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Retour sur Tarbes-Bourg-en-Bresse

lundi 5 octobre 2020 par Rédaction

Les supporters étaient là !

Malgré les 52 points et les 7 essais encaissés à Bourgoin, malgré le prix des places, malgré l’annulation de la restauration, malgré la fermeture des buvettes dès la fin du match, malgré la pluie, le vent et le froid, les supporters tarbais ont répondu de nouveau présent, aussi nombreux que contre Massy et Nice, sous le soleil. Une nouvelle fois, les absents ont eu tort, car en dépit des mauvaises conditions météorologiques, les deux équipes ont essayé de faire du jeu et n’ont pas abusé des chandelles, même si le jeu au pied d’occupation était de rigueur. Pour le reste, ce fut un vrai match de rugby, avec beaucoup d’agressivité des deux côtés dans toutes les zones d’affrontement. Les deux équipes ont essayé de remonter les ballons et de mettre de la vitesse dès qu’elles le pouvaient. Mais cette fois encore les deux défenses, bien en place et agressives, ont pris le pas sur les attaques. Le public, même quelques Lourdais croisés à la fin du match, avait un grand sourire. Un public qui, une fois de plus, s’est montré à la hauteur de l’investissement de son équipe, en la soutenant dans les moments difficiles, en scandant des « Stado, Stado » ou des « Manu, Manu » et en huant les arbitres, sur les actions litigieuses et à leur sortie.

Du côté bressan : La déception d’une défaite inattendue

Les Bressans, sont tombés de haut, car ils comptaient s’imposer à Trélut pour réussir un 4 sur 4 dans ce premier bloc. Beaux joueurs, ils n’ont pas cherché d’excuses et ont admis la supériorité tarbaise. La déception était forte mais il n’y avait pas de sentiment de frustration, bien heureux d’avoir pu ramener le point de bonus défensif.

Christian Duclos : On est tombé sur plus fort que nous

Le Vice-Président de la SASP, ne cache pas que son équipe était venue en Bigorre pour l’emporter. « Effectivement, on était venu avec pleins d’espoirs et on pensait gagner notre quatrième match de suite. On est venu avec une équipe très diminuée mais on a un effectif de 31 joueurs et quand on a autant de joueurs, c’est pour faire tourner aussi. Beaucoup de jeunes et de remplaçants ont commencé mais ce n’est pas une excuse. On a un effectif pour monter. On veut monter, donc ce n’est pas logique qu’on ait fait ce match là. » Christian Duclos ne cherche pas d’excuse et rend hommage au vainqueur. « Cela dit, il y a une belle équipe de Tarbes. Compliments et félicitations à eux. On est tombé sur plus forts que nous. On ne peut que s’incliner et dire bravo aux Tarbais. » Le Dirigeant analyse les matchs de son équipe « Le premier match, contre Blagnac, a été un peu poussif, parce qu’on n’avait pas joué depuis six mois. On fait une bonne entame puis derrière, on se laisse un peu dominer. A Dijon, on a très, très, bien maîtrisé le match et Albi, c’était le plus gros match, le plus dur. Albi est fort sur toutes ses lignes. Nous, on a été très bon, très, très, engagé et on mérite la victoire. » Une victoire à la Pyrrhus puisque les Bressans ont eu quatre joueurs blessés dans ce match très dur physiquement. « Aujourd’hui, malgré le bonus, je pense qu’on a payé fort par rapport à l’engagement qu’il y a eu contre Albi. » L’occasion aussi de juger de la qualité des équipes rencontrées. « Sur les quatre équipes que j’ai vu jouer, Albi est au dessus. Albi est très, très, fort en conquête mais pas dans le jeu où ça laisse à désirer. Mais j’ai trouvé Tarbes plus fort que Blagnac et Dijon. » 

Yoann Boulanger : On a eu du mal à mettre notre jeu en place

La mine fermée, qu’on devine sous le masque et le ton las de la voix, démontre toute sa déception. Pour lui l’exclusion définitive de Stanaway, en fin de première mi-temps, a été un des tournants du match.  « Le carton rouge a permis de galvaniser encore plus cette équipe de Tarbes. Du coup, on était aussi un peu plus sous l’œil de l’arbitre en seconde mi-temps. » Déjà en confiance avant le match, le fait de voir les Tarbais diminués, a peut-être trop rassuré les Bressans qui se sont peut-être relâchés.  « Sur le jeu de pression, on a été moins agressif que d’habitude. On leur a laissé un peu trop de ballons faciles dans leur camp, notamment sous le jeu au pied. Stratégiquement, en seconde mi-temps, il aurait fallu beaucoup plus occuper et jouer dans leur camp. On sentait cette équipe de Tarbes près de la rupture et il aurait fallu l’emmener dans leur camp où ils étaient un peu plus en difficulté. Mais on n’a pas réussi à le faire. » L’entraîneur reconnait sportivement : « Les Tarbais étaient à un haut niveau d’intensité et d’engagement et nous, on était un peu en dessous de ce qu’on est capable de faire sur notre jeu de vitesse, sur la continuité. On a eu du mal à mettre notre jeu en place et c’est dû aussi à l’engagement et à la performance défensive des Tarbais. On n’était pas à un haut niveau de présence dans ces secteurs là et notre jeu de pression était moins important que d’habitude. » Yoann Boulanger regrette les deux essais encaissés en fin de première mi-temps et au début de la seconde. « Si on avait été un peu plus près au score je pense qu’en deuxième mi-temps, on aurait pu faire la différence physiquement. Cette équipe tarbaise a tout donné. Même si on sentait qu’elle n’était pas loin de la rupture, elle tenu jusqu’au bout. » Au-delà des ses valeurs de combat et d’engagement, l’entraîneur bressan souligne les intentions de jeu des Tarbais. « On savait que c’était une équipe difficile à manœuvrer chez elle, avec un gros engagement, une grosse intensité dans le combat. C’est équipe qui est aussi très opportune, qui dès qu’il y a des petits turn-over, les joue à fond. C’est aussi, une de leur qualité. »

Du côté des Tarbais

Les Tarbais ont fait preuve d’une belle réaction d’orgueil après la déculottée berjalienne, face à une solide équipe bressanne, bien décidée à s’imposer en Bigorre. Les Tarbais ont fait gripper à coups d’agressivité et d’envie, la machine à jouer bressanne. Même si celle ci avait dû changer quelques pièces de son mécanisme, après le passage au test albigeois. Les Tarbais se sont prouvé qu’ils avaient leur place en Nationale et qu’ils pouvaient rivaliser, pour peu qu’ils y mettent les ingrédients nécessaires, avec les « grosses » équipes.

Aurélien Ricard : On avait à cœur de nous racheter

Sans bruit, le jeune troisième ligne s’est fait une place de titulaire auprès de Méron et de Manu. Au fil des matchs, il marque de mieux en mieux son territoire, au plus près des gros et là, avec Bourg-en-Bresse, il était servi. Quoi de mieux pour oublier le calvaire de Bourgoin. « Ce match nous fait du bien. On était conscient de nos capacités et le match à Bourgoin ne nous ressemblait pas. On avait baissé la tête, on n’était pas dans l’agressivité et le combat, comme contre Massy et Nice. Du coup, on avait à cœur de se racheter et de faire une prestation, qui nous ressemblait et qui montrait notre vrai visage, avec beaucoup d’agressivité et de combat. » Face à une grosse équipe, sûre de sa force et de son rugby, les Tarbais ont retrouvé leur vrai visage. « C’est solide, il faut plaquer bas, il faut s’accrocher et ne rien lâcher parce que si on lâche, on peut prendre cher derrière. »

Felipe Manu : On avait plus envie qu’eux

Sono à fond, le troisième ligne bouge au rythme de la musique. Lui n’était pas du voyage désastreux à Bourgoin mais il avait à cœur de retrouver l’état d’esprit montré contre Massy et Nice. « On a retrouvé l’esprit qu’on avait depuis le début et qu’on avait malheureusement perdu la semaine dernière. Mais ça fait aussi apprendre des choses. Aujourd’hui à 14, on a réussi à battre le premier. » Bourg-en-Bresse est l’équipe qui l’a le plus impressionné mais les Tarbais ont su répondre sur le plan physique et tactique. « Franchement, c’est une équipe très forte, ils sont gaillards et nous, on a su rester dans le cadre. Même à 14, on est resté concentré, on a continué à avancer, à défendre et on les a fait déjouer. C’est celui qui veut le plus qui gagne et aujourd’hui, on avait plus envie qu’eux. » Vexés, les Tarbais voulaient faire taire leurs détracteurs. « Tout le monde nous voyait en bas du classement et nous on savait que ce n’était pas juste. On a bossé comme il faut, on a donné tout ce qu’il faut pour prouver le contraire. »

Maxime Oltmann : On avait hâte de se racheter contre une grosse équipe

L’ailier, savoure sur le banc situé près des douches, la saveur de la victoire retrouvée, contre le leader. « C’est une équipe similaire à Massy et Nice et on savait à peu près à quoi s’attendre. Après la défaite à Bourgoin, on avait hâte de se racheter, surtout contre une grosse équipe comme ça. On va pouvoir travailler là dessus et essayer d’oublier Bourgoin. » L’ex-carcassonnais pense déjà au prochain bloc. « La saison est lancée et on va pouvoir attaquer le second bloc un peu plus sereinement. » Une victoire fondatrice car construite en infériorité numérique pendant plus d’une heure, si on ajoute les vingt minutes des deux cartons jaunes, aux quarante-trois minutes de l’exclusion de Stanaway. Mais Maxime Oltmann n’est pas surpris de la réaction tarbaise. « On le voit de plus en plus sur les terrains que ce soit de Fédérale 1, de Pro D2 ou de Top 14, que ça donne un coup de boost aux équipes qui se sentent diminuées. Ça peut paraître bizarre de l’extérieur mais sur le terrain, ça donne envie de faire le travail de l’autre, ça donne encore plus de motivation. »

Thomas Lhusero : On avait tous à se racheter de la semaine dernière

Le retour de blessure du demi-de-mêlée a été prépondérant. Son abattage en défense, son coup d’œil, son calme et ses coups de pieds rassurent ses coéquipiers. Son absence avait été préjudiciable contre Nice, notamment dans la gestion des temps faibles où les Tarbais avaient concédés 9 points sur des pénalités évitables. « On avait tous à se racheter de la semaine dernière où on avait fait un non match à Bourgoin », assume collectivement Thomas Lhusero qui était blessé. « En plus de ça, on est chez nous et on a mis pour objectif de rester invaincu ici. Même si contre Nice, on n’a pas gagné, on est resté invaincu. On avait à cœur de le rester contre le leader Bourg-en-Bresse. » Les Tarbais ont de nouveau tenu leur pari malgré un carton rouge. « On a mis de l’intensité qui a mis en défaut cette équipe de Bourg-en-Bresse qui venait pour gagner, après un super bloc de trois victoires. Ils venaient sans pression puisqu’ils avaient déjà réussi leur bloc. » Pour ce premier match sous la pluie et le vent, les Tarbais sont restés fidèles à leurs principes de jeu. « C’est notre ligne de conduite, cette année de faire bouger le ballon. Mais à un moment donné, il faut mettre un peu de gestion quand même et mettre de l’alternance. Aujourd’hui, on a bien allié le jeu et la gestion, ce qui avait manqué un peu contre Nice. » 

Ulrich Prétorius : « On a gagné à 14, en vraie équipe

Le talonneur a encore fait un superbe match, précieux pour les lancers en touche mais aussi en mêlée où sa force est précieuse. Avec ses deux essais, il est l’homme du match avec son instinct de tueur sur les ballons portés. Mais comme toujours, le Sud-Africain se cache derrière le collectif. « On est une équipe qui a beaucoup de qualités et après le match à Bourgoin, où on n’avait pas fait de bonnes choses, on voulait montrer au public de Tarbes que c’était un accident. On voulait le prouver en gagnant contre une très belle équipe de Bourg-en-Bresse. Il faut féliciter chaque joueur, car on a gagné en vraie équipe. On a joué à 14 pendant soixante minutes et ça, ça veut dire qu’on est très solidaires collectivement. »

Stéphane Ducos : Il faut nous laisser travailler

L’entraîneur est, sur ce match là qui s’est joué devant, un des artisans de la victoire tarbaise. Face à un des plus gros packs de la Nationale, Tarbes a répondu présent en touche en mêlée et a inscrit deux essais sur des ballons portés d’orfèvre. Pour autant Stéphane Ducos préfère revenir sur la conquête catastrophique du week-end dernier avec cinq changements dans le pack du départ. « On a perdu notre mêlée et notre touche à Bourgoin sur une mi-temps, parce qu’avec tous les changements, on n’avait pas d’automatisme. Je crois qu’on est en progression devant, il faut nous laisser travailler. On a un pack jeune et devant, c’est un travail plus en profondeur. Au fur et à mesure, je pense qu’on est en train de sortir des copies correctes. Je pense qu’on peut encore progresser. » Stéphane Ducos souligne la qualité du groupe. « On a la chance, franchement, d’avoir des joueurs de qualité. Je crois qu’on a fait vraiment des bonnes pioches au niveau du recrutement. Je n’oublie pas qu’on a encore des jeunes au club qui peuvent rentrer. La porte est ouverte à tout le monde. » L’entraîneur rend un hommage appuyé et mérité au jeune Léo Saint-Guilhem, qui a fêté ses 21 ans au mois d’août. « Aujourd’hui, le seconde ligne, c’est un joueur qui jouait à Riscle en Fédérale 3. Je pense que les mecs en face peuvent se regarder dans une glace, car face à lui, ils ont été catastrophiques. » Cette victoire face au leader lui tenait à cœur. « Je sais que ça va mettre un pet au moral à Bourg-en-Bresse, qui pensait nous mettre au fond du seau. On a répondu de la meilleure des manières. On a été conquérant devant, et je pense qu’on peut être encore meilleur. Je crois qu’on aurait pu aller chercher un troisième essai pour leur montrer qu’on était présent. » Stéphane Ducos semble remonté contre ceux qui mésestiment son club de cœur. « On nous prend un peu pour une petite équipe. Soit on est une petite équipe, mais ici, on ne lâchera rien. » Un discours qui rappelle un peu celui des clubs de Fédérale 1, qui se transcendaient pour battre les clubs « pro » de leur Poule. 

Adrien Vigne : On a montré, tous ensemble, qu’on était un groupe solidaire

Le seconde ligne aligne les matchs et se bonifie au fur et à mesure, toujours au four et au moulin. Cette fois encore Tarbes a rencontré du lourd. « On avait coché ce match. A la fin du match de la semaine dernière, on avait à cœur de se rattraper devant notre public. Il fallait leur prouver qu’ils pouvaient compter sur nous et qu’on comptait sur eux aussi. Du coup, on a tout donné dans l’engagement. L’engagement, c’était notre priorité. Si on perd mais qu’on a tout donné, on ne s’en voudra pas. On a tout donné et le score est là, tant mieux. » Même le carton rouge et les deux cartons jaunes, n’ont pas fait douter les Tarbais, qui ont marqué de suite deux essais (40+2 et 48ème). « Ça nous fait du bien mais ça a été chaud à gérer à 14. On s’est resserré, on a montré, tous ensemble, qu’on était un groupe solidaire. » L’ex-international U19, ne regrette pas d’avoir quitté l’UBB. « Là, je prends du plaisir à jouer tous les week-ends, c’est bien et moi, je me régale », confie avec un grand sourire Adrien Vigne, qui confirme qu’il est bien retombé sur la tête lors du placage cathédrale de Benoit.

Fabien Fortassin : Ils ont voulu montrer leur vrai visage

Avec les conditions difficiles, c’était pour lui, adepte du jeu de mouvement, le match piège par excellence face à une équipe très expérimentée, leader invaincu de surcroit. L’humiliation subie à Bourgoin a sans doute servi ses intérêts en exacerbant l’orgueil de ses joueurs. « On les a trouvés revanchards. Ils ont voulu montrer leur vrai visage. Après ça arrive. Ils avaient oublié un peu ce qu’était un match de rugby. En fait, c’est peut-être aussi de notre faute, avec notre discours porté sur le jeu, de déplacer le ballon, de faire un jeu de mouvement. Peut-être, qu’à force de parler de ça, ils ont délaissé un peu les bases. Normalement, on ne devrait même pas en parler. Le rugby, c’est un sport de combat et il faut de l’agressivité. » Cette fois, après la mise au point de mardi matin, les joueurs ont compris le message 5/5. « Aujourd’hui, on a fait un match de rugby avec la manière et on voit que, quand on met tous les ingrédients, on est une belle équipe. On a de bons joueurs, qui sont combatifs, qui ont été solidaires et qui ont battu le leader à 14 contre 15. C’est hyper positif pour la suite, ça donne beaucoup de confiance et ça récompense les Garçons. Parce que, la semaine dernière, ce n’était pas eux. Ils ont été touchés par cette claque et ils se sont récompensés en se donnant cette revanche. »

La charnière a bien géré le match

Malgré tout, Fabien Fortassin et Mathieu Berbizier, étaient attendus dans des conditions hivernales et ils ont prouvé que l’équipe était capable de s’en sortir dans des conditions difficiles. « Oui, mais on est encore perfectible. Mathieu, vient d’être instauré à l’ouverture. Il est jeune, il n’a que 23 ans. A la base, c’est un joueur porté sur le jeu et l’animation offensive. C’est quelqu’un qui préfère jouer sous le soleil et le beau temps. Il prend de l’expérience et il aurait certainement pu faire mieux. Je connais ses qualités, je sais de quoi il est capable et il peut faire mieux. Il a été à l’image des autres. Il s’est envoyé en défense, il a fait des placages, il s’est donné. La charnière a bien géré le match. » L’ex-ouvreur en profite pour rendre hommage à son demi-de-mêlée. « Le retour de Thomas Lhusero nous a fait du bien aussi. C’est lui, le patron des avants, qui régule notre jeu et son retour nous a fait beaucoup de bien. A côté de ça, il a été bien aidé par un paquet d’avants qui a gagné ses duels et à partir de là, c’est toujours plus facile. » Avec une pensée pour son jeune remplaçant qui avait vécu un match galère à Bourgoin. « Le pauvre Thibaud (Dulucq) n’a pas eu des conditions idéales la semaine dernière. Il a subi, derrière un pack qui a subi constamment. »

Pour moi, Bourg-en-Bresse montera

 L’entraîneur souligne l’état d’esprit retrouvé du Groupe dans un match compliqué. « Ce qui est bien, c’est qu’on a été solidaire. Tout le monde a fait son match, c’est une vraie victoire collective ce soir. Ce n’était pas idéal avec le vent, la pluie et j’ai trouvé qu’on avait vu un bon match de rugby, avec de l’engagement, avec des passes. Le ballon a bougé même, si forcément, il y a eu du jeu au pied mais ça, c’est normal. » Pour lui, cette équipe de Bourg-en-Bresse fait partie des favoris à la montée. « C’est solide, c’est en place et le contexte a fait, qu’on les prend au bon moment. Il leur manque des joueurs, ils font jouer leur 9 à l’ouverture, ils font quelques rotations. Pour moi, Bourg-en-Bresse montera. Elle a l’expérience de la Pro D2, elle ne varie pas trop son effectif, depuis quelques années. C’est le même staff, ils construisent et là bas, pas grand monde ira y gagner, parce qu’il y a un public. C’est une forteresse imprenable là bas. » 

Mathieu Berbizier : Le plan de jeu, c’était de jouer loin chez l’adversaire

Ce n’était pas un jour pour lui, joueur des grands espaces, sur un sol glissant sous ses appuis de feu et pourtant, il a réussi à s’adapter dans ces conditions difficiles, face à une troisième ligne mobile. « On avait travaillé toute la semaine le jeu qu’on allait mettre en place. Fabien m’a bien aiguillé et il m’a bien guidé, tout au long du match et de la semaine. Ça a réussi, tant mieux pour moi et pour toute l’équipe. Le plan de jeu c’était de jouer loin chez l’adversaire pour gagner du terrain. On a essayé de mettre ça en place, au vu des mauvaises conditions climatiques. On ne voulait pas trop jouer chez nous et on a réussi à le faire plus ou moins bien, sur certaines séquences. On a gagné et c’est très positif. » L’ouvreur débutant qu’il est, commence à trouver des repères à ce poste qu’il découvre depuis sept matchs, en comptant les matchs de préparation. « Avec l’enchaînement des matchs, j’ai de plus en plus de repères. » Contre Bourg, il a retrouvé son compère Lhusero, dont il était orphelin depuis Massy. « Forcément, il y a des automatismes qui se font avec Lulu qui, en plus, est un de mes meilleurs amis. »

Albain Méron : Il fallait une réaction et on a mis en place ce qu’il fallait

Le capitaine, toujours égal à lui-même sur un terrain, savoure cette victoire après le traumatisme de Bourgoin. « Il fallait changer d’état d’esprit par rapport à la semaine dernière, où on était passé complètement à côté du match. Il fallait une réaction et on a mis en place ce qu’il fallait. C’était dur, chaque week-end, ça va être compliqué. On rencontre des équipes qui sont solides, qui sont en place et qui circulent correctement. Si on met les ingrédients nécessaires, pour répondre dans l’engagement, on peut gagner des matchs. Maintenant, il faut continuer avec l’interdiction de reproduire une prestation comme celle de Bourgoin. » La touche, face à un alignement réputé a plutôt bien fonctionné avec en prime deux essais sur des ballons portés. « On avait travaillé toute la semaine pour avoir nos ballons en touche, et ça nous a plutôt bien réussi. » 

Jean-Jacques Lasserre