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Retour sur Charleville-Mézières

mercredi 20 décembre 2017 par Rédaction

Quatre sur cinq, dont deux ’’gros’ au Quai de l’Adour

Après ce succès, face à une équipe du Top 5, le second après Bourges contre un ’’gros’’, le TGB, à une journée de la fin des matchs Aller, compte autant de victoires qu’à la fin du championnat l’an passé. Avec un bilan équilibré, après dix journées, avec cinq victoires et cinq défaites, Tarbes peut espérer terminer dans les huit premiers comme l’affirme François Gomez depuis l’inter-saison. Seul bémol, le départ surprise de Bertal, qui aurait été un atout dans la seconde partie du championnat et des Play-Off. Un départ regrettable sportivement et humainement mais déjà acté comme le prouve la nette victoire contre Charleville-Mézières trois jours après. François Gomez et les joueuses sont déjà passées à autre chose et ce départ libère un budget programmé qui pourrait servir à recruter une joueuse supplémentaire s’il le fallait. A l’image du match contre Charleville-Mézières, les Tarbaises sont à l’aise au Quai de l’Adour avec un quatre sur cinq avec les victoires déjà obtenues sur Bourges, Hainaut, Mondeville. Le cinquième succès a été ramené avec la manière de Nantes, le seul accroc à domicile étant la courte défaite contre Basket-Landes.

Réactions tarbaises

François Gomez

’’Un petit exploit’’

Même si Charleville-Mézières restait sur deux échecs consécutifs (à Basket-Landes et contre Villeneuve d’Ascq), ça reste un gros client comme le prouve son carton plein 6/6 en Eurocup. Une victoire qui conserve toute sa valeur pour François Gomez. « En début de saison, quand j’ai vu comment cette équipe était construite, j’ai misé sur les Ardennaises par rapport au titre. Elles sont un peu en retard par rapport à leur plan de route mais, à mes yeux, c’est une équipe qui est bien construite et qui a vraiment beaucoup de qualité. Battre Charleville-Mézières, pour nous, c’est un petit exploit. A tous les postes, il y a des éléments de qualité. »

« L’équipe prend forme tout doucement »

L’entraineur tarbais se réjouit de la prestation de ses joueuses. « L’équipe de Tarbes, tout doucement, prend forme avec des individus qui se positionnent. Une équipe qui est assez surprenante, parce que d’un week-end à l’autre, on ne sait pas qui va performer et c’est compliqué de préparer les matchs contre nous où il y a des surprises agréables à chaque match. » Une victoire qui place le TGB dans une position confortable. « Première satisfaction, on a autant de victoires que de défaites, on est à cinq-cinq à une journée de la fin des matchs aller et on est dans nos objectifs. On a réussi, à domicile, de belles perfs contre Charleville et Bourges. Même si on s’est raté contre Basket-Landes, on est assez dangereux chez nous où on a battu nos adversaires directs. Ce sont des résultats qui comptent, même s’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, mais ça peut être important, à la fin de la foire, quand on va commencer à compter. C’est bien, de prendre ces matchs là. »

« Pouye sort Tarbes du dur »

Surtout un match, contre une équipe européenne, où l’avance confortable de 14 points (60-46) a fondu comme neige au soleil au cours du dernier quart-temps. Charleville-Mézières est revenu à 4 points (62-58) à trois minutes de la fin. Un money-time que les Tarbaises ont bien géré puisqu’elle ont inscrit un 7-2 pour s’imposer sans trembler réellement 69-60. Un début de dernier quart-temps où les Tarbaises ont craqué physiquement à l’image de Konteh, à bout d’énergie, après avoir fait sauter la défense et défendue becs et ongles. Mais les Ardennaises, elles, ont craqué dans ce money-time, perdant à leur tour des ballons et des tirs. Les deux équipes ont terminé sur les rotules comme l’explique François Gomez qui a souhaité mettre beaucoup de rythme contre une équipe en manque de rotation qui a six matchs européens de plus dans les jambes. « Les deux équipes sont fatiguées parce qu’on a essayé d’imposer un rythme élevé. Charleville joue deux compétitions chaque semaine et il leur manque deux joueuses puisqu’elles étaient huit à s’échauffer. Donc, elles sont fatiguées et nous, on a fatigué parce qu’on joue à sept, avec de gros temps de jeu à cause des fautes. » Une fatigue qui a aussi pesé sur l’attention des Tarbaises qui ont eu du mal à s’adapter aux changements tactiques de leurs adversaires. « Quand Charleville change de défense, on ne trouve pas les solutions et quand on les trouve, on ne marque pas. C’est toujours pareil et la dynamique s’inverse. »

Mais il reste toujours l’impondérable « l’agréable surprise » et « les joueuses qui performent » dont parlait François Gomez. « Quand Tima Pouye met son tir à 3 points, à huit mètres avec la planche, il n’était pas annoncé, donc ça ne compte pas, » plaisante le coach bigourdan. Les Ardennaises étaient revenues à 4 points (62-58, 37ème) de Tarbaises exsangues qui venaient d’encaisser un 2-12. Ce tir à trois points, à l’instinct, a fait basculer le match à deux minutes de la fin. « Je venais de dire à mon assistant : Ce serait bien qu’on marque sur cette possession, sinon on va se mettre dans le dur, » avoue François Gomez. « La petite nous sort un tir à trois points, elle va chercher une faute derrière et ça se joue sur des choses comme ça... »

« Les corps se plaignent »

Le TGB, qui aligne une quatrième victoire consécutive, en comptant la Coupe de France, est sur une bonne dynamique mais la trêve est la bienvenue, même si elle risque de casser la dynamique. « Les corps se plaignent et cette trêve c’est très bien pour les joueuses » souligne François Gomez. « On ne joue qu’une fois par semaine mais on s’entraîne beaucoup. Adja (Konteh) se plaint, elle a mal partout, Christelle (Diallo) a failli se blesser toute seule, sur une espèce de double lutz... La dynamique est bonne mais cette trêve est courte. On n’a que dix jours, on repart très, très, vite et je ne pense pas que ce soit préjudiciable, ça ne peut faire que du bien.. » La reprise d’entraînement est programmée le mercredi 28 décembre avec un match amical à Orthez le 3 janvier, suivi du dernier match Aller le 6 janvier au Quai de l’Adour contre Roche-Vendée. « C’est un match important et il faudra faire attention, avertit le coach, « La Roche a failli créer la surprise en tombant Bourges. » Un match capital pour terminer la phase aller en haut de classement et entamer la phase retour en pleine confiance. Compte tenu des oppositions de cette dernière journée, le TGB, en cas de victoire, peut se retrouver sur le podium, derrière Bourges et Villeneuve d’Ascq, si toutes les équipes qui reçoivent l’emportent à l’exception de Bourges qui devrait s’imposer à Charleville-Mézières. Si les Ardennaises l’emportaient, les Tarbaises seraient quatrièmes derrière l’équipe de Romuald Yernaux.

« Gaye et Diallo, des joueuses hors normes »

Malgré le départ de Bertal, qui prive le TGB d’une rotation importante et précieuse, François Gomez mise sur la progression de ses joueuses. « Quand Aby (Gaye) et Christelle (Diallo) seront des pivots incontournables et inarrêtables de la Division, ce que je pense qu’elles peuvent devenir, car ce sont des joueuses hors-norme, que Tima (Pouye) aura pris un peu de bouteille, l’équipe va progresser, comme elle a déjà progressé » affirme le technicien tarbais. Pour lui, la différence se fait avant tout au niveau des individus. « Vous savez en basket, au niveau collectif, on fait tous la même chose. On essaie de mettre les gens dans de bonnes conditions mais il faut que ces gens soient performants. Les progrès de cette équipe passeront par les progrès des individus ! »

Séduire les gens

Le public du Quai de l’Adour, a une nouvelle fois répondu présent, démontrant l’engouement porté à sa jeune équipe. « Le travail des joueuses, c’est aussi de séduire les gens qui viennent les voir et qui paient pour voir du spectacle. Donc, on se doit de leur offrir quelque chose. La victoire, évidemment, ça crée toujours des dynamiques. Quand les joueuses se jettent par terre, quand les joueuses s’engagent et se sacrifient, ce sont des comportements qui fidélisent le public. Du sang, de la sueur et des larmes..., les gens ont toujours aimé ça et peut-être plus ici, dans un pays de rugby, » analyse François Gomez. « Mon équipe l’a bien compris, on a des joueuses qui sont à 100%. » Pour autant, à part peut-être Basket-Landes dans le Sud-Ouest, les publics les plus fervents sont surtout nordistes. « Il faut aller à Charleville pour comprendre ce que c’est qu’une salle pleine ! Il y a des endroits où c’est vraiment, plein, plein à craquer. Il n’y a plus une place et je crois qu’on a encore des progrès à faire pour remplir cette salle. »

Aby Gaye : « Le match le plus intense »

Aby Gaye, (étincelante en Coupe de France avec 33 points (16/18 paniers à deux points) et 15 rebonds dont 7 offensif en un peu moins de trente minutes de jeu), était dans un mauvais jours avec trois jumpshot manqués et deux fautes lors des cinq premières minutes de la rencontre. Des erreurs dues bien évidemment à la qualité largement supérieure des Ardennaises, dans un match que l’intérieure a jugé comme « le plus intense physiquement depuis le début de la saison ». Pas facile de débuter comme ça une rencontre et la confiance en prend forcément un coup pour la suite. « Cela gène toujours à titre personnel, mais heureusement qu’on a gagné et que ça n’a pas eu d’incidences sur le résultat », se console Aby Gaye. Avec 2 points et 2 rebonds, en un peu plus de douze minutes de jeu, l’internationale tarbaise a livré sa plus mauvaise prestation de la saison. Mais Aby, malgré ses quatre échecs au tir n’a pas tremblé aux lancers-francs alors que Charleville-Mézières était à cinq points. Elle a aussi fait une passe décisive et fait deux précieuses interceptions, participant à la bonne défense tarbaise qui a fait déjouer les Ardennaises. « Le fait d’avoir bloqué Amel (Bouderra) nous a beaucoup aidé », reconnaît l’intérieure.

Christelle Diallo : « On se trouve mieux »

L’autre intérieure tarbaise Christelle, a été égale à elle-même avec 12 points et 6 rebonds en vingt-huit minutes. Comme d’habitude, elle a fait le ménage dans la raquette et participé à l’élimination de Berezhynska. « On est super contente de gagner ce match, ça fait du bien avant la trêve. C’est un match important même si pour moi, ce n’est pas vraiment un exploit. » Une réflexion qui démontre combien les Tarbaises ont enfin pris conscience de leur valeur. « C’est vrai, on a franchi un cap, du coup on se sent mieux, on se trouve mieux, on défend beaucoup mieux ensemble. Ce qui nous manquait depuis le début de saison. On savait que ça allait venir mais on ne savait pas quand. Du coup, maintenant qu’on l’a, il faut continuer à travailler pour que ça reste et qu’on soit encore plus forte. »

 

Michelle Plouffe : « On joue mieux ensemble »

Michelle Plouffe a encore sorti un gros match avec 17 points, dont deux tirs à 3 points, et 15 rebonds en quarante minutes. A cause des fautes qui ont handicapé très vite Gaye et Diallo la Canadienne est restée toute la partie sur le parquet. C’est là que le départ de Bertal, risque de se faire sentir car l’ex-capitaine devait amener une rotation supplémentaire sous la raquette et permettre à la Canadienne de jouer à l’extérieur. En effet Michelle Plouffe, qui était venue pour six mois pour suppléer la blessure de Bertal, vient de prolonger son contrat jusqu’à la fin de la saison. « Ouiii, je suis contente. J’aime le club, la ville, les gens et l’équipe est très bien et j’avais envie de rester. » Hormis le premier match à l’Open contre Lyon, Michelle Plouffe n’a aligné que des double, dont quatre double-double... Pour elle aussi l’équipe a franchi un cap. « C’était un peu dans les têtes mais avec le rythme et la cohésion, on joue mieux ensemble. Et quand on joue toutes ensemble, on joue bien et on gagne, sinon, si on joue individuellement et pas concentré en défense, on perd... » Les Tarbaises, qui ont respecté les consignes, ont fait déjouer Charleville-Mézières. « Oui, on a été très agressive en défense. On a bien ’’agressé’’ la meneuse et les joueuses et ça nous a bien aidé. Mais après, il faut aussi marquer des paniers. » Des paniers qui ont failli manquer dans le dernier quart-temps où les Tarbaises sont restées quatre minutes sans marquer. « Oui, on était fatiguée et on a manqué de concentration mais Charleville a mis aussi beaucoup de pression pour inverser le résultat. » 

Adja Konteh : « On sait de quoi on est capable »

La Capitaine Adja Konteh qui a terminé épuisée, confirme que l’équipe est en pleine confiance. « Ce n’est pas qu’on n’a plus peur de personne, c’est qu’on connait la valeur de notre équipe. C’est vrai qu’on est sur une bonne dynamique et qu’on sait de quoi on est capable. Maintenant, on ne doute plus trop. » Adja a vécu toute l’aventure de la LF2 auprès d’Elodie Bertal et son départ l’a affecté même s’il n’a pas perturbé l’équipe. « C’est vrai que son départ a peiné un peu toute l’équipe, parce qu’on s’était toutes attachées à elle mais après, c’est du basket, c’est le métier, c’est du business. Cela ne nous a pas perturbé contre Charleville. Il faut faire la part des choses, c’est comme ça et il faut qu’on avance, même si son départ fait mal. »

Réactions ardennaises

Romuald Yernaux :

Frustration et déception

Au vu de la tête de Romuald Yernaux, on comprend que les ’’Flammes Carolo’’ n’étaient pas venues pour faire du tourisme en Bigorre. « Il y a de la frustration et de la déception » avoue l’entraîneur ardennais. « Ce sont deux sentiments et deux émotions qui s’associent et qui me laissent un petit peu amer, mais on perd contre un adversaire qui a été plus fort que nous ce soir. On est rentré en étant bon sur le fond mais on a manqué de stabilité sur la forme. Le langage du corps n’était pas en notre faveur et Tarbes s’en est nourri quand il a senti, à un moment donné, qu’on était vulnérable, qu’on reculait, qu’on faisait des fautes inutiles. On défendait plus avec les bras qu’avec les jambes et ça a contaminé le collectif mais il faut aussi, à un moment donné que le talent prenne le relais sur le collectif. » Un talent qui existe à Charleville-Mézières qui compte des internationales françaises, ukrainiennes, brésiliennes et suédoises... « J’ai en tête un passage où on est à 62-58, où on a deux tirs à 3 points ouverts qu’on ne met pas dedans et à l’inverse, c’est l’adversaire qui met derrière et on repart à 7 points ! » Le technicien ardennais reconnaît que sa meneuse, bien isolée par les tarbaises, n’a pas pesé sur la rencontre. « On est habitué à ça mais Amel Bouderra n’a pas eu une prestation qui est conforme à son niveau et à son potentiel. Il y a de la fatigue et on ne peut pas lui reprocher l’engagement qui est le sien mais elle n’a pas été soutenue. En première mi-temps, l’adversaire est plus frais et défend encore plus fort sur elle mais ce n’est pas là qu’elle est perturbée. A un moment donné, elle a besoin d’un collectif qui veut la même chose et qui doit jouer avec la même volonté, et ça, je ne l’ai pas ressenti. » La trêve est bienvenue pour les corps mais aussi pour les esprits avec une remise à plat nécessaire au vu des trois défaites consécutives après six victoires de rang. « On va voir tout ça calmement entre nous pendant la trêve pour bien repartir à la reprise. »

Des comportements pas possibles

Un bon début de saison en championnat et en Eurocup avec là aussi six victoires de rang. Ces douze victoires consécutives ont peut être fait gonfler quelques têtes. « A un moment donné, il faut qu’on arrête de nous mettre l’étiquette d’équipe qui va jouer le titre. Il y a des comportements pas possibles, il y a des erreurs..., bref, je n’irai pas plus loin, mais c’est impossible de dire qu’on est une grande équipe, quand on a des joueuses qui proposent ces choses là, sur des matchs comme celui-là. »Romuald Yernaux ne comprend pas : « On donne des statuts, on donne des responsabilités, on donne de la confiance, dans un contexte de match piégeux juste à la veille des vacances... Je suis très aigri par rapport à ça et j’ai presque le sentiment d’être trahi... Il y a des choses que je ne comprends pas bien. »

Le talent au secours du collectif

Une défaillance qui ne s’explique pas physiquement, puisque Charleville-Mézières était dispensé de match européens cette semaine mais qui est peut-être liée au départ de Montgoméry, une joueuse capable de suppléer et d’aider Bouderra. « C’est vrai que l’excuse du physique n’est pas là. Les joueuses, mentalement, préfèrent être dans l’éveil et jouer deux matchs par semaine que d’avoir des semaines longues où on rabâche un peu les choses à l’entraînement. Montgoméry était sensée, dans notre effectif, être une joueuse majeure mais il y a eu des choix de fait pour des raisons qui nous appartiennent, à nous et à la joueuse. » L’entraîneur a confirmé : « Le club est ambitieux et Montgoméry sera remplacée par une joueuse qui va arriver pour la reprise. Ce sera une joueuse de qualité qui se doit de renforcer l’équipe et de prendre le statut qu’était sensée avoir Montgoméry en début de saison. C’est ce qui nous a manqué, contre Tarbes, cette part de talent dans le collectif. Le talent n’a pas besoin d’un écran pour s’exprimer et on a besoin de ça parce que le collectif, à un moment donné, s’amenuise. Mentalement, ce n’est pas toujours évident de pousser la balle en huit-neuf passes. Il faut des gens qui soient capables de concrétiser et c’est ce qui nous a manqué même si Kalis Loyd a fait une prestation de bonne fortune. »

L’oeil de l’expert

Alain Jardel

Les Tarbaises sont valeureuses

Alain Jardel, l’ex-entraîneur mythique de Mirande, de l’équipe de France et du TGB, venait pour la seconde fois de la saison au Quai de l’Adour et la prestation tarbaise l’a séduit. « C’est une équipe qui va aller crescendo, parce qu’en travaillant, il y a des gens qui se révèlent et pour moi, il y a de très belles surprises. Tout le monde a vu la prestation de Diallo à l’intérieur et la confirmation de Konteh sur le plan individuel. » Au vu des résultats le technicien regrette : « L’équipe n’est pas constituée pour avoir des objectifs beaucoup, beaucoup, plus élevés. Il manque un poste 4, puisque Elodie Bertal est allée ailleurs, ce que je trouve ridicule, franchement. » Le regard que porte l’ancien sélectionneur sur l’équipe bigourdane est intéressant. « Les Filles sont valeureuses, elles me paraissent être très humbles. Elles jouent tout à fait correctement et se mettent en évidence, c’est bien. »

Bouderra esseulée

Par contre Alain Jardel n’a pas trop apprécié le comportement de Charleville-Mézières. « J’ai été très déçu de la prestation des ’’Flammes Carolos’’, car je m’attendais à un peu plus d’énergie et de qualité aussi. C’est une équipe qui est complètement dépendante d’une meneuse de jeu qui fait à peu près tout ce qu’elle veut sur un terrain. Et Amel Bouderra a fait une prestation qui n’est pas digne de son statut de joueuse internationale, même si on lui tire beaucoup sur la couenne en la faisant jouer deux fois par semaine parce qu’elle est esseulée. » Une excuse qui ne tient pas puisque, Bouderra, comme ses coéquipières étaient exemptés d’Eurocup cette semaine. Des coéquipières qui, à l’exception de Loyd, n’ont pas non plus joué à leur niveau.

Jean-Jacques Lasserre