Site d’informations en ligne, sur Tarbes et le Grand Tarbes

  Informations Lourdes et Grand Tarbes  Informations Lourdes et Pays de Lourdes  Informations Bagnères de Bigorre  Informations Argelès-Gazost Vallées des Gaves  Informations Pays de Lannemezan  Information Pays du Val Adour  Informations Hautes-Pyrénées     
         

FFR : Des décisions controversées

samedi 4 avril 2020 par Rédaction

En gelant les descentes mais en acceptant les montées la FFR s’est mise dans une position inconfortable avec des divisions fédérales portées de 48 à 60 clubs en Fédérale 1 (5 poules de 12), de 84 à 96 clubs en Fédérale 2 (8 poules de 12) et de 156 à 180 clubs en Fédérale 3 (15 poules de 12). Au premier regard, on s’aperçoit que le nombre impair de Poules, en Fédérale 1 et en Fédérale 3, va poser des problèmes pour la composition des énièmes de finale en phase éliminatoire.

Le casse-tête des phases finales

En Fédérale 1, les deux premiers des quatre Poules (8 clubs) disputaient les quarts d’accession en Jean-Prat et les quatre suivants (3ème, 4ème, 5ème, 6ème) disputaient les huitièmes du Du Manoir. Là, avec cinq Poules, quel sera le choix de la FFR ? Rester sur des quarts pour le Jean-Prat avec les premiers des cinq Poules et les trois meilleurs deuxièmes. Deux clubs seraient alors lésés. Partir sur des huitièmes avec les cinq premiers, les cinq deuxièmes, les cinq troisièmes et le meilleur quatrième, serait plus acceptable sportivement.

Le cas se pose aussi pour le Du Manoir où dans cette hypothèse les quatre moins bons quatrièmes, les cinq cinquièmes et sixièmes et les deux meilleurs septièmes seraient qualifiés.

Une Fédérale 1 trop disparate avec 60 clubs

On peut se poser aussi la question de l’intérêt sportif d’une Fédérale à 60 clubs quand on voit que certains clubs n’avaient pas leur place dans une compétition à 48 clubs. C’était le cas de Drancy (1 victoire) à 17 points du 11ème et à 23 points du 10ème en Poule 1, de Bergerac (1 victoire, 1 nul) à 14 points du 10ème en Poule 4. Mais aussi de Graulhet (2 victoires, 1 nul) en Poule 3 et de Castanet (2 victoires, 1 nul) en Poule 2.

Les promus, si on en croit le classement, seraient les huit premiers de Poules : Marc-en-Baroeul (Poule 11), Nuits-Saint-Georges (Poule 2), Saint-Jean-en-Royans (Poule 3), La Seyne (Poule 4), Castelsarrazin (Poule 5), Auch (Poule 6), premier après péréquation, Langon (Poule 7) et Limoges (Poule 8). Les quatre places restantes reviendraient aux meilleurs deuxièmes : Beauvais (Poule 1), Lombez (Poule 6) et Périgueux (Poule 8) 67 points et Orsay (Poule 2) ou Vinay (Poule 3), selon les critères géographiques, financiers ou structurels retenus. Valence d’Agen 62 points (2ème Poule 5), tout juste relégué de Fédérale 1, répond à tous les critères au cas où un club éligible sportivement ferait défaut.

Avec ou sans accession en Pro D2 ?

Reste le cas des montées en Pro D2 qui dépend de la Ligue Nationale de Rugby. L’ensemble des clubs du Top 14 et de la Pro D2 se sont prononcés pour un statu quo à 30 clubs sans aucune descente. Ce qui veut dire que les 30 clubs actuels resteraient en vase clos. Seules voix dissonantes, celles des clubs de Pro D2 qui voudraient monter en Top 14, mais cela impliquerait une relégation de deux clubs de Top 14. Ce qui ouvrirait la porte à la relégation de deux clubs de Pro D2, contrairement au choix acté par vote et à la montée de deux clubs de Fédérale 1. Or la LNR et son Président Paul Goze, sont opposés à l’accession de clubs de Fédérale 1 et à un Top 14 avec 16 équipes.

Phases finales compromises

Dans l’état actuel de la pandémie personne ne peut prédire la fin du confinement au 15 avril. Celui-ci pourrait même être prolongé au-delà du 1er mai. Compte tenu qu’il faudrait au minimum un mois de réathlélisation et un match de préparation, une reprise des phases finales semble compromise d’autant que les contrats prennent fin au 30 juin. Comment organiser des montées sans confrontation directe entre les prétendants. Certes Colomiers et Perpignan qui comptent 10 et 9 points d’avance sur Grenoble et Oyonnax, pourraient être promus. Mais ceux-ci sont vent debout contre cette possibilité.

Il est donc fort probable qu’on s’oriente vers un consensus sans montée ni descente avec les 30 mêmes équipes professionnelles.

Qui faire monter en Pro D2 et comment

En Fédérale 1, la situation est la même en l’absence de phases finales. Qui faire monter ? Les deux premiers nationaux Albi et Massy mais quid des deux autres premiers, Bourg-en-Bresse et Cognac ? Les Bressans étaient dans une Poule qualifiée « de la mort » avec cinq pointures ; Narbonne, Aubenas, Bourgoin, tous anciens de Pro D2 et Nice… Or Bourg-en-Bresse, ne compte que 4 points de moins que Massy qui était dans une Poule avec quatre promus Drancy, Issoire, Rumilly, Villefranche-sur-Saône… Comment prouver que Massy mérite mieux de monter que Bourg-en-Bresse ? La FFR n’a pris aucune position sur le sujet et s’en remettra au choix de la LNR d’accepter ou non des promus. Mais le critère de sélection se posera en cas d’acceptation.

Retour vers une Poule Elite composée de clubs pros ?

Reste le problème de la composition des Poules qui sera tranché au plus tard lors du Congrès de la FFR à Marseille. A priori elles devraient être plus géographiques pour favoriser les derbys et raccourcir les distances dans un souci économique pour engranger le maximum de recettes avec le minimum de dépenses. Certains évoquent déjà la création d’une Poule réunissant les 12 plus grosses écuries de Fédérale 1, qui ambitionnent une montée en Pro D2. Un retour déguisé à feu la Poule Elite ou Pro D3, dont les candidats, qui devraient avoir le statut professionnel, seraient Albi, Massy (ou les relégués de Pro D2), Bourg-en-Bresse, Cognac, Dijon, Narbonne, Dax, Tarbes, Bourgoin, Aubenas, Nice, Blagnac ou Nantes. Une solution qui permettrait de revenir à une Fédérale 1 amateur de 48 clubs répartis en quatre Poules de 12 clubs.

 
Jean-Jacques Lasserre