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Tarbes en finale contre Bourges : un exploit plébiscité

vendredi 11 mai 2018 par Rédaction

Prémonition de Ndongue

 

Enorme exploit des Tarbaises face à Charleville-Mézières, deux fois deuxième de la phase régulière et deux fois finalistes de la Coupe de France, ces deux dernières années. C’est la sensation de cette saison 2018 où le TGB (6) a réussi l’exploit de sortir Villeneuve d’Ascq (3) et Charleville-Mézières (2) pour retrouver en Finale Bourges le N°1. « Effectivement, c’est une surprise qu’elles terminent aussi bien, même si elles ont fait une très, belle saison. C’était vraiment super qu’elles gagnent contre Villeneuve-d’Ascq, où elles ont fait un bel exploit. Elles ont fait une très, très, belle prestation à Charleville, qui n’a pas été bon, il faut le dire quand même. Mais ce soir, avec la salle, l’ambiance et tout ça, je pense qu’il y a de belles surprises à venir » pronostiquait Emmeline Ndongue avant la rencontre. L’ancienne internationale (196 sélections), qui a accumulé les titres et les Trophées avec Bourges où elle a passé douze années, commente le basket féminin pour SFR2, au côté de Nicolas Bailloux.

 

Romuald Yernaux

 

Si l’élimination du Champion de France en titre avait été compliquée et s’était jouée dans les toutes dernières secondes des deux manches, celle de Charleville-Mézières a tourné à la démonstration. Les deux fois, les Tarbaises, après être revenues et fait la différence, ont terminé sereinement, sans être inquiétées. Une victoire logique comme le reconnaissait sportivement Romuald Yernaux. « Cette équipe de Tarbes était supérieure à nous. Il n’y a pas photo. Individuellement, on n’a pas existé. Elles ont été plus fortes que nous sur tous les postes de jeu. Elles ont été plus intenses et donc, elles ont été plus en réussite. Leur succès est amplement mérité, il faut le reconnaître. »

 

Nicolas Bailloux

 

Nicolas Bailloux aux commentaires de SFR2 s’est régalé. « C’était une belle bataille, avec des hauts et des bas pour les deux équipes. Cela s’est joué beaucoup sur l’émotion. Tarbes est allé chercher, avec un peu plus de rage et de tripes, ce match dans le troisième quart-temps. Elles n’étaient pas bien à la mi-temps et elles ont fait une très belle seconde mi-temps. » Un match intéressant aussi au niveau visuel « Oui, c’était un beau combat, on a vu de très belles choses, ça jouait bien, c’était pas mal », souligne le commentateur.

 

Emmeline Ndongue

 

Emmeline Ndongue, en connaisseuse, a apprécié : « On a vu un beau match. Charleville a totalement déjoué au début, puis a réussi à revenir dans le match, parce que Tarbes, je pense, a subi la pression à un moment donné au deuxième quart-temps. Sur le troisième, elles sont bien revenues avec Angie Bjorklund qui, par son énergie, a emmené tout le monde derrière elle. C’est incroyable, d’avoir vu Charleville se déliter de cette façon là. Je suis vraiment surprise parce qu’il n’y avait plus aucune maîtrise de rien du tout. Elles ont essayé individuellement, de se remettre dedans mais on sentait que ça ne prenait pas. C’est revenu à trois minutes de la fin mais l’écart était déjà fait et Tarbes, était dans une dynamique tellement positive qu’après, ce n’est plus possible de l’arrêter. C’est mérité, elles sont dans l’énergie et elles ont fait le job juste comme il le fallait pour leur permettre d’aller en finale. » L’intérieure internationale était des trois finales consécutives entre Tarbes et Bourges comme joueuse. « Oui j’ai fait les trois » se souvient Emmeline mais à l’époque, ça se jouait en trois manches dont deux gagnantes. « Sur cinq matchs, ça va être compliqué c’est sûr. On connait l’armada berruyère. Maintenant, on a vu l’énergie que pouvait mettre Tarbes. Alors oui, ça va être difficile, on ne va pas se mentir, ça va être vraiment difficile, parce qu’à un moment donné par manque de rotations, les Filles vont être émoussées. Mais comme disait François Gomez, quoiqu’il arrive, il va falloir aller en gagner un à Bourges et gagner les deux ici. Les jeux restent ouverts, ça reste un match de basket mais il y a forcément un avantage à Bourges... »

 

Sabrina Reghaissia

 

Sabrina Reghaissia a retrouvé avec plaisir Emmeline Ndongue, son ex-coéquipière à Bourges où Sabrina a été MVP Espoirs en 2003, Championne de France en 2006 et internationale à 53 reprises. Mais Sabrina, s’est aussi beaucoup investie avec le TGB lors des saisons 2012-2014 et elle a gardé de nombreux contacts, au point de prendre sa retraite de basketteuse professionnelle en Bigorre. Après la déception de la relégation d’Arras en NF1, elle entend passer ses diplômes d’entraineur tout en jouant au basket en amateur avec Laloubère. L’intérieure, connue pour sa grinta, a apprécié la prestation tarbaise. « Tarbes a mérité sa victoire. Il y a un vrai collectif et une vraie osmose dans l’équipe. Ce sont des Filles qui ne lâchent rien et elles avaient les armes pour aller en finale. Elles ont créé, elles ont produit un jeu vraiment très propre avec une adresse remarquable. »

 

Alain Jardel

 

Alain Jardel, l’entraîneur mythique du BAC Mirande et de l’équipe de France féminine, est le denier coach à avoir mené Tarbes en Finale en 2011 contre Bourges. « C’est une autre époque tout à fait différente bien entendu (sourire...) Je suis vraiment très heureux de voir Tarbes en finale, après un match enlevé, avec beaucoup de maestria. C’est très bien, c’est magnifique et bravo à Tarbes. Je suis vraiment très heureux pour le club et pour François Gomez et ses protégées. Je trouve qu’ils ont fait ce qu’il fallait lors des quarts et des demis, pour se retrouver là. » L’ancien sélectionneur, découvreur de talents qu’il a fait éclore à Mirande appréciait : « Je suis très content d’avoir vu, tour à tour, des joueuses se mettre en évidence. Je pense que le moment décisif a été le retour remarqué de deux joueuses en seconde mi-temps. Bjorklund, qui s’est retrouvée à scorer enfin alors qu’elle était à zéro en première mi-temps. J’ai trouvé également, beaucoup d’intelligence tactique de la part de la jeune Pouye et ça me fait plaisir de voir que des jeunes, comme ça, peuvent s’exprimer. Et qu’on n’est pas toujours obligé d’aller chercher des joueuses étrangères qui ne sont pas plus valeureuses que cette gamine. C’est de bonne politique de faire ça et je suis heureux pour ça aussi ! Bravo au Président et bravo au coach. »

 

Jean-Jacques Lasserre