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Les Pyrénéens hostiles aux importations d’ours déboutés par le Conseil d’Etat.
Certaines associations pro-ours tentent de profiter de cet événement qui n’en est pas un. En effet, l’arrêt du Conseil d’Etat du 23 février dernier -http://www.pyrenees-pireneus.com/OURS-Justice-Conseil-d-Etat-arret-23-fevrier-2009.pdf - ne porte que sur l’importation des 5 derniers ours et non sur le plan ours lui-même qui n’était pas attaqué. Le fait que cette importation soit légale ou non ne présente aucun intérêt puisque de toute manière les ours sont là. Les associations membres de la coordination pyrénéenne ADDIP étaient parfaitement conscientes de cette situation. Alors, pourquoi avoir poursuivi cette action auprès du Conseil d’Etat ?
L’ADDIP souhaite s’en tenir au communiqué qui a été diffusé http://www.pyrenees-pireneus.com/OURS-Justice-Conseil-d-Etat-communique-ADDIP.php . Mais, selon les informations que nous avons pu obtenir, il se pourrait qu’une autre stratégie se dessine sur le plan juridique. Au cours de l’AG de l’ASPAP en Ariège, il a été fait allusion à « des actions au pénal » qui pourraient être envisagées contre des associations et des fonctionnaires pour « faux et dissimulation de documents et d’informations ». Par ailleurs, tous les recours nationaux étant épuisés, il pourrait être envisagé d’aller en Cour Européenne des droits de l’homme, ce qui donnerait une autre dimension au sujet. Selon un responsable qui souhaite conserver l’anonymat tant que l’ADDIP ne s’est pas réunie pour décider « il y a tellement de lacunes dans cet arrêt qu’on se demande si on ne nous laisse pas une porte ouverte pour aller plus loin ».
Le Conseil d’Etat ne serait donc qu’une étape dans une stratégie obstinée à ne plus voir d’ours importés dans les Pyrénées. D’ailleurs, « est-ce que ramener des ours de Slovénie dans les Pyrénées c’est faire de l’écologie ? » s’interrogeait récemment un responsable de l’Etat au cours d’un dîner privé.
Il y a probablement mieux à faire avec la participation des populations locales, à moins cher en temps de crise et en plus efficace pour la protection de l’environnement dans le cadre d’une politique de développement durable en faisant l’économie d’un conflit qui n’apporte rien à personne.
Louis Dollo
Lire ci-dessous le communiqué de l’ASPAP intitulé "Nous ne sommes pas la frontière sauvage !"
_ Mis en ligne jeudi 12 mars 2009