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Goiat, ours à problèmes : les éleveurs ont rencontré les services de l’Etat

vendredi 17 août 2018 par Rédaction

A l’issue de la réunion qui s’est tenue en préfecture jeudi après midi sur la thématique de l’ours, en présence des jeunes agriculteurs, de la fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles, Samuel Bouju, secrétaire général de la préfecture, Sonia Penela, sous-préfète d’Argelès-Gazost, représentant Béatrice Lagarde, préfète des Hautes-Pyrénées, un point presse a été organisé avec la participation de Joël Fraysse, directeur adjoint de la DDT et Aurélie Mestre, directrice adjointe du Parc national des Pyrénées.

Lors de cette réunion ont été évoquées les dernières attaques d’ours sur les troupeaux, tous ont fait part de leur exaspération et des difficultés rencontrées. Les représentants de l’Etat les ont écoutés avec la plus grande attention.

Le secrétaire général de la préfecture indique qu’il était important même en cette période de vacances de ne pas rompre le dialogue qui est maintenu et soutenu avec les éleveurs par les services de l’Etat en permanence, à la fois au travers de réunions comme celle de ce jour mais aussi de se rendre sur le terrain comme le font régulièrement les sous-préfets et la préfète dans les estives pour comprendre le sujet, écouter les éleveurs et envisager des pistes d’actions avec les services de l’Etat : DDT, ONCFS, le Parc national.

Diaporama

Les éleveurs ont exposé leurs doléances sur l’accompagnement des dommages sur les troupeaux, l’accompagnement financier mais également la prise en compte de l’aspect du choc psychologique, la prise en compte de l’aspect social et de la coexistence entre l’ours (animal protégé) et l’agro-pastoralisme qui est un pilier de la politique de l’Etat qui soutient et développe l’agro-pastoralisme dans les montagnes et qui permet à ces montagnes de rester des montagnes habitées et de rester des montagnes sécurisées.

Dans les échanges qui ont eu lieu durant plus de deux heures, a été évoqué le comportement d’un ours en particulier celui de Goiat, considéré par les éleveurs comme un ours à problèmes pour lequel des pistes d’actions doivent être mises en place et notamment envisager de mettre en place le protocole ours à problèmes, ce protocole pouvant aller jusqu’au retrait de l’animal.

Parmi les autres thèmes évoqués, l’organisation des soutiens de l’Etat à l’agro-pastoralisme notamment au travers des bergers d’appui dont le rôle a été rappelé : ils ont un rôle idéal de prévention ramenant de la présence humaine dans les estives. « Les éleveurs ont demandé sur les attaques en cours ce type de soutien », a précisé Samuel Bouju. Le dispositif a été renforcé passant de 4 à 6 bergers.

Les éleveurs ont abordé les délais entre les attaques constatées et l’indemnisation.

Beaucoup de cas particuliers ont été aussi évoqués, il est important pour les éleveurs d’être écoutés et entendus par l’Etat. « Nous avons eu des cas particuliers pour lesquels nous allons essayer de trouver des solutions dans les semaines à venir pour leur permettre de terminer la saison en estive le plus sereinement possible. Nous avons eu également des propos sur la présence de l’ours en montagne et sur des demandes qu’il n’y ait pas de renforcement d’ours ».

Les attaques : sur la période 2006/2015, une stabilisation voire une baisse, avec une légère croissance en 2016. Sur l’ensemble du massif en 2017, on a constaté une forte hausse d’attaques avec 800 brebis indemnisées dont 465 en constat direct, les autres dans le cadre de la commission de concertation.

« Sur 2018, on est plutôt sur une année qui revient à la tendance antérieure, c’est une donnée d’ensemble mais il ne faut pas oublier l’importance psychologique pour l’éleveur concerné. Il faut avoir un propos extrêmement clair et ne jamais relativiser, ne jamais sous-estimer les chiffres qui sont avancés, l’Etat reste très mobilisé sur ce sujet et assume sa responsabilité dans le sens où il y a une défense volontariste de la population ursine dans les Pyrénées et c’est le rôle de l’Etat de favoriser l’agro-pastoralisme et donc se donner les moyens de concilier à la fois la population ursine et l’agro-pastoralisme dans nos montagnes », précise Samuel Bouju.

Aurélie Mestre, directrice adjointe du Parc national des Pyrénées, a indiqué que sur le parc national, secteurs du Val d’Azun, Cauterets, vallée d’Aure, 12 constats pour 46 bêtes ont été relevés. Une baisse a été remarquée par rapport à 2017, par contre sur la vallée d’Aure l’augmentation est considérable.

Joël Fraysse, directeur adjoint de la DDT, poursuit et indique que pour 2018 sur 22 dossiers, 20 ont été indemnisés. Les deux derniers sont nouveaux, faisant remarquer que deux ours Canelito et Néré ont bougé de la partie ouest, les ours ont de grands mouvements et parcourent très vite le territoire. A part Goiat, on ne sait pas où ils sont.

« En ce qui concerne Goiat qui a encore son collier qui émet mais très peu, il a été introduit en Espagne, il a basculé sur le territoire français et visiblement il est responsable de nombreuses attaques. Nous travaillons sur son cas avec les Espagnols », a conclu le secrétaire général de la préfecture.

Nicole Lafourcade