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Municipales : Stéphanie Abbadie reste dans la course

samedi 21 décembre 2019 par Rédaction

Même sans l’investiture et le soutien de la République En Marche, Stéphanie Abbadie reste dans la course des municipales. La cheffe de file de “Tarbes l’avenir ensEMble” a déclaré ce vendredi en fin d’après midi, lors d’une conférence de presse, qu’elle n’abandonnerait pas suite à l’investiture de Pierre Lagonelle par La REM,

Elle a précisé qu’elle était une femme déterminée, entourée et renforcée dans les valeurs qu’elle défend depuis 20 ans. « Je ne suis pas non plus une femme qui renonce, ni une femme qui se compromet  ».

Elle précise qu’à l’été 2018 elle a échangé avec le référent sur le principe d’une candidature en Marche aux municipales à Tarbes, lui indiquant sa disponibilité pour participer à la construction d’une équipe et un projet. Après quelques semaines il lui a fait part de la disponibilité de Pascal Claverie pour s’engager dans cette démarche, elle l’a alors rencontré et lui a apporté son soutien dans cette perspective. Le 29 mars 2019, Pascal Claverie l’a sollicité pour une entrevue afin de lui faire part de son retrait pour des raisons professionnelles. Le 1er avril, elle réunit l’équipe en présence de Pascal Claverie et le passage de relais se fait dans un état d’esprit constructif. Ce même jour, elle a informé le député Sempastous qui l’a encouragée dans cette démarche. Le 24 juin elle a transmis à la CNI son dossier de demande d’investiture à Paris.

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Elle est revenue sur sa candidature : « J’ai déclaré ma candidature le 13 octobre 2019, le 14 octobre. La République en Marche en pleine connaissance m’a désignée cheffe de file à Tarbes. J’exerce mon mandat de cheffe de file et je rencontre les alliés de la REM, je constate alors un désaccord de fond avec le représentant du MoDem, qui interrompt toute négociation, j’en informe Paris et transmets une note sur nos différents entretiens. 

En parallèle, l’équipe se structure, un mandataire financier est désigné, une direction de campagne est installée. La REM m’inscrit dans son processus de formation des candidats aux municipales et je me rends à Paris accompagné de mon directeur de campagne Damien Constantin le 29 novembre dernier. Nous avons parfaitement respecté les règles et nous avons été loyaux envers le mouvement, pour les plus anciens depuis 3 ans en menant toutes les campagnes sur le terrain.

Et ce 18 décembre la décision de la CNI tombe, le soutien est accordé au candidat MoDem.

Oui je ne cache pas ma déception, mais nous avons pris acte de cette décision et à titre individuel je me suis mise en congé du mouvement  ».

Elle poursuit en ne mâchant pas ses mots  : « Ce processus factuel , antérieur à la décision de la CNI, démontre qu’au regard des positionnements, des agissements des uns et des autres qu’au sein de la République en Marche localement , il y a ceux qui portent véritablement les valeurs du mouvement qui sont ici et ceux qui noyautent ce mouvement à des fins individuelles mais surtout pour maintenir des pratiques politiques que nous refusons  : les entre soi, les arrangements d’arrière cuisine, bref tout ce que nos concitoyens ont reproché au monde politique et que certains au sein de notre mouvement perpétuent dans un seul but  : maintenir leur baronnie, maintenir un système qui verrouille la vie démocratique et l’engagement citoyen. Ces pratiques nous les dénonçons, nous les condamnons et personnellement ce sont celles la mêmes qui guident mon engagement de citoyenne depuis 20 ans  ».

Le référent Michel Hourie apporte des précisions :"J’accorde toute ma confiance et mon soutien à Stéphanie.

J’ai rencontré le 19 mars 2018, le 1er adjoint de la ville de Tarbes qui je rappelle est REM, il m’a expliqué de manière très ferme que la seule possibilité pour la REM était de trouver un accord avec le maire de Tarbes. Je lui ai répondu que compte tenu des critères et les valeurs que porte le mouvement, tout ce qui touche à l’exemplarité, les pratiques, le renouvellement des visages, la durée du mandat dans le temps, passer 3 mandats me paraissait exagéré, et que ce ne serait pas l’option choisie. Il m’a répondu que si la REM présentait une liste il l’écraserait. Venant d’un adhérent REM j’ai très mal vécu ses propos. De ce jour là, des manœuvres, des pressions n’ont pas cessé pour faire en sorte que cette tentative de candidature de liste échoue. Ça a failli réussir mais notre présence ici témoigne du fait que la manœuvre a échoué.

En fait l’idée était d’organiser des élections avec des candidats choisis ou souhaités de telle sorte que rien ne change.

La candidature de Pierre Lagonelle est une bénédiction pour le maire sortant, c’est l’idiot utile de la politique tarbaise, Pierre Lagonelle est uniquement là pour faire réélire Gérard Trémège.

Nous avons donc refusé de rentrer dans ce schéma. Il faut dire que le député Sempastous s’est employé à faire envoyer l’ancien référent REM sur la liste de Gérard Trémège et faire prospérer Pierre Lagonelle. Il faut que ce jeu de rôle cesse une bonne fois pour toutes  ».

Stéphanie Abbadie poursuit : « Suite à l’investiture de Pierre Lagonelle que fait-on  ?

Nous acceptons de nous ranger derrière lui malgré nos désaccords de fonds et nous acceptons la proposition de la CNI de nous octroyer un certain nombre de places sur sa liste ? Non inconcevable pour nous.

Nous retirons notre liste ? Non. Nous ne pouvons pas abandonner tout ce travail de co-construction, notre ADN.

Maintenir notre liste, notre projet pour Tarbes et proposer un perspective nouvelle en défendant encore et toujours les valeurs qui sont les nôtres, celles qui nous ont conduit de simples citoyens à nous engager pour transformer les pratiques politiques pour libérer les énergies , déverrouiller un système politique local qui a échoué  ?

Nous avons choisi celle-là, la possibilité qui nous ressemble, celle qui nous engage, celle qui refuse les pressions et les arrangements, celle qui va lutter contre la désespérance, celle qui veut créer l’espoir, celle qui veut conduire Tarbes et son agglomération vers un avenir ambitieux, construire ensemble.

La situation locale, le mandat du maire sortant candidat à sa 4éme élection nous conforte dans cette position  ».

La liste de “Tarbes l’avenir ensEMble” veut porter une alternative au maire sortant, la tête de liste explique : « Notre ville perd des habitants, 24% de la population est pauvre, elle manque cruellement d’attractivité, ses commerces ferment, on y vit de moins en moins bien. 

L’explication du maire sortant ? Le renoncement ! Oui le renoncement, la résignation et puis c’est la faute à certaines communautés étrangères qui sont responsables de la précarité à Tarbes. Ce discours nous le condamnons et le refusons.

Notre ville, notre territoire a des atouts et c’est la responsabilité d’un élu de les valoriser. Si le maire estime avoir tout fait et qu’il n’y a plus de marge de manœuvre eh bien qu’il parte ! Qu’il arrête, d’autres ont des idées. Pour tenter de se maintenir il pratique le clientélisme et l’électoralisme primaire comme des propos douteux qui laissent à penser qu’il flirte avec le Rassemblement national ou encore l’irrespect méprisant qu’il a montré lors de la réunion avec les gilets jaunes les traitant de ‘’meute’’ ou encore comme le surgissement soudain de la maison médicale au Foirail avec des médecins retraités. On ne sort pas un projet visant à régler le problème d’accès aux soins uniquement à des fins électoraliste. C’est de la fumisterie.  »

Martine Couderc est intervenue sur le sujet de la maison médicale : « ceci est un bon exemple de pratiques électoralistes, de raccourcis, de promesses qui ne seront pas tenues, non efficaces mais aussi le mépris pour les citoyens face à la construction de la maison de santé et c’est décidé comme ça !

Notre méthode à nous sera la méthode de démocratie participative et de concertation d’abord avec les acteurs de terrain.

Quand on entend monsieur Trémège et son projet on se demande comment il a fait pour sortir un projet pareil.

Il y a actuellement une communauté de professionnels de santé libéraux qui vient de se créer et qui a réuni sous l’égide de l’union régionale : les professionnels libéraux (une centaine), de l’ARS Occitanie, la direction de la CPAM, il y a une dizaine de jours et là ils ont effectivement présenté un projet s’appuyant sur le plan de la ministre Agnès Buzin et qui vise à travailler l’accès aux soins. Je n’en entends pas parler par Monsieur Trémège.

Notre méthode à nous est de travailler avec ces personnes pour trouver des solutions. On se moque de nous ! On nous propose l’implantation d’une maison de santé du côté où se concentrent 70% des médecins généralistes. Je pense que quand les habitants du quartier Nord vont l’apprendre ils ne seront pas contents, Urac/ Sendère il n’y a personne, Laubadère ils vont perdre un médecin, a l’arsenal aussi, du côté de la Gespe, boulevard Lacaussade il n’y a plus de médecin.

C’est vraiment beaucoup de légèreté vis-à-vis de l’intérêt public, un exemple qui est pour nous éloquent des méthodes.

Le projet de monsieur Lagonelle c’est la même chose ! Tout le monde veut actuellement proposer un centre de santé, c’est facile, c’est à la mode.  »

Jean Pierre Davant, ancien président de la mutualité française, membre du CESE, ancien dirigeant du TPR et président du comité Tarbes l’avenir ensEMble explique pourquoi son soutien à Stéphanie Abbadie , « J’ai soutenu la démarche du président Macron parce qu’il voulait rénover la vie politique en France. A la place où j’ai été pendant 30 ans j’ai côtoyé des présidents de la République, des ministres, je me trouvais plonger dans la vie publique et régulièrement je voyais des choses qui me choquaient et quand Emmanuel Macron a dit je veux changer les choses je l’ai suivi.

Ce que je vois ici ce sont de vieilles politiques, comment peut-on proposer d’être cheffe de file et dans un second temps lui dire ce n’est pas toi on a choisi un tel  ? Alors cette politique fait que je suis encore plus déterminé à soutenir Stéphanie et à faire quelle gagne car Tarbes en a besoin.

Pendant des années je voyais Tarbes depuis Paris, j’ai côtoyé la ville quand on est venu me chercher pour faire en sorte que le rugby ne se meure pas à Tarbes, j’ai répondu à cet appel car Tarbes est une ville qui m’est chère , c’était la ville de mes parents, de mes grands parents qui travaillaient à l’arsenal et pour moi aujourd’hui Tarbes est une ville qui se meurt, donc il faut changer de braquet , faire en sorte d’amener dans notre ville des partenaires industriels, des partenaires qui puissent créer de l’emploi et faire que la jeunesse ne parte pas, il faut que Tarbes soit le moteur qui draine au pied des Pyrénées toute une activité nouvelle et qui donne aux jeunes l’envie de rester. Il ne faut pas lâcher, il faut se battre et c’est pour cela que je soutiens Stéphanie qui apporte du renouveau, de la vitalité, l’envie de faire que notre ville soit une ville que l’on site en exemple.  »

Pour conclure, la cheffe de file précise qu’avec ou sans le soutien du mouvement, leurs valeurs et leur méthode restent les mêmes : la concertation, la démocratie citoyenne, une ambition pour Tarbes et surtout un Tarbes où chacun a sa place.

Nicole Lafourcade