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Problème avec l’ours : "l’Etat propose aux éleveurs un pansement sur une jambe de bois".

vendredi 17 août 2018 par Rédaction

A l’issue de la rencontre entre les éleveurs et les services de l’Etat, les éleveurs ne sont pas convaincus. Bertrand Gerbet, du syndicat des jeunes agriculteurs , secteur Val d’Azun, Stéphane Sempé, éleveur d’ovins et bovins à Ayros-Arbouix et référent du groupe prédateurs , Laurent Batan, vice président du département chargé de la montagne et éleveur de bovins sur le secteur d’Argelès-Gazost nous ont fait part de leur ressentiment.

« Nous avons abordé l’ours à problèmes Goiat qui cause beaucoup d’attaques en vallée d’Aure et dans la Barousse, le suivi de l’ours et du protocole ours. Nous avons exposé nos problèmes, pour certains éleveurs cette situation devient invivable avec toutes ces attaques à répétition.

Nous constatons que le protocole ours à problèmes n’est pas appliqué. Ils cherchent des solutions, ils doivent se réunir. Mais comme toujours on n’aura rien du tout. Le problème, quand ils vont décider de mettre quelque chose en place, les bêtes des estives vont redescendre et l’an prochain ça recommencera, on nous fait subir la même chose depuis 2 ou 3 ans et réunion sur réunion pour obtenir quoi ? Rien ! Les attaques sont un problème récurent.

L’Etat propose des pansements sur une jambe de bois pour soulager les éleveurs sachant qu’ils perdent leurs brebis. Nous revendiquons le même cinéma depuis plusieurs années et toujours pareil on ne nous propose aucune méthode nouvelle. Du coup, l’agriculture est en danger et beaucoup veulent arrêter. Le moral, la vie de famille, un travail supplémentaire sont impactés.

C’est bien joli d’avoir des ours dans la montagne mais personne ne voit quand le paysan doit se lever tôt le matin pour aller voir ses brebis et les récupérer quand elles se sont éparpillées par peur à cause de l’ours. C’est un travail que nous ne devrions pas faire.

On va attendre les propositions, on va voir si quelque chose de nouveau émerge.

Nous voulons qu’ils nous placent Goiat ours à problèmes puisqu’il existe un protocole, on va voir si le coté administratif 65 est capable de pousser la machine jusqu’au bout. Voire même si cet ours à problèmes puisse être enlevé de la zone, on ne dit pas l’envoyer chez le voisin mais le retirer car le déplacer ne résoudrait pas le problème, nous sommes éleveurs et nous savons ce que c’est une attaque et on ne veut pas que nos voisins subissent la même chose.

Goiat est un ours espagnol, c’est donc à eux de s’en occuper , sachant qu’il est espagnol et que c’est l’Etat français qui paye comme toujours. Comme on est de bons français on paye, ce n’est quand même pas nous qui l’avons introduit.

Goiat n’a pas un comportement normal, il ne s’arrêtera pas de causer des dommages.

Nous avons aussi évoqué la réintroduction des deux ours dans le Béarn, l’ours n’a pas de frontière et ils viendront chez nous en suivant, on n’en veut pas, on n’en veut plus sur la massif Pyrénéen.

Ce ne sont pas des ours d’ici, ils cherchent des repères quand ils arrivent, ils sont complètement perdus. On se souvient de Franska qui avait causé des dégâts importants.

Il est certain que quand ils achètent les ours on ne leur donne pas les plus gentils, ils se débarrassent de ceux qu’ils ne veulent plus, c’est ceux qui les embêtent aux portes de leurs villages. On n’ose même pas imaginer s’ils lâchent deux Goiat supplémentaires !

On verra bien la suite et les réponses de l’Etat. Nous voulons que nos brebis pacagent le matin, le soir qu’elles nettoient au mieux notre montagne.

Les bergers d’appui c’est bien beau mais ils ne connaissent pas la montagne, ils ne savent pas où les bêtes dorment, boivent, comment elles se déplacent. On va attendre on verra bien ! »

Nicole Lafourcade