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Retour sur Mauléon-Tarbes

lundi 21 octobre 2019 par Rédaction

Tarbes se sort d’un match piège et d’un arbitrage incohérent

Ceux, qui se fient au score, signe pour eux d’un match sans jeu et qui traitent les Tarbais de nuls, devraient regarder avant, le superbe reportage photos du compte-rendu du match. Ils s’apercevront que le ballon a beaucoup bougé et que les défenses, très agressives, ont pris le pas sur les attaques. Un match encore plus âpre qu’à Lannemezan, avec un public encore plus chauvin, parfois même menaçant, et des joueurs, très bons plaqueurs, très bon manieurs de balle mais capables aussi de gestes limites (coups divers, serrage de coucougnettes, fourchettes…). Des Basques très rugueux, très solides, malgré leur manque de densité physique et surtout de véritables embrouilleurs dans les rucks. Dans ce genre de matchs « d’Hommes », le contenu passe après le comportement et là, les Tarbais ont été irréprochables dans des conditions difficiles. Avec un arbitrage totalement incohérent, avec huit pénalités à six en première mi-temps et quatre à treize en seconde mi-temps, après un passage houleux des arbitres aux vestiaires à la mi-temps. De plus, après l’énorme pression présidentielle, ce n’était pas l’heure des claquettes mais des claques. Ce match devrait compter pour la cohésion du Groupe qui a su se sortir par le haut mentalement d’un second match piège, face une équipe rugueuse qui jouait sa survie. 

Les réactions du côté de Mauléon

Enorme pagaille dans l’espace, pourtant grillagé, devant les vestiaires, avec des bousculades et des injures pendant de longues minutes. Une heure après le match, le calme était revenu et la plupart des joueurs avaient fini de se doucher et avaient quitté les vestiaires.

Arnaud Héguy : L’engagement des joueurs est irréprochable

L’entraîneur est un des derniers à sortir, avec le masque, comme l’ensemble des joueurs et des dirigeants. Des dirigeants dont il faut souligner le professionnalisme et l’amabilité dans ces conditions, difficiles à vivre, d’une troisième défaite de peu à domicile. Arnaud Héguy est le premier malade de cette situation qui perdure. « Je ne suis pas déçu, je suis frustré. L’engagement des joueurs est irréprochable et on s’aperçoit, encore une fois, que malgré l’investissement, malgré l’envie de jouer et de déplacer le ballon, on échoue encore une fois de très peu. » L’ancien talonneur a le sentiment que son équipe est mal arbitrée. « C’est toujours la même chose, c’est toujours sur des décisions du corps arbitral. Ce sont toujours des décisions qui ne basculent jamais en notre faveur. Depuis le départ tout le monde nous condamne. Nous, on fait le dos rond, on essaye de se donner les moyens de faire bouger le ballon et de jouer pour envisager de remporter des matchs. » Arnaud Héguy regrette la tournure que prend le rugby où la victoire devient le principal enjeu au détriment du jeu. « Les équipes en venant ici, font occupation pression et attendent qu’on fasse des fautes. Elles ne déplacent pas un ballon. Je n’ai pas vu une équipe qui est venue à Mauléon en se disant, on va déplacer le ballon et on va jouer de partout. Si ça leur suffit de venir gagner 12-9 ou 15-12 à Mauléon tant mieux pour eux. On sait qu’on est condamné mais c’est frustrant, parce que ce sont toujours des défaites de deux ou trois points. Ils sont contents, tout le monde est content, tant mieux, continuons comme ça, ça fait rêver le rugby… »

Jean-Yves Orabé : On a mis tous les ingrédients pour gagner ce match

Le capitaine est un des premiers à avoir quitté les vestiaires et un dirigeant, fort courtoisement, est venu nous aider à le retrouver. Le joueur n’est ni à la buvette, ni à la salle de réception, mais on le retrouve sur le parking où il rejoint sa voiture pour ranger ses affaires.  « C’est surtout de la frustration, parce que, sur l’ensemble du match, même si on a eu des passages à vide, on a mis tous les ingrédients pour gagner ce match et on n’a pas été récompensé à la fin. » Les Basques ont manqué trois pénalités contre deux à Tarbes mais surtout, ils ont abusé des pénaltouches au lieu de prendre les points au pied. Notamment à la dernière minute alors qu’ils auraient pu égaliser. « On a loupé quelques points au pied mais en conquête aussi, tout n’a pas été parfait. On a des regrets car les pénalités que Tarbes met, c’est nous qui leur donnons. On n’a pas été trop inquiété dans le jeu et c’est nous qui faisons des fautes bêtes et ça a été sanctionné cash. » Jean-Yves Orabé a du mal à digérer les trois courtes défaites au stade Rodrigo, dont les deux consécutives contre Lannemezan et Tarbes.« Sur les deux matchs, c’est la même chose, on perd de trois points. C’est notre troisième défaite à la maison et il va falloir qu’on se remette au boulot parce qu’on a un bloc compliqué qui arrive. (Réception de Bagnères, déplacements à Graulhet et à Saint-Sulpice)

 

Les réactions du côté de Tarbes

Les Tarbais sont sortis du terrain groupés et ont applaudi leurs supporters en passant devant la tribune. Dans les vestiaires, le Président leur a tenu un discours largement applaudi et tous ont chanté en cœur. (Audio 60)

Lionel Terré : On va retenir la victoire

Le Président, très tendu toute la semaine, avait retrouvé le sourire et une certaine fierté perdue le week-end dernier. « L’engagement, c’est le SMIC de ce jeu. Après il y a beaucoup de choses à revoir sur le contenu mais au moins, il y a eu de l’engagement. Alors qu’à Lannemezan, il était resté à Capvern. On va se contenter des quatre points de la victoire. Après, il y a tant à construire mais au moins, ces jeunes là, ont prouvé qu’ils pouvaient réagir dans un milieu, pas hostile, mais qui aime son équipe et le rugby. Donc, on va retenir cette victoire. » C’est donc l’essentiel puisque Lionel Terré nous avait déclaré au lendemain de la défaite à Lannemezan : « « Ils font ce qu’ils veulent, mais ils doivent gagner à Mauléon ! »

Christian Etchebarne : L’arbitre a rendu les conditions difficiles

L’entraîneur souletin des trois-quarts tarbais, avait averti ses joueurs de ce qui les attendait. « On avait prévenu les joueurs de l’ambiance du Stade et ils on retrouvé exactement ce qu’on leur avait dit. On avait bien étudié l’équipe et c’était exactement ça. Une équipe très joueuse, avec des valeurs et on savait qu’ils n’allaient rien lâcher pendant plus de 80 minutes et comme ça s’est passé. » Christian Etchebarne, dans ces conditions difficiles, a apprécié le comportement de ses joueurs. « Il faut féliciter le Groupe, car l’arbitre a rendu les conditions difficiles. En seconde mi-temps, il y a, je crois, 13 pénalités à 4 et malgré ça, on a été chercher la victoire. C’est une performance dans ces conditions. » Quand on évoque le contenu du match, la réponse fuse. « Le contenu n’était pas important, ce qui comptait, c’était la victoire et on va se satisfaire de la victoire.

Yannick Vignette : Un arbitrage unilatéral en deuxième mi-temps

Malgré ce succès capital, le manager tarbais regrettait que l’arbitrage ait été à sens unique en seconde période. « C’est une victoire acquise dans la douleur. On a fait une bonne première mi-temps, avec un bon arbitrage. Et puis, en deuxième mi-temps, l’arbitre a tourné casaque complètement et je trouve ça bizarre. Je trouve qu’on a pris beaucoup trop de pénalités. C’était un arbitrage unilatéral. » Dans ces conditions la satisfaction vient de la réaction de ses joueurs après le non match de Lannemezan. « Ce qui est bien, c’est que l’équipe a réussi à gagner malgré ça. On a fait preuve de caractère quand on était acculé dans notre camp et qu’on prenait pénalité sur pénalité. » Les Tarbais réduits à 14 n’ont jamais baissé les bras, mais ce n’est pas cette sanction que Yannick Vignette regrette, c’est la pluie de pénalités qui s’est abattue sur son équipe. « Le carton rouge y est sur placage dangereux mais c’est surtout le nombre de pénalités qu’on prend, que ce soit sur des situations offensives ou défensives. C’était très dur de remporter ce match et je suis fier de mes joueurs.

Williams Pees : C’était la guerre comme à Lannemezan

C’était presque sur ses terres et l’ouvreur n’a pas été surpris de la « qualité » de l’accueil même s’il ne s’attendait pas à prendre un coup de poing au corps d’un spectateur en rejoignant les vestiaires à la mi-temps. « On s’était préparé à ce combat extrêmement rude. On savait que l’on n’allait pas trop jouer au rugby parce que ce serait la guerre. Ils nous ont imposé un très gros combat. On est très heureux parce qu’ils nous ont imposé un énorme combat et qu’on a réussit à tenir. L’équipe a été énorme, on a pris un carton rouge et on a tenu. » William Pees, lui aussi souligne un arbitrage à charge en seconde mi-temps. « On a été sous pression, l’arbitre nous a énormément pénalisés. A peine qu’on commençait à jouer qu’on se faisait pénaliser. Mais on a réussi à tenir et personne d’autre que nous n’aurait gagné ce match dans ces conditions là. C’est pour ça que je suis très, très, heureux du combat qu’on a proposé, tous ensemble. » L’ouvreur, qui est avant tout un guerrier, était meurtri après la prestation lannemezanaise. Cette victoire à Mauléon, dans ces conditions avec un arbitrage défavorable, l’a réconforté. « Les gens pourront dire ce qu’ils veulent c’était la guerre comme à Lannemezan. Sauf, que là, on a répondu présent. On a un Groupe qui va grandir et on sait à quoi s’attendre maintenant. A chaque sortie et à chaque équipe qui voudra nous rentrer dedans, on leur proposera ce combat. »

Albain Méron : On a serré les rangs et on a tenu jusqu’au bout

Le capitaine, une fois de plus, n’a pas rechigné au combat et a essayé de relancer le jeu à chaque occasion. « C’était un match très rugueux. On savait qu’on été attendu. Mauléon l’avait annoncé dans la Presse. On savait que ça allait être une guerre des tranchées. On a démarré le match par le bon bout et on ne l’a pas lâché jusqu’à la fin même si on était mis régulièrement à la faute. Malgré tout, l’état d’esprit y était de la première à la 83ème minute, c’est ce qui nous a permis de rester devant. Malgré le carton Rouge, logique au point de vue du règlement, les Tarbais ont tenu à quatorze pendant plus de dix minutes. Albain Méron tient à défendre Valentin Paget. « Quand on met de l’engagement pendant 80 minutes, ça peut arriver de prendre des cartons. Après, ce n’est pas fait volontairement, ce n’était pas une agressivité négative. C’était une agressivité positive pour faire avancer notre équipe. Parfois, c’est inévitable mais malgré tout on est resté serré. On a serré les rangs et on a tenu jusqu’au bout. » 

Jean-Jacques Lasserre