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Retour sur TGB-Nantes

mardi 3 avril 2018 par Rédaction

Du bon et du moins bon

Si la victoire est nette, le contenu a laissé parfois à désirer. Après un bon début de match 17-7 (6/11) contre 3/17 pour Nantes et 13 rebonds à 6, les Tarbaises ont relâché la pression au grand dam de François Gomez. Les Nantaises en ont profité pour revenir au score 31-28 avec 7/14 au tir contre 6/19 aux Tarbaises, qui étaient aussi moins efficaces au rebond 12 à 9. Heureusement, le discours à la mi-temps a été entendu et les Tarbaises ont remis les pendules à l’heure en seconde mi-temps 43-28, (18/31) contre 13/39 à Nantes, même si les Nantaises ont fait mieux au rebond 17 à 13. Paradoxalement, si pour les deux coachs, le match s’est gagné à l’intérieur, les stats sont très proches avec 36 points pour Tarbes contre 32 points pour Nantes. C’est à 3 points, avec 6/14 contre 3/17 que le TGB a fait la différence sur le point fort de cette équipe nantaise.

Le TGB peut battre n’importe qui

La force de cette équipe tarbaise, c’est sa possibilité à se remobiliser, en cours de match, pour aller chercher une victoire qui semble lui échapper. Mais sa faiblesse, c’est aussi ce relâchement coupable qui laisse l’initiative à son adversaire qui prend le jeu à son compte. Jusqu’à présent, hormis, contre Basket-Landes et Montpellier, les Tarbaises ont su renverser la situation. Mais c’est prendre des risques face à un adversaire plus complet et c’est ce qui fait enrager François Gomez, qui sait que son équipe peut battre n’importe qui. Il l’a prouvé contre Bourges, Charleville-Mézières, Villeneuve d’Ascq et Lyon. La défaite contre Basket-Landes est due à des faits d’arbitrage et celle contre Montpellier est à mettre sur le compte des 40 points de Batkovic. D’où la frustration du coach bigourdan à l’issue de la rencontre.

Réactions d’après match

Côté tarbais, frustration du coach

Michelle Plouffe : « On a su rester dans le match et le gagner »

Michelle Plouffe, à l’image de son équipe, a alterné le bon et le moins bon. Même si elle a réussi un double-double avec 14 points, (dont deux paniers à 3 points) et 15 rebonds. Elle a connu un passage à vide au cours du deuxième quart-temps, avec trois tirs manqués et deux rebonds seulement. « Nantes est une bonne équipe qui a déjà battu de grosses équipes, » rappelle l’internationale canadienne. « On a bien commencé le match, en étant dures, on s’est bien trouvé, on a réussi de bonnes choses à l’intérieur et à l’extérieur. Puis Nantes est revenu, parce qu’on a moins joué ensemble et qu’on a joué plus individuellement. » La défense tarbaise s’est aussi relâchée comme le confirme Michelle Plouffe. « Effectivement, on était moins agressives et Nantes, qui est une bonne équipe, en a profité pour faire de bonnes choses et marquer de bons tirs. Le basket, c’est comme ça, mais on a su rester dans le match et le gagner. » Les Tarbaises, en effet, ont su se reprendre collectivement et ont fait la différence par leur complémentarité. « On a mis le ballon à l’intérieur sur Aby (Gaye) et Christelle (Diallo) et à l’extérieur, pour Angie (Bjorklund), qui a marqué à trois points. »

Le reste, c’est du bonus

Pour la canadienne, cette prestation et meilleure que la dernière. « On a fait un bon match par rapport à Mondeville où on n’avait pas fait un bon match. On a fait mieux sur ce match et on travaille pour augmenter notre volume de jeu. On va continuer comme ça, parce que le prochain match à Charleville ne sera pas facile. » Les Tarbaises ne veulent pas s’enflammer mais elles n’entendent rien lâcher pour rester en haut de l’affiche et aller le plus loin possible. « On va prendre les matchs, match après match, et si on les gagne, tout le reste sera du bonus » confie Michelle Plouffe.

François Gomez n’a pas trop apprécié

Une victoire qui agace le coach tarbais, de nouveau déçu par le comportement de ses joueuses. « C’est comme d’habitude, on joue bien en début de match, puis comme d’habitude, on se laisse aller. On se prive du bonheur d’avoir de la constance dans le match et on se retrouve à la mi-temps, dans les vestiaires, à rouspéter et à demander de revenir aux consignes. « Je suis navré, parce que ça crée des frustrations. Parce qu’on n’est pas capable de s’offrir ces moments de plénitudes et de sérénité, à se faire plaisir de jouer. » François Gomez râle, car il sait que c’est cette exigence et cette constance dans l’effort qui fait la force des grandes équipes. « J’ai trouvé, qu’après le bon début de match qu’on a eu, on a vu trop de gens qui avaient envie de se montrer et je n’ai pas trop apprécié. » Un comportement, de fin de saison, quand les joueuses essaient de se valoriser pour mieux se vendre, qui peut se révéler néfaste. Heureusement, le recadrage à la mi-temps, a remis les choses dans l’ordre. « On a fait une fin de match un peu plus collective, et notamment, en défense. On a laissé beaucoup de un contre un, sans réagir en première mi-temps. On n’a pas respecté, certains postes où on pouvait être dominé. Ce manque de collectif, s’est fait ressentir des deux côtés du terrain en attaque et en défense », regrettait tout de même le technicien tarbais.

Travail de sape payant

La grosse force de Tarbes, c’est aussi, quand l’équipe joue collectivement, sa complémentarité avec un secteur intérieur fort physiquement et techniquement, et un secteur extérieur compétitif, avec Bjorklund et Plouffe qui double dans les deux secteurs. « Après, on a des arguments, face à des équipes comme Nantes, avec des rotations à l’intérieur et à l’extérieur, qu’il faut réussir à contrecarrer. En plus, avec les fautes, Nantes a eu du mal à défendre sur Aby (Gaye) et sur Christelle (Diallo). On fait comme d’habitude, on fait notre travail de sape. On met de l’intensité, de la dureté, on essaie d’imposer notre puissance et ça a fini par payer. » Un résultat et un contenu, qui laissent François Gomez dubitatif. « Là aussi, si on commence bien les matchs, on les finit plutôt correctement, comme ça s’est passé aujourd’hui. La question que je me pose, c’est de savoir si c’est un résultat probant ? Est-ce qu’on vient de battre une équipe qui était sur une bonne lancée et qui a gagné beaucoup de matchs ? Là, j’aurais tendance à dire, c’est bien, on a de la qualité. Ou est-ce qu’on a joué contre une équipe un peu démobilisée, après avoir réalisé son objectif, qui était de se qualifier pour les Play-Off… »

Rester concentré sur la suite

Car le technicien tarbais vise plus haut, au niveau du classement, où la quatrième place est accessible, mais aussi au niveau des Play-Off, où les Tarbaises, sur leurs valeurs, ont un rôle à jouer. « Il nous reste deux matchs et il faut qu’on reste concentré sur la suite. On va jouer le prochain match à Charleville qui est un des ténors de ce championnat et le dernier à La Roche, qui n’a plus rien à gagner dans ce championnat et qui va préparer les Play-Down contre nous. On verra à quelle place on se retrouve après ces deux matchs pour voir ce qu’on pourra faire derrière. C’est là-dessus que l’équipe est branchée depuis quelques semaines et c’est aussi, peut-être pour ça, qu’on a ces moments, de qualité médiocre, où on se met un peu de pression, en ayant des exigences plus élevées. A vérifier, à corriger et à résoudre pour la suite. »

Aby Gaye « On n’entend pas faire de la figuration »

L’intérieure tarbaise a fait son match comme d’habitude (10 points, 5 rebonds), pesant de tout son poids sur la défense. Ce qui a laissé des espaces à Suarez et à Konteh, pour finir le travail sous le cercle. Aby Gaye se satisfait du large résultat. « On a fait un match plutôt sérieux, qu’on a abordé sérieusement. Nantes est une des équipes très en forme du moment, qui venait de battre de grosses équipes récemment. On savait très bien qu’on avait à faire à une équipe très en forme qui pouvait nous poser des problèmes. Elle l’a montré pendant quelques minutes mais on a fait parler notre solidité et on a gagné largement. » Aby Gaye est très confiante dans les possibilités de l’équipe lors des Play-Off. « Très clairement, on n’entend pas faire de la figuration. On sait qu’on a une bonne équipe, et quand on joue ensemble, il y a peu d’équipes qui peuvent nous tenir. »

Côté nantais, la déception

Emmanuel Coeuret : « C’est la seule équipe, qui nous a posé des problèmes »

Après les victoires probantes sur Montpellier (80-75), Basket-Landes (72-57), Villeneuve d’Ascq (69-62) et une courte défaite à Charleville-Mézières (86-81), le coach nantais, était très déçu de la prestation de son équipe à Tarbes. « On restait sur quatre très bonnes prestations qui s’étaient concrétisées par des victoires et des défaites où on avait perdu avec les honneurs à Charleville-Mézières. Et j’ai envie, de vous dire qu’on est retombé sur terre. D’abord, parce que l’adversaire, nous a posé des problèmes. C’est la seule équipe, qui nous a posé des problèmes, sur les deux matchs.* L’explication, François (Gomez) l’a donné. Honnêtement Emmanuel Coeuret refuse des excuses ; « Je ne dirai pas qu’on est démobilisé, je dirai plutôt qu’on retombe un petit peu. On était dans l’adrénaline et l’objectif étant atteint, l’adrénaline est retombée. Mais, il faut reconnaître que jouer à Tarbes, ce n’est jamais simple. Est-ce qu’on aurait gagné ici, si on avait été plus déterminé ? Je n’en suis pas persuadé. Ils ont un secteur intérieur qui nous a posé problème. Ils ont eu de l’adresse et nous, on n’a a pas eu. C’est un facteur du jeu qu’on ne maitrise pas, mais qui chez nous, est d’habitude une valeur sûre. Donc, c’était très compliqué. Bravo à Tarbes. Nous, on a fait un match très tristounet et on va rentrer chez nous et préparer nos deux matchs à Mondeville et contre le Hainaut. On doit faire en sorte de gagner ces deux matchs, pour une question d’honneur. »

*Un bel hommage, car Nantes a cédé aussi deux fois contre Bourges (45-93 et 70-45) et contre Charleville-Mézières (65-87 et 86-81).

Katia Clanet : On a reçu une claque

La jeune intérieure a eu la lourde tache de jouer face à Gaye et Diallo, deux monstres physiques. « Tarbes, à l’intérieur, c’est une grosse équipe. C’est très dur physiquement. » Katia Clanet reconnaît : « On a eu du mal à se remettre de l’euphorie après notre qualification*. Mentalement, on n’était pas prêtes à jouer ce match. Mais c’est bien d’avoir eu un match comme ça, qui nous a mis une claque, pour nous montrer que la saison n’était pas finie et qu’il fallait jouer jusqu’au bout. »

*Une euphorie compréhensible car pour se qualifier, Nantes a dû battre Lyon, Montpellier, Basket-Landes et Villeneuve d’Ascq, en suivant.

J-J L.