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Les ATSEM et leurs représentants syndicaux consternés par les propos de Gilles Craspay, adjoint en charge de l’éducation

mercredi 30 mai 2018 par Rédaction

Gilles Haurie, secrétaire général CGT (éducation mairie de Tarbes), Dominique Sarraméa représentant les ATSEM et Claude Martin (FSU) se sont exprimés ce mercredi matin suite aux propos tenus par Gilles Craspay, adjoint en charge l’éducation.

Gilles Haurie s’est dit très surpris que Gilles Craspay ait fait une conférence de presse concernant les revendications des ATSEM et leurs mouvements. Il a rappelé que cela faisait deux mois qu’un rendez-vous lui avait été demandé pour débattre des missions des ATSEM mais qu’il n’y avait eu aucune réponse de sa part, affichant du mépris et un déni. « C’est la raison pour laquelle il y a eu un mouvement des ATSEM »

« Nous sommes consternés par ses propos, notamment quand il dit que c’est une affaire politique organisée par la CGT. Quelle drôle d’idée de penser que les gens aient besoin de la CGT pour se mettre en colère ? Cela parce qu’il a le sentiment qu’elles ne pensent pas parce que ce sont des femmes. En plus, il jette en pâture un service dont il a la charge. Nous pensions que le seul parti en France qui remettait la démocratie en cause était le FN. On s’aperçoit que M. Craspay est peut être en marche pour le FN. Nous sommes stupéfaits. Il y a bien eu des réunions de concertation sauf que ces réunions n’avaient pas pour but de parler des missions (ce qui était demandé) mais simplement de temps de travail, c’est-à-dire une remise en cause de l’organisation du temps de travail telle qu’elle existe aujourd’hui.

Pour rappel, l’organisation du temps de travail avait été portée pour répondre aux besoins des enfants. Les ATSEM font 38h par semaine, elles voient les enfants sur tous les temps : le matin dans les classes, le temps de la cantine, ce temps de travail avait été pensé et nourri dans cette volonté là : répondre aux besoins des enfants tout en intégrant la difficulté de la profession et c’est pour cela que le maire de l’époque soutient le mouvement, il a connaissance de ces difficultés là. Les ATSEM avaient les vacances scolaires, c’était un temps de récupération, aujourd’hui il est question de tout remettre en cause.

Nationalement, les ATSEM demandent qu’elles soient reconnues en tant que telles. Elles ont un CAP petite enfance, elles ont la légitimité de dire qu’elles doivent être concentrées sur les missions éducatives et ce n’est pas ce que veut la collectivité où on veut les renvoyer à des tâches ménagères. Nous voulons préserver la qualité de vie et de profession des ATSEM et dans le même temps la qualité éducative de nos enfants », a déclaré Gilles Haurie.

Dominique Sarraméa poursuit : « Avec l’organisation actuelle, on fait 38 h sur 36 semaines. On nous cite des personnes qui travaillent beaucoup plus difficilement que nous mais ces personnes ne travaillent pas dans l’humain. Nous sommes très en colère car ils ont profité du passage de la semaine à 4 jours pour rajouter des heures et optimiser le personnel à la minute près. Nous avons besoin de ce congé et de ce repos. »

Philippe Martin a affirmé que la FSU était solidaire.

Michel Haurie conclut : « C’est parce que ce sont des femmes, c’est le seul cadre emploi où les filles restent en catégorie C. Elles n’ont pas de proposition de carrière, cela est une discrimination et M. Craspay assume cela avec force. Tout cela est scandaleux. »

Nicole Lafourcade