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Le BO relégué financièrement, avant Appel

dimanche 20 mai 2018 par Rédaction

Depuis plusieurs saisons le Biarritz Olympique connait de graves soucis financiers, au point d’avoir plusieurs fois envisagé la fusion avec l’Aviron Bayonnais. Chaque fois l’intervention de Serge Kampf avait sauvé le club des relégations prononcées. Le couperet est une nouvelle fois tombé cette année sous la forme d’un communiqué de la LNR. Sachant les difficultés récurrentes du BO, on peut s’étonner que le club basque n’ait subi aucun point de pénalité et ait été autorisé à disputer les Barrages d’Accession au Top 14, par la LNR. Si cette relégation financière était confirmée, l’US Dax serait une nouvelle fois repêché de sa relégation sportive.

Communiqué de la LNR

CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA DNACG

DÉCISION

A la suite de l’audition des représentants du Biarritz Olympique Pays Basque et de l’examen du dossier du club lors de sa réunion du 18 mai 2018, le Conseil Supérieur de la DNACG a prononcé à l’encontre du

Biarritz Olympique Pays Basque une rétrogradation pour raisons financières au terme de la saison 2017/2018 en division inférieure.

Le Biarritz Olympique Pays Basque dispose d’un délai de 7 jours, à compter de la notification de l’intégralité de la décision motivée, pour faire appel de cette décision auprès de la Commission d’appel de la FFR.

Communiqué du BO

« Chers tous,

C’est avec surprise que nous venons, à l’instant, de prendre connaissance de la décision de la Commission Supérieure d’Aide et de Contrôle de la Ligue Professionnelle de Rugby (DNACG), qui relègue le Club, à titre conservatoire.

Le maintien du Club en pro D2 impose des réponses rapides.

En effet par cette décision, le Club est sévèrement averti, comme il y a deux ans, alors même que des efforts importants sont déployés depuis plusieurs mois pour garantir sa pérennité et cela dans un contexte particulièrement difficile.

Malgré le soutien de nombreux et nouveaux partenaires, pour un montant de l’ordre d’un million d’euros, la DNACG a demandé à réintégrer des éléments dans le budget de la saison en cours, moins de 24 heures avant l’audition du Club, modifiant les garanties auxquelles le Club devait satisfaire.

Par ailleurs la DNACG s’est étonnée du manque de soutien de l’ensemble des actionnaires du Club au titre de la dernière augmentation de capital, pourtant votée à l’unanimité le 5 février dernier.

Le message de la DNACG est clair : les divisions nuisent au Club ; il faut aujourd’hui se rassembler autour d’un même projet.

Une assemblée générale des actionnaires est en cours de convocation et se rassemblera le 6 juin prochain.

De notre côté, nous faisons appel de la décision.

Pour notre part, nous vous informons que nous avons pris contact auprès de l’ensemble des actionnaires, y compris ceux au sein d’ATSI, qui nous ont fait part de leur volonté commune de trouver une solution de compromis et de rassemblement dans l’intérêt du Club.

L’unité, la solidarité et les efforts de tous permettront de répondre aux exigences de la DNACG et de nous maintenir en pro D2. »

Plusieurs millions de déficit

Trois années de suite, le BO s’est sauvé, après Appel de la décision mais la disparition de Serge Kampf a laissé le club basque sans son sauveur habituel. Ses héritiers ont maintenu exceptionnellement l’an passé le sponsoring à hauteur de 1,5 M€. Mais la manne de Cap Gemini n’est pas reconduite pour la saison prochaine, ce qui ajoute aux difficultés récurrentes. De plus la DNACG a pointé les dissensions* qui ont conduit à trois changements de présidence en un an (Nicolas Brusque, Benjamin Gufflet, Benoit Raynaud).

Selon nos confrères : « Il manque environ 1,5 million d’euros au BO pour repartir à l’équilibre la saison prochaine en Pro D2. Ce chiffre se décompose en deux parties : un trou de trésorerie avoisinant le million d’euros, et un déficit d’au moins 500 000 euros pour ficeler le budget.

A savoir a minima les 1,5 millions pour repartir à l’équilibre la saison prochaine, auxquels s’ajouteraient 1,5 à 2 millions à trouver pour assurer l’exercice 2018–1019, compte tenu de la perte du partenariat de Cap Gemini (1,5 million par saison). »

De plus le club doit provisionner 260 000 € pour répondre à une procédure en cours aux Prud’hommes, liée au licenciement de son Directeur qui est décédé peu après.

Graves divisions internes

*Selon Sud-Ouest :

« Trois camps se disputent la mainmise sur le BO. La bataille fait rage par avocats entre le clan Ledoux – Gufflet, au pouvoir, et l’association atypique des "Hongkongais" et de Serge Blanco.

Pouvoir, argent, coups bas et manipulations : englué en Pro D2 depuis quatre ans, le BO s’enfonce ces dernières semaines dans d’interminables luttes d’ego sur fond de batailles d’avocats. Trois camps s’affrontent avec des recompositions inédites. Pour l’heure, le clan Ledoux – Gufflet – Raynaud (26 % des parts du club) a la main. En embuscade, ses anciens associés de Hongkong, menés par Louis-Vincent Gave et Jean-Baptiste Aldigé (26 %), récemment alliés avec les « historiques », les ex-présidents Serge Blanco et Nicolas Brusque (16 %). »

Selon l’Equipe :

Deux clans d’actionnaires se disputent. « Celui composé de Gufflet, de l’actuel président Benoît Raynaud et de l’homme d’affaires Bruno Ledoux, qui représentent 26% de l’actionnariat, demandent que leurs anciens associés (26% également) leur apportent les 1,2 million d’euros qu’ils se sont engagés à mettre lors de l’assemblée générale du 5 février. Ceux-ci, des investisseurs français basés à Hong-Kong menés par le financier Louis-Vincent Gave et son ami Jean-Baptiste Aldigé, réclament, eux, le remboursement des 1,5 million injectés pour sauver le club en mai 2017. Bloquant par conséquent toute augmentation de capital possible. »