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Entretien avec Patrice Prévôt, le Président de Nice

mercredi 22 mai 2019 par Rédaction

De l’Ecole de Rugby à la Présidence

Patrice Prévôt, le Président du Stade Niçois, est issu du monde associatif et il a gravi tous les échelons à l’intérieur du club. Dans le civil, il enseigne la « Biologie de la Terre » et il a joué au rugby au niveau universitaire. Entré au club comme éducateur, Patrice Prévôt est devenu Président de l’Ecole de Rugby, puis il est rentré au Comité Directeur, dont il est devenu le Directeur Général pendant cinq ans. « C’est à la demande du Groupe Allianz, que je suis devenu Président », avoue Patrice Prévôt qui a conservé son esprit de militant sportif et associatif. Contrairement à Nantes, Nice a accepté de jouer le samedi. « Tarbes nous l’a demandé et il n’y a pas de souci, si on peut rendre service, on rend service. » Même l’horaire a été choisi par Tarbes. « On pensait faire le match à 18h mais les entraîneurs ont préféré jouer à 15h pour pouvoir rentrer plus tôt à Tarbes. »

1,7 M€ de Budget et des joueurs fidélisés

Nice dispose d’un budget de 1,7 M€ et compte une demi-dizaine de joueurs sous contrats. Le reste de l’effectif est composé de pluriactifs et d’étudiants. La particularité niçoise, c’est de conserver des joueurs assez âgés dans l’effectif. « Je ne suis pas pour le changement pour le changement » avoue le Président. « Je suis un vieux conservateur qui considère que les joueurs, qui font la maille, doivent être conservés et ne pas être changés pour le plaisir de les changer. C’est notre politique de conserver les joueurs quand ça marche bien et ces trois dernières saisons, on n’a pas changé grand monde. Même quand on est monté, on a dû changer cinq ou six joueurs et ça n’a pas trop mal marché puisqu’on s’est qualifié. »

 

Prendre le temps de renforcer et de consolider

L’ambition du club, c’est de monter à terme en Pro D2 mais sans bruler les étapes. « Notre projet, c’est de renforcer le club jusqu’à ce qu’il soit en mesure de monter. Si ça pouvait se faire dans les trois années à venir, ce serait bien. Mais l’objectif est avant tout de renforcer le club et de le structurer, d’un point de vue, encadrement, partenariat, communication… » Seuls, une secrétaire à mi-temps, un chargé des finances, un entraîneur et un préparateur physique, sont salariés du club. Ce sont des bénévoles qui s’occupent de la Communication et du Partenariat. « On sait, qu’il faut structurer tout ça, avant d’envisager de monter en Pro D2. On prendra le temps qu’il faudra, avec de nouveaux partenaires qui nous rejoignent au fur et à mesure. » Au niveau des jeunes, Nice outre Toulon est concurrencé par Montpellier, Grenoble et même Narbonne, quand il était en Pro D2. Nice a cependant tout pour se développer avec un environnement économique « sept à huit fois supérieur à celui de Toulon » assure le Président niçois. « C’est pour ça, qu’on peut se permettre, un jour, d’envisager la Pro D2. »

Un budget grevé par les primes de matchs

Patrice Prévôt a accepté de revenir sur la menace de rétrogradation en Fédérale 3. Le club a fait Appel de la sanction et a été maintenu en Fédérale 1 par la Commission d’Appel de la FRR, avec 10 points de pénalités. « On a présenté un déficit de 88 000 € et on s’est retrouvé à moins 91 000 €, après retraitement. » Un déficit dû aux trop bons résultats de la saison précédente en Fédérale 2 avec 24 victoires. « On avait un fonctionnement basé sur des primes et les résultats sportifs, assez exceptionnels, ont coûté cher », explique le Président. « Ça été rapidement régularisé, avec pas mal de partenaires qui sont rentrés mais la Fédération a considéré que nous étions un peu en infraction par rapport aux règlements. » Avant le jugement, la Mairie avait annoncé un engagement pour 2018-2019 de 522 000 €, en augmentation de 100 000 € et la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur a annoncé une subvention de 60 000 €. De plus le Groupe Ippolito, le poids lourd régional des véhicules utilitaires et industriels avec Azur Trucks, vient de s’engager auprès du club niçois.

 

Une cassure après l’interdiction de jouer le Du Manoir

Après un début de saison en trombe, cet épisode de menace de relégation, a pesé sur la suite de la saison. « A partir du moment, où on ne pouvait plus jouer les Phases Finales du Jean Prat, les joueurs ont levé instinctivement le pied, car ils étaient assurés de jouer le Du Manoir. Ils n’avaient pas envie de faire la guerre pour aller gagner à Grasse, à Bédarrides ou à La Seyne (rires..). Que se soit volontaire ou pas, on a un peu levé le pied sur les cinq ou six derniers matchs. On n’a pas non plus un groupe étoffé, avec seulement 34 joueurs et on a eu aussi quelques blessures. On avait un peu tiré sur la corde pour maintenir le rythme avec Bourgoin et Dijon et après, quand les problèmes administratifs sont arrivés, tout s’est conjugué. »

 

Tarbes c’est une pointure du rugby français

Aujourd’hui tout est rentré dans l’ordre. Les tracas administratifs sont derrière et les organismes se sont régénérés par le fait des roulements mis en place depuis la phase retour. Même à Lavaur, le staff avait fait tourner pensant que Nice ferait la différence au match retour. Une équipe de Lavaur qui se rapprocherait, de par sa valeur et son style de jeu, de celle de Dijon. « Une équipe très joueuse mais relativement solide aussi. » Mais les Niçois n’en feront pas de même contre Tarbes qui impressionne par son passé et par ses résultats. « C’est une pointure dans le rugby français et ça nous fait plaisir de rencontrer Tarbes. » Cette fois la motivation devrait être exacerbée, même si le Président se montre circonspect. « Je le pense. Mais comme je le dis toujours aux joueurs, c’est votre équipe, c’est vous qui voyez. Mais c’est vrai que pour nous, ce serait important de décrocher une demi-finale, pour notre première saison en Fédérale 1. Mais, en même temps, c’est leur vie, c’est leur équipe. C’est aux joueurs de se transcender. »

Jean-Jacques Lasserre