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LFB Demi-finale retour - Tarbes-Charleville-Mézières à 20h45 au Quai de l’Adour

mercredi 9 mai 2018 par Rédaction

Un exploit à confirmer pour aller en Finale

Les Tarbaises ont réussi un véritable exploit en s’imposant à Charleville-Mézières. Un exploit encore plus fort que celui réalisé à Villeneuve d’Ascq. Car, contrairement aux Ardennaises, les Championnes de France étaient en plein doute après une série de défaites consécutives. De plus la démonstration tarbaise a été flagrante jusqu’à la fin. Le TGB, jamais inquiété, a pu dérouler le jeu d’alternance intérieur-extérieur qui fait sa force. Un véritable exploit, même si les Ardennaises ont perdu deux fois à domicile contre Villeneuve d’Ascq (65-68) et Lyon (67-75). Charleville-Mézières s’est aussi incliné à Montpellier (83-73), à Basket-Landes (83-75) et à Tarbes (69-60)..., mais c’est sa plus large défaite de la saison. Et ce, face à une équipe qu’elles avaient dominé (92-50) le 7 avril dernier.

Charleville-Mézières averti

Cette équipe tarbaise, malgré l’élimination en deux manches sèches du Champion de France en titre, ne leur faisait pas peur. Comment craindre une équipe à qui on vient de passer 42 points un mois avant. Une équipe qui n’a pas un banc conséquent et qui est de plus privée d’une de ses intérieures. Les discours de Romuald Yernaux, « Meilleur Entraîneur LFB 2016 et 2017 », ont dû glisser sur ses joueuses comme la pluie sur les plumes d’un canard. En face, le « Meilleur Entraîneur LFB 2018 », n’avait pas besoin de motiver ses joueuses pour être à 120%. C’était inscrit dans toutes les têtes depuis un mois. Maintenant les Ardennaises sont averties et vont venir revanchardes face à des Tarbaises confortées dans leurs certitudes par ce succès éclatant. Les ’’Flammes’’ sont dos au mur comme le reconnaît Marie-Eve Paget : « On n’a plus le choix, il faut qu’on donne tout pour gagner. » La jeune meneuse veut y croire « Pendant la saison, on a connu des périodes très difficiles, où on était mené, mais on a su faire la différence pour arracher le match à la fin. On a déjà su gérer cette situation, il faudra le refaire. »

Retrouver les valeurs d’équipe

Pour Romuald Yernaux, cette demi-finale ressemble, d’un point de vue psychologique à la finale de la Coupe de France perdue contre Bourges. Un mélange d’assurance et de stress qui fait déjouer l’équipe. Trop confiantes après leurs deux victoires, dont une la semaine précédente à Bourges, ses joueuses s’étaient perdues dans un jeu plus individualiste, comme contre Tarbes. « Pour appliquer ce qui est demandé, il faut des gens qui soient un peu plus ouverts. C’est la même physionomie qu’en Coupe de France. Certaines sont passées complètement à côté de leur match. Tout ce qui faisait notre force, les valeurs d’équipe, la cohésion, la capacité de se passer la balle, on ne l’a pas retrouvé. » Le coach ardennais, préfère mettre cette incapacité sur le compte du stress même s’il a un doute. « J’espère aussi, qu’on ne l’a pas gagné avant de le jouer » s’interrogeait le coach. « Parce que ça ressemble aussi, un petit peu à ça ! C’est possible... » Mais pour lui, c’est surtout la prestation de sa meneuse qui a pesé. Amel Bouderra, qui a tenu à jouer malgré une petite entorse à la cheville, a été loin de son rendement habituel, avec aucun point (0/10 dont 0/8 à 3 points) et aucun rebond. La meneuse a quand même réussi 9 passes décisives et 1 interception pour 1 seul ballon perdu. « Je pense qu’elle n’était pas prête à jouer, elle n’avait pas de bonnes sensations. A haut niveau, sur des matchs comme ça, il faut être à 120% et elle n’y était pas. J’espère que ça ira mieux mercredi, car, c’est notre fer de lance. »

Charleville ne veut pas être en vacances dès mercredi

Le coach ardennais, s’inquiète de la capacité de son équipe à réagir au moment où la fatigue commence à peser sur les organismes. « Trois jours, c’est court et on est loin de Tarbes, sur le basket qu’on a proposé et l’âme qui se dégageait. » D’autant que son équipe n’a pas su réagir malgré les supporters qui poussaient. « Nous avons clairement douté et déjoué en seconde mi-temps. Il faut être capable de se remettre en questions et de trouver ce qui n’a pas été, pour trouver des solutions, pour battre cette équipe de Tarbes. » Romuald Yernaux va tout faire pour mobiliser ses joueuses qui sont tombées de haut. « Clairement, on est capable. Il va falloir de l’orgueil, il va falloir appréhender les choses différemment psychologiquement pour remettre tout le monde dans le bon sens et dans le bon état de marche. » Pour Charleville, la clé du match sera une nouvelle fois la performance de Bouderra. Les deux fois où les Ardennaises ont perdu contre Tarbes, la meneuse internationale avait été en dessous de son niveau habituel. « Elle a un jeu où c’est la grinta qui l’anime pour défendre et attaquer et quand elle est affaiblie, ça se ressent » reconnaît Romuald Yernaux. L’autre interrogation, c’est Mosqueda-Lewis. « Depuis la Coupe de France, Kaleena s’est donnée une entorse et on a du mal à la retrouver. Elle est beaucoup moins fluide sur ses prises de décisions et sur ses tirs. » Mais malgré toutes ces interrogation, le double « Meilleur entraîneur LFB 2016 et 2017 » avertit : « On ne va pas lâcher. On ne va pas aller à Tarbes avec l’idée d’être en vacances mercredi soir. »

La récupération sera une des clés du match

Les Tarbaises auront-elles récupéré d’un long voyage aller et retour en quatre jours, alors que Charleville n’aura que le voyage aller dans les jambes. Le premier match, très intense et physique, avec de nombreux contacts, aura-t-il laissé des traces dans les organismes des joueuses en cette fin de saison. Romuald Yernaud a tourné avec huit joueuses mais Dos Santos a joué 37 minutes, Loyd 33 minutes, Berezhynska 33 minutes, Bouderra 31 minutes, Lewis 27 minutes. En rotation, Chevaugeon a joué 19 minutes et Filip et Paget 9 minutes chacune. François Gomez, avec une rotation de moins que d’habitude en l’absence de Diallo sur blessure, a bien géré le temps de ses joueuses. Gaye et Plouffe ont joué moins de 39 minutes, Bjorklund 36 minutes, Suarez un peu moins 36 minutes, Kontek presque 28 minutes. Seule joueuse de rotation, Pouye a joué 21 minutes et Mbandu un peu moins de 3 minutes. Au temps cumulé, le cinq majeur de Romuald Yernaux est resté un peu plus de 32 minutes sur le parquet contre plus de 35 minutes à celui de François Gomez. Ce qui ne semble pas rédhibitoire, même à trois jours d’intervalle. Les Tarbaises se reposeront pendant que les Ardennaises voyageront. La différence pourrait venir du banc bien plus fourni à Charleville-Mézières et composé de trois joueuses de qualité. François Gomez espère un retour sur le banc de Diallo alors que Romuald Yernaux espère que Bouderra aura retrouvé ses sensations.

Les équipes :

Charleville-Mézières

4 Amel Bouderra (cap.)

5 Kalis Loyd

6 Clarissa Dos Santos

8 Sara Chevaugeon

11 Ana-Maria Filip

15 Valerya Berezhynska

23 Kaleena Lewis

74 Marie-Eve Paget

 

Tarbes Gespe Bigorre

3 Aby Gaye

5 Ana Suarez

7 Christelle Diallo

11 Adja Konteh (cap.)

13 Angela Bjorklund

15 Michelle Plouffe

32 Tima Pouye

99 Naomie Mbandu