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Nationale : Le point sur le confinement et la reprise

vendredi 20 novembre 2020 par Rédaction

Tous les Championnats régis par la FFR ont été arrêtés suite au discours du 28 octobre d’Emmanuel Macron sur la reprise du confinement. Les clubs de Nationale attendaient de nouvelles instructions de la part de la Fédération. Après quatre jours d’attente, Bernard Laporte avait envoyé aux clubs sa décision.

« Ce n’est pas de gaité de cœur que je dois faire une annonce difficile : A partir de ce jour, les compétitions de rugby amateur sont suspendues jusqu’au 10 janvier 2021. Cette suspension répond à une obligation légale stricte.

Dès la fin du confinement, planifiée à ce jour au 1er décembre, nos clubs pourront rouvrir pour permettre l’activité. La Fédération travaille d’ores et déjà sur le protocole de reprise d’activité sportive que vous avez expérimenté il y a quelques mois. Une communication aura lieu en temps voulu pour vous donner la marche à suivre. »

Les joueurs au chômage partiel

Les salariés sportifs ont bénéficié du chômage partiel, comme cela avait été le cas au mois de mars. La situation sportive n’est pas la même que lors du premier confinement où tous les championnats avaient été arrêtés au trois quarts de la saison, hors phases finales. Là, les Championnats viennent tout juste de débuter et selon la date de reprise, la FFR pourrait geler les phases finales pour que les phases de Poule arrivent à leur terme. Pour l’instant, tout le monde est dans le flou depuis l’annulation du match à Suresnes du 1er novembre. En cas de déconfinement le 1er décembre et de reprise de l’entraînement, les matchs pourraient reprendre à partir mi janvier. Mais dans quelles circonstances ? A huis clos ou à jauge limitée, sans buvette ni réceptif ? Si les clubs ne sont pas aidés par des aides spécifiques et des suppressions de charges sur les salaires des joueurs, il y a peu de chance que le championnat reprenne en janvier ou à une autre date. Plus la reprise sera tardive et moins le championnat pourra aller à son terme.

Vers une reprise rapide

Les dernières propositions d’Emmanuel Macron, laissent espérer le contraire. Si la décroissance de la pandémie continue, on s’oriente vers une reprise des entraînements le 1er décembre et une reprise du championnat en janvier. L’exonération des charges sociales pour tous les clubs pros, éligibles sans aucun critère, devrait bénéficier au mois de décembre aux clubs de Nationale qui ont des contrats professionnels à temps pleins. De plus la perte de billetterie devrait être compensée dès le début du mois de décembre et le retour du public pourrait être envisagé en janvier, avec des jauges adaptées à la capacité d’accueil des stades. De plus les clubs professionnels (SASP) pourraient bénéficier, comme les entreprises, des prêts participatifs. Ces décisions présidentielles laissent augurer d’un retour à la compétition en début d’année. Reste à en définir le format. La FFR devrait donner sa réponse lors de son AG du 12 décembre.

Quel format de compétition ?

Parmi les hypothèses envisagées, il y a des clubs qui prônent un nouveau championnat avec deux Poules de sept clubs répartis géographiquement. Une solution qui permettrait de disputer dix matchs de championnat et des phases finales d’accession et qui aurait l’avantage de réduire les frais de déplacement et de favoriser les derbys, plus lucratifs, si le public et les réceptifs sont autorisés. Benoît Trey, le Président de Blagnac, préconisait de remettre tous les compteurs à zéro et de mettre en place deux Poules géographiques de sept clubs. Ce qui permettrait de disputer des phases finales entre les trois premiers de chaque Poule par exemple. Dans ce cas, les derniers de chaque Poule descendraient en Fédérale 1. Une option qui arrangerait les affaires de Blagnac qui pointe à la dernière place, avec quatre défaites en cinq matchs, dont deux à domicile contre Dax et Suresnes. Cette décision arrangerait d’autres clubs comme Dijon, Massy et Narbonne, qui ont mal débuté mais elle lèserait des clubs comme Nice, Bourg-en-Bresse, Suresnes, Dax ou Tarbes qui ont plutôt bien réussi leur début de championnat. D’autant que Benoit Trey, préconisait de faire une péréquation sur les matchs de Poules de la saison dernière en Fédérale 1. Ce qui semble impossible compte tenu de la disproportion des Poules. Massy, Dijon, et Suresnes (Poule 1) seraient avantagés par rapport à Bourg-en-Bresse, Narbonne, Nice, Aubenas et Bourgoin (Poule 2), qui étaient dans une Poule nettement plus difficile. Si une telle décision devait être prise, le plus équitable, comme en LFB pour les Play-Downs, serait de conserver les résultats entre les clubs de la Poule qui se sont déjà rencontrés en début de saison de Nationale. Cependant, on doute que l’ensemble des clubs optent pour un changement radical, d’un championnat en cours, qui les lèserait.

Situation économique difficile pour tous les clubs

La situation économique pour les clubs de Fédérale qui ne bénéficient pas de retombées télévisées est catastrophique. Même si les partenariats avaient bien repris, une nouvelle crise économique, pourrait déboucher sur l’incapacité de certaines entreprises à tenir leurs engagements en fin de saison. A cela s’ajoute la limitation des spectateurs et l’interdiction des buvettes et de la restauration, qui entraînent des manques à gagner d’environ 20 000 € par match à domicile. Sans compter que sans réceptif et sans aucune visibilité TV, les clubs n’ont plus rien à offrir à leurs partenaires, qui seraient en droit d’exiger une diminution de leurs engagements. Les clubs n’ont plus rien, non plus, à offrir, à d’éventuels partenaires attirés par leurs bons résultats. Quel intérêt à investir, sans aucune visibilité publicitaire, faute de public et sans aucun réceptif pour recevoir leurs clients ? La majorité des clubs refusaient donc de continuer le championnat avec des matchs à huis clos qui les enfonçaient encore plus vers de graves déficits. Seuls Albi, Massy, Nice, Suresnes, étaient pour une poursuite du championnat dans un stade vide. Des clubs qui bénéficient pour certains de subventions exceptionnelles et de gros sponsors qui, par leurs activités, sont moins impactés économiquement. L’arrêt de la Nationale pendant la période de confinement avait été approuvé par la majorité des clubs, dix contre quatre.

Une période de reprise plus rapide

La fin du confinement qui avait été initialement programmée au 1er décembre, semble se confirmer. La période de reprise devrait être plus courte puisque les joueurs n’auront été arrêtés qu’un mois au lieu de quatre et le championnat pourrait reprendre courant janvier et se poursuivre jusqu’à la fin des matchs de Poule. Six journées ont déjà été jouées, même si tous les clubs ne sont pas à jour. A part Suresnes, Tarbes et Dijon, tous les clubs sont impactés. Bourgoin compte trois matchs de retard, Albi, Dax et Massy deux, Nice, Bourg-en-Bresse, Aubenas, Cognac, Narbonne, Chambéry et Blagnac, un. Il reste sept journées de la Phase Aller à disputer, trois du deuxième bloc et quatre du troisième bloc. Le championnat recommencera-t-il par les trois matchs de la fin du deuxième bloc ou par un énorme bloc de sept matchs pour terminer au plus vite la Phase Aller. Comment rattraper les matchs en retard, sachant que Bourgoin a trois matchs en retard à jouer. La péréquation, si elle fait l’affaire de Bourgoin, ne fera pas celle de Massy ou de Blagnac, qui ont manqué leur début de championnat, ni celle d’Albi qui n’a joué qu’un match à domicile. Certains proposent une mise à jour du calendrier, pour que tous les clubs aient six matchs joués. Les sept matchs restants feraient l’objet d’une péréquation ou seraient annulés. Le championnat, après la mise à jour des six journées, recommencerait par la phase Retour. Une solution qui n’avantagera pas Tarbes qui se déplacera huit fois à Massy, Nice, Bourg-en-Bresse, Cognac, Narbonne, Dijon, Aubenas et Chambéry, pour les réceptions de Bourgoin, Dax, Suresnes, Blagnac, et Albi. Les Tarbais perdraient le bénéfice des réceptions de Narbonne, Dijon, Aubenas et Chambéry de la Phase Aller.

Vingt matchs plus des phases finales

Entre les sept matchs Aller et les treize matchs Retour, il reste vingt matchs à jouer (quatre blocs de cinq matchs), soit vingt à vingt-quatre semaines, si on prend en compte une semaine de récupération entre chaque bloc. Pour pallier à l’annulation des matchs pour cause cas Covid, la solution serait de disputer les matchs, si vingt-deux joueurs au moins, dont quatre piliers et deux talonneurs, étaient disponibles ou de déclarer forfait, sans risque de relégation. Ce qui amènerait à disputer la dernière journée fin mai et donnerait la possibilité de disputer des demi-finales d’accession entre les quatre premiers de Nationale avant le 30 juin, date des fin de contrats. Sinon les deux premiers de Nationale pourraient être directement qualifiés pour une éventuelle montée en Pro D2, si accord avec la LNR. La date tardive de la fin du championnat désavantagera les clubs qui monteront en Pro D2 qui n’auront pas le temps de recruter. De plus les meilleurs joueurs ne seront plus disponibles, ce qui affaiblira un peu plus les promus. Sans compter une préparation tronquée par une fin de championnat tardive.

Les matchs en retard

J 6 : Blagnac-Aubenas / Chambéry-Dax / Massy-Bourg-en-Bresse / Nice-Bourgoin

J 5 : Bourgoin-Massy / Cognac-Albi

J 2 : Albi-Bourgoin (Intempéries)

J 1 : Dax-Narbonne

Il faut au moins trois journées pour mettre le calendrier à jour. La journée 6 peut se disputer en même temps que Cognac-Albi de la Journée 5. Bourgoin-Massy (J 5) et Dax-Narbonne (J1) peuvent avoir lieu le même jour. Albi-Bourgoin (J2) occupera une journée qui pourrait être placée entre deux blocs.

Jean-Jacques Lasserre