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Les Tarbaises battues au quai : le TGB aux abonnés absents

jeudi 15 avril 2010 par Rédaction

TGB-Mondeville : 67-84 (11-19, 24-15, 20-32, 12-18) Mi-temps : 35-34

Pour Tarbes : 20/49 tirs à 2 points, 6/9 tirs à 3 points, 9/15 lancers-francs, 29 rebonds, 16 balles perdues, 10 passes décisives, 10 interceptions, 14 fautes. Marqueuses : Yacoubou-Dehoui (12 points), Arrondo (11), Eldebrink (11), Sacko (8), Randall (8), Jannault (5), Lepron (5), Breitreiner (3), Maïga-Ba (2), El Gargati (2)

Pour Mondeville : 18/38 tirs à 2 points, 14/21 tirs à 3 points, 6/7 lancers-francs, 29 rebonds, 18 balles perdues, 13 passes décisives, 7 interceptions, 15 fautes. Marqueuses : Williams (30 points), Johnson (17), Berezhynska (11), Sene (8), Thisy (8), Bonnan (5), Putnina (5).

On aurait aussi bien pu titrer "le TGB en grève", si on avait voulu faire un jeu de mot en clin d’œil à l’actualité ferroviaire et aux abonnés du quai, pas celui de la gare, mais de l’Adour... Mais c’est l’impression laissée aux spectateurs par l’équipe de François Gomez, notamment au cours de la seconde période avec un 3ème 1/4 temps catastrophique qu’il faudra retenir. A leur habitude, les Tarbaises ne sont pas entrées directement dans le match, laissant l’initiative du jeu à leurs adversaires. Au point de se retrouver menées 0-4, puis 2-9, avant de réagir et de revenir à 10-11 après 6’ de jeu. Mais les 3 dernières minutes allaient être à l’avantage de Mondeville 11-19. Pas trop le temps de se montrer inquiet car les Tarbaises en alternant jeu intérieur et tirs à 3 points revenaient à hauteur et les deux équipes prenaient tour à tour l’avantage mais Tarbes virait en tête 35-34. Le 3ème 1/4 temps fut complètement catastrophique avec un festival de balles perdues et de maladresses alliées à une défense laxiste face à une équipe agressive et en complète réussite. Tarbes était dans le nuage et Mondeville sur un nuage à l’image de Laene Williams qui a inscrit 30 points, dont la moitié dans ce fameux 3ème 1/4 temps remporté 20-32 ! Même François Gomez, le coach de l’année, restait sans réaction, sans prendre le moindre temps mort pour remettre son équipe à l’endroit. Avec 11 points de retard à l’entame des 10 dernières minutes (55-66) gagner relevait du miracle mais les Tarbaises n’arrivaient plus à retrouver leurs marques et continuaient leurs errements défensifs et offensifs. Mondeville accroissait naturellement son avance et s’imposait largement 67-84 au terme d’une seconde période perdue 32-60 !!! Une véritable humiliation...

Une défaite qui n’empêche pas Tarbes de terminer 1er, puisque la place de leader lui était déjà mathématiquement acquise depuis la victoire à Calais. Ce qui explique peut-être le comportement de l’équipe qui a failli devant son public à son statut de leader et de favori du championnat et de la Coupe de France. Un manque de respect qui n’a pas du tout été du goût du Président Uriarte qui est allé dans les vestiaires pour dire son mécontentement sitôt la fin de la rencontre. Manque de travail, manque de sérieux, c’est ce que semble penser Michel Uriarte qui note qu’après chaque trêve le TGB subit un lourd revers. Une défaite qui pourrait être lourde de conséquence, face à une équipe que Tarbes va affronter dimanche en demi-finale de la Coupe de France puis ensuite en demi-finale du Championnat. Mondeville qui a mis fin à une longue série de défaites contre le TGB va y puiser une certaine confiance. D’autant que les Tarbaises n’ont aucune excuse à faire valoir et ne peuvent même pas s’en prendre à l’arbitrage.

Les Normandes, à l’image d’Aurélie Bonnan, formée au TGB, étaient venues chercher leur qualification pour les demies. "On les a pris à la gorge d’entrée et on n’a rien lâché jusqu’à la fin, car on devait gagner pour nous qualifier." Pas question pour Hervé Coudray de brader cette 9ème victoire à l’extérieur et en prime chez le leader. "On voulait gagner à tout prix pour se qualifier pour les play-off". Le coach nordiste se fâche quand on évoque l’apparente passivité du leader. "Moi, je trouve que mon équipe a très bien joué, notamment sur les tirs à 3 points réussis parfois dans des conditions difficiles." Un secteur de jeu qui a fait la différence, car si le pourcentage de réussite est le même avec 67%, les Normandes ont réussi 14 tirs sur 21 alors que les Bigourdanes n’ont tiré que 9 fois pour 6 réussites. Soit un différentiel de 24 points alors que Tarbes perd de 17 points !
François Gomez ne semblait pas trop inquiet lors de l’analyse du match. "On a été trop laxiste défensivement et offensivement face à une équipe qui a joué le couteau entre les dents." En s’inclinant lors de cette dernière journée, les Filles de François Gomez ont raté l’occasion de rentrer une nouvelle fois dans l’histoire du club en terminant la saison invaincues à domicile.

Jean-Jacques Lasserre