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Tyrosse-Tarbes, dimanche à 16h30 au stade de la Fougère

samedi 22 septembre 2018 par Rédaction

L’avis des entraîneurs et les compositions d’équipe

Tarbes : Assumer son statut de favori

De part leur statut de joueurs ’’pros’’, les Tarbais doivent assumer leur statut de favori à battre coûte que coûte dans une ambiance de courses landaises. Les Tarbais doivent s’attendre à subir un arbitrage incohérent ou à charge, comme à Saint-Jean-de-Luz où comme contre Lavaur, samedi dernier. Si les Tarbais arrivent à imposer leur puissance, à rester disciplinés et à garder leur sang-froid, (pour éviter la botte de Descazaux ; 43 points, dont 26 points à Lavaur), leur premier succès à l’extérieur ne devrait pas être loin. Avec seulement un essai contre Saint-Jean-de-Luz, l’attaque tarbaise fait pâle figure même si ce n’est pas facile de jouer face à une défense agressive souvent hors-jeu. Les sorties de balles sont pourries derrière toutes les rampes de lancement de jeu (touches, mêlées, rucks, ballons portés...). De plus, les Tarbais subissent un arbitrage, souvent à charge, qui finit par devenir lassant. Ceux qui n’étaient pas à Saint-Jean-de-Luz, en ont eu un aperçu samedi à Trélut, contre Lavaur. Cela en était presque risible... Ce n’est pas le rôle des arbitres de favoriser sur le terrain des équipes au statut ’’amateur’’ au détriment de clubs qui ont des structures professionnelles. Qu’ils appliquent simplement les règles et pénalisent les hors-jeu systématiques, les fautes répétées en mêlées fermées et dans les rucks, les fautes en touche sur les sauteurs et les ballons portés écroulés, qui empêchent le jeu de se mettre en place. Mais ce n’est pas pour autant une excuse derrière laquelle doivent se réfugier les joueurs tarbais qui s’entraînent deux fois par jour, contre des adversaires qui ont trois entraînements par semaine le soir, en sortant de leur travail. Au rugby, c’est l’envie, l’engagement et la solidarité, qui priment et si les Tarbais s’investissaient sur le terrain, au moins autant que leurs adversaires ’’amateurs’’, ils devraient en retirer l’avantage physique que leur procure leur entraînement biquotidien.

Yannick Vignette : « Arriver à mettre du volume de jeu »

Ce match contre Tyrosse, au terme du premier bloc, est déjà est déjà un premier tournant pour la suite de la saison. Les Tarbais (9 points) se doivent de l’emporter pour rester au contact de Saint-Jean-de-Luz (13 points) et d’Albi (10 points), qui reçoivent respectivement Oloron et Valence d’Agen. D’autant que les Luziens se sont imposés à Tyrosse lors de la première journée 10-27. S’ils veulent se qualifier pour les huitièmes de finale, les Bigourdans n’ont plus de temps à perdre et n’ont plus droit à l’erreur comme à Saint-Jean-de-Luz. Les Landais, surpris d’entrée à domicile par Saint-Jean-de-Luz, se sont repris en allant gagner à Lavaur. Ce qui ne manque pas d’interpeller Yannick Vignette. « Ils ont été gagner à Lavaur et la performance parle d’elle-même, alors que nous, on a galéré pour les battre ! Ils ont une conquête, avec une bonne dimension technique. C’est une équipe qui joue bien et qui a un excellent buteur. Mettre 26 points, sur un match (à Lavaur), c’est une jolie performance. » Mais perdre à Tyrosse serait une nouvelle contreperformance, sans manquer de respect aux Landais, qui possèdent une belle équipe aux dires du technicien tarbais qui a visionné les trois matchs de l’UST. Tyrosse n’aurait rien à envier à Saint-Jean-de-Luz et à Lavaur. « Par rapport à Saint-Jean, il y a aussi la volonté de jouer avec sûrement un meilleur pack. Ce sera donc une équipe difficile à manoeuvrer et on a intérêt à prendre ce match très, très, au sérieux sur le plan des performances. Tyrosse est un peu plus complet que Saint-Jean-de-Luz, avec un meilleur cinq de devant mais ils ont la même volonté de faire du jeu. » Tyrosse se rapprocherait plus de Lavaur qui est lui aussi plus complet que les Basques. « Devant, à mon avis, c’est du même niveau que Lavaur » confirme l’entraîneur des avants. Les Tarbais devront être prêts au combat et ne rien lâcher dans les rucks face à une équipe qui jouera son match référence. « Il faudra aussi monter le curseur de notre jeu. J’espère qu’on va arriver enfin à mettre notre jeu en place. Qu’on sera meilleur sur notre capacité à mettre du volume de jeu. C’est là, qu’il faut qu’on arrive à progresser et à passer les paliers en équipe. »

Un changement dans le groupe et trois dans le Quinze de départ

C’est le même groupe, à l’exception d’Estéves (suspendu) et remplacé par le jeune Arbault, qui jouera à Tyrosse. Plus de peur que de mal pour Bonnecarrère, qui n’a pas de fracture à la main et qui débutera la rencontre sur le banc où il remplace Armary. L’expérience Frisch au centre, qui s’est avérée satisfaite, est maintenue. « Ce n’est pas mal, mais il peut faire encore beaucoup mieux » note Yannick Vignette. Le staff a effectué trois changements dans le quinze de départ où Gonzalo-Moyano retrouve sa place de titulaire après sa bonne rentrée de blessure. Où Armary revient, tout comme Paulet, suite à la suspension d’Esteves Camy, excellent lors des trois premières rencontres, va aller souffler sur le banc. Un banc que rejoint Bonnecarrère et où fait son entrée le jeune Arbault.

Composition tarbaise

1 Escur, 2 Gonzalo-Manso, 3 Duny, 4 Percival, 5 Lacroix (cap.), 6 Armary, 7 Masson, 8 Méron, 9 Loustaunau, 10 Claverie, 11 Paulet, 12 Frisch, 13 Bréthous, 14 Rubio, 15 Berbizier

Remplaçants : 16 Camy, 17 Vial, 18 Capbernet, 19 Bonnecarrère, 20 Ramon, 21 Arbault, 22 Vunisa, 23 Haurie

 

 

Tyrosse : Des guerriers et du jeu

Tyrosse, contrairement à Tarbes, a gardé 95 % de son effectif et les joueurs ont l’habitude de se trouver sur le terrain. De plus Dubert, Lafitte, K. Kahn et Lagain, tous titulaires, sont internationaux Amateurs et font partie des meilleurs joueurs de Fédérale 1. Auzqui et Samson eux sont sélectionnés en Equipe d’Espagne. La liste des internationaux formés à l’UST est impressionnante, qu’ils soient amateurs, universitaires, scolaires, juniors, cadets ou seniors... Et beaucoup de joueurs formés à Tyrosse sont allés faire le bonheur de clubs de haut niveau. Deux joueurs, le demi-de-mêlée Dubert et le deuxième ligne Samson, qui ont connu très jeunes l’aventure tyrossaise en Pro D2 (2006), sont toujours titulaires. En comparaison Rubio et Vinusa, sont les seuls rescapés tarbais qui ont évolué en Pro D2 en 2016 ! Tyrosse, c’est un cinq de devant expérimenté, avec une première ligne solide et une grande deuxième ligne. Comme la troisième ligne est aussi assez grande, la touche est un des points forts des Landais qui s’appuient sur un neuf expérimenté, une ligne de trois-quarts rapide et un buteur hors pair. Une équipe dont l’effectif n’a pratiquement pas bougé, puisque 20 des 23 joueurs alignés contre Marmande ont joué les huitièmes de finale la saison dernière ! C’est dire si les joueurs ont des repères et partagent les valeurs du club. De plus, cette saison, ils sont encadrés par deux entraîneurs qui connaissent bien l’UST, François Gelez, pour y avoir été formé et Frédéric Garcia, pour l’avoir déjà entraîné avant de rejoindre Tarbes. Un ouvreur de feu et un pilier de combat, qui symbolisent à eux d’eux les valeurs du club et celles qu’ils véhiculent à titre personnel. Devant du combat et derrière du jeu ! C’est l’ADN de toujours de Tyrosse qui est connu pour ses vertus guerrières et ses capacités à jouer. La liste de ses internationaux le confirme avec devant ; le pilier Pierre Daloudede (1937-1940), le troisième ligne Jean-Joseph Ruppert (1963-1968), le troisième ligne Christophe Milhères (2001) et derrière, le centre Louis Junquas (capitaine, 1945-1948), l’arrière André Alvarez (1945-1951), le centre Pierre Dizabo (1948-1960), les demis Lilian et Guy Cambérabéro (1961-1968), le centre Jean-Pierre Lux (1967-1975), l’ailier André Dubertrand (1971-1976), le centre Michel Duffranc (1979), le demi-de-mêlée Guy Accocebery (1994-1997) et l’ouvreur François Gelez (2001-2003)...

Le retour de Frédéric Garcia

Après son départ de Tarbes, suite à la relégation administrative du club, Frédéric Garcia a rebondi à Biarritz qu’il a conduit en demi-finale. L’année suivante, suite à des restructurations internes sous forme de luttes de pouvoir, il a été écarté, avec David Darricarrère, au bénéfice de Gonzalo Quesada qui a été lui même écarté après une saison. Un épisode douloureux que n’entend pas évoquer l’ancien pilier. « C’est digéré, il n’y a pas à polémiquer. Il faut l’accepter, sinon on ne fait pas ce métier.  » Après une année sabbatique, à se ressourcer en faisant du tourisme en famille, Frédéric Garcia a été repris par le virus et il n’a pas hésité lorsqu’il a été contacté par Tyrosse. « J’avais très envie de me remettre à l’entraînement, j’en ressentais le besoin », avoue-t-il. Une décision facile à prendre car il connait bien le club pour l’avoir entraîné, avant de rebondir en Bigorre après un premier licenciement à Dax. De plus, il retrouve Stéphane Cambos avec qui il avait mené l’UST jusqu’en demi-finale contre Massy. Les temps ont changé depuis le départ des deux hommes et Tyrosse a peu à peu régressé dans la hiérarchie fédérale. La tâche qui les attend est difficile car leur retour, associé à l’arrivée de Gelez, provoque beaucoup d’attente. « La saison dernière Tyrosse a terminé 6ème et dernier qualifié dans une poule difficile et la poule est encore plus difficile cette année avec Tarbes et Albi, deux équipes professionnelles », avertit Frédéric Garcia.S’il avoue beaucoup de plaisir à retrouver le terrain les conditions d’entraînement sont complètement différentes de celles d’un club pro. Ce sont trois séances de 90’, les mardis, jeudis et vendredis soirs après les horaires de travail des joueurs. « Tout est séquencé pendant des séances d’une heure et demi, pour qu’il y ait du rythme et qu’on puisse aborder l’essentiel. Les séances vidéo sont très courtes et la préparation athlétique est plus individualisée, avec ceux qui ont peu le temps. Mais quand on se retrouve, c’est essentiellement pour faire du rugby », explique le technicien tyrossais.

« On est en progrès »

Malgré un début de saison difficile, avec une défaite à domicile d’entrée, suivie de deux victoires à l’arraché, Frédéric Garcia n’est pas inquiet. « Sincèrement, j’aurais préféré que le championnat commence quinze jours plus tard. Début septembre, c’était un peu tôt pour nous. On a mis du temps à démarrer. L’important, c’est qu’on soit en progrès et c’est le cas. On savait que le début allait être très difficile en recevant Saint-Jean-de-Luz qui, en ce moment, est plein capot. On est allé à Lavaur, Champion de France, on gagne de peu contre Marmande et je dirai qu’on est en progrès. On a retrouvé le chemin de la victoire et ça, c’est important, je crois. » Les Landais ont donc refait le plein de confiance avant d’accueillir Tarbe, l’autre gros ’’morceau’’ de la Poule avec Albi. Cette refonte du championnat de Fédérale, après l’arrêt de la Poule Elite, qu’il n’a pas connu, ne dérange pas l’ex-entraîneur de Pro D2. « Je crois que toutes les Poules sont difficiles parce que la Poule de Rouen est très difficile aussi, avec Dax, Cognac, Trélissac et Nantes. » Jouer contre des équipes ’’professionnelles’’ ne le gêne pas, tout comme certains scores fleuves. « Les gros scores, quand on regarde l’ensemble des résultats, c’est toujours des cas particuliers. Dans l’ensemble, les parties disputées, à part Rouen qui survole le Championnat, tout le monde a des matchs difficiles et intéressants à jouer. »

« Tarbes est bien en place »

Rencontrer Tarbes n’aurait aucune saveur particulière, si on en croit l’ex-entraîneur du TPR. « Non, parce que la Division a changé. On serait en Pro D2 tous les deux, personnellement ça serait aurait été excitant. Là, j’aurai plaisir à retrouver des gens que je connais bien et des amis. Il n’y a plus que Momo Rubio, Vinusa et un peu le petit Armary, que j’ai entraîné à l’époque. Maintenant Tarbe,s pour moi, c’est plutôt le plus gros match du début de saison contre une équipe professionnelle et j’ai envie qu’on fasse un bon match. » Si ses joueurs travaillent, l’entraîneur dispose de beaucoup de temps pour préparer les matchs à la vidéo et il a bien étudié le jeu de l’équipe tarbaise. « Je trouve, que pour un début de saison, elle est très en place. Elle est très bonne défensivement, parce que l’ensemble des joueurs se déplace beaucoup. Son paquet d’avants en particulier, qui est costaud mais qui se déplace beaucoup. Pour un début de saison, elle est en place et elle aurait pu l’emporter à Saint-Jean-de-Luz. C’est un début de saison et un nouveau championnat qui commencent. » Un début de saison qui nivelle les valeurs entre les différentes équipes qui n’ont pas encore pris leurs marques et qui sont encore en plein doute. « Les clubs amateurs appréhendent de rencontrer les clubs de l’Elite et les clubs d’Elite appréhendent de rencontrer les clubs amateurs qui ont des arguments à faire valoir », résume Frédéric Garcia, qui a une petite idée derrière la tête.

Ducom, fracture de la main, seul absent

Le centre Ducom, fracture de la main en début de match contre Marmande, sera absent pendant six semaines et aucun retour de blessures n’est prévu ce dimanche contre Tarbes. Une absence de longue durée qui inquiète l’entraîneur. « On n’est pas très nombreux et dès qu’on perd un joueur pour longtemps, c’est toujours dommageable. » A cette exception près, le groupe qui vient de remporter ses deux derniers matchs devrait être aligné.

Composition probable de Tyrosse

1 Auzqui, 2 Brissot, 3 Lagain, 4 K Kahn, 5 Fabre, 6 Montois (Lafitte), 8 Lesbats, 6 Samson (Leme Vieira), 9 Dubert (Barbe), 10 Hourcade, 11 Durquet (Chasseur), 12 Dhuin, 13 Descazaux, 14 Villetorte, 15 Sarthou.

Remplaçants

16 Azpiroz, 17 Hontebeyrie, 18 Vervoort, 19 Leme-Vieira, 20 Lafitte, 21 Chasseur, 22 Barbe, 23 Belestin 

Dhuin couvre le poste d’ouvreur et Durquet celui d’arrière.

Jean-Jacques Lasserre