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Assemblée Générale du TPR

vendredi 20 décembre 2019 par Rédaction

Des comptes consolidés positifs

En marge de cette Assemblée Générale le Bureau avait validé la reconduite du contrat de Manager-Entraîneur de Yannick Vignette et le Président Terré apparaissait serein et déterminé. Il est vrai que, sportivement, la jeune équipe du TPR a fait de belles choses et n’a pas du tout démérité contre Albi, le N°1 National de la Fédérale 1, avec son budget et son effectif estampillés Pro D2. Comptablement, tout va bien aussi puisque les comptes consolidés et arrêtés (Association + SASP) sont à + 37 000 euros, ce qui est une bonne nouvelle pour le passage devant la DNACG.

Une impossibilité de certifier les comptes

Par contre, la SASP enregistre au 30 juin 2019 une perte de 190 177 euros, 91 centimes, qui ne serait plus ce 19 décembre que de 150 000 euros compte tenu, « d’heureuses surprises » depuis la clôture des comptes, selon la Commissaire aux Comptes. Les comptes de la SASP arrêtés au 30 juin 2019, ont été votés à l’unanimité, bien que la Commissaire aux Comptes ne les ait pas certifiés. Une procédure inhabituelle puisque les comptes, en général, reçoivent une certification pure et simple, une certification avec réserve ou un refus de certification. « Les comptes, tels qu’ils ont été présentés sont bons mais je me situe plutôt dans la procédure d’alerte que j’avais lancée et le constat que le budget 2018-2019 n’a pas été équilibré », explique la Commissaire aux Comptes. « Je suis, dans ce que l’on appelle, une impossibilité de justifier, par rapport à la continuité d’exploitation, parce qu’à ce jour, nous avons un déséquilibre du budget de fonctionnement de la SASP, au titre de la saison 2018-2019. » Cette année, avec les efforts réalisés au niveau des Charges (suppression de postes d’administratifs, de Préparateur physique et d’entraîneur adjoint, salariés, remplacé en partie par des bénévoles) et un Budget revu à la baisse (compression de l’effectif et des salaires des joueurs), le Président Terré estime que les recettes couvriront les dépenses. Cette année, le club devra, en plus de couvrir ses frais de gestion, générer des bénéfices pour couvrir les 190 177 euros 91, ramenés à 150 000 euros, de perte de la saison dernière. Depuis la crise engendrée par l’affaire Lescouplé en 2015-2016, le club doit rembourser 85 000 euros tous les ans, au titre d’un emprunt de 400 000 euros, qui sont à rajouter au budget de fonctionnement qui n’est pas à l’équilibre. Ce sont donc 85 000 euros de remboursement de l’emprunt + 150 000 euros de déficit, qui sont à ajouter au Budget Prévisionnel 2019-2020 de la saison en cours.

Un budget 2020 adapté au milieu économique

Le budget prévisionnel 2019-2020 a été bâti sur les recettes du budget 2018-2019. La saison dernière, le chiffre d’affaires net réalisé était de 1 540 000 euros contre 1 740 000 la saison précédente. Par contre, les Charges d’Exploitation se sont élevées à 1 862 000 euros sur un budget prévisionnel de 1 900 000 euros. Des dépenses inférieures au Budget Prévisionnel qui prouvent la bonne foi du club qui a tenu ses engagements et qui a maîtrisé ses dépenses. Ce qui explique que le club n’ait pas recruté le pilier droit qui lui manque, ni l’ailier annoncé. « Si on avait continué le recrutement, on ne serait plus là, on aurait dépassé nos prévisions », explique Lionel Terré. Car dans ce cas, la DNACG serait immédiatement intervenue pour sanctionner le club. « L’objectif, cette année encore, c’est de s’adapter à notre milieu économique. » Cette année, l’étiage est à 1 540 000 et le club se retrouve au 30 juin à moins 190 177 euros, après avoir été à moins 400 000 euros en mai dernier pour avoir calqué sur les recettes de 2017-2018, qui étaient de 1 740 000 euros. Un déficit qui a été comblé en partie « Grâce à l’engagement, autour du Maire comme élément fédérateur, de la Ville de Tarbes, d’Antoine Nunes, de David Saint-Laurent et de moi-même », souligne Lionel Terré. « Je remercie aussi les membres du Conseil d’Administration, Jean-Claude Barcos, Philippe Lacave qui, par leurs entreprises, ont tout fait pour la survie du club. » Cette saison le budget prévisionnel de 1 550 000 euros correspond aux recettes de la saison dernière avec l’objectif de conserver l’ensemble de l’effectif qui a donné satisfaction, depuis le début de la saison, par son comportement et ses résultats. « A nous de stabiliser cette équipe pour l’année prochaine avec pour objectif la montée en 2023. » L’objectif est donc de réaliser au moins les recettes de la saison dernière au niveau du partenariat public et privé et des recettes du stade. « Il faut que les partenaires continuent à minima leurs engagements », demande Lionel Terré. Déjà le nombre d’abonnés a doublé, passant de 150 à 300 cartes, ce qui est un signe de l’attachement des supporters au club. Mais pour assurer la pérennité du club, il faut réaliser 1 700 000 euros de chiffre d’affaires net pour éponger les 150 000 euros de perte de la saison dernière et le remboursement de 85 000 euros d’annuité de la dette contractée, suite à l’affaire Lescouplé*.

*1 600 000 euros de perte sur deux saisons.

La sortie d’Antoine Nunes

Des remboursements payés depuis deux saisons par Antoine Nunes, ce qui peut expliquer son intervention, jugée intempestive par beaucoup d’actionnaires. L’ancien Président, agacé, est intervenu pour recadrer son successeur qui insistait sur la nouvelle gestion du club et de l’Association. « On va arrêter de parler de gestion, elle est identique à celle qu’elle était avant. Je serais toujours pilote de l’affaire Lescloupé mais je veux sortir de ce club où j’ai beaucoup trop donné. Dans six mois, ce sera pareil et ne venez plus me chercher, je ne donnerai plus un rond. J’ai déjà donné plusieurs millions d’euros, stop. Je ne serais plus la serpillière à partir de maintenant. Je le dis sans agressivité, c’est juste pour remettre les pendules à l’heure. » Une sortie qui a jeté un froid dans le chapiteau qui, compte tenu de l’horaire et du jour, 14h00 un jeudi, était loin d’avoir fait le plein. D’autant qu’avec les convocations électroniques, beaucoup ignoraient qu’il y avait une AG.

Jean-Jacques Lasserre