AUCUN : SOUS LEURS PIEDS, LA LIBERTE CONDITIONNELLE
Le parapente au service de l’intégration des handicapés
Comment montrer que les personnes en situation d’handicap ont « une vie » de parapentiste ? Le champion du détournement, c’est un handicapé : Ali GHOMRANI d’Adast.
Grand fédérateur, Ali attire l’œil de chaque valide adepte de sports à sensations à lever les yeux vers le ciel pour faire passer un message citoyen ! Il utilise son fauteuil pour voler en parapente et construire son parcours vers l’autonomie. Il participe à la dédramatisation de l’handicap : la tétraplégie reste au sol, et, la sensation de voler comme un oiseau, lui fait oublier qu’un jour, un accident, lui a ôté sa liberté de marcher.
« Dans les airs » nous dit-il, « c’est grisant, légèrement euphorique. Là haut, l’indépendance est démultipliée, il n’y a plus d’handicap ! Plus de fauteuil à contraintes, plus de trottoirs insurmontables,…Là haut, il n’y a plus d’handicap, plus de différence…on vole, c’est tout …avec légèreté, contrôle,…C’est une forme de thérapie ! »
Tous pour un, un pour tous !
Ce ne sont pas les huit handicapés tétraplégiques (Thomas, Louisa, Jean Claude, Pascal, Lloris, Alain, Mathieu, Jeff) qui sont venus le rejoindre qui diront le contraire ! Car Ali a su, une fois de plus, organiser un stage perfectionnement de parapente, durant une semaine, sous la houlette de la FFVL (Fédération française de Vol Libre) Handicare, représenté par Jeff FAUCHIER, du CDVL65 (Comité Départemental Vol Libre 65) représenté par Isabelle Zot, Présidente, Patrick Fouché, Trésorier.
Ce stage s’est notamment déroulé, cette semaine, sur les sites d’Aucun et du Hautacam, lesquels sont adaptés aux besoins des handicapés, avec un hébergement à Couture Bague d’Ayros (ancien bâtiment religieux).
En se concentrant sur les choses que leur handicap ne leur empêche pas de faire, ils ne sont pas aussi déconnectés de leur esprit autant qu’ils peuvent l’être de leur corps. Etre dans un fauteuil roulant ne doit pas obstruer la curiosité "même si la vie semble difficile" : la curiosité doit être porteuse d’espoir. Ils font ainsi, le pari d’un sport tel le parapente, pour donner un nouvel élan à l’inclusion des handicapés. Dés lors, bon nombre de préjugés déboulonnent tout comme une certaine commisération longtemps institutionnalisée. Le parapente est un moyen de changer le regard sur l’handicap, parce que mêler ce cocktail permet de montrer aux personnes qui ne sont pas concernées qu’on peut vivre avec.
Un club école nouveau
Une telle initiative d’organisation de stage handis aboutit toujours à de la positivité : ainsi donc va naître, dès novembre prochain, un nouveau club école « Liberté Conditionnelle » spécialement dédié aux handicapés. Voilà qui en dit long en évocation !
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