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Rodrigue Furcy, nouveau préfet des Hautes-Pyrénées, a pris ses fonctions

lundi 24 août 2020 par Rédaction

Ce matin, à 10h30, au monument aux morts de Tarbes, a eu lieu la cérémonie d’installation de Rodrigue Furcy, nouveau préfet des Hautes-Pyrénées, avec le respect des gestes barrières et de distanciation physique. Placée sous l’autorité du colonel Bruno Constanzo, délégué militaire départemental des Hautes-Pyrénées, commandant d’armes de la place de Tarbes et chef de corps du 35ème Régiment d’Artillerie Parachutiste, cette cérémonie s’est déroulée en présence des autorités de la ville et du département dont Jean-Bernard Sempastous, député des Hautes-Pyrénées, de Gérard Trémège, maire de Tarbes, Pascale Péraldi, conseillère régionale, Virginie Siani, conseillère départementale, Didier Carponcin, sous-préfet d’Argelès-Gazost. Le piquet d’honneur était armé par le 35e RAP. Après l’accueil des autorités par le chef du piquet d’honneur, la cérémonie s’est poursuivie par le dépôt de gerbe, la sonnerie aux morts, la minute de silence et l’hymne national.

A l’issue de la cérémonie, le nouveau préfet des Hautes-Pyrénées s’est entretenu avec les représentants de la presse.

Né à Tourcoing, Rodrigue Furcy est âgé de 39 ans. Sans doute est-il le plus jeune préfet qu’a connu le département des Hautes-Pyrénées. Il a grandi en banlieue parisienne. Il a fait ses études à Rennes avant de revenir en région parisienne. De 2003 à 2007, il a travaillé à la mairie du 19ème arrondissement de Paris, où il s’est occupé de la politique de la ville et de l’urbanisme. Après avoir passé le concours d’entrée de l’ENA en interne, il a choisi le corps préfectoral à la sortie de l’ENA. En 2010, il a occupé son premier poste dans le corps préfectoral en 2010 en étant directeur de cabinet du préfet de la Loire, à Saint-Etienne. De la fin 2011 jusqu’en 2013, il a été secrétaire général de la préfecture des Alpes de Haute-Provence, à Digne-les-Bains, un département ayant une certaine ressemblance avec les Hautes-Pyrénées. En 2013, il a fait la mobilité statutaire à l’ENA comme directeur adjoint des stages. En 2015, il rejoint le ministère de l’Intérieur, occupant le poste de chef du bureau de management du corps préfectoral qui assure la fonction RH des sous-préfets. En mai 2017, il a été nommé à la présidence de la République comme chef de cabinet adjoint du président de la République, poste qu’il a occupé jusqu’à hier dimanche.

Arrivée dans un contexte marqué par deux sujets

« J’arrive dans les Hautes-Pyrénées dans un contexte marqué par deux sujets : le rebond épidémique possible sur lequel je vais focaliser toute mon attention et ce dès cet après-midi pour prendre mesure de la situation, les indicateurs étant préoccupant au niveau national et aussi au niveau départemental ; le deuxième sujet c’est la situation économique et de l’emploi puisque compte tenu du confinement, des difficultés économiques se font jour. Je vais regarder ça tout de suite car il n’y a pas de temps à perdre pour aider les entreprises et pour travailler à la sauvegarde de l’emploi dans le département ».

Homme de terrain

Rodrigue Furcy entend se rendre sur le terrain. « Ce sera la boussole de mon fonctionnement. Je serai aussi attentif aux résultats concrets. Je veux m’assurer que les décisions qui sont prises concernant le territoire produisent des effets réels. Je dirige l’action de l’Etat dans le département, ce qui implique d’être en soutien des administrations de l’Etat et en responsabilité par rapport à elles ».

S’agissant de la situation sanitaire, il n’est pas question pour l’heure de rendre le port du masque obligatoire dans certaines villes du département. Le nouveau préfet compte travailler avec les services et les élus sur des secteurs ou sur des territoires qui pourraient avoir une concentration particulière. « La situation est pour l’instant maîtrisée mais nécessite la plus grande vigilance ».

La question des saisonniers

« Les saisonniers comme tous les acteurs économiques, c’est l’un des deux sujets auxquels je vais consacrer le plus de temps au-delà des échéances traditionnelles d’arrivée d’un nouveau préfet. Je crois qu’il faut aller assez vite. Des entreprises montrent des signes de difficultés, des secteurs sont impactés. Beaucoup de choses sont prévues au niveau national. Mais je pense que l’intelligence locale, la capacité à trouver les bonnes solutions, c’est quelque chose que je veux travailler très vite avec les acteurs pour à la fois limiter les dégâts et tracer des perspectives »

La situation lourdaise

« Quand je parlais des thématiques spécifiques au sujet de la spécificité économique et à la sauvegarde de l’emploi, il y a bien sûr la situation de Lourdes que je détache de la situation du tourisme en général. Je regarderai ça très vite avec l’ensemble des acteurs ». Le préfet est déjà venu à Lourdes, « mais il y a très longtemps ». Le département des Hautes-Pyrénées, il y est venu plusieurs fois, mais c’est du passé ancien. Il en garde un très bon souvenir. La montagne pyrénéenne, il connaît mais pas pour skier. Dans les Alpes de Haute-Provence, il a eu à faire avec la problématique du loup. Ici, ce sera les ours. « Il y a le pastoralisme, c’est le 3e département pastoral de France. C’est très fort en termes d’identité et c’est ce qui apporte positivement dans l’entretien des montagnes ».

Politique de la ville

« Sur la politique de la ville, je ne connais pas très précisément les problématiques. J’irai très vite visiter les quartiers. Ce sont des territoires où la réponse doit être globale. A la fois sur le traitement des espaces publics, des bâtiments, des immeubles. Je crois qu’il y a deux projets dans le département, mais aussi l’accompagnement des populations, des personnes à l’emploi, dans les domaines de la santé, de l’éducation ».

Sportif, adepte des sports de pleine nature

« J’aime beaucoup les sports de pleine nature ; canyoning, via ferrata, ski. Je crois que je vais profiter de tous les atouts de ce département. Le rugby fait partie des choses que je dois développer dans la connaissance du département. J’aime beaucoup l’ambiance du rugby ».

“Le président est attaché à ce territoire”

« Il est certain que le président de la République est très attaché à ce territoire. (…) Non seulement je vais aller sur l’étape du tour de France. La semaine prochaine je vais faire une visite de préparation de cette étape. J’espère que ce sera un très beau moment. Ce sera la première étape de montagne. Il y aura probablement de l’intérêt pour cette étape. Les questions de distanciation et de prévention seront très importantes. On prendra des dispositions pour s’assurer que les mesures de distanciations sociales seront bien respectées. Ce moment doit être un moment festif mais pas de circulation du virus »

G.M.