Site d’informations en ligne, sur Tarbes et le Grand Tarbes

  Informations Lourdes et Grand Tarbes  Informations Lourdes et Pays de Lourdes  Informations Bagnères de Bigorre  Informations Argelès-Gazost Vallées des Gaves  Informations Pays de Lannemezan  Information Pays du Val Adour  Informations Hautes-Pyrénées     
         

PARVIS : "UNE TROMPINETTE AU PARADIS"

lundi 3 mai 2010 par Rédaction

ATELIER THEATRE ACTUEL présente UNE TROMPINETTE AU PARADIS
« Voyage vers l’émotion », un spectacle musical écrit et mis en scène par : Jérôme Savary avec : Nina Savary, Jérôme Savary, Antonin Maurel, Marco Oranje, Sabine Leroc.

Musiciens de la « Boîte à Rêves »
Philippe Rosengoltz – direction musicale et piano
Bernard Tessier – basse
Michel Alcaina – batterie
Michel Bos – trompette
Patrick Torreglosa – saxophone
José Molero – trombone

Lumières : Pascal Noël
Son : Virgile Hilaire
Costumes : Mauricette Renda et Michel Dussarat
Chorégraphie : Marco Oranje et Sabine Leroc
Assistante à la mise en scène : Manon Savary

Une Trompinette au paradis

"Comme James Dean, Che Guevara ou Jésus, Boris Vian restera
jeune pour l’éternité. Voilà déjà 50 ans qu’il s’est envolé vers le
paradis de la trompinette (23 juin 1959) et il n’a pas pris une ride.
En ces temps de déprime et de sinistrose, il me semble utile
d’évoquer ce grand poète et provocateur qui, le temps d’une
courte vie (car il se savait condamné) a bouleversé et enchanté la
vie de génération d’adolescents jeunes et vieux (je fais partie des
vieux adolescents).

Musicalement, après avoir farouchement milité pour le jazz, il a,
avec son complice Henri Salvador, fait découvrir le rock’n’roll aux
Français. Il écrivait des chansons comme d’autres sèment des
perles. Plus de 500 qui vont du sarcastique au n’importe quoi, du
dadaïsme à l’émotion.
Profondément antimilitariste – « l’uniforme est un avant-projet de
cercueil » - il écrivit avec « Le déserteur » un chef-d’oeuvre
interplanétaire. Et puis mourut, dans un fauteuil de cinéma, parce
que l’adaptation de « J’irai cracher sur vos tombes » qu’on lui
projetait en avant-première ne lui plaisait pas.Avec ma troupe de copains, nous avions déjà sillonné la France et la Navarre pour fêter Charles Trenet dans « Y’a d’la joie ». « Une trompinette au paradis » sera un spectacle de la même veine.
Frénétiquement musical et swinguant (sans une note de play-back
S.V.P.), un big band tiré au cordeau.
Des comédiens qui chantent et qui dansent, des images pleins les
miretets, des gags et des numéros de magie : tout ça, bien sûr, au
service exclusif du Grand Boris
". (Jérôme Savary)

Une Trompinette au paradis

Savary s’offre la trompinette de Vian

Remettre sur le devant de la scène, en pleine période de crise,
l’oeuvre de Boris Vian, chanteur-écrivain-trompettiste, parolier
de l’esprit des années 1950 de Paris rive gauche, c’est ce que
propose Jérôme Savary. Ce avec « Une trompinette au
paradis », montée par sa Boîte à Rêves de Béziers dans une
belle économie de moyens financiers pour coller aux exigences
de ce temps. Le décor facile à monter est capable d’entrer dans
le ventre d’un avion pour voyager aux Antilles et à la Réunion.
On visite l’oeuvre, sans trahir Boris Vian, comme le Che, a croisé la route de Savary encore petit. Le futur fondateur du Grand Magic Circus avait 14 ans.

Dans le sillage de son père, il frottait son adolescence au
répertoire iconoclaste et lumineux de l’ancien ingénieur de l’Afnor, noyé dans les volutes de Sydney Bechet ou de Miles
Davis des matinées dominicales du Tabou de la rue Dauphine,
repère culte. Sartre promenait son Castor (Simone de Beauvoir)
dans ce quartier de chauds Latins. « La langue est un organe
sexuel qui sert exceptionnellement à parler », envoie Jérôme
Savary dans le jargon de Vian, riche, moderne, dérangeant
dans l’esprit de toutes les guerres de l’époque. Le tout avec de
l’humour et des amours, des mots d’esprit et de la trompette,
soit un jardin d’interprétation taillé à la hache et sur mesure
pour l’imaginaire de Savary. Parallèlement,l’antimilitarisme de
Boris Vian fournit l’arme lourde de ce spectacle de cabaret qui
alterne émotion et blagues façon Savary. « Boris Vian est un
grand poète. Il l’a démontré avec le Déserteur. Mais il avait
aussi dans son répertoire des textes et des chansons de
potache. Cette diversité est parfaitement d’actualité », estime
Jérôme Savary. Alors, va pour la java des « Joyeux Bouchers », « la Complainte du progrès » et sa quincaillerie, « la Java des bombes atomiques » interprétée par de faux Frères Jacques, « Surabaya Johnny », « Fais-moi mal Johnny » ou « le Déserteur » servis à fleur de peau par Nina, la fille de Savary. Entre éclats de rire et mise en scène qui colle parfaitement à Vian, on visite l’oeuvre, sans trahir « ce que les moins de 60 ans ne peuvent pas connaître ». comme une
respiration intelligente et drôle entre deux crises : 1929 et
2009 !

Claude Massonnet
Une Trompinette au paradis
ATELIER THEATRE ACTUEL
103, rue la Boétie – 75008 Paris
01 53 83 94 94 – télécopie : 01 43 59 04 48
www.atelier-theatre-actuel.com