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Doit-t-on parler de crise au Stado ?

mardi 15 octobre 2019 par Rédaction

Il faut savoir raison garder et ne pas mettre de l’huile sur le feu en parlant de crise au bout de cinq journées sous prétexte d’une défaite « humiliante » à Lannemezan, qui n’est pas la première et qui ne sera pas la dernière sur le Plateau. A-t-on parlé de crise à Lannemezan après 0 point en deux matchs, dont une défaite sans bonus contre Blagnac et une troisième défaite de rang à Fleurance ? Parle-t-on de crise à Bagnères, seul dernier après cinq journées, avec une seule victoire et une défaite à domicile. Rappelons que Tarbes compte trois victoires bonifiées, dont une en déplacement et a joué trois fois à l’extérieur. Aux Tarbais de se reprendre et d’offrir un autre visage à Mauléon. Car au-delà de la défaite, c’est le comportement, trop souvent passif des joueurs tarbais, qui a choqué les plus fervents supporters. Aux joueurs de prouver que ce n’était qu’un simple accident de parcours comme l’a connu Bourg-en-Bresse, ce week-end, chez le promu Châteaurenard, qui avait perdu ses quatre premiers matchs. Rappelons aussi que Mâcon, vainqueur du Du Manoir l’an passé, a dû attendre la cinquième journée pour remporter son premier succès après l’éviction, pendant l’intersaison, de son Manager Benjamin Noirot. Son successeur n’a pas été pour autant mis sur la sellette, malgré quatre défaites consécutives, dont une à zéro point face au promu Rumilly. De plus Tarbes est troisième, derrière le demi-finaliste et le finaliste du championnat de France qui eux, ont conservé 80% de leurs effectifs…

La réaction présidentielle

La réaction présidentielle après la rencontre a été brutale mais faut-il déjà parler de crise ? Ou plutôt de coups de poing sur la table pour susciter une réaction d’orgueil. Il est vrai que les murs des vestiaires de François Sarrat ont tremblé et que la porte a été claquée violemment. Le Président, déjà sous pression, n’a pas apprécié pareille humiliation devant les élus du Conseil Département et les partenaires privés, alors qu’il est en plein bouclage du budget pour l’échéance du 31 octobre. Une défaite, surtout dans la manière, qui n’aide pas, à séduire d’éventuels partenaires et qui peut rebuter les anciens. C’est dans ces conditions, que l’ancien demi-de-mêlée du genre tignous, s’en est pris vertement aux joueurs, les mettant devant leurs responsabilités.

Lionel Terré :

Mon intérêt ce n’est pas de virer des gens, mon intérêt c’est que ça marche

Joint ce lundi au téléphone Lionel Terré reproche aux joueurs leur manque d’engagement. « On n’est pas sorti du péage de Capvern » Un comportement jugé indigne de joueurs professionnels face à des joueurs amateurs. « Les mecs doivent assumer leurs salaires et leurs statuts. Quand je vois le contenu du match, écrasé en mêlée, pas un ballon en touche, ça ne me plait pas. » Pour lui, les joueurs ont refusé de s’engager et l’excuse de ne pas répondre aux provocations ne tient pas. « Les consignes n’étaient pas de ne pas aller dans les rucks… » Contrairement à la crise de la saison dernière après Nafarroa, il n’y aurait pas de problèmes relationnels entre les joueurs et le staff. Mais le Président a choisi de taper sur la table avant un déplacement à Mauléon où il faudra d’abord répondre présent dans le combat et l’engagement. Les Tarbais n’auront aucune excuse à faire valoir. « Ils font ce qu’ils veulent, mais ils doivent gagner. Fleurance y a gagné et Lannemezan, y a gagné, ce n’est pas l’enfer ! » Le Président a fait entière confiance à Yannick Vignette, qui a eu les pleins pouvoirs pour recruter, dans la limite de l’enveloppe financière, et qui a construit le staff de son choix. L’intention de Lionel Terré n’est donc pas de tout détruire mais de provoquer une prise de conscience et de sortir tout le monde de son confort. « J’ai surtout envie que ça marche. Mon intérêt ce n’est pas de virer des gens. Mon intérêt est que ça marche. » Dans son combat financier, le Président, affirme « Je me rapproche, un peu plus du but tous les jours, mais ce résultat n’est pas fait pour arranger les choses ».

Jean-Jacques Lasserre