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Stado-TPR : Le point avec Yannick Vignette

mardi 27 novembre 2018 par Rédaction

Manque d’effectif et de maîtrise

Le bilan comptable de ce quatrième bloc est loin d’être mauvais avec une victoire bonifiée contre Oloron et cinq points pris lors des deux derbies à risques. La défaite à Lannemezan est restée en travers de beaucoup de gorges, compte tenu du contexte du match avec une mêlée relevée et deux cartons rouge. Mais surtout parce que les Tarbais avaient bien maîtrisé la première mi-temps avant de s’effondrer en seconde, comme jamais depuis le début de la saison. Une incapacité récurrente, à l’extérieur, qui agace Yannick Vignette. « On est frustré parce qu’on n’a pas joué, parce qu’on ne doit perdre ce match mais c’est pareil à chaque match à l’extérieur. Cela veut bien dire qu’il nous manque quelque chose, qu’il manque un potentiel de joueurs à cette équipe. » Un constat que l’entraîneur a établi à l’intersaison quand il s’est retrouvé avec seulement 20 joueurs sous contrat contre les 25 promis lors de l’Assemblée Générale. Un recrutement bloqué pendant la période des transferts, en attendant l’élection d’un nouveau Président. Plusieurs joueurs pressentis ont préféré signer ailleurs ou ont fait de la surenchère.* Devant la pénurie des joueurs abordables sur le marché, la nouvelle Direction en a profité pour faire des économies et consolider les finances du club pour pouvoir mieux recruter la saison prochaine. Un recrutement qui devrait commencer dès la fin de l’année par le renouvellement des joueurs qui font partie de l’effectif, avec un minimum de seize joueurs sous contrats pour être éligible à la montée. Car il ne manque pas grand chose pour avoir une équipe capable de jouer la montée, d’autant que l’effectif est encore très jeune à l’exception de Percival (35 ans), Lacroix et Vinusa (31 ans). Un groupe, s’il reste en l’état, qui devra être renforcé par un pilier droit, par deux, voire trois, seconde ligne, si Lacroix* ou Percival arrêtent ou partent, par un troisième ligne centre perforateur, et un centre fort. « On va travailler, pour l’année prochaine, pour combler ce qu’il manque à cette équipe, pour ne plus perdre ce type de matchs. Il faut garder cette ossature pour l’année prochaine et la renforcer pour construire petit à petit une vraie équipe de rugby capable de garder sa maîtrise pour matcher. »

*Le club était en pourparlers avancés avec le Bayonnais Pablo Huete (29 ans, 1,99 m, 105 kg) et le Strasbourgeois Jérémy Elmbacher (27 ans, 1,94 m, 116 kg) en juin puis en septembre avec les Strasbourgeois Alipate Fatafehi (32 ans, 1,93 m, 120 kg) et Savenaga Tabakanalagi (30 ans, 1,98 m, 119 kg)

**Lacroix est encore sous contrat mais il se pose des questions sur son avenir sportif à ce niveau.

Rappel des périodes de Mutations

Mutations libres : du 11 juin au 7 juillet

Mutations autorisées : du 8 juillet au 30 septembre

Mutations contrôlées : du 1er octobre au 31 décembre pour les joueurs amateurs des clubs professionnels, des divisions fédérales, Elite 1 et 2 féminines et Fédérale 1 et 2 féminines.

Du 1er octobre au 28 février : associations de séries régionales ou promotion fédérale féminine.

Joueurs mineurs : jusqu’au 30 mars.

Manques préjudiciables en seconde ligne

Des matchs à l’extérieur, perdus d’un point à Saint-Jean-de-Luz, 17-16, de deux points à Valence d’Agen 26-24 et de cinq points à Lannemezan 25-20. Mais celui, gagné d’un point à Tyrosse 13-14, est à mettre dans le même panier. Il aurait pu, tout aussi bien, être perdu si le buteur landais avait été plus efficace. Mais ces défaites, pour Yannick Vignette, s’expliquent par un manque de fraîcheur lié au manque de banc. « Si j’ai deux seconde ligne remplaçants frais que je fais entrer à l’heure de jeu, les fins de matchs ne sont pas les mêmes. Ils sont cuits et on n’avance plus. D’un coup, j’ai moins de dimension physique et athlétique. Le problème vient de là, il n’y a pas à chercher midi à quatorze heure. » Pour l’entraîneur le manque apparent d’engagement, n’est pas lié au manque de concurrence. « Non, j’ai un bon groupe, j’ai de bons mecs, ils ne trichent pas. Le problème, c’est que le mec qui démarre le match, sait qu’il va le finir puisqu’il n’y a pas de coaching. Donc il se gère pour tenir tout le match, au lieu de se donner à fond pendant une heure. » Sans compter que Percival, Lacroix et Armary, qui joue sur les deux postes dans un même match, sont alignés à toutes les rencontres même s’ils sont amoindris physiquement. Le recrutement de Ferré (21 ans, 1,94 m, 115 kg) est un choix pour l’avenir, compte tenu de son potentiel physique, mais il n’est pas encore prêt pour jouer trente minutes à ce niveau, tout comme Capberbet, Barieu ou Domec, les autres seconde ligne Espoirs.

Faire avec l’arbitrage

Les Tarbais par manque de banc à certains postes* n’arrivent pas à faire la différence. C’est le cas en seconde ligne, mais aussi en troisième ligne où Camy est inutile en touche, (ni sauteur, ni leveur), et à la mêlée où le remplaçant et le remplaçant du remplaçant, ont vingt ans et manquent d’expérience pour gérer des fins de matchs serrées. « On est trop impatient offensivement, on est trop impatient défensivement, on monte trop vite... On fait toujours les mêmes erreurs. On donne des pénalités faciles sur les renvois, on fait toujours les mêmes fautes. C’est certainement dû à un manque d’expérience et de métier et ça, il faut l’acquérir. » Après dix matchs, il faut bien admettre que l’arbitrage est sujet à caution pour toutes les équipes qui jouent à l’extérieur et qu’il faut faire avec. « L’arbitrage, je n’ai plus envie d’en parler, c’est flagrant à chaque match. Il y a des pénalités, je ne sais même pas pourquoi, on les prend. Mais nous, on les aide aussi à nous sanctionner. On fait trop de fautes naïves, on n’est pas assez patient. On doit gagner ces matchs avec un peu plus de maîtrise. Il faut continuer à travailler et à progresser »

*Rappels

Cette saison, le TPR a perdu 24 joueurs dont douze espoirs qui avaient joué en équipe fanion.

La période des mutations jusqu’au 7 juillet a été gelée jusqu’à l’élection du nouveau Président le 17 juillet.

Le recrutement jusqu’à fin septembre a été perturbé par les rumeurs persistantes dans les médias et sur les réseaux sociaux d’un trou financier de 300 à plus de 600 000 euros. De nos jours les Agents et les joueurs se renseignent dans la presse et sur les réseaux sociaux…, et ne veulent prendre aucun risque.

Jean-Jacques Lasserre