgé mes convictions et ma méthode, avec, je crois pouvoir le dire, un certain succès ».

Une candidature fondée sur des convictions et une méthode

Ce sont ces convictions et cette méthode qu’il dit appliquer aujourd’hui à l’échelle d’un canton plus vaste.

« Ce sont ces convictions, cette méthode et également une certaine vision pour les Hautes-Pyrénées qui fondent aujourd’hui ma candidature à la présidence du Département ».

I. Mes convictions

1. Un souci constant de concilier le social et l’économie.

On ne peut avancer qu’en marchant sur ses deux jambes : social et économie. Si on fait de l’économie à tout crin, les réalités sociales vous rattrapent. Et si on ne fait que du social, l’économie s’arrête.

Les dépenses sociales, les redistributions sont importantes, essentielles au pacte républicain, pour ne laisser personne au bord du chemin. Aider les personnes les plus fragiles ou celles qui connaissent des accidents de vie est un devoir de solidarité indiscutable pour la collectivité. Et notre Institution s’honore à en assumer la charge.

Mais, les dépenses sociales ne peuvent pas relancer l’économie.

Et on ne peut pas redistribuer une richesse qu’on ne crée plus.

Voilà pourquoi, les dépenses d’investissement doivent être considérées avec autant d’attention que les dépenses sociales comme une urgence politique.

« Depuis 10 ans, grâce à une gestion budgétaire rigoureuse, le Département a soutenu les personnes les plus fragiles sans rogner sur les actions d’investissements indispensables au soutien des entreprises et de l’économie locale  », se félicite le président sortant.

2. La collaboration entre le public et le privé :

Pour Michel Pélieu, la puissance publique seule ne peut pas tout. Il y a besoin de toutes les énergies. « Il ne faut pas être dogmatique. Pour porter le développement d’un territoire, je crois profondément à la collaboration entre le public et le privé. Le secteur privé peut servir l’intérêt général. Quand on met en commun les compétences et les ressources, du privé et du public, on obtient une action plus efficace ».

« L’expérience des crues sur le Pays Toy et l’engagement des entreprises du BTP nous avaient déjà démontré, s’il le fallait, la capacité des entreprises à se mobiliser pour leur territoire. Plus récemment, dans un autre registre, le partenariat avec Orange nous permet d’équiper tout le département en fibre optique avec un financement totalement privé. Nous sommes le seul département à avoir obtenu un tel accord. Enfin, lorsqu’il s’agit de créer des outils d’aide au développement, je privilégie le modèle des Sociétés d’Economie Mixte (SEM) dans lequel les privés apportent compétences et capitaux mais la collectivité publique reste majoritaire (ex. : SEM Hapy Energie, SEM Compagnie des Pyrénées) »

3. La nécessité d’un renouveau de la solidarité autour de deux crédos essentiels :

-Mettre l’accent sur le retour à l’emploi. Il faut mettre tout en oeuvre pour permettre aux personnes fragilisées de revenir dans l’employabilité et le travail.

-Ne jamais se contenter d’une politique d’attribution d’allocations mais toujours privilégier une politique d’accompagnement et d’intégration pour que chacun, quelles que soient ses difficultés, trouve une place dans la société. Parce que à la précarité matérielle s’ajoute souvent une misère affective et relationnelle contre laquelle il faut également lutter.

C’est une question de dignité pour les personnes et d’efficacité de l’argent public.

« Depuis cinq ans, nous nous sommes engagés dans une refonte totale de notre politique sociale pour que celle-ci ne soit plus la voiture balai du développement territorial destinée à s’occuper de ceux restés au bord du chemin. Précisément parce que personne ne doit rester au bord du chemin. Attribuer des allocations ne suffit pas. Il faut aider chacun à trouver sa place dans la société.

Nous avons créé de nouveaux dispositifs innovants pour favoriser le retour à l’emploi, dont le plus emblématique est Ha-Py Actifs avec des résultats concluants ».

4. C’est la même chose pour notre territoire, il ne doit pas dépendre de transferts sociaux. Nous ne pouvons pas nous laisser enfermer dans cette vision cynique, portée par une administration centrale, d’une France à deux vitesses :

-d’un côté : les métropoles, brillantes, gisement de la croissance, vitrines de la France, qui se développent et concentrent les emplois et les richesses ;

-de l’autre : les territoires ruraux, fardeaux de la République, condamnés à panser les plaies à coup de transferts sociaux.

Aucun territoire n’est d’avance condamné.

Il n’y a pas de fatalité, pour aucun territoire.

Le développement territorial est possible partout.

Mais, il est évident que dans ce domaine nous ne nous battons pas avec les mêmes armes que d’autres territoires, c’est donc plus difficile pour nous.

5. Pour le développement des Hautes-Pyrénées, je ne crois pas à l’effet de ruissellement de la métropole toulousaine.

L’effet de ruissellement tant attendu entre les métropoles et les territoires voisins ne se produit pas systématiquement. C’est particulièrement vrai chez nous : la métropole de Toulouse, comme celle de Montpelier, se développent dans un relatif isolement et ne font pas rayonner leur dynamisme sur les territoires voisins, en dehors des territoires limitrophes tels que le Gers, l’Ariège, le Tarn et le Tarn et Garonne qui ont bénéficié d’un afflux réel de population.

6.Il faut un bon réseau d’infrastructures pour permettre à un territoire de se développer.

J’accorde une grande importance aux investissements sur les infrastructures, à la qualité des infrastructures parce qu’elles servent de fondation au développement des territoires. Un territoire ne peut pas se développer correctement sur la base d’infrastructures à l’abandon. Nous sommes le département rural d’Occitanie le plus avancé en matière d’équipement en fibre optique. Nous avons également un réseau routier très qualitatif (avec encore des projets) et un aéroport international sur lequel nous investissons, aussi bien sur les équipements que pour le maintien des lignes aériennes sur Paris notamment. Depuis quelques années nous avons également entrepris un lourd chantier de rénovation et modernisation des nos bâtiments et équipements (Collèges, Maisons de la solidarité, Hôtel du Département, Centre de santé, Maison de l’enfance et de la jeunesse...). Et nous nous apprêtons à lancer le chantier des Archives au centre ville de Tarbes.

7. Il faut s’inscrire dans un temps long qui dépasse le cadre d’un simple mandat électoral.

Le temps politique n’est pas toujours adapté au temps du développement territorial.

Le développement prend du temps, il exige de se fixer un cap et de faire preuve de beaucoup de ténacité pour ne pas s’en égarer. Malheureusement le temps politique des échéances électorales réduit trop souvent l’horizon à du court terme.

L’expérience du Louron, c’est plus de 30 ans de travail et d’engagement avec une stratégie claire qui a servi de fil conducteur à toutes les actions. Avec le Conseil départemental, nous avons également travaillé à l’instauration du long terme et des visions stratégiques, que ce soit dans le cadre des Pôles touristiques ou du Projet de Territoire pour les Hautes-Pyrénées.

II. Ma vision pour les Hautes-Pyrénées

Les choix stratégiques pour le développement des Hautes-Pyrénées :

1. Il faut consolider, conforter notre ancrage dans les Pyrénées.

Les Pyrénées bénéficient d’une image et d’une notoriété fortes et attractives.

La dimension pyrénéenne de notre territoire est un atout incontestable.

Il faut continuer à l’utiliser et le faire valoir encore davantage.

Valable pour tout le département (les vallées de montagne et piémont).

Cela vaut pour tout le département, pas uniquement pour les vallées de montagne. Tout le département, des vallées de montagne jusqu’au Madiranais en passant par les Baronnies, Tarbes et les Coteaux, a intérêt à se réclamer des Pyrénées.

Mais cette dimension pyrénéenne, et l’imaginaire rural qu’elle évoque, ne doit pas résumer totalement notre département. Car la clé d’entrée pour de possibles relocalisations d’entreprises ou d’habitants, ce sont les villes.

2. Il faut créer ou faire émerger une sorte de métropole « nouvelle génération » à l’échelle de Tarbes, Lourdes, et Pau, indispensable pour favoriser l’implantation de nouvelles entreprises et de nouveaux habitants.

Une métropole « nouvelle génération », cela signifie :

-un espace où on va trouver tous les services et avantages comparables à ceux des grandes métropoles urbaines, c’est-à-dire :

• une offre abondante d’activités culture et loisirs pour les jeunes et les adultes

• un réseau éducatif et para-éducatif important

• une offre numérique performante

• des offres de transport suffisant, etc.

mais sans les inconvénients des grandes métropoles et notamment la surpopulation, l’insécurité, le coût élevé du foncier, etc.

Concernant le périmètre géographique de cette métropole, je propose, sur le modèle des parcs naturels nationaux :

-une zone cœur avec Tarbes, Lourdes, Pau

-une zone périphérique avec Bagnères-de-Bigorre, Vic-en-Bigorre, Lannemezan... Pourquoi Pau ? Malgré la qualité de vie réelle de Lourdes et Tarbes, ces villes n’ont pas l’attractivité suffisante à elles seules. Il faut faire preuve d’intelligence territoriale, ne pas s’enfermer dans des limites administratives.

3. Un territoire exemplaire dans le domaine de la transition énergétique

Les 104 centrales hydroélectriques de notre territoire assurent une production d’énergie nécessaire à la consommation domestique annuelle d’une ville d’1 million d’habitants, l’équivalent de Lyon et Toulouse réunies. Ce qui fait déjà de nous un territoire à énergie positive qui produit plus d’énergie qu’il n’en consomme.

C’est un atout important qu’il faut contribuer à développer.

Deux axes de travail à privilégier pour aller dans ce sens :

-continuer à produire de l’énergie renouvelable, en valorisant davantage nos ressources locales, et notamment le bois ;

-réduire nos besoins énergétiques, notamment en améliorant la qualité des hébergements.

Nous avons déjà mis en place des outils :

-la SEM HaPy Énergie : Avec la SEM HaPy Énergie nous allons poursuivre la production d’énergie propre. 11 projets sont déjà prévus dans les 5 ans à venir. 11 projets de production photovoltaïque d’une puissance totale de 48 MW environ. Ce qui permet de couvrir les besoins en électricité de 48 500 habitants chaque année, soit plus que la population de Tarbes, et d’éviter le rejet dans l’atmosphère de 32 000 tonnes de CO2 tous les ans.

-le guichet unique : il fournit un accompagnement aux Haut-Pyrénéens pour faciliter et accélérer la rénovation énergétique des logements privés des habitants des Hautes-Pyrénées pour, in fine réduire leur consommation d’énergie fossile.

Il y a là des enjeux environnementaux bien-sûr, des enjeux sociaux aussi en essayant de réduire la précarité énergétique des publics fragiles. Mais il y a aussi des enjeux économiques avec, pourquoi pas, le développement de nouvelles filières de production d’énergie renouvelable.

4. Il faut cultiver notre jardin, notre économie résidentielle, nos productions locales, et continuer d’investir sur tout ce qui n’est pas délocalisable, à commencer par notre art de vivre.

Le Département ne peut rien contre les délocalisations et la mondialisation (les prix de main d’oeuvre moins chers ailleurs et les prix de transport de marchandises ultra compétitifs). Dans ce contexte, la solution c’est de tabler sur tout ce qui n’est pas délocalisable :

L’économie résidentielle soutenue par le tourisme et l’agriculture.

La qualité de vie et de services dans les Hautes-Pyrénées qu’il faut continuer à développer.

Notre art de vivre : nos villages, nos paysages, nos traditions, notre patrimoine architectural, notre agriculture, nos exploitations familiales...

Dans ce domaine, du fait de ses compétences, le Département continuera à jouer un rôle important, avec les aides aux communes destinées à soutenir leurs projets d’aménagement et d’équipement, le soutien au tourisme (investissement, communication et formation des acteurs), le soutien à HaPy Saveurs qui favorise les débouchés pour les productions locales agro-alimentaires, les aides à la culture, au sport et à la vie associative, etc.

III. Ma méthode : rassembler, fédérer

1. Au sein de l’Institution départementale d’abord

Preuve de la réalité de ce rassemblement, tous les budgets sont votés à la quasi unanimité. J’ai, en effet, installé au sein du Département une gouvernance consensuelle. Consensuelle ne veut pas dire molle. Au contraire. Nous avons su adopter de vraies positions fortes. Nous avons eu aussi des moments de confrontation où on pouvait chacun avec sincérité et bonne foi exprimer des avis différents.

Mais en toute circonstance, j’évite les logiques d’appareil et je privilégie l’analyse technique, l’écoute, le débat et le respect des positions de chacun.

Cette méthode, respectueuse de la richesse de chacun et libérée des visions dogmatiques, a permis de construire un vrai collectif au sein de notre Institution. Un collectif dont on se félicite aujourd’hui car il est toujours plus facile d’aborder une période de crise telle que celle que nous traversons aujourd’hui avec un collectif plutôt qu’en ordre dispersé.

2. A l’extérieur du Conseil Départemental également :

Depuis mon arrivée à la présidence du Département, j’ai, personnellement, beaucoup travaillé pour décloisonner nos Institutions, favoriser les rapprochements, les coopérations, les alliances entre acteurs quelles que soient les tendances politiques.

Il faut faire preuve d’ouverture et d’intelligence territoriale pour favoriser les rapprochements aux bonnes échelles et agir efficacement.

3 exemples :

Le Projet de Territoire et Ambition Pyrénées. Cette association chargée de porter le Projet de Territoire des Hautes-Pyrénées créée à mon initiative, réunit le Département, l’Agglomération Tarbes Lourdes, les 8 Communautés de Communes, Tarbes et les 3 Chambres consulaires. Ce collectif permet de construire des solutions plus pertinentes, plus efficaces, plus rapides.

Ambition Pyrénées porte des projets concrets : notamment HaPy Saveurs (pour développer les débouchés des produits agro-alimentaires locaux), le Projet Santé (pour lutter contre la désertification médicale et promouvoir l’accueil de médecins, coordonner les différentes initiatives pour éviter les concurrences internes préjudiciables), le chantier Attractivité (pour définir une stratégie partagée entre tous les acteurs Haut-Pyrénéens pour développer l’attractivité de notre département).

Le Groupement Européen de Coopération Transfrontalière. Ce Groupement créé à mon initiative également fédère les Hautes-Pyrénées, les Pyrénées-Atlantiques et l’Aragon. Bientôt il intègrera aussi le Comminges et le Val d’Aran. À cette échelle nous serons plus forts et plus efficaces pour porter des projets innovants autour de l’énergie, de la préservation de l’économie de montagne et de la promotion du tourisme. Il sera aussi un levier puissant pour mobiliser les co-financements européens et nationaux nécessaires à cette ambition.

La Compagnie des Pyrénées. Cette structure est née de l’évolution de la Société N’Py, que je présidais et qui regroupait 7 stations de ski et le Pic du Midi. Suite à l’entrée de la Région Occitanie et la Banque des Territoires au capital de N’Py, cette dernière s’est transformée en Compagnie des Pyrénées. Depuis peu, sont également entrés au capital de la Compagnie : les Pyrénées-Orientales, l’Ariège, les Hautes-Pyrénées et la Région Nouvelle Aquitaine. Et les Pyrénées-Atlantiques sont en train de faire la démarche. Cette société qui va maintenant de l’Atlantique à la Méditerranée, a vocation à aider les territoires de montagne à développer une offre 4 saisons.