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Tarbes-Nice, samedi à 15h00 à Trélut

samedi 1er juin 2019 par Rédaction

Tarbes-Nice, samedi à 15h00 à Trélut

Qualif mode d’emploi

Nice mène 4-0 aux points terrains, avec 10 points d’avance au goal-average, deux essais d’écart et égalité aux pénalités. Tous les atouts sont de son côté à l’issue de ce match Aller. Une victoire ou une défaite bonifiée ou par moins de 10 d’écart, suffisent à Nice pour se qualifier. *

*En cas d’égalité aux points terrains sur l’ensemble des deux rencontres (Victoire : 4 points, bonus : 1 point, nul : 2 points, défaite : 0 point), le goal-average Aller-Retour entre en ligne de compte, puis le nombre d’essais et enfin le nombre de pénalités. Les cartons ne sont pas pris en compte, même pas le carton rouge. En cas d’égalité parfaite (points terrains, goal-average, nombre d’essais et de pénalités, il n’y a pas de prolongation mais une séance de tirs de pénalités des 22 mètres face aux poteaux, avec cinq tireurs différents présents sur le terrain à l’issue du match. Si les cinq tireurs sont à égalité à l’issue des cinq tirs, un tireur supplémentaire est désigné jusqu’au premier échec des tireurs.

 

Trélut doit résonner !

Les joueurs et le club ont besoin d’être soutenus

L’objectif des Tarbais, depuis le début de la saison est de rester invaincu sur leur pelouse et gageons qu’ils feront tout pour tenir leur parole pour la der de la saison à Trélut. Les Tarbais s’étaient aussi promis d’offrir un quart de finale à leurs supporters et c’est chose faite. Aux supporters de répondre présents, en masse et en rouge et blanc, pour montrer que le peuple de Tarbes aime le rugby et mérite une équipe en Pro D2. Ce sera un bel encouragement pour les joueurs qui ont besoin d’être poussés pour se transcender. Mais aussi pour la nouvelle Direction qui a besoin de se sentir soutenu à l’orée d’une nouvelle saison à préparer. Si Trélut est rempli les partenaires privés et institutionnel en tiendront compte aussi au moment de soutenir le club.

 

Une équipe offensive qui compte 6 défaites en 25 rencontres !

Un match à voir car Nice est une très belle équipe, composée de joueurs de qualité qui proposent un rugby offensif avec 66 essais pour 40 encaissés en Phase Qualificative et 11 pour 7 en Phase Finales. Une équipe, toujours invaincue chez elle et qui n’a perdue que cinq matchs à l’extérieur à Chambéry (24-21), à Dijon (23-18), à Grasse (30-29), à Bédarrides (37-32) et à Hyères (26-12). En 1/8 Nice à perdu à Lavaur 30-18. Ce sera donc une équipe difficile à battre de plus de 11 points, sans l’appui bouillant des supporters.

L’avis des entraîneurs et la composition des Groupes

 

Du côté de Nice

Hervé Moni : Il a fallu ramer et les joueurs ont su se reprendre

Les Niçois ont quitté la Côte d’Azur pour les Pyrénées ce vendredi matin pour passer une nuit sur place à l’hôtel. Les Niçois arrivent forts de leurs dix points d’avance et d’une seconde mi-temps où ils ont trouvé les clés pour casser la défense tarbaise, à trois reprises en un gros quart d’heure. Même si le second essai est entaché d’une perte de contrôle du ballon et marqué en deux temps. Soit deux bonnes raisons pour refuser cet essai ! Les Niçois, qui sont performants à l’extérieur face à des gros, arrivent en pleine confiance en Bigorre. Surpris par la densité et la puissance du pack tarbais en mêlée et sur les ballons portés, les Niçois ont su rectifier le tir en seconde mi-temps et faire la différence par un 17-0. Le Manager niçois relève avant tout, le caractère de ses joueurs après une première mi-temps ratée. « Il a fallu ramer et les joueurs ont su se reprendre. Quand on voit les deux visages qu’on a pu montrer, on est un petit peu déçu de ne pas avoir pris le match plus tôt à notre compte. On a trop laissé s’installer les Tarbais dans un rythme qui leur convenait parfaitement. Devant ils étaient bien plus fort que nous parce qu’en mêlée, on n’a rien pu faire. »

 

Avant tout une question d’état d’esprit

 Hervé Moni et l’ensemble des Niçois savent les erreurs à ne pas commettre au match retour à Tarbes. « Subir, ne pas prendre d’initiative et être attentiste, c’est certainement le meilleur moyen de connaître un revers cuisant à Tarbes. » Pour lui s’appuyer sur les dix points d’avance serait une regrettable erreur et ses joueurs, au contraire, devront s’employer à fond. « Ce ne sont pas les dix points qui rendent le match jouable, c’est la manière dont on va l’aborder. Si on est dans le même état d’esprit que lors de la première mi-temps, il est évident que ça sera très compliqué et il ne faudra pas se leurrer sur le résultat final. Si on est dans l’état d’esprit de la deuxième mi-temps. C’est-à-dire faire du jeu, prendre des initiatives, créer du mouvement, mettre de la dynamique tout au long du match, c’est tout à fait jouable. Ça contrebalancera les très gros points forts de cette équipe tarbaise que sont la mêlée et les ballons portés. C’est avant tout l’état d’esprit qui nous permet d’envisager une issue favorable. Dix points, ce n’est largement pas suffisant si on se contente de les gérer. » Très inquiet à l’issue de la première mi-temps du match Aller, le Manager est fier de la réaction d’orgueil de ses joueurs. « Sincèrement, ils m’ont fait une frayeur même sur la manière, avant de se transformer radicalement et je suis très satisfait de cette capacité à redresser le tir. » Mais Hervé Moni n’est pas rassuré pour autant, car il tient les Tarbais en très haute estime. « Après, de là à dire que ça nous permet d’envisager plus sereinement le match retour, absolument pas  ! Tarbes est une très belle équipe, qui a une vraie densité physique qu’on n’a pas. Même si tout le monde nous dit qu’on est costaud, Tarbes est bien plus costaud que nous. Il y a de bons joueurs aux postes clés. On n’est pas plus confiant qu’au match Aller. Simplement, on sait qu’on a les moyens de faire mieux, on sait qu’on a largement les clés du résultat final entre les mains. Est-ce qu’on va être capable de s’en saisir et de se donner les moyens d’aller au bout, c’est la question que l’on se pose. »

 

Absence probable de Tskitishvili

Comme à Tarbes ce match engagé, joué dans une chaleur écrasante, a laissé des traces physiques. « On a quelques mecs un peu touchés mais je pense qu’ils devraient être rétablis, hormis le pilier gauche qui sera forfait. » Le gaucher georgien Tskitishvili, qui a été touché au match Aller, est incertain et l’ex-tarbais Koberidze, son alter égo à droite, ne devrait pas être rétabli des adducteurs. Aucun retour n’est envisagé et le Groupe niçois devrait être le même, sauf si Koberidze, qui se testera samedi, est apte à jouer. En tout cas c’est un Groupe en pleine confiance et l’esprit libéré qui vient en Bigorre puisque le club renouvelle les contrats à tour de bras. Seize joueurs, dont quatorze qui ont joué contre Tarbes le week-end dernier, ont prolongé

Le Groupe niçois

Avants : Tskitishvili (?), Capps, Akkaoui, Gunavia, Koberidze ( ?), Tyumenev, Martin, Bain, Tivoli, Chkhaidze, Domenech, Mace, Erskine, Morel,

Arrières : Cazanave, Akkarmoudi, J. Romain, Kandé, Parcheminier, Fritz, Defives, Maquaire, Bonnet-Gonnet, Gigauri, S. Romain, Hutchinson

 

Du côté Tarbais

Refaire le coup de Nantes

Les Tarbais, après une première mi-temps pratiquement à sens unique, ont complètement déjoué en début de seconde mi-temps. Les jambes et la tête encore un peu dans les vestiaires, les Tarbais ont été cueillis à froid par des Niçois remontés comme des pendules. D’entrée Nice a pris le match à son compte et par du jeu de pénétration et de passes debout et les Niçois ont mis, pour la première fois en quarante minutes, la défense sur le reculoir. Le jeu direct et la puissance des trois-quarts niçois ont débouché sur deux essais en cinq minutes et ont renversé le sort du match qui semblait écrit avant la pause. De plus comme à Nantes, les Tarbais ont rendu beaucoup trop de ballons à des Niçois sevrés de munitions en première période. Les Tarbais devront inverser la tendance en étouffant d’entrée Nice et en le privant de ballons. Tarbes ne devra jamais relâcher la pression face à une équipe de caractère qui ne baisse jamais les bras. Les Tarbais devront aussi éviter de répondre aux provocations niçoises pour éviter de sortir du match et surtout de prendre des cartons préjudiciables.

 

Jean-Charles Laran : On a vu pourquoi on s’était délité

La vidéo a permis de confirmer le bon début de match des Tarbais. « On fait une très bonne première mi-temps avec beaucoup d’envie, où on étouffe Nice à peu près sur tous les plans du jeu », confie l’entraîneur des trois-quarts. « Que ce soit sur la conquête, que ce soit sur la défense où on les a fait reculer. On a été plus agressif qu’eux et je pense qu’ils ont été surpris. » Mais la vidéo a aussi permis de relever des erreurs qui étaient passées au second plan à chaud et qui expliquent la main mise des Niçois en seconde période. « On a vu pourquoi, on s’était délité. Ça a été une succession de placages manqués, de duels perdus. Eux ont pris confiance parce qu’ils ont marqué très vite et nous, on a eu un coup de moins bien physiquement. Mais c’est surtout qu’on a perdu énormément de ballons. A chaud, je ne m’étais pas rendu compte qu’on avait perdu tous ces ballons. Je crois que derrière, on en a perdu au moins un chacun ! On a perdu des ballons à l’impact, on s’est fait gratter des ballons sur les rucks, on a rendu des petits ballons au pied. Si on met bout à bout tous les ballons perdus, on en a perdu une dizaine  », constate agacé Jean-Charles Laran.

 

On ne s’est pas mis à la hauteur des avants

« Sur le premier essai, il y a dix duels perdus et le talonneur fait dix mètres avec trois mecs sur le dos » s’insurge Jean-Charles Laran. « On s’est dépouillé un petit peu physiquement mais on fait beaucoup, beaucoup, trop d’erreurs. » L’entraîneur, honnête, assume la responsabilité de ses joueurs. « Je n’aime pas du tout dissocier les avants des trois-quarts mais, de ce que j’ai vu à la vidéo, on ne s’est pas mis à la hauteur du travail et du sacrifice fournis par les avants. C’est ce qui me déçoit un peu après la prestation de Nantes quinze jours auparavant. » Contre Nice les Tarbais devront fournir la même prestation, en termes d’agressivité, d’intensité, de solidarité et de réalisme pour espérer faire un tour supplémentaire.L’ancien trois-quarts reconnaît la difficulté de la tâche. « C’est sûr que ce n’est pas la même équipe, c’est plus rugueux, plus massif, plus structuré que Nantes qui met de la folie. » Les Niçois, l’ont annoncé (voir interview ci-dessus), ils viennent avec l’intention d’appuyer derrière, là où ça fait mal et de limiter les dégâts devant. Aux Tarbais d’enfoncer le clou devant et de répondre physiquement derrière en allant chercher les attaquants au lieu de les attendre. Ce qui a permis aux Niçois d’être toujours dans l’avancée. Les défenseurs devront aussi se baisser et plaquer aux jambes sous peine se faire emporter comme sur les deux premiers essais. La solution passe par une plus grande agressivité défensive et notamment dans les zones de rucks. Mais aussi par une énorme conquête et une intense pression tout au long du match, comme contre Nantes. Le technicien tarbais a pointé les manquements : « C’est notre milieu de terrain qui a craqué. » Un secteur sur lequel vont appuyer les Niçois et qui sera aussi une des clés du match. Sauf, s’ils sont sevrés de ballons de première main et de récupération. 

 

Nice a aussi du vice

Nice, c’est un peu l’Hôpital qui se fout de la Charité en accusant Tarbes de vice et de hors-jeu. Nos photos démontrent que les Niçois ont beaucoup de vice mais la vidéo est accablante, selon le technicien tarbais. « Sur les regroupements, le premier de chez nous, qui part en défense, est systématiquement retenu par le maillot. Je l’ai dit dix fois à l’arbitre de touche qui m’a dit : Je fais passer à l’arbitre de champ. Jamais, il n’a sifflé. » Les Tarbais ont pilonné pendant près de cinq minutes les cinq mètres niçois sans être récompensés. « Certes, on a été stérile, mais il faut voir le nombre de fautes qu’ils font. Sur la première séquence, il y a au moins deux fautes de hors-jeu de chez hors-jeu et l’arbitre ne tend jamais le bras. Après, ça n’explique pas les trois essais qu’on prend… »

La vérité est sur le terrain

Mais Jean-Charles Laran n’est pas pour autant défaitiste. « Déjà, si on a la conquête comme la semaine dernière et si on a la même détermination devant avec un peu plus de réalisme et d’entrain derrière, tout est possible.  » Car la marge est large puisque les trois-quarts tarbais ont été loin de se sacrifier en défense comme le prouvent les trois essais encaissés. La vidéo a permis aux joueurs concernés de prendre conscience de leur manque de détermination à faire tomber leurs adversaires directs. « On les sent concernés et ils reconnaissent leurs erreurs, il n’y a pas de souci », confie l’entraîneur des trois-quarts. « Après, la vérité c’est sur le terrain et on verra bien. » Comme à Nantes, les Tarbais ont rendu trop de ballons et ont fait trop d’erreurs défensives individuelles qui expliquent la victoire niçoise. Si Tarbes arrive à gommer ces défauts et à livrer un match plein tout est possible. « On n’a rien à perdre, on a dix points dans le museau », assène Jean-Charles Laran, très déçu de la prestation individuelle de certains joueurs considérés comme des valeurs sûres. « C’est un des plus mauvais matchs que je leur vois faire. Ils n’ont pas pesé du tout offensivement et défensivement, ils ne nous ont pas sécurisé », révèle l’entraîneur. « Ce sont des joueurs qui doivent apporter et je suis déçu pour ça. » Des joueurs revanchards qui devraient avoir à cœur de se racheter de leur sortie manqué à Nice.

 

Yannick Vignette : On n’a pas droit à la moindre erreur

Yannick Vignette et Jean-Charles Laran, une fois encore partagent la même analyse. Le Manager après avoir souligné. «  Je ne veux pas tirer sur les uns ou sur les autres, on est une équipe » finit par reconnaître. « Les trois-quarts ont perdu beaucoup de ballons au contact et en défense, on s’est fait emporter en bout de ligne trop facilement. Derrière, ils nous ont marché dessus. » Pour autant Yannick Vignette n’est pas surpris, car c’est une carence qui ne date pas de la semaine dernière. « Ils ont juste mis en exergue le problème de la saison. On n’a pas pu recruter en fonction. On n’est pas dense en milieu de terrain et on ne fait pas peur, on ne marque pas. C’est embêtant mais maintenant, c’est du passé et on va se tourner vers samedi pour matcher comme il faut. » Malgré les carences mises en exergue à Nice, l’ancien demi-de-mêlée croit en ses joueurs. « Si je crois qu’on ne peut pas le faire, on ne rentre pas sur le terrain et on est en vacances depuis dimanche dernier ! Après, je ne suis pas confiant parce que c’est Nice en face, que c’est bon, que c’est costaud mais je pense qu’on peut le faire. » Pour autant les Tarbais devront offrir un match plein car le moindre relâchement serait fatal. « On ne peut pas se permettre d’avoir un trou dans la mesure où on a dix points de retard. Il faudra qu’on fasse un match plein comme on l’a fait contre Nantes. Si on n’a pas cette intensité, si on n’a pas ce rythme ce sera difficile. On n’a pas droit à la moindre erreur. Il faudra qu’on soit hyper concentré et déterminé, sans ça on n’y arrivera pas. »

Le Groupe au complet, sans Armary mais avec Vial et Percival

Pees, Paulet, Frisch, Berbizier, touchés à Nice, ont été déclarés aptes alors que Masson est out au moins jusqu’en demi-finale, si Tarbes se qualifie. Le staff n’a pas densifié son milieu de terrain en appelant Vunisa et compte sur l’esprit de revanche et de sacrifices de ceux qui ont été en demi-teinte à Nice. Devant, Armary est suspendu alors que Vial et Percival, font leur retour de suspension. Un Groupe « concerné et prêt à en découdre » selon Yannick Vignette. « Il va y avoir du monde, c’est un quart de finale et si les mecs n’ont pas envie là, il faut qu’ils changent de sport… »

Composition du groupe tarbais

Le Groupe tarbais :

Avants : Escur, Vial, Duny, Haurie, Bonnot, Camy, Moyano-Gonzalo, Lacroix, Percival, Ferré, Méron, Bonnecarrère, Abat, Capberbet

Arrières : Lhusero, Millet, Pees, Frisch, Paulet, Bréthous, Dumestre, Rubio, Berbizier, Esteves

Jean-Jacques Lasserre