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Poule Nationale : Les adversaires pour la montée et la relégation

mercredi 1er juillet 2020 par Rédaction

Retour en arrière

Cette Poule Nationale, remplace la Poule d’Accession, mise en place pendant deux saisons, qui regroupait les équipes candidates à la montée en Pro D2. Des équipes qui devaient respecter des critères précis et posséder un budget d’au moins 1,6 M€ et quinze contrats à temps plein. Devant les tricheries ou les manques de certains clubs (quatre relégations financières et douze équipes interdites de montée en deux ans), la FFR était revenue aux quatre poules régionales classiques, composées chacune de douze clubs. Les deux premiers de chaque Poule disputaient des phases finales d’Accession pour désigner les deux finalistes qui accédaient à la Pro D2. La première saison, Rouen et Valence-Romans étaient montés.

La FFR crée la Nationale

Cette année, l’arrêt des championnats, en cours de saison, a entraîné la suppression des montées et des descentes en Top 14 et en Pro D2. La FFR, de son côté, prenait la décision de geler toutes les descentes et de faire monter les meilleures équipes sur la base du classement national. Ce qui entraînait une inflation des équipes avec 12 promus en Fédérale 1 qui se retrouvait avec 60 clubs au lieu de 48. Dans le même temps la FFR engageait un bras de fer avec la LNR pour faire monter, Albi et Massy, les deux premiers au classement national au mépris de tout règlement. Devant le refus de la Ligue et le déséquilibre sportif d’une Fédérale 1, à 60 clubs, la FFR relançait la création d’une Poule regroupant les plus gros clubs de Fédérale 1. Certains, comme Bourgoin, Dijon, Narbonne, Albi, ont entamé leur recrutement en plein confinement alors que la FFR et la LNR ne savaient pas quand le championnat reprendrait et qu’on s’orientait vers une Fédérale 1, à soixante clubs. D’autres ont préféré attendre pour recruter lorsque la FFR a envisagé de créer une Poule Nationale regroupant les trois premiers de chaque Poule. Au final, Bernard Laporte a choisi d’inviter les dix-huit premiers au classement national et de construire une Poule à 14 clubs avec pour invités de dernière minute Chambéry et Bourgoin.

Course au recrutement

La création de cette Poule bien que nécessaire, s’est faite dans la précipitation même si sa gestation a été longue. Il ne faut pas non plus oublier le contexte de la crise du Coronavirus qui a mis à mal l’économie française et qui touche les entreprises qui s’investissent auprès des clubs. Certains ont choisir de recruter immédiatement et d’autres ont préféré attendre la confirmation officielle de cette Poule pour bâtir un budget prévisionnel avant de commencer leur recrutement. Aujourd’hui, toutes les équipes ne sont pas logées à la même enseigne au niveau des effectifs. Il y a celles, comme Albi, Massy, Bourg-en-Bresse, qui avaient déjà un effectif estampillé Pro D2 et qui l’ont conforté et celles qui se sont renforcées pendant la crise sanitaire comme Bourgoin, Dijon et Narbonne. D’autres, comme Dax et Tarbes, ont préféré attendre la confirmation officielle de cette Nationale pour commencer leur recrutement. Des recrutements doivent s’effectuer avant le 30 juin afin d’avoir les joueurs sous contrats et couverts par les assurances, pour pouvoir s’entraîner début juillet. Mais comme le marché des transferts est exceptionnellement ouvert jusqu’au 31 décembre au lieu du 31 septembre, et que de nombreux joueurs sont au chômage, le recrutement n’est pas encore fini pour certains clubs, qui en profiteront pour se renforcer ou pour compléter leurs effectifs.

Gros effectifs de rigueur

Cette Poule Nationale à 14 clubs aura un fonctionnement similaire au Top 14 avec une phase régulière répartie en bloc de cinq matchs, la qualification en demi-finale des deux premiers et des barrages pour les clubs classés de la 3ème à la 6ème place. Ce qui nécessitera de posséder des gros effectifs pour répondre à l’enchaînement de cinq matchs de haut niveau, suivi d’une phase finale en matchs A/R. Car même si ce n’est pas du Top 14, ni même de la Pro D2, c’est loin des blocs de trois matchs en Fédérale 1, avec de six à dix matchs intenses par saison, selon les Poules. Là, il n’y aura pas possibilité de faire tourner avec des joueurs de moindre calibre. Tous les postes devront être au moins doublés, voire triplés en cas de blessures. Les équipes qui ont conservé un effectif stable seront favorisées en début de saison. Mais les équipes à gros effectifs seront avantagées sur le long terme et notamment au moment des phases finales.

Des charges en hausse sans une juste compensation

Pour diverses raisons toutes les équipes ne sont pas soumises aux mêmes contraintes, contrairement à l’ex Poule Elite. La compétition est donc faussée financièrement entre des clubs qui conservent un statut « Amateur » malgré un fonctionnement « pro ». On peut aussi craindre que certains clubs n’aient pas les moyens de leurs ambitions et se retrouvent en difficultés financières. A quatorze, avec des blocs de cinq matchs, tous les effectifs doivent être renforcés en pleine crise économique. Les charges augmenteront encore plus avec le couplage de l’équipe fanion et des Espoirs. Des frais supplémentaires qui ne sont pas suffisamment pris en charge avec une aide FFR/LNR de seulement 1,7 M€ pour l’ensemble des clubs dont 950 000 € pour couvrir les frais de déplacements et 600 000 € à destination des Centres de Formation. Des sommes bien loin des 3,4 M€ proposés par la FFR à la Ligue pour faire monter Albi et Massy et des économies de 2,6 M€, réalisées par la LNR sur les aides distribuées d’ordinaire aux promus (500 000 € à chaque formation montant ou descendant de Top 14 à Pro D2 et 300 000 € à chaque promu de Fédérale 1).

Les Prétendants, les Ambitieux, les pragmatiques et les Opportunistes

Il y a les prétendants à la montée de cette année (Albi, Bourg-en-Bresse, Massy), les ambitieux (Narbonne, Nice, Bourgoin), les pragmatiques (Blagnac, Cognac, Dax, Dijon, Tarbes), qui possèdent les structures adéquates, et les opportunistes (Aubenas, Chambéry, Suresnes) qui profitent de l’aubaine, sans avoir, ni les budgets, ni les structures, pour monter dans l’immédiat. Les prétendants et les ambitieux, sont les favoris pour disputer les phases finales. Bourg-en-Bresse et Massy, qui étaient montés dans le cadre de la Poule d’Accession, sont avec Albi, les prétendants aux deux premières places directement qualificatives pour les 1/2 finales. Narbonne, Nice et Bourgoin, devraient se disputer les trois places restantes pour les barrages. Blagnac, Cognac, Dax, Dijon et Tarbes, tenteront de bousculer les favoris et de s’immiscer à la 6ème place. Aubenas, Chambéry et Suresnes, ont aussi les moyens de brouiller les cartes pour rester dans les douze premiers mais auront-ils les effectifs pour y parvenir.

Les prétendants

Albi, qui a cru jusqu’au bout qu’il monterait en Pro D2, a perdu huit joueurs dont cinq cadres (Whetton, Tavalea, Casals, Magnaval, Petre) et a recruté neuf joueurs (Le pilier de Dijon Tchapnga, le 3ème ligne Toevalu et le centre Drauniniu, de Rouen, l’ailier Lo de Carcassonne XIII et l’arrière de Vannes Pilet), dont quatre Espoirs. Pour l’instant une prolongation est annoncée (Doan) mais beaucoup de joueurs, dans la prévision de la montée, avaient été bloqués par des contrats d’au moins deux ans.

Bourg-en-Bresse, dispose du plus gros et solide effectif de la Poule, avec trente prolongations et quatre recrues, dont deux de Rouen (le pilier Martin, le demi-de-mêlée Campeggia), un Espoirs de Castres (le talonneur Sauzaret), pour douze départs, dont huit Espoirs. Sans compter sur l’expérience et sur l’homogénéité d’un groupe dont la plupart des joueurs sont là depuis trois ans et ont connu la Pro D2.

Massy, à ce jour, compte quinze départs, dont neuf Espoirs, dix arrivées, dont trois Espoirs et onze prolongations dont neuf Espoirs. Pas de grosses pioches, a priori. Les plus connus sont Sanguinetti, le pilier international uruguayen titulaire à la dernière Coupe du Monde, en provenance d’Espagne, Motoc, le 2ème ligne international roumain qui compte, 16 feuilles de matchs, dont six comme titulaire avec Agen et le talonneur Trassoudaine de Lavaur. Le 3ème ligne Grenod compte deux titularisations avec Béziers

Les Ambitieux

Bourgoin, avec vingt départs, dont dix-sept Espoirs, pour treize arrivées, dont un Espoirs et onze prolongations dont trois Espoirs, a dégraissé chez les jeunes. Côté recrutement les Berjalliens ont choisi des joueurs d’expériences, venus en majorité de Pro D2 et de Top 14 (Assi 31 ans, d’Aix, De Klerk, 30 ans, des Kings (AFS), Kribiche, 32 ans de Mont-de-Marsan), Cotte 30 ans de Valence-Romans, Luatufu, 32 ans d’Aix, Hansell Pune, 33 ans, d’Oyonnax). Le cru 2021 devrait être bien trempé.

Narbonne à son habitude fait du turn-over avec vingt-cinq départs, dix-neuf arrivées et quatorze prolongations. Quelques pointures partent, comme Acosta, N’Zi, Piukala, Metge et 4 Espoirs rejoignent Montpellier et Agen. De bons joueurs arrivent comme de Pro D2 comme Rochier 28 ans, (Montauban), Kbaier 27 ans, (Aix), Faleafa, 31 ans (Rouen), Dumoulin 29 ans (Vannes) , Nawaqatabu, 25 ans (Béziers), Namy, 31 ans (Brive), Justes, 26 ans (Aix). Un effectif complet de joueurs expérimentés qui pourrait faire mal au fil des matchs.

Nice enregistre quatorze départs pour quinze arrivées et vingt prolongations. Les Niçois perdent quelques cadres comme Tskitishvili 32 ans, Akkaoui 27 ans, Chkhaidze 38 ans, les deux frères Romain, 30 et 27 ans, Gigauri 36 ans, Parcheminier, 31 ans et ses jeunes internationaux écossais. Les Azuréens ont fait un solide recrutement en Pro D2 avec Lespinasse 26 ans, et Reynaert 24 ans (Valence-Romans), Ormaechea 29 ans (Mont-de-Marsan), James 33 ans (Rouen) et en Top 14 avec l’ex-Tarbais Negrotto 31 ans (Agen), Koroï (Stade Français) mais aussi en Fédérale 1. Sans oublier trois Espoirs Parisiens et un Aurillacois. Là aussi, beaucoup de joueurs expérimentés avec un effectif relativement stable.

Les pragmatiques

Blagnac, compte treize départs dont une dizaine de titulaires (Pointud, Lebréquier, Béziat, Mignonat, Van Blerk, De Freitas, Piron, Alvarez, Bouyxou, Charrueau) et perd son unique joueur Pro, le Sud-Africain Van Blerk. Parmi les neuf arrivées, trois joueurs de Pro D2, (Weber de Colomiers, Marie d’Aurillac, Maurens de Soyaux-Angoulême et Toolis un Australien des London Irish) et deux Espoirs de Toulouse et de Clermont. Blagnac qui méritait sportivement, sa place en Jean Prat, ne remplissait pas cette saison les conditions pour accéder à la Pro D2. Les « Caouecs », double qualifiés en Jean Prat, devraient être cette saison encore un adversaire redoutable et redouté.

Cognac a fait peu parler de lui au niveau des transferts, avec six départs (Visensang, Cecot, Bonnet, Salvetat), dont un Espoirs pour six recrues, quatre Espoirs venus de Bayonne, Bordeaux, Carcassonne et Biarritz et deux joueurs expérimentés, Gateau, 34 ans (Céret) et Berger, 30 ans (Nevers). L’arrivée de Philippe Landreau en remplacement de Christophe Hamacek, parti à Rouen, est un signe fort de l’ambition charentaise. L’Union a conservé l’ensemble de son effectif qui était déjà sous contrat. Une homogénéité qui devrait payer, surtout en début de saison.

Dax a changé une partie de son staff avec les arrivées de Jack Isaac et d’Arnaud Mignardi à côté de Stéphane Barberena. Onze joueurs ont prolongé (Le pilier Auzqui, les 2ème ligne Helmbacher et Sentucq, le 3ème ligne August, les demi-de-mêlée Gatuingt, Garrouteigt, Reteau, les 3/4 Hollet, Dechavanne, Gatelier et Prat) et trois joueurs sont partis (Les piliers Sotteau à Oloron et Lapé à Suresnes, le 2ème ligne Soqueta à Bédarrides). Les Landais ont recruté le talonneur biarrot Elvis Levi, les néo-zélandais de Montauban, le centre Robert Lilomaiava 28 ans, et le pilier Asa Faitotoa, 33 ans, qui fait son retour après quatre ans d’absence. Cependant, la majorité des joueurs sont encore sous contrat. Ce qui fait que Dax dispose d’un effectif bien rodé même si les nouveaux entraîneurs vont amener leurs touches personnelles au niveau du jeu.

Dijon a équilibré son recrutement avec treize départs dont Tchapna à Albi, Blanc à Narbonne, et trois Espoirs, pour onze arrivées de Pro D2 (Dufau, 25 ans d’Aix, Pic, 29 ans de Vannes, Bureitakiyaca, 28 ans de Soyaux-Angoulême), des Espoirs d’Agen (Conduché, 23 ans ) et des valeurs sûres (Pointud 30 ans de Blagnac, Jamet, 26 ans de Bourgoin, un Anglais Peters 24 ans, deux Sud-Africains, Oelofse 31 ans, Majola, 28 ans, un Italien Odiete 27 ans, un Portugais Ferreira 23 ans…et onze prolongations. Un effectif, déjà solide et expérimenté qui ne devrait pas avoir beaucoup perdu au change.

Tarbes a perdu l’ensemble de son staff et quatorze joueurs abonnés aux feuilles de matchs dont neuf titulaires. Avec onze prolongations et neuf recrues, à ce jour, les tarbais ont reconstruit leur effectif à base de joueurs expérimentés et d’Espoirs de Pro D2 et de Top 14. Si la mayonnaise prend, avec les nouveaux entraîneurs, Fabien Fortassin et Stéphane Ducos, les Tarbais pourraient surprendre ceux qui les voient jouer les figurants de luxe. Des Tarbais qui risquent cependant de manquer d’homogénéité en début de saison et de profondeur de banc sur la durée de la saison.

Les opportunistes

Aubenas, avec quatorze départs, dont la moitié d’Espoirs, pour dix arrivées et vingt-et-une prolongations, dispose d’un effectif stable, sans grand nom mais solide. Les Ardéchois ont choisi de s’appuyer sur des joueurs issus de la formation locale et sur des joueurs qui s’identifient au territoire. Un recrutement basé sur les qualités sportives mais aussi humaines des joueurs.

Chambéry a perdu treize joueurs dont sept Espoirs pour sept arrivées dont deux Espoirs de Montpellier et de Colomiers et quinze prolongations dont onze Espoirs. Les Savoyards se sont renforcés avec des joueurs de Pro D2 comme Jourdain, 33 ans (Montauban), Maury, 29 ans (Nevers), Gerber 31 ans, (Mont-de-Marsan) ou expérimentés comme le pilier italien Salendria Ruiz 30 ans (Mâcon).

Suresnes a conservé une grande partie de son effectif avec vingt-et-une prolongations et s’est renforcé avec onze arrivées pour sept départs. Un recrutement basé sur des joueurs de Fédérale 1, dont Bester (Lannemezan) et Jauzion (Tarbes) et deux Espoirs du Racing et de Massy pour compenser les départs. A noter que le pilier Dahir 26 ans, a été recruté par Rouen. La force des Parisiens sera leur homogénéité. Leur manque d’expérience dans cette Poule, qui réunit le gratin de Fédérale 1, risque d’être préjudiciable.