Le Tango fait une escapade dans les vignes

Parenthèse enchantée à Château Montus

La visite de Château Montus est en passe de devenir un incontournable de Tarbes en Tango, avec une troisième visite réussie et particulièrement appréciée par l’ensemble de participants venus de toute la France, de divers pays européens et même des Antilles. Si le nombre de participants était un peu en baisse par rapport à l’an dernier, c’est la faute à des réservations trop tardives qui ont laissé à Tarbes une vingtaine de festivaliers retardataires. Les heureux élus, arrivés en bus, ont été accueillis par Jessica et l’équipe d’Alain Brumont avec un jambon entier 24 mois d’âge de Porc Noir de Bigorre, finement ciselé par ’’Tito’’, le coupeur officiel de la Confrérie. Une dégustation particulièrement appréciée des visiteurs, pour sa délicatesse et son fondant en bouche. Pour l’accompagner Thomas et Gabriel, ont fait déguster des Gascogne blanc, rosé et rouge. D’autres ont pu goûter au pastis, un savoureux gâteau et boire du café, pendant que deux broutards, préparés en « asado a la cruz » par le chef Loïc Ripamonti, cuisaient au feu de bois.

Un château historique entièrement rénové au milieu des vignes

L’endroit est impressionnant, avec la longue allée planté de chênes lièges, dont ont été issus les bouchons des vins mis en bouteilles à la propriété. Un havre de silence, de paix au cœur d’un patrimoine historique. Un patrimoine préservé mais aussi reconstruit dans le respect des traditions et des savoirs faire ancestraux. Un château entouré de terres agricoles et pastorales qui intéressaient Alain Brumont car le vin, produit autrefois sur ce terroir, était servi à la table de Napoléon Bonaparte et de Napoléon III. Un vin apporté par trois soldats originaires de Castelnau qui, au fil des campagnes napoléoniennes, furent nommés généraux. L’ancien Château de Castelnau-Rivière-Basse était une ruine dont personne ne voulait quand Alain Brumont l’a achetée, il y a près de quarante ans. Un château historique, dont des parties remontent au Xème siècle, au temps où les fortifications protégeaient la Bigorre de la convoitise de la Gascogne. Un château qui a aussi connu les affres de la révolution française comme le montrent les inscriptions sur le portail d’entrée et qui, aujourd’hui, est devenu un lieu de réception prestigieux. Un lieu superbe qui accueille des séminaires, des mariages, mais qui offre aussi sur réservation, dix chambres aux murs et plafonds peints et décorés sur le thème de la vigne et du vin...

D’un chai grandiose à la mythique Tyre

La visite de l’immense chai à la grandiose charpente, (en forme de coque de bateau renversée) et de sa cave qui peut accueillir deux mille barriques, a connu un franc succès. Des visiteurs captivés par les explications de Fabrice Dubosc, l’oenologue du Domaine et émerveillés par une architecture grandiose sur trois niveaux, desservie par des ascenseurs. Fabrice Dubosc, aussi passionné par son métier que son mentor, a répondu avec beaucoup de précisions aux nombreuses questions des visiteurs. La visite s’est poursuivie en bus pour aller au fameux terroir de la Tyre protégé par une forêt de chênes. La vigne la plus haute de l’appellation Madiran qui fournit le cru éponyme le plus prestigieux de la Maison Brumont. Là, nouvelle dégustation de Pacherenc et de Madiran millésimés accompagnés d’abats grillés de canard. Le tout, au pied des vignes et dans un grand observatoire perché sur un chêne bi-centenaire qui domine toutes les vignes avec une vue imprenable sur la chaîne des Pyrénées. Une parcelle en pente entourée de bois qui protègent la vigne plantée par Alain Brumont dans terrain caillouteux et bien exposé qui convient au tannat.

Des visiteurs venus de divers pays

Encore un moment magique et un émerveillement pour un groupe très cosmopolite composé de Belges, de Wallons, de Suisses, d’Allemands, d’Espagnols, d’Autrichiens, d’Argentins..., et de Français originaires de Paris, de Nîmes, d’Uzes, de Toulouse, de Pau, de Rouen, de Rennes, de Tours, de Niort, de Nice, de Toulon, de La Seyne, d’Hyères ou de Martinique…,

Des vins millésimés à volonté

Car le repas, pris dans une salle magnifique avec une superbe charpente, était agrémenté de moments dansants entre les plats. Un menu concocté par le chef « Loïc Rippamonti avec Melon « au Vintage » Les Jardins Philosophiques 2017, salade de pomme de terre aux lanières de poivrons rouge, salade de tomate du potager de Bouscassé, Asado Argentin d’Agneau et coustous servis avec une ratatouille, accompagnés du Blanc « Les Jardins Philosophiques » et en Rouge, de « Menhir 2004 », de « Château Montus 2014 », de « Château Bouscassé Vieilles Vignes 2007 » et en dessert les Croustades de Patricia avec un « Vendémiaire 2010 », un nectar issu de vendange tardives dont Alain Brumont fut le précurseur. Des vins prestigieux servis à volonté qui ont ravi les papilles des convives qui ont profité de l’occasion pour acheter des crus millésimés et passer commande pour se faire livrer à domicile.

Des festivaliers heureux et conquis

Les festivaliers ravis et conquis ont regagné avec un peu de retard sur l’horaire leur car pour rentrer à Tarbes. Tous se sont promis de se retrouver en 2018 au Festival International de Tango de Tarbes et à Château Montus dont ils ont apprécié la beauté du site, la qualité de l’accueil et la convivialité de la journée. Un plus pour le Festival de Tango de Tarbes qui est, de l’avis de tous ceux que nous avons rencontré, considéré comme le plus grand Festival européen au niveau du nombre de participants, de la convivialité, de la qualité de la musique. Un Festival où chacun trouve son compte, avec les Milongas dans les bars, devant la Mairie, au Jardin Massey, sous la Halle Marcadieu. Il y en a pour tous les goûts, avec les goûters dansants, les apéros dansants, les repas dansants ou les mêmes les afters dansants au petit matin. Pourtant certains parcourent le monde en Tango, Barcelone, Turin, Sydney, Buenos-Aires...

Le Château Montus plébicisté

Marie-Laure de Figueiredo, l’organisatrice de cette escapade en Madiran, était ravie des retours. « C’est un plaisir de donner et d’apporter autant de bien être aux gens qui ne connaissent pas ce lieu. Je suis heureuse qu’ils n’hésitent pas à découvrir ces journées que nous proposons ave l’Office de Tourisme de Tarbes. Je trouve exceptionnel de vivre cette journée avec eux. Quand tout le monde est satisfait nous, on a le coeur rempli de joie. » Le regret de Marie-Laure, c’est d’avoir dû laisser à Tarbes des gens qui se sont inscrits au dernier moment. « Des gens se sont inscrits une heure avant et ce n’était pas possible de les accueillir. Nous avons des problèmes d’organisation qui sont assez lourds. J’incite vraiment les gens à aller sur le site de « Tarbes en Tango » où nous proposons depuis le mois de mars des inscriptions pour que cette journée soit encore plus belle chaque année. » Une journée qui ne serait pas possible sans la complicité de Laurence et d’Alain Brumont qui mettent au service du Festival tout leur savoir-faire. « Sans lui, je n’aurais jamais pu le faire, il m’a dit je te suis et il m’a donné tous les moyens. C’est grâce à lui qu’on peut satisfaire les gens et apporter un peu de fantaisie. » Cette année le couple de Vignerons, retenu par ses affaires était absent et si l’aura d’Alain et la gentillesse de Laurence manquaient, le personnel a été aux petits soins. En leur absence, c’est Jessica Baradel, responsable de l’évènement du Domaine Brumont (Château Montus et Château Bouscassé) qui s’est chargée de l’accueil. « Je suis très heureuse des retours positifs de la part des Festivaliers qui ont passé de bons moments et qui n’ont pas été avares de compliments. Je suis heureuse d’avoir pu leur faire partager cette parenthèse que nous, on vit tous les jours avec l’équipe. Comme cette petite parenthèse à La Tyre où certains seraient bien restés plus longtemps. »

Dégustation de Banc, Rosé et Rouge pour tous les goûts

Un accueil chaleureux et des dégustations des trois couleurs des Gascogne d’Alain Brumont Blanc, Rosé et Rouge, des vins frais agréables en bouche. « Le Rosé est un rosé de gastronomie qu’on peut déguster accompagné d’un plat ou le savourer seul à l’apéritif pour son côté très rafraichissant », explique Jessica Baradel. « C’est l’identité d’Alain Brumont. Ce sont des vins qui sont bien équilibrés, bien structurés, très agréables à boire. » Des vins à moins de 6 € qui sont d’un excellent rapport qualité/prix. Lors de la visite à La Tyre, la parcelle de Prestige d’Alain Brumont, les festivaliers ont pu découvrir le Montus Blanc, un vin haut de gamme, plusieurs fois récompensé avec des notes de 97/98 sur 100 et le Bouscassé Argile Rouge, des vins à 30 et 13,90 €. Enfin lors du repas-Milonga, les convives ont pu déguster en Rouge, du Menhir 2004, un Côte de Gascogne haut de gamme à 15,50 €, du « Château Montus 2014 » à 22,60 €, du « Château Bouscassé Vieilles Vignes » à 28 € et en Blanc les « Jardins philosophiques » un Pacherenc sec à 9,90 € et le « Vendémiaire 2010 » un Pacherec doux de vendanges tardives à 11,90 €. Sur les 28 vins de la gamme, les Festivaliers ont pu découvrir une sélection de onze vins, en comptant le « Montus Vintage » à 20,50 €, un vin de liqueur, à base de tannat séché sur la vigne, servi dans le melon.

Jean-Jacques Lasserre