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L’ANEM dans les Hautes-Pyrénées

samedi 19 juin 2010 par Rédaction

Vendredi après-midi 18 juin, Henri Nayrou, député de l’Ariège et président de l’Association Nationale des Elus de la Montagne, a réuni les élus de la montagne des Hautes-Pyrénées. De nombreux maires et conseillers généraux de nos vallées étaient présents, du Val d’Azun à la vallée du Louron en passant par le Pays Toy, le Lavedan, Cauterets et la vallée d’Aure.

Sur 474 communes que compte le département, 242 sont en zone de montagne mais seulement 137 adhèrent à l’ANEM.

Trois grands sujets sont à l’ordre du jour de cette rencontre avec les élus :
• Le projet de réforme des collectivités territoriales
• Le projet de loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche
• La couverture numérique du territoire (TNT, Haut débit, Très haut débit)
Et parmi les questions diverses, l’ours et les vautours étaient au menu.

Josette Durrieu, Sénatrice et Présidente du Conseil Général, a ouvert le débat sur la réforme des collectivités territoriales. Selon elle, sur 23 conseillers territoriaux dans les Hautes-Pyrénées, seulement 3 seraient de la montagne. Pour Chantal Robin-Rodrigo, il est « important que nous ne soyons pas noyés demain ». Et elle précise que sur 255 conseillers territoriaux de la région, seulement 50 seraient de la montagne. Josette Durrieu précise qu’en « Norvège et Suède il y a des parlementaires pour les territoires vides ». Et pour elle, « la notion de territoire doit accompagner la notion de population ». Il faut que « les élus s’emparent de leurs problèmes ».

Chantal Robin-Rodrigo, députée, a précisé qu’à l’ANEM, « nous sommes des élus de la montagne et nous défendons les mêmes amendements ». Elle rappelle le rôle et le travail fait au conseil national de la montagne resté en veilleuse durant 4 ans. En cours « un toilettage de la loi montagne de 1985 ».

En relatant l’histoire de la création de l’ANEM, Henri Nayrou précise que l’association « a voulu aller plus loin que l’association nationale d’économie montagnarde en portant l’action au parlement ». Pour lui, il faut « que la montagne ne soit pas attrayante que pour les week-end et les vacances mais toute l’année ». Et petit clin d’œil aux écologistes, il précise : « On peut s’occuper de l’état de la planète en 2050 et on peut aussi s’occuper aussi de ceux qui sont en galère en 2010…. On veut bien recevoir des avis et des conseils mais pas des leçons ». Le message est clair ! Il ne mâche pas ses mots vis-à-vis des critiques sur le cumul des mandats. Il préfère parler de « cumul des fonctions nés des mandats ».

La loi de modernisation agricole met l’accent sur la « valorisation des productions montagne par un encadrement qui garantit aux consommateurs une qualité spécifique… au niveau européen ».Pour Jean-Louis Cazaubon, Président de la Chambre régionale d’agriculture et maire de Poueyferré, « l’ANEM c’est le parti de la montagne » avec en Europe l’AEM (Association des élus de la montagne). Il a rappelé le rôle des 5 groupes de travail du Conseil National de la montagne et il précise : « on veut une montagne vivante, habitée avec de l’économie… pas une réserve d’indiens »… « La montagne a une image ».

Puis il aborde le problème du foncier en zone de montagne et périurbaine. Il a fait observer que « un hectare de vallée fait vivre 4 à 5 hectares d’estives »… »La problématique des granges foraines avec 2 hectares de terrain, c’est perdu pour l’agriculture ». Il rappelle la pression du lobbying des agents immobiliers mais aussi celui de la SAFER qu’il préfère à un Etablissement Public Foncier (EPF) que le Conseil Général met en place. Pour Michel Pélieu, c’est aux communes de se doter d’un document d’urbanisme, solution qui a été adoptée pour toute la vallée du Louron avec un seul règlement. Josette Durrieu, manifestement moins volontaire dans cette voie, fait remarquer que sur 464 communes du département, seulement 87 disposent d’un tel document. Bernard Soubervielle, maire de Betpouey, note le coût élevé pour l’établissement de tels documents tandis que Jean-Henri Mir, maire de Saint-Lary note le « mitage catastrophique « de sa commune qui n’a pas de document. « Seuls les PLU peuvent récupérer cela », précise-t-il. Néanmoins, beaucoup s’accordent que ceci doit être fait au niveau des communautés de communes afin de préserver le foncier agricole.

Josette Durrieu a rappelé les dates de réalisation du haut débit dans le département et regrette que le CIDAP n’ait rien fourni depuis 6 mois qu’il est mandaté pour une étude de couverture téléphonique.. .

Une réunion riche en échange d’informations pour les élus. Mais aussi pour les parlementaires qui auront à traduire les préoccupations à travers les lois dont ils ont à débattre des textes.

Louis Dollo