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Stado-TPR : Le point avec le Président Terré

lundi 17 août 2020 par Rédaction

Réciprocité à l’extérieur pour les abonnés

Lionel Terré a confirmé que les abonnements permettraient de rentrer gratuitement sur tous les terrains de Nationale. « Il y a la réciprocité des clubs au niveau des entrées. » Le prix de l’abonnement à 200 € est en hausse de 50 € mais il y a deux matchs supplémentaires à domicile. Ce qui place le prix des abonnements au niveau de ceux clubs voisins de Fédérale 1 où il est de 180 €. Le Président espère que les abonnements progresseront encore. « Il y a deux ans, on était à 150 abonnés, l’année dernière on était à 300 et j’aimerais avoir, au minimum, 400 abonnés cette année. » Soit un apport de 80 000 € qui ne serait pas négligeable et qui donnerait une meilleure image du club qui ne brille pas par le nombre de ses abonnés. « On a besoin du soutien de tout le peuple tarbais, au niveau des abonnements et au niveau du soutien. On a fait le mieux possible pour attirer le plus de monde. On a la chance d’avoir un grand stade où, on peut répartir les gens sans risque sanitaire. »

Matchs programmés le samedi

L’abonnement permet aussi aux supporters d’être prioritaires dans le cadre des limitations d’accès au Stade. Car si les derbys ne sont plus là, les affiches contre Albi, Massy, Bourg-en-Bresse, Narbonne, Dax, Bourgoin, Cognac ou Blagnac, devraient attirer du monde et avec les invitations des partenaires, la jauge des 5 000 spectateurs pourrait être approchée. Lors l’ancienne Poule Elite, la jauge des 3 000 entrées payantes avait été atteinte contre Aubenas et Nevers, malgré la présence de la télévision et une programmation le dimanche à 13h30 ! Cette saison, la majorité des matchs, à Trélut et à l’extérieur, se joueront le samedi à 19h00 et à 18h30, sauf en cas de diffusion télévisée. Pour l’instant, aucune demande n’est parvenue au club. Pour rappel, la chaîne L’Equipe avait signé un accord avec la FFR pour diffuser des matchs de Fédérale 1. La création d’un nouveau championnat National change complètement la donne et devrait entraîner de nouvelles négociations.

Lionel Terré n’a voulu prendre aucun risque budgétaire

La crise du coronavirus et l’arrêt du championnat a plongé le club dans l’incertitude la plus complète sur les dates de reprises et la formule du championnat. Dans un premier temps, la FFR avait gelé les descentes et autorisé les montées selon le classement. Ce qui débouchait sur une Fédérale 1, à soixante clubs répartis en cinq Poules de douze équipes. Lionel Terré s’était donc attaché à bâtir un effectif de Fédérale 1, « avec un budget de 1,1 M€ et recrutement plus local, avec des pluriactifs. » Mais très vite le scénario d’une Poule Elite a été évoqué, ce qui a conduit le Président à revoir la première copie. « Si la Nationale se créait, il fallait faire un recrutement avec des pros, vu les déplacements où on doit partir le vendredi. » D’où une longue période d’incertitude sur fond de feuilleton FFR/LNR pour imposer les montées d’Albi et de Massy, classés 1er et 2ème au classement national. Une incertitude qui a perduré malgré l’annonce de Bernard Laporte de créer une Poule réservée aux gros clubs, appelée, à tord Pro D3, dans un premier temps. Une annonce qui a surpris Lionel Terré. « On ne s’y attendait pas aussi vite, ça s’est accéléré, après le CA du mois de mai. Pendant le week-end, Bernard Laporte m’appelle et me dit ça va se faire. » Tarbes a été un des premiers clubs à donner son accord mais le Président a attendu que Tarbes soit officiellement invité par la FFR, pour renouveler les contrats des anciens et faire signer les recrues. « On n’a su que le 18 juin que ça allait se faire. On a su activer les réseaux. On connaissait les joueurs qu’on voulait et on a été très, très, vite après. » Même si des clubs ont recruté pendant le confinement, sans même connaitre la formule du Championnat, Lionel Terré a préféré attendre. « Je n’ai pas voulu prendre de risques parce que je n’étais pas sûr d’être Président. Je n’allais pas faire n’importe quoi et engager des dépenses pour mon successeur. » Finalement le Bureau l’a reconduit dans ses fonctions pour la troisième année consécutive.

Une identité bigourdane

Recruter n’a pas été un problème, compte tenue de la pandémie et des nombreux joueurs de Top 14 et de Pro D2 sans club. « Il y avait beaucoup de joueurs sur le marché mais beaucoup de joueurs étrangers. On trouve des jeunes français dont le minimum syndical, en Top 14, est de 3 500/4 000 €, qui font deux matchs par an et qui ne veulent pas venir, parce qu’ils touchent beaucoup plus sans jouer ailleurs. Le paradoxe, c’est qu’on trouve beaucoup de joueurs étrangers, non Jiff, pas chers. » Heureusement le marché des Espoirs Elite reste ouvert et comme la saison dernière, Tarbes a pu faire quelques bonnes pioches, comme Adrien Vigne, international U19 de l’UBB. Contrairement à d’autres clubs de Nationale, Tarbes a perdu l’ensemble de son staff et plus de la moitié de son effectif. « C’est l’histoire d’un club… Les joueurs qui sont partis n’étaient pas rassurés par rapport au devenir du club. Je suis très fier du comportement de nos Bigourdans et de nos anciens, comme Albain Méron ou Williams Pees, qui ne se sont jamais posés la question. Ils nous ont fait confiance, les autres se sont des joueurs migrateurs... Tous les joueurs qui sont partis, à part Marvin Woki et Alex Duny, il n’y en a pas un seul qui joue au niveau en dessus » Après la démission du staff, qu’il n’a pas souhaité commenter, le Président a choisi de nommer un staff entièrement bigourdan, pour donner une véritable identité bigourdane au Stado-TPR, dont près de la moitié des joueurs de l’équipe première sont issus du Centre de Formation.

Un budget raisonnable de 1,5 M€ pour la SASP

Tarbes a déclaré à la FFR un budget prévisionnel de 1,5 M€, sans compter le Centre de Formation (+0,4 M€). Un budget identique à celui de l’année, qui a tenu compte de la situation économique pour ne prendre aucun risque. Ce qui n’est pas le cas de toutes les équipes, dont certaines ont revu leur budget à la hausse. « C’est leur problème, ils gèrent comme ils veulent, mais nous, on n’a jamais déposé le bilan. » Bourgoin, deux dépôts de bilan en 2012 et en 2017 et Narbonne, qui a déposé le bilan en 2018, sont parmi les clubs qui ont recruté le plus. Ce qui a permis d’effacer les dettes et de repartir de zéro, au contraire du TPR qui traine à tort une mauvaise réputation. Cette année encore, Lionel Terré n’a voulu prendre aucun risque budgétaire. Par chance, les entreprises tarbaises les plus impactées par la crise n’étaient pas des partenaires majeurs. « On n’avait quasiment pas d’entreprises aéronautiques et pour l’instant, je n’ai pas d’inquiétude particulière. » Les subventions publiques devraient être mécaniquement revues à la hausse en fonction des barèmes en vigueur et retrouver leur niveau de la Poule Elite.  « On a fait un budget raisonnable par rapport à nos partenariats et aux aides des Collectivités et de la Fédé. On est toujours arrivé au bout depuis que je suis Président mais si la pandémie repart, il n’y aura rien à faire. Tous les clubs devront déposer le bilan. » Lionel Terré rappelle aussi qu’à défaut de « murs de briques » la souscription est toujours ouverte et qu’elle n’est pas réservée qu’aux périodes de crise. La perte de recettes, liées à la fréquentation, est moins problématique par rapport à d’autres clubs, comme Bourg-en-Bresse, qui font le plein. « Chez nous, les recettes du stade ne représentent que 15 % de notre budget. » Tarbes est classé 7ème affluence des clubs qui disputent la Nationale avec 1 513 entrées payantes, loin des 4 236 entrées de moyenne de Bourg-en-Bresse.

Faire d’abord confiance aux jeunes

Malgré un recrutement tardif, Lionel Terré est plutôt satisfait du rapport qualité/prix. « On pouvait difficilement faire mieux. » C’est vrai, que le nouveau staff a recruté plusieurs joueurs de qualité dans toutes les lignes, à l’exception des demis où le choix a été de faire confiance aux joueurs déjà en place. Même si d’autres clubs sont mieux armés quantitativement, le Président n’envisage pas de recruter d’ici la date limite du 31 décembre. « Ce n’est pas l’objectif. D’abord, on attend de voir comment on se comporte et on veut surtout voir nos Espoirs jouer. A nous de voir, en interne, s’il y a des jeunes qui se révèlent, avant d’aller chercher à l’extérieur. » Malgré une première ligne composée de six piliers dont trois Espoirs, Lionel Terré, ex-demi-de-mêlée et ex-entraîneur, ne juge pas utile de prendre un pilier expérimenté supplémentaire. « L’année dernière, on a fait avec trois piliers et il y a deux ans, on l’a fait avec quatre… »

Faire le mieux possible, sans limite

Tarbes doit jouer trois de ses quatre premiers matchs à Trélut, contre les grosses équipes de la Poule. Débuter les deux premiers matchs à Trélut n’inquiète pas le Président Terré. « Il n’y a pas de vérité. Il faut gagner. Ce championnat, c’est un marathon. Il y a vingt-six matchs à jouer. C’est vrai que c’est mieux de bien commencer, mais même si on se loupe au début, il y a le temps de se refaire d’ici la fin du championnat. C’est une question de régularité. » Lionel Terré, sait très bien que le début d’une saison détermine tout le reste de la saison mais il ne veut pas mettre d’entrée la pression à ses joueurs et à son staff. Mais pour autant, il est ambitieux et se refuse à parler de maintien. « Non, on vise mieux. Il n’y a pas de limite. Quand on dispute une compétition, c’est pour la gagner. Je ne vais pas être prétentieux et dire qu’on veut la gagner mais on veut faire le mieux possible. Quand je suis arrivé, mon objectif était de monter Pro D2 en cinq ans. Ce n’est pas parce qu’on a la chance d’avoir la Nationale qu’il se faut se limiter là dedans. Si on voulait faire le Jean-Prat, c’était d’être dans les huit pour monter. Là, on est quatorze et ce n’est pas pour baisser d’ambition. L’objectif, c’est de faire le mieux possible, sans limite. »

Propos recueillis par Jean-Jacques Lasserre