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Après Rouen-Tarbes

dimanche 22 avril 2018 par Rédaction

Egalité parfaite sur les deux rencontres

Perdre d’un point à Rouen, qui venait de s’imposer 10-27 à Albi, peut être considéré comme positif avant d’attaquer les demi-finales contre Bourg-en-Bresse. L’autre côté positif, c’est que les Tarbais ont inscrit neuf essais en deux rencontres, cinq contre Bourgoin et quatre à Rouen. Mais le côté négatif, c’est qu’ils en ont pris autant, quatre contre Bourgoin et cinq à Rouen. A Rouen, les Tarbais ont perdu 33-32, dans les arrêts de jeu (80+2), après avoir mené 19-32 (75ème). En un peu plus de cinq minutes, les Normands ont marqué deux essais transformés suite à des ballons portés. Ce qui peut sembler inquiétant même si les Tarbais, menés 19-7, ont infligé un 25-0 à Rouen avant de plier dans les dernières minutes, sous les coups de sifflets de l’arbitre. Avant de se retrouver éventuellement en finale, les deux équipes sont à égalité avec une victoire d’un point chacune chez elle (13-12 pour Tarbes et 33-32 pour Rouen). Les deux équipes, sur l’ensemble des deux matchs, sont à égalité parfaites 45-45 avec cinq essais chacune, puisque les Tarbais avaient marqué le seul essai du match Aller.

Cinq dernières minutes fatidiques

Nicolas Escouteloup avait ’’les boules’’ d’avoir perdu ce match qui paraissait gagné à cinq minutes de la fin, avec treize points d’avance (19-32, 75ème). « On se loupe la fin de match et on n’est pas très, très, arrangé par l’arbitre qui nous crible de pénalités sur la fin du match. » En cinq minutes, Rouen a marqué deux essais dont celui de la gagne au delà des 80 minutes de jeu. « On avait le match en main à 19-32 et on ne doit jamais prendre cet essai qui les font revenir à 26-32. C’est là qu’on perd le match. » Les Tarbais, pénalisés en mêlée en début de match, ont bien redressé la barre et ont bénéficié à leurs tours de pénalités. Ce qui serait plutôt dû à des appréciations arbitrales plutôt qu’à une domination d’un des deux packs, même si les Tarbais ont fini par prendre l’ascendant.

Yannick Vignette, pour sa part, n’avait aucun regret puisque pour lui le résultat n’avait aucune incidence même pas morale. Seul le contenu devait compter. « Gagner je m’en foutais, donc perdre, je m’en fous ! » Un contenu difficile à apprécier compte tenu du déroulement de la rencontre. Les Tarbais ont encaissé trois essais en première mi-temps avant de passer 25 points et de prendre deux essais en cinq minutes. « On n’a pas fait ce qu’il fallait en première mi-temps et on a rectifié un peu les choses à la mi-temps. Après, on a mis la main sur le match et on a bien travaillé. On a été un peu long à s’y mettre... » concéde le Manager. Un match où les deux équipes ont négligé de tenter les pénalités pour jouer des pénaltouches. Un choix qui a débouché sur les essais de Duny, de Lapassouse et de Tauleva pour Tarbes et sur ceux de Mondon et de Martin, en fin de match, pour Rouen. Seul Tarbes, a tenté et réussi une pénalité (70ème) et un drop (75ème) par Claverie, afin de tuer le match à 19-26. « Eux voulaient marquer leurs territoires en jouant des pénaltouches et nous, on devait jouer des pénaltouches pour revenir au score. On avait besoin de points pour revenir et le choix était logique. On a fait un match sérieux, on les a bien pris devant et on a insisté sur ça. »

Un groupe homogène de vingt-trois joueurs

La principale satisfaction était la tenue des jeunes face à des avants solides et expérimentés. « Rouen était avec l’équipe type et nous on avait fait des tests avec Duny à droite et Serra à gauche, » rappelle Yannick Vignette qui a dû faire face à l’indisponibilité de Koberidze pour affronter la meilleure mêlée de la Poule. Le jeune Eli Serra-Miglietti, pour son premier match en première, a répondu présent. « C’était plutôt concluant, il a fait une très bonne rentrée à gauche pour une première. » Depuis son arrivée en février dernier, le manager a formé un groupe de vingt-trois joueurs qui disputent tous les matchs, sous forme de roulements à certains postes. Des anciens comme Domolaïlaï et Dadunasvhili, sont sortis du groupe et d’autres, comme Duny, Piveteau ou Serra et Paulet, sur ce match, sont entrés dans le groupe suite à des blessures. Alexandre Duny, pour sa part, est devenu un membre à part entière du groupe qui s’est formé dans le but de jouer les phases finales. « J’ai un groupe très homogène de vingt-trois joueurs de même niveau. Suivant les adversaires, j’adapte la composition du quinze de départ. Je peux m’adapter aux points forts et aux points faibles de l’adversaire. Je n’ai pas d’équipe type, avec quinze joueurs et le reste en dessous. A part quelques cadres, qui sont au dessus, tous les joueurs sont d’un niveau équivalent.

Peu importe l’adversaire en demis

Tout le monde attendait Albi comme adversaire en demi-finale, gage d’un court déplacement et de rentrées de billetterie. Mais aussi d’un adversaire très difficile qui était venu s’imposer à Trélut pour la première de Yannick Vignette à la tête de l’équipe bigourdane. Des Albigeois, qui étaient des épouvantails jusqu’aux deux dernières journées et qui semblent être au trou après deux défaites consécutives. Mais c’est Bourg-en-Bresse, que les Tarbais vont rencontrer en demi-finale le vendredi 4 mai à 19h30. Les deux équipes se sont imposées à domicile 16-11 à Trélut et 16-9 à Verchère. Yannick Vignette s’attendait à affronter les Bressans mais pour lui cela ne change rien. « De toute façon, pour être champion et monter en Pro D2, il faudra battre tout le monde et ça m’est égal de rencontrer Bourg-en-Bresse ou Albi. » Pas question de dire ses préférences et l’équipe qui convient le mieux au jeu tarbais. Six jours après sa nomination, le Manager avait fait, en observateur, le déplacement du match retour à Bourg-en-Bresse, un signe du destin peut-être ? « A partir de maintenant à nous de bien préparer ce match », évacue-t-il. Mais il nous avoue bien voir Tarbes vainqueur de Rouen en finale. « Je crois dur comme du fer, surtout après le match à Rouen, de notre capacité à le faire. »

Briatte requalifié

Petite surprise à la vue des compositions d’équipes avec Briatte dans le quinze de départ. Le troisième ligne avait écopé de deux cartons jaunes consécutifs contre Albi le 7 avril et contre Strasbourg le 30 mars (en match en retard) et il aurait dû être suspendu. Mais Briatte était qualifié au prétexte qu’il n’aurait pas joué le week-end dernier avec la B et qu’il avait donc purgé sa suspension !!!

Réactions des Rouennais

« Un magnifique état d’esprit »

Richard Hill (entraîneur de Rouen) : « Aujourd’hui, nous n’étions pas à notre niveau habituel. Nos avants savent qu’il y a encore du travail en mêlée, sur les mauls et la défense du maul. Nos trois-quarts n’ont pas reçu assez de ballons pour déplacer les avants de Tarbes. Mais nous avons fait preuve d’un magnifique état d’esprit pour remonter 13 points de retard. Nous avons bien géré les dernières minutes. Les gars ont été à la fois intelligents et très solides mentalement pour aller chercher la victoire. Nos remplaçants ont beaucoup apporté aussi. Le plus important, c’est surtout de ne pas avoir eu de blessés, il n’y aura que des courbatures. »

Jorick Dastugue (capitaine de Rouen) : « Nous avons fait une grosse première demi-heure et après, on s’est un peu perdu, on est sorti des systèmes, nous avons fait beaucoup de fautes de main. En face, Tarbes est très dense et très vigoureux devant. Il nous a fait des mauls, des picks and go. On a subi toute la seconde période, ça a été compliqué de rebondir. Le carton de Josh nous a fait très mal. On a pris la marée, on n’a pas réussi à contrer. Heureusement, à la fin, notre banc nous a fait du bien et il nous a apporté de la fraîcheur. On savait que ce match comptait pour du beurre mais on voulait faire une bonne partie à Evreux pour montrer au public normand que nous pratiquons un beau rugby. On a limité la casse en gagnant à la 80e minute. »