Site d’informations en ligne, sur Tarbes et le Grand Tarbes

  Informations Lourdes et Grand Tarbes  Informations Lourdes et Pays de Lourdes  Informations Bagnères de Bigorre  Informations Argelès-Gazost Vallées des Gaves  Informations Pays de Lannemezan  Information Pays du Val Adour  Informations Hautes-Pyrénées     
         

Tarbes-Lavaur, Samedi à 18h30 à Trélut : Les compos et les avis des entraîneurs

samedi 15 septembre 2018 par Rédaction

Tarbes : Retrouver un jeu structuré

A priori pas besoin de faire la leçon et d’appuyer où ça faisait mal, les joueurs ont compris, où et comment, ils avaient péché. D’abord dans l’investissement puis le respect des consignes quand ils ont réussi à reprendre le score à cinq minutes de la fin du match. Là, ils ont peut-être commis un péché d’orgueil en pensant que les Basques allaient baisser les bras. Ils ont continué à faire donner les avants depuis leur camp, au lieu de maintenir les Basques au loin par un jeu au pied d’occupation et de pression. Les Tarbais, qui venaient de jouer contre Albi un match structuré entre ex-équipes de Pro D2 et d’Elite, n’ont pas compris que le rugby de Fédérale, c’était du combat, du combat et du combat... Mais où, certaines règles, notamment sur le jeu au sol et les hors-jeu, n’étaient pas respectées. Au lieu de rester sur les bases d’un jeu structuré qui, à force aurait fini par payer, les Tarbais sont tombés dans un jeu désorganisé qui a causé leur perte. Sans accabler M. Schroeder, il faut reconnaître qu’il s’est montré plus impitoyable envers les Bigourdans, (en sortant deux cartons à cinq minutes d’intervalle), que contre les Basques. Pénicaud aurait dû être sorti en première mi-temps tout comme Sajous qui a multiplié les fautes en poussant en travers sur Escur et qui s’est montré coupable deux actes d’anti-jeu dans un ruck. Sans parler du placage haut (jaune) ni du coup de poing sur Camy (rouge), qui ont débouché sur une simple pénalité. De plus, l’arbitre arrête la percée de Claverie, qui filait à l’essai pour un passage à vide imaginaire !!! Malgré tout, le TPR aurait dû l’emporter avant un peu plus de discernement et c’est ce qui sera mis en exergue par les entraîneurs. La discipline a aussi pesé avec les deux cartons qui ont obligé les Tarbais à jouer à 13 pendant dix minutes et les pénalités, dont la dernière, qui a permis à Iturriria d’offrir la victoires aux Luziens. Or Gilen Queheille est un buteur redoutable, même à longue distance, et toutes les fautes tarbaises, en deçà des 55 mètres, risquent de se payer au prix fort.

Yannick Vignette : « Prendre le match au sérieux »

A priori, les Tarbais sont prêts à en découdre si on en croit Yannick Vignette. « Les joueurs sont conscients qu’on n’a pas fait un bon match à Saint-Jean-de-Luz. On a subi le contrecoup de la préparation contre Albi et on est passé complètement à côté. Maintenant, j’attends une réaction samedi pour qu’on puisse véritablement lancer notre saison sur le rythme qui doit être le nôtre. » Lavaur, est attendu avec les honneurs que lui confèrent son titre de Champion de France. D’autant, que les Tarnais sont plus solides devant que Saint-Jean-de-Luz et possèdent plus de joueurs ayant évolué à plus haut niveau. De plus Lavaur, a la même philosophie de jeu basée sur la vitesse et le rythme. « C’est une équipe qui est complète, elle est Championne de France Jean-Prat. C’est une belle équipe et il faudra prendre le match au sérieux. Les joueurs craignent cette équipe et la respecte comme ils respectent toutes les équipes de Fédérale. »

Retour de Gonzalo Manso-Moyano et débuts de Frisch au centre

Un match qui a laissé des traces physiques puisque Armary et Lacroix sont sortis sur blessures, (Crête iliaque pour le 3ème ligne et béquille pour le capitaine). Armary, qui a repris l’entraînement en milieu de semaine, sera sur le banc. Manso Gonzalo-Moyano revient lui aussi sur le banc après sa blessure. Le groupe, qui a perdu à Saint-Jean-de-Luz, est reconduit à l’exception du talonneur argentin qui remplace Simon Bude. Mathieu Bonnot lui, devrait revenir lors de la sixième ou septième journée. Le staff a opéré deux changements dans le quinze de départ avec David Bonnecarrère et Antoine Frisch qui remplacent Alexis Armary et Sionasa Vunisa. L’ouvreur parisien, auteur de l’essai à Saint-Jean-de-Luz, sera associé au centre avec Jonathan Bréthous, où il fera office de 5/8ème.

La compo tarbaise

1 Escur, 2 Camy, 3 Duny, 4 Percival, 5 Lacroix (cap.), 6 Bonnecarrère, 7 Masson, 8 Méron, 9 Loustaunau, 10 Claverie, 11 Esteves, 12 Frisch, 13 Bréthous, 14 Rubio, 15 Berbizier

Remplaçants : 16 Gonzalo-Moyano, 17 Vial, 18 Capbernet, 19 Armary, 20 Ramon, 21 Paulet, 22 Vunisa, 23 Haurie

Lavaur sans pression

On ne se montre pas trop inquiet du côté de Lavaur des deux défaites initiales chez un des promus et face à un adversaire direct. Deux défaites logiques, compte tenu du manque de préparation d’un mois par rapport à leurs adversaires (reprise le 6 août avec un seul match de préparation). De plus une dizaine de nouveaux joueurs ont dû être intégrés et à raison de trois entraînements par semaine, ça fait peu. Du coup, les deux premiers matchs de championnat ont servi à faire la revue d’effectif qui n’a pas pu se faire avant. D’où un manque de référentiel commun qui peut expliquer ces deux revers initiaux. L’équipe qui se présentera à Tarbes aura beaucoup plus de vécu et de repères collectifs et viendra sans aucune pression. Lavaur a l’habitude des débuts de saisons compliqués, ce qui ne l’a pas empêché d’atteindre, les demi-finales et de remporter la finale, deux années de suite,. Une équipe désinhibée, « qui prend matchs après matchs » et joue pour prendre du plaisir ensemble.

Anthony Migayrou « On est plutôt une équipe joueuse »

Malgré les nombreuses arrivées pour compenser les départs des anciens ; « la mayonnaise a vite pris, au niveau de la cohésion de groupe, on s’entend tous très bien » révèle Anthony Migayrou, qui est décorateur d’intérieur dans le civil. Mais l’ailier reconnaît que l’équipe a eu du mal à se trouver sur le terrain : « On a eu un peu moins de temps que les autres et il y encore des points à améliorer. » Après trois matchs, Lavaur devrait avoir trouvé ses marques et viendra sans la pression du résultat à Trélut. « On ne va pas se dire, c’est un club qui prétend à la Pro D2. On fait tous du rugby et il n’y a pas forcément des clubs plus forts que les autres. On prend week-end après week-end et on verra ce qui se passera », lâche Migayrou. Une analyse confortée par la défaite de Tarbes à Saint-Jean-de-Luz et les résultats contradictoires des deux premières journées où Tyrosse, battu chez lui par Saint-Jean-de-Luz, s’est imposé à Lavaur. « Tout le monde a pratiquement perdu à la maison (Tyrosse, Nafarroa, Valence d’Agen, Lavaur, Marmande et Saint-Jean-de-Luz, Tarbes et Anglet, ont gagné de peu). C’est à dire, qu’on est tous au même niveau  » constate Anthony Migayrou. « Il y a des clubs qui perdent chez eux et qui gagnent à l’extérieur, chaque club est en rodage et on verra le niveau de chaque club plus tard. » Comme les Basques, les Tarnais ont l’habitude de proposer du jeu. « On est plutôt une équipe joueuse » avoue l’ailier « avec une cohérence entre les avants et les trois-quarts. On essaie d’avoir un jeu assez rythmé, où les avants ont leurs tâches et où nous avons les nôtres. Nous, à notre niveau, on n’a pas des avants très impressionnants mais notre force, c’est d’essayer de faire courir notre adversaire. C’est ce qui fait que Lavaur, depuis quatre, cinq ans, arrive à faire les phases finales, sachant qu’on est un club amateur. On n’a pas forcement le temps de bien se préparer, physiquement et rugbystiquement, comme un club professionnel. Notre faculté, c’est justement, par rapport à notre gabarit, d’épuiser l’adversaire qui est plus lourd. » Même s’ils sont amateurs, Lavaur possède plusieurs joueurs qui ont évolué en Pro D2 et même en Top 14. Des joueurs venus des gros clubs voisins, Castres, Agen, Albi et même Toulouse, après être passés par les Espoirs ou qui viennent terminer leur carrière et chercher une reconversion. « Ces joueurs ont une certaine expérience et nous apportent un peu plus » constate Anthony Migayrou qui est lui aussi passé par les Espoirs Castrais.

Mathieu Bonello « C’est l’humain qui passe en premier »

Le Manager tarnais, Mathieu Bonello est le seul ’’pro’’ du club dont il est la cheville ouvrière, de l’Ecole de Rugby aux Seniors, en passant par la Formation, en interne, des Educateurs. A l’exception de deux pros au chômage, tous les joueurs travaillent ou sont étudiants. L’ancien talonneur castrais est issu, comme Bernard Laporte et Vincent Moscato, de Gaillac et il a connu toute l’évolution du rugby, avant de revenir à l’échelon amateur. Pour lui, l’état d’esprit est primordial et il en fait le premier critère de recrutement quand il rencontre les joueurs. « Chez nous, à Lavaur, il n’y a pas de statut. Il n’y a pas gros joueurs et de petit joueurs, il y a des joueurs qui forment une équipe. Mais avant de bien jouer au rugby, ils doivent bien s’entendre ensemble. La première des choses, quand je cherche à recruter, c’est l’humain qui passe en premier. J’ai eu l’occasion de prendre des joueurs confirmés mais avec des états d’esprit qui laissaient à désirer et je ne les ai pas pris. Je crois beaucoup à l’humain et on s’est construit là dessus. C’est notre grosse force et j’essaie de le dynamiser en mettant du jeu. » Une force qui a conduit Lavaur à disputer une demi-finale et une finale en deux ans quand les clubs pros étaient concentrés dans la Poule Elite. « Cela a été laborieux parce qu’on n’a pas un effectif qui était taillé pour ça, mais avec une équipe solidaire et soudée, on a réussi de belles choses ».

« On est entre deux mondes »

Malgré l’apport des Laboratoires Fabre, Lavaur affiche un budget à la baisse à un peu moins de 900 000 € dans un environnement économique hyper concurrentiel au milieu de clubs comme Castres, Toulouse, Albi et Agen. « On arrive à la fin d’un système. Aujourd’hui, on a atteint l’apothéose en ramenant un titre, au plus niveau, jamais gagné par le club. On a du mal à avancer, parce qu’on n’a pas un budget pour faire face et c’est de plus en plus compliqué de monter un effectif. » Après le titre, Lavaur a perdu une douzaine de joueurs, dont plusieurs cadres qui ont dû être remplacés par de jeunes joueurs. Comme Saint-Jean-de-Luz et l’ensemble des clubs de la Poule 2, à l’exception d’Albi et de Tarbes, Lavaur, malgré son statut de N°3, s’entraîne trois fois par semaine. La musculation et la vidéo sont intégrées aux séances d’entraînement lors des périodes de trêves rugbystiques. Le reste du temps, c’est à l’appréciation des joueurs qui suivent ou non, les programmes donnés par le staff. Une situation bancale qui agace le technicien tarnais. « J’ai connu les deux mondes et là on est entre les deux mondes. La Fédérale 1 est cruelle dans le sens où d’un côté, il y a des joueurs pros et de l’autre des joueurs pluriactifs. Le niveau est très bon, on y trouve de plus en plus d’anciens pros. Avec la suppression de la Poule Elite, on retrouve des gros clubs où les mecs s’entraînent tous les jours. C’est très difficile. Il faut mettre de la rigidité, de l’exigence mais il faut aussi penser que les mecs bossent dans la journée. Et quand je mets une séance physique le soir, il faut penser, le cas est arrivé, que le gars a monté quinze radiateurs dans la journée… »

« Remettre les mains dans le cambouis »

Mathieu Bonello assume la reprise tardive après deux longues saisons terminées les 15 et 23 juin pour causes de demi-finales et de Finale. « J’ai pris l’option de laisser trop longtemps des vacances aux mecs et on n’a eu que trois semaines de préparation. Je savais et je l’avais dit qu’on passerait le premier bloc à la trappe, c’était obligé. Mais les joueurs avaient besoin de souffler physiquement et psychologiquement. J’aurais pu reprendre plus tôt mais je l’aurai traîné comme un boulet toute l’année. Aujourd’hui, ils ne peuvent pas me dire qu’ils sont cuits mentalement, ils sont régénérés à ce niveau là. » Le seul regret, c’est d’avoir perdu après quinze mois, l’invincibilité à domicile. « Dans un contexte de match où on a 70% de possession de balles où on marque trois essais contre un, sauf qu’on a fait trop de fautes ». Le début de saison compliqué de son équipe s’explique aussi par un changement de comportement. « C’était inespéré de gagner un titre avec notre budget et les joueurs ont touché le Graal. Remettre les mains dans le cambouis, ça devient difficile. L’Eté a été très festif, et remettre le maillot ne suffit pas. On est en retard de préparation physique et rugbystique et on est toujours en retard. » De plus, il a fallu intégrer un tiers de l’effectif. « On ne peut pas être au niveau où on était en fin de saison dernière mais ce n’est pas une excuse. Malgré ça, on aurait dû gagner nos matchs. Il faut gagner nos matchs, le jeu viendra après. Le plus important c’est de gagner rapidement et de retrouver une dynamique positive. Mais pour l’instant, il faut faire le dos rond. » Mathieu Bonello tient à dédramatiser le match de samedi à Trélut. « Déjà, on n’a zéro pression et on va continuer à faire tourner l’effectif. Pour nous, très sincèrement, c’est un troisième match de préparation où on va tourner. Après ce match, j’aurai fait la tournée de mon effectif et après, il faut que ça démarre. » Contre Tarbes le staff sera privé, sur blessures, de Lane, Clergue, Durand et Atché mais Mathieu Bonello assure. « On va pour faire un bon match de rugby à Tarbes qui est un très gros favori du championnat. On n’a pas la pression du résultat, on n’a pas à ramener de points ou quoi que ce soit. Je veux juste qu’on ait un bon comportement et un bon état d’esprit. »

Le groupe de Lavaur

Le staff tarnais devrait emmener en Bigorre le groupe qui s’est incliné contre Tyrosse, moins les blessés, plus Lasme, Albert et Tafili, dont ce sera le premier match.

Devant  : Grolleau, Trassoudaine, Clermont, Falga, Benzuidenhout, Taumoepeau, Poo, Lavergne, Pueyo, Auvergnas, Tafili, Lugan,

Derrière : Queheille, Norkowski, Mouysset, Lasme, Bozon, Zanarelli, Marion, Hecker, Migayrou, Cugier, Rapp.

Jean-Jacques Lasserre