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Visite du préfet et des élus au temple des Francs-maçons vandalisé

lundi 11 mars 2019 par Rédaction
Diaporama

Suite aux dégradations qu’a subies le temple maçonnique de Tarbes samedi soir, Brice Blondel, préfet des Hautes-Pyrénées, Samuel Bouju secrétaire général de la préfecture, Sophie Pauzat, directrice de cabinet du préfet, la sénatrice Maryse Carrère, Michel Pélieu président du conseil départemental et Gérard Trémège, maire de Tarbes se sont rendus sur les lieux ce lundi en fin de matinée. Ils ont été reçus par François Yrieix, représentant du Grand Orient de France, qui n’a pas caché sa désolation suite à ces actes malveillants.

Dans son intervention, François Yrieix a rappelé que les francs-maçons travaillent sous les hospices de la République que leur devise est également liberté, égalité, fraternité et qu’il y a entre la franc-maçonnerie et la République des liens particulièrement étroits. Ce temple a été construit en 1889

« En 1946, après la guerre, une vingtaine de francs maçons ont réussi à se retrouver pour recréer la franc-maçonnerie dans le département. Actuellement, ils sont plus de 250.

Dans l’histoire de ce temple et de la franc-maçonnerie tarbaise, à deux moments ce temple a été séparé de sa vocation, d’une part ce sont les deux moments de la guerre de juillet 1914 à juillet 1915 où il avait été réquisitionné par les autorités militaires et restitué après.

Ensuite en octobre 1940, à la suite des lois interdisant la maçonnerie, la loge a été dissoute et restituée en 1946.

En dehors de ces deux moments, ce temple n’a jamais fait l’objet soit d’une dégradation ou d’agression comme nous le vivons en ce moment. C’est quand même un moment historique. L’anti-maçonnerie existe depuis toujours mais pendant des périodes de crises du pays.

Ce mouvement des gilets jaunes semblait essentiellement motivé par des problèmes d’injustices sociales. Hors les francs-maçons qui travaillent dans ce temple travaillent sans cesse sur des sujets de ce type pour construire une société meilleure.

 Nous avons une sorte de paradoxe, ces gens qui sont venus ici vandaliser ne savent surement pas que les francs-maçons de Tarbes contribuent régulièrement à soutenir des organisations comme les Restos du cœur ou le Secours populaire et bien d’autres encore.

Il aurait été souhaitable que ces personnes soient présentes lors des portes ouvertes à l’occasion des journées du patrimoine, ils auraient pu percevoir nos actions », a déclaré François Yrieix.

Nicole Lafourcade

Le communiqué du Préfet

Dans la nuit du samedi 9 mars au dimanche 10 mars, au terme et en marge d’une manifestation se réclamant du mouvement des Gilets Jaunes, un groupe d’individus s’est extrait du cortège pour se rendre au temple maçonnique de Tarbes dans le but de vandaliser les locaux après y être entré par effraction.

Ces dégradations intolérables sont intervenues après que les forces de l’ordre aient à plusieurs reprises dû repousser avec professionnalisme des éléments cherchant visiblement à faire dégénérer cette manifestation en instaurant un climat de violence et d’agression.

Ce jour, le Préfet des Hautes-Pyrénées, Brice BLONDEL la sénatrice Maryse CARRERE au nom de l’ensemble des parlementaires du département, M. Michel PELIEU, Président du conseil départemental et M. Gérard TREMEGE, maire de Tarbes se sont rendus sur les lieux pour adresser aux victimes de ces exactions un message de solidarité et de sympathie et pour afficher l’unité de la République face à ceux qui souhaitent en saper les fondements.

Les premières mesures annoncées par le Gouvernement dans le cadre du mouvement social actuel et le grand débat national qui se poursuit ont précisément pour objectif d’apporter des réponses aux préoccupations de nos concitoyens. Elles le seront dans un cadre respectueux du droit et de l’ordre public, celui-là même qui doit permettre à chacun de manifester ses opinions en toute liberté et en toute sécurité.

Dans ce débat, il ne peut y avoir de place pour l’intolérance et la violence.

L’agression survenue samedi soir est une agression contre la République, dont la devise est aussi celle du temple maçonnique pris pour cible samedi soir. Le préfet des Hautes-Pyrénées la condamne fermement.

Elle ne doit pas rester impunie et tous les moyens seront mis en œuvre pour en retrouver les auteurs afin qu’ils soient sanctionnés comme l’exige la loi.