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Demi-finales d’Accession : Tarbes-Bourg-en-Bresse

lundi 7 mai 2018 par Rédaction

Les réactions

Les Bressans, ont pris le score d’entrée 0-7 (8ème), 0-10 (18ème) pour ne plus le lâcher. Chaque fois que le TPR est revenu au contact 10-10 (33ème), Bourg-en-Bresse est repassé devant 10-13 (51ème), 13-13 (57ème) et 13-16 (66ème). Un avantage conservé jusqu’à la fin, malgré trois pénaltouches et deux mêlées tarbaises à 5 m. Mais aussi grâce au choix des Tarbais de ne pas tenter la pénalité 15 m face aux poteaux au bout des arrêts de jeu. Et ce au terme d’un match très engagé où les défenses et le jeu au pied, ont pris le dessus sur les attaques. Ce qui explique que les deux équipes ont terminé exténuées et que la fatigue a pris le pas sur la joie dans les vestiaires bressans où les discours d’après matchs appelaient à la modération et à la vigilance. Chacun estime que rien n’est fait et que tout reste possible.

Côté bressan

Hugo Dupont : C’est juste une victoire à l’extérieur

Le capitaine, auteur du drop qui a fait la différence, ne pense pas que son équipe a déjà un pied en finale. « Non, pas du tout. Non, c’est juste une victoire à l’extérieur, où c’est très dur de gagner. Cette année, on ne l’a fait que trois fois, donc on est content d’avoir gagné à l’extérieur, sur un terrain un petit peu hostile. Pour l’instant, c’est juste la mi-temps de la confrontation. On n’en tire pas plus d’enseignements que ça. » Après deux rencontres ou chacun l’avait emporté à domicile, l’arrière a été surpris par la prestation tarbaise. « Clairement, mais on le savait au vu des résultats de leurs derniers matchs. On les a regardés à la vidéo. Ils ont un nouveau manager et ils ont des joueurs qui sont bien plus en confiance que sur le début de saison. On n’a pas été du tout surpris, du niveau de leur dix et du niveau de leur paquet d’avant. » Sur le dernier choix des Tarbais de ne pas tenter la pénalité de l’égalisation face aux poteaux, le capitaine bressan tape en touche. « Je me pose pas mal de questions pour faire mes propres choix, que je me garderais bien de donner mon avis. » Poussé dans ses retranchement Hugo Dupont estime : « Je ne crois pas que c’était une erreur, parce que s’ils marquent, tout le monde aurait dit que c’était des génies. Donc, je pense qu’il faut bien se garder de juger les choix des joueurs sur le terrain. En fait, un choix, il est bon ou mauvais, qu’une fois qu’il est fait. On ne peut pas le juger avant. Ils sont allés à fond dans leur choix, malheureusement pour eux et tant mieux pour nous. Mais un match nul n’aurait pas été non plus un mauvais résultat pour nous ! »

Cyrille Veyret : On n’a rien gagné

L’ex-tarbais, visiblement épuisé comme tous ses coéquipiers, n’exultait pas non plus. » C’était un match très engagé comme on s’y attendait. Un match couperet, c’est toujours comme ça. Je connais parfaitement bien les Tarbais et du coup, je savais qu’ils allaient bien nous recevoir. Ce qui a été le cas. C’est une équipe qui a du caractère, qui est rugueuse et on est très content d’avoir gagné, même si on n’a rien gagné. On a juste pris trois points d’avance pour le match du week-end prochain. Mais il faut savoir savourer ce qui est fait et qui est une très bonne chose. » Lui aussi est étonné de la décision tarbaise au cours des arrêts de jeu même s’il la comprend. « Ils avaient à coeur de l’emporter à Trélut. Après, c’est un choix stratégique et je ne sais pas, si on aurait fait le même ou pas. Peu importe de toute façon, mais tant mieux pour nous, ça nous a souri aujourd’hui. » Tarbes continue à faire peur. « C’est une équipe qui n’est pas à sa place. Le classement de la saison régulière ne reflète pas ses qualités. Je ne suis pas surpris, c’était conforme à ce que j’attendais. Tarbes, c’est une équipe rugueuse, agressive et pénible à jouer. Ce sont les vertus de ce club et c’est toujours très compliqué de venir à Trélut. Là, ça s’est joué à une pénalité (sourire...). »

Yoann Boulanger : On a fait preuve de résistance

L’entraîneur des trois-quarts avait l’air aussi épuisé que ses joueurs et dissertait la voix calme et lasse « Après un bon début, on est entré dans un espèce de faux rythme à vouloir rendre les ballons au pied, alors qu’à des moments, on aurait pu les conserver un peu plus. » La satisfaction était aussi d’avoir passé sans encombre l’épreuve du pack bigourdan. « Ils sont très massifs et on a relevé le défi physique devant. Il fallait pouvoir s’y opposer. Ils ont créé deux ou trois brèches au coeur mais on a fait preuve de résistance. On a livré une belle bataille autour des rucks et dans le combat devant. Il va falloir reproduire ça dès samedi prochain. » Yoann Boulanger anticipe la stratégie du match retour. « Il va falloir faire preuve de maîtrise aussi. Stratégiquement, ce sera aussi un match intéressant. Il faudra répondre collectivement et mettre tout ; de l’état d’esprit, de l’agressivité, de l’engagement... La qualification passera par là. On espère aussi qu’on sera poussé par un public nombreux. Je pense que ce sera encore un gros match avec beaucoup d’intensité. »

Il faut rester humble dans la victoire

Toutefois l’entraîneur fait confiance à ses joueurs. « On sent qu’il y a un groupe qui a envie de donner le meilleur de lui même, qui a envie de jouer les uns pour les autres. On sent qu’il y a un bon collectif. » Mais il avertit : « Il faut rester humble dans la victoire. Tarbes a livré une grosse bataille, il a montré qu’il pouvait nous mettre à défaut sur certaines séquences. Il faut faire preuve d’humilité, dans le rugby, ça passe par là. Ils ont un jeu pour emmerder les équipes à l’extérieur et il faudra se méfier, même à domicile. Il faudra se montrer vigilant mais il faudra aussi avoir confiance dans notre jeu, dans notre système. Il faudra, à un moment donné, réussir à mettre un peu de folie pour faire péter la bonne défense de Tarbes. » Pas question pour l’équipe de se voir déjà en finale après ce succès. « Non, c’est ce qu’on disait aux joueurs. La qualif, se joue en 160 minutes, il y a deux manches. On savait qu’il n’y aurait pas de qualifié à la première manche. On a gagné de trois points, il n’y a rien. A nous de bien récupérer, on va avoir un long voyage avec le retour en plus. A nous de bien récupérer, de bien retravailler aussi stratégiquement, parce qu’il ne faudra pas se tromper de jeu contre Tarbes. Parce qu’ils sont capables d’exploiter la moindre opportunité et puis, Tarbes a aussi le jeu pour performer à l’extérieur. Il faudra être méfiant mais aussi être confiant. Et surtout, il faudra aussi faire preuve d’une grosse solidité collective. » Un match Aller qui s’est joué à peu de choses comme le reconnaît l’entraîneur bressan. « On savait que devant, ça serait un gros match et ça s’est un peu tenu. Cela s’est joué sur la défense sur les ballons portés et surtout sur l’occupation et le jeu au pied. Ils ont été un peu meilleurs que nous sur le jeu au pied, ils ont été très bons sur les luttes aériennes.

On n’a pas explosé

Cela se joue à pas grand, juste à 3 points. Tout aurait pu basculer pour eux, à la fin du match. Ils auraient pu marquer un essai et ça se joue à pas grand chose. Ce que je retiens, c’est qu’on n’a pas explosé. Ce sont des matchs où on peut en prendre 30, si on perd le fil ou si on déjoue, ça peut devenir compliqué. C’est ce qui nous été arrivés à Rouen où on en avait pris 40, sur un jeu comme ça, avec la même équipe. Ici, on a vraiment montré de la solidité défensive. On les a embêtés un peu autour des rucks, on a résisté à cinq mètres de notre ligne à la fin. Je le répète encore une fois, ça s’est joué à rien. » Yoann Boulanger assure : « Je pense que j’aurais fait aussi le choix de prendre la pénaltouche. Après, ce sont les joueurs qui choisissent et ils sont allés au bout de leurs choix. Ce n’est qu’après qu’on sait si le choix était bon ou pas. Là, ça se joue à 50 centimètres, c’est rien. Ils avaient envie de l’emporter devant leur public et c’est logique de faire ce choix plutôt que le match nul. Ce n’est pas sûr que ça se jouera sur ça. S’ils avaient marqué, ils auraient aussi pris l’avantage au nombre d’essais. » Yann Boulanger avoue : « C’était assez stressant comme match et on essaie de faire retomber un peu la pression. On est très satisfait d’avoir gagné ici, parce que c’est la première fois depuis deux ans. Même en Pro D2, on avait perdu il y a cinq ans et il y a dix ans et on est content, parce que ce n’est jamais simple de gagner à Tarbes. »

Du côté des Tarbais

Même attitudes de fatigue chez les Tarbais qu’on ne sent pas abattus mais plutôt revanchards. Le choix de la dernière pénaltouche, contre l’avis du staff, a été discuté et évacué en interne dans les vestiaires fermés.

Nicolas Escouteloup : On a toutes nos chances à Bourg.

« Bourg a été très bon sur nos points forts. Donc, on a eu un match très, très, équilibré, qui aurait dû finir sur un match nul. C’est décevant de perdre ici, mais je crois, beaucoup, qu’on fera un très bon match là bas. Les deux matchs de poule avaient été très équilibrés et je pense que le retour va être très équilibré encore. Donc, je pense qu’on a toutes nos chances à Bourg. » L’ancien troisième ligne n’a pas encore digéré le choix des joueurs durant les arrêts de jeu. « On aurait dû finir sur un match nul, avec un essai de chaque côté, ce qui aurait été un petit peu mieux pour le match retour. Mais je nous sens tout à fait capables de gagner de 4 points à Bourg. C’est ce qu’il faudra faire et c’est ce qu’il faut se mettre en tête toute cette semaine. Après, il faut analyser la vidéo pour trouver des solutions et des parades sur les points de notre jeu qu’ils ont réussi à contrer et sur lesquels, on pensait être un peu plus à l’aise. Donc à nous de réagir. »

Mickaël Etcheverria : Il faut lâcher les chevaux

« On savait que ça allait être serré, comme la phase régulière l’avait démontré. Après, je ne sais pas, si c’était l’enjeu mais on a mis vingt minutes à rentrer dans le match. On revient à dix partout mais Bourg-en-Bresse était bien en place aussi. On connaissait leurs qualités, mais sur certaines choses, on s’est peut-être un peu trop précipité. Maintenant, comme on l’a dit aux joueurs, on n’a plus aucune pression. Il faut aller gagner à Bourg. Il ne faut surtout pas se prendre la tête et lâcher les chevaux. Il ne faut plus faire de calculs. On va regarder à la vidéo, ce qui a été et ce qui n’a pas été. Rien n’est perdu, on n’a perdu que la première mi-temps. On va aller là-bas pour gagner la seconde mi-temps. C’est dommage, parce qu’il y avait de la place ici, même si Bourg-en-Bresse a fait un gros match. » La décision des joueurs de ne pas tenter l’ultime pénalité a fait débat. « On en a discuté. C’est vrai, que si on marque sur la pénaltouche, tout le monde est content. Mais on avait essayé deux ou trois fois et on ne marque pas. Il fallait partir là-bas avec au moins le match nul. Ce sont les aléas du rugby. On va revoir tout ça et bien bosser pour préparer au mieux le match retour pour aller faire un coup là bas. »

Yannick Vignette : Mettre une autre agressivité

« On est à la mi-temps, avec trois points de retard, voilà. Ce n’est pas confortable, mais ce n’est pas insurmontable, à condition de mettre une autre agressivité. Car l’agressivité, c’est eux qui nous ont montré le chemin de l’agressivité et du niveau d’engagement qu’il fallait mettre. Et là, on n’a pas été à la hauteur. C’est là et que là, qu’on a péché. Ils nous ont pris dans les rucks, dans les placages. Ce sont eux qui ont mis des bûches, pas nous. On a failli un peu sur le niveau d’engagement. » Pour le Manager, la dernière pénalité, 22 m face aux poteaux, devait être tenté pour partager le score et les points terrain. « L’information n’a pas eu le temps de passer. Il y a eu un peu de précipitations aussi. C’est dommage, mais fondamentalement, ça ne change pas la qualité du match retour qu’il faudra faire, qu’on parte à 0 ou à – 3. J’espère juste qu’on n’aura pas à le regretter. »

François Lapassouse : On va tout donner pour retourner en Pro D2

« C’est un peu compliqué même si on ne part qu’avec trois points de retard. Il va falloir aller faire un gros match là-bas. Il nous faut vite oublier la prestation d’aujourd’hui, car on n’a pas mis les ingrédients. On n’a pas su s’investir dans le combat comme contre Aix et face à Rouen. .On n’a pas retrouvé notre combativité et c’est à cause de ça, qu’on se fait prendre le match Aller. Après, c’est une demi-finale et tout est possible. On va aller là-bas avec les crocs et on va tout donner, parce qu’on a envie de revenir en Pro D2. Tarbes, c’est un club de Pro D2, c’est mon club de coeur et je veux absolument retourner en Pro D2 avec Tarbes, parce que c’est sa place. »

Nicolas Vergallo : C’était un vrai match de phases finales

« C’était un vrai match de phases finales. Pendant les premières vingt minutes, à cause de la pression, on n’y était pas trop. Après, on a réussi à revenir mais à chaque fois qu’on marquait, ils prenaient les points aussitôt derrière. On n’a jamais pu passer devant. C’est ça qui nous a tué, je pense. Après, ils étaient très bien en place en défense, ils montaient très vite et sur les rucks, ils nous ont bien embêté en trichant. »

Adrien Domec : On voulait gagner devant notre public

« On est frustré forcément. On est déçu d’avoir perdu. Il y avait du monde et c’est ce que l’on aime, ces matchs couperets, avec du monde et de l’enjeu. Je pense justement, que l’émotion a un petit peu pris le dessus au début du match. Du coup, on a été en dedans, on ne fait pas une bonne entame. Au bout de vingt minutes, on se remet la tête sur les épaules. On se remet dans le droit chemin, mais c’est un peu tard, on perd 10-0. C’est chiant, mais il n’y a que trois points. Pour nous, ce n’est que du bonus, parce que sportivement, on ne pouvait pas les jouer. Maintenant, il faut qu’on joue notre va-tout à fond. Il faut aller gagner de quatre points là-bas. Comme tous les joueurs, Adrien Domec assume le choix collectif de ne pas tenter la dernière pénalité. « Nous, on voulait gagner devant notre public. Les touches et les ballons portés, c’étaient notre point fort depuis cinq matchs. Ils nous ont bien contrés et on va voir ce qui s’est passé. Il faut se remettre au travail mais je suis confiant pour le match retour et j’y crois plus que jamais. Gagner d’un point ou de quatre points là-bas, c’est pareil. »

Jonathan Brethous : On peut aller au bout

« Ce serait très dommageable, de ne pas avoir le moral, alors qu’on est à trois points de se qualifier pour une finale. On n’en a pas pris 30 et on peut aller au bout. Je pense qu’on s’est fait prendre à l’expérience. Ils étaient bien en place et ils ont peut-être su mieux gérer la pression que nous. Notamment, pendant les vingt premières minutes où on était un peu timoré, ce qui fait qu’ils ont pris le score. On est vite revenu et je pense que ça va être une lutte acharnée le week-end prochain. A la base, on ne devait pas les jouer et on n’a pas de questions à se poser. »

Williams Pees : C’est faisable, même là-bas

« Franchement, faire match nul ne nous aurait pas apporté grand chose. Trois points, ce n’est rien du tout. Il va falloir les agresser et on verra. Il n’y a que trois points, et c’est faisable, même là-bas. »

Morgan Rubio : Tout est jouable

« On est forcément déçu parce qu’on commence de la plus mauvaise des manières en perdant à la maison. C’est la déception qui prime mais il faut digérer vite cette défaite pour aller faire un coup là-bas. Tout n’est pas perdu, il n’y a que trois points et tout est jouable. On va tout faire pour rattraper ce retard, pour continuer deux week-ends en plus. » Morgan Rubio ne regrette pas non plus le choix de ne pas tenter la dernière pénalité : « On voulait prendre les quatre points terrain qui sont importants, plutôt que le match nul. Si on prend le ballon et si on marque, tout le monde applaudit mais malheureusement, on se fait contrer et c’est la fin du match. »

Mickaël Lacroix : A nous, de faire ce qu’il faut

Le capitaine se veut serein malgré la défaite : « On n’a pas de regrets à avoir, sinon, on s’avouerait vaincu et ce n’est pas le cas. On a perdu la première mi-temps et il reste une seconde mi-temps. Sans pression, loin d’ici, avec le gros public de Bourg-en-Bresse, si on arrive à aller chercher la qualification là-bas ce sera un gros coup. On n’est mené que de trois points à la mi-temps, c’est ce qu’il faut se dire. A nous, de faire ce qu’il faut pour relever la tête. Ils nous ont pris sur un temps de jeu. On a été un peu plus fébriles, eux, ils sont un peu plus habitués à ces matchs là. Ils nous ont montré ce qu’il fallait faire la semaine prochaine. On a une semaine pour se préparer. On va essayer d’être plus frais qu’eux pour faire un gros match, pour que ce ne soit pas le dernier. »

Jean-Jacques Lasserre