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Musique en Madiran

lundi 22 juillet 2019 par Rédaction

Diana Cooper triomphe à Château-Montus

Pour son retour au Festival « Musique et vins en Madiran », Diana Cooper a fait un triomphe dans un concert qui s’est joué à guichets fermés dans la superbe salle de réception de Château-Montus. La jeune pianiste virtuose de 14 ans, qui avait donné son premier concert en l’Eglise de Madiran, est devenue une pianiste accomplie, belle et pleine de grâce, qui a fait chavirer le public par sa virtuosité et son talent. Comme Edouard Ferret, en ouverture du Festival, Diana Cooper a eu droit à trois rappels, avec une partie du public debout à l’acclamer et à scander son prénom. Un récital, consacré au répertoire de Frédéric Chopin, magistralement interprété par une pianiste qui participe à de nombreux Concours Internationaux de piano. Alain et Laurence Brumont, les maîtres des lieux, ont offert deux dégustations de vins des Domaines Brumont, dont une servie à l’entracte, accompagnée de petits fours, dans le gigantesque chais de Château-Montus.

Impressions d’après concert

Diana Cooper : C’était un honneur de revenir

Malgré son talent et ses nombreux prix, Diana Cooper est une jeune femme réservée, souriante et disponible avec ses admirateurs. Elle n’a pas manqué de remercier publiquement Marie-Laure Foray et l’Association « Musique en Madiran » de l’avoir de nouveau invitée. Un remerciement renouvelé lors de son interview. « J’étais venue à l’âge de 14 ans, juste avant d’intégrer le Conservatoire de Paris et c’est un honneur pour moi de revenir. Ça m’a fait plaisir que Marie-Laure me réinvite et c’était un très grand plaisir de jouer pour ce public très chaleureux. » Depuis son premier concert, Diana a été diplômée du Conservatoire National de Paris et a remporté plusieurs « Premier Prix » de Concours Internationaux. « Oui, il y a eu beaucoup de chemin parcouru depuis (rires…) et c’est forcément différent, comme expérience. Après, ça remonte à longtemps et j’en ai un souvenir vague. » A Château-Montus, comme dans la plupart de ses concerts ou de ses participations à des Concours Internationaux, Diana Cooper avait choisi d’interpréter Chopin. « C’est mon compositeur de prédilection depuis longtemps et c’était aussi le compositeur favori de mon premier professeur. C’est sûrement lui, Jean-Paul Cristille, du Conservatoire de Tarbes, qui m’a transmis cette passion. Du coup, je me suis tout de suite plongée dans le répertoire de Chopin à fond car c’est mon rêve de participer au Concours Chopin*. » La jeune pianiste, a remporté en 2017 le 1er Prix ex-aequo au XXIIème Concours International de Piano de Brest dans la catégorie Chopin. Diana Cooper joue Chopin dans la plupart de ses concerts, ce qui lui permet de réviser le programme pour se présenter un jour au prestigieux concours. Pour cela la jeune pianiste continue à étudier. « Je considère que j’ai encore plein de choses à apprendre. J’étudie actuellement à Paris avec un professeur russe, Rena Shereshevskaya, qui m’aide à me développer en tant que professionnelle. Je vais continuer à participer à des concours de plus en plus importants et continuer à me produire sur scène. »

* « Concours International de Piano Frédéric Chopin », fondé en 1927 et qui se joue tous les cinq ans à Varsovie avec la remise des Prix faite par le Président de la République.

Jean-Paul Cristille : Du très haut niveau

Jean-Paul Cristille le premier professeur de piano de Diana Cooper, au Conservatoire de Tarbes, ne manque pas une occasion de revoir son élève prodige. C’est avec fierté et beaucoup d’émotion qu’il se souvient des débuts de la petite fille qu’elle était alors. « Je l’ai connue à 7 ans et elle arrivait chaque semaine avec un travail quasi parfait. Diane a toujours été comme ça. » Sa réussite ne l’étonne donc guère. « Je l’imaginais et j’ai tout fait pour, car j’ai décelé en elle un talent particulier. » Bien sûr, il était à Madiran pour son premier concert à l’âge de 14 ans et il a pu mesurer les progrès accomplis malgré une prestation réussie à l’époque. « Elle a fait beaucoup de chemin, en maturité, en émotion aussi. » Diana Cooper depuis ses débuts, grâce à son talent et à force de travail, ne cesse de progresser pour le plus grand plaisir de son ancien professeur. « Elle se prépare pour les grands Concours Internationaux, notamment pour faire celui de Chopin à Barcelone. Tous les concerts sont bénéfiques pour elle et celui-ci, c était du très haut niveau et le public ne s’y trompe pas. Elle a un jeu, très ailé, très clair, très profond aussi. C’est une grande personnalité, elle ressent énormément ce qu’elle joue et elle fait passer un message. Une interprétation, c’est une re-création. La lettre sur le pupitre est morte, c’est au pianiste de lui redonner la vie et Diana a ce potentiel là, c’est sûr… » Pourtant rien ne prédestinait la petite fille à jouer du piano, puisque sa famille n’est pas du tout musicienne. Sa mère, comme beaucoup de petites filles, avait fait un peu de piano enfant et elle a inscrit sa fille au cours de piano presque pour l’occuper. Le nom et le prénom, à consonance britannique de Diana Cooper, qui est née à Tarbes, lui viennent de son père.

Le Trio ATAU, reçu avec mention

La veille, dans la petite mais superbe église baroque Saint-André à Soublecause, les trois jeunes choristes du « Trio ATAU », ont réussi, avec mention, leur prestation vocale. Trois jeunes chanteurs talentueux, élèves de Pascal Caumont au Conservatoire de Tarbes, qui ont présenté leur premier concert de l’année de chansons en Basque, en Occitan et en Corse. Leur prochain concert aura lieu à Luchon au mois d’août dans le cadre du festival « 31 notes d’été ». Etudiants tous les trois, dont l’un en médecine, ils ont donné jusqu’à présent priorité à leurs études. Même si la consonance du nom du trio fleure bon le patois, il est formé des initiales des prénoms des trois chanteurs : Antoine, Thomas et Amaury, avec le U pour à l’unisson. A l’unisson avec le public ravi de cette soirée d’évasion en chansons par de superbes voix.

Jean-Jacques Lasserre