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Retour avec François Gomez, sur Montpellier-Tarbes en Coupe de France

mardi 16 janvier 2018 par Rédaction

Entre déception et satisfaction
Après la courte défaite en quart de finale de la Coupe de France, (une bonne performance en l’absence de Diallo et de Konteh) François Gomez était partagé entre déception et satisfaction. Déception de s’être incliné au final de si peu et d’être passé près d’un exploit et d’une demi-finale et la satisfaction de voir que, malgré le manque de rotations, l’équipe avait répondu jusqu’au bout. Plusieurs fois distancées, sur des séries de tirs à 3 points, les Tarbaises ont toujours fait l’effort de recoller au score au courage. Et sans une Rodgers en feu, 28 points et 8/12 à 3 points, le TGB aurait pu l’emporter... « On a pris une volée de bois vert mais on n’a pas lâché. On aurait pu partir à moins trente, mais on n’a pas lâché », confirme François Gomez qui est quand même frustré. « C’est positif, mais en même temps, on avait bien préparé ce match et avec un peu plus de réussite et moins d’erreurs, il y avait vraiment moyen de le gagner. » Une frustration, parce qu’en jouant à six, au lieu de huit habituellement, avec trois joueuses (Gaye, Plouffe, Bjorklund) qui sont restées 40 minutes sur le parquet. Et la jeune Tima Pouye, qui du haut de ses 18 ans, a alterné à la mène et à l’aile, pendant plus de 34 minutes ! S’incliner de cinq points (64-59) dans ces conditions est frustrant, surtout sans l’activité et le scoring de Christelle Diallo (8,6 points de moyenne) et d’Adja Konteh (13,4 points de moyenne). Si l’absence de Diallo a été compensée par la performance majuscule d’Aby Gaye (21 points, 14 rebonds), celle de Konteh s’est traduite par un déséquilibre dans l’alternance du jeu. Le manque de jeu en pénétration, qu’apportait la capitaine tarbaise, a été compensé par un excès de tirs loin de la raquette, (23 tirs à 3 points pour 7 réussites) et ‘l’arrosage’ d’Angie Bjorklund (4 réussite sur 14 tentatives).
Sugar Ta’Shauna Rodgers, fait la différence à 3 points
Surtout qu’en face, Montpellier, qui avait récupéré Little et Lardy jouait à huit, et a bénéficié de la réussite insolente de Rodgers à 3 points, qui a fait basculer le match. « On savait que c’était une joueuse de talent, (sacrée meilleure sixième joueuse WNBA 2017) et elle l’a confirmé contre nous. » Une joueuse prénommée Ta’Shana mais qui doit sur surnom de Sugar à sa classe et à son talent comme d’autres sportifs, dans la boxe notamment (Sugar Ray Robinson et Sugar Ray Léonard), ont été surnommés. Un recrutement qui est un plus pour cette équipe montpelliéraine. « Le collectif, c’est bien mais il faut du talent » rappelle François Gomez en citant Romuald Yernaux, le coach de Charleville-Mézières. « C’est exactement ça, il y avait une joueuse de talent à Montpellier qui a fait la différence ». Montpellier était privé de Bankolé (blessure) et de Hurt sur choix du coach qui ne peut aligner, simultanément sur la feuille de match, que deux de ses trois Américaines (Little, Hurt, Rodgers).
Aby Gaye confirme face à Little
Côté tarbais, Aby Gaye a, pour la deuxième fois de suite, sorti un gros match contre Camille Little, une Américaine expérimentée de 32 ans qui évoluait en WNBA (Championne 2010 avec Seattle Storm). Une satisfaction de plus pour François Gomez qui tempère toutefois. « Aby a fait ce qu’elle doit faire si elle veut jouer au haut niveau. Elle joue un peu moins de 40 minutes (39’53’’), elle gère bien, elle a tenu toute seule en défense. Elle aurait pu faire mieux en attaque (8/18 à 2 points, 5/7 aux lancers-francs), mais défensivement, elle est bien. » Une exigence en rapport aux qualités exceptionnelle d’une joueuse de 22 ans promise au plus bel avenir international, à l’image d’Isabelle Yacoubou ou d’Héléna Ciak, deux joueuses que François Gomez a coaché. « Il faut vraiment qu’Aby soit beaucoup plus stable et plus performante. Je crois qu’elle peut encore faire mieux et qu’elle doit plus tirer l’équipe vers le haut. Mais c’est bien, elle avance tout doucement, mais elle avance. » Les deux dernières prestations consécutives contre N’Goyisa et Little et le cumul de temps de jeu important, pourraient servir déclic et permettre à Aby Gaye de se mettre enfin dans les habits d’une grande joueuse majeure. Tima Pouye, qui a doublé à la mène et à l’aile pendant plus de 34 minutes, s’est retrouvée confrontée à Bernies et Lardy (deux internationales) au poste un et à Rodgers (meilleure joueuse WBNA 2017) au poste 2. Une expérience enrichissante qui va permettre à cette joueuse de 18 ans de progresser encore plus vite.
« On va voir ce qu’on vaut dans la difficulté »
Globalement, François Gomez peut être satisfait du comportement de ses joueuses qui n’avait rien à voir avec celui du match Aller en Championnat au mois d’octobre dernier. « Mon premier sentiment, c’est la déception parce que j’avais dit, aux ’’Filles’’ qu’on pouvait gagner et effectivement, on a prouvé qu’on pouvait gagner, mais on perd le match ! Le deuxième sentiment c’est la satisfaction de voir que le groupe, même quand c’est difficile et qu’on est à moins dix, est resté solidaire. » Une solidarité dont les Tarbaises, (qui seront privées de Diallo pendant cinq à six semaines*), vont devoir faire preuve dès samedi. « On attaque trois semaines de vraie compét. et on va voir ce qu’on vaut dans la difficulté (Lyon, Bourges, Montpellier). »
* Les derniers examens ont montré un arrachement osseux au niveau des ligaments de la cheville. Du coup, les dirigeants du TGB pourraient se mettre en quête d’un joker médical pour la remplacer pendant cette période où les matchs seront primordiaux pour le classement final.

Jean-Jacques Lasserre