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Basket LFB : Les réactions près Mondeville

lundi 27 novembre 2017 par Rédaction

Côté tarbais

François Gomez : « On a fait un travail de sape intéressant »

Tout en reconnaissant les qualités de Mondeville, « cette équipe a des joueuses extraordinaires, avec Smith-Gaucher et Hejdova qui sont deux des meilleures ailières de la Ligue », François Gomez persiste et signe : « Il faut respecter l’adversaire, mais je dis ce que je pense, mon équipe est plus forte que Mondeville et il fallait gagner. » D’autant que Mondeville était handicapée. « Cette équipe est en manque d’une meneuse de jeu. Lisa Berkani, une joueuse qui est aux portes de l’équipe de France n’est pas là. » Le technicien bigourdan avait particulièrement ciblé ce point en mettant la pression sur la jeune Guennoc (16 ans) et sur Hejdova et Nauwelaers qui assuraient les relais. « Les commandes ont été confiées à une jeune joueuse et on a joué sur son inexpérience et sur la pression sur des joueuses dont ce n’est pas le travail. Tout le monde fait ça contre Mondeville en ce moment. Les équipes jouent très en pression, contestent les premières passes d’une équipe qui aime se passer le ballon. » Une pression qui avait un double objectif : « On était aussi là pour les user car la profondeur de banc de Mondeville n’est pas extraordinaire*. Ce qui a amené les fortes joueuses à rater des paniers, des lancers-francs et à perdre des ballons. Là dessus, on a fait un travail de sape plutôt intéressant. »

* Le banc tarbais a fait la différence 20-9

« On ne pouvait pas aborder ce match sans envisager de le gagner »

Depuis le début de la saison François Gomez annonce que le TGB jouera les Play-Off et terminera entre la sixième et la huitième place. C’est à dire derrière les ’’gros’’, Bourges, Charleville-Mézières, Villeneuve d’Ascq, Montpellier, Basket-Landes et le Lyon version Parker avec Gruda. Dans son esprit, il comptait accrocher Basket-Landes qui malheureusement s’est imposé de justesse, mais s’est imposé au Quai de l’Adour la semaine dernière. Pour être dans les huit et éviter les Play-Down, Tarbes doit devancer le Hainaut, Nantes, Mondeville, Nice et Roche-Vendée. Et les Tarbaises sont dans les clous, puisqu’elles se sont imposées contre le Hainaut et Mondeville, qui faisaient parties des huit qualifiés la saison dernière. De plus, en ayant battu Bourges le TGB dispose d’une carte maîtresse puisque les ’’Tango’’ se sont imposées à Nantes et au Hainaut. Après la défaite contre Basket-Landes, Tarbes ne pouvait pas se permettre de perdre devant un adversaire direct. « On ne pouvait pas aborder ce match sans envisager de le gagner. C’est jamais simple, parce qu’on avait un peu de pression, parce qu’il fallait trouver la bonne carburation et oublier ces défaites récentes, contre des équipes qui me semblent être d’un calibre supérieur. » Une victoire par quinze points d’écart, qui est un minimum pour le coach tarbais qui veut continuer sur cette dynamique. « J’ai dit aux filles : On a fait le travail, c’est très bien, il faut continuer à Nantes la semaine prochaine. On a annoncé entre six et huit et pour cela, il faut gagner ces matchs là. »

« Respecter les consignes »

Malgré la victoire, le technicien relevait des lacunes. « On s’est fait peur quelques fois, les changements défensifs de Mondeville nous ont perturbé. On perd beaucoup de ballons sur des moments de fragilité psychologique. » Des fragilités dues à la pression et aux doutes après trois défaites consécutives. « On avait besoin de se rassurer, on l’a fait et ça nous évitera de vivre ces moments où on a la trouille. » François Gomez regrette que les joueuses n’aient pas suivi ses consignes en début de match. « On avait un plan de route et moi, j’ai tendance à m’inscrire dans la durée dans les plans de route. On devait mettre beaucoup d’intensité des deux côtés du terrain et on a, encore une fois, débuté avec deux ou trois ratés sous le panier. On a laissé passer six points et ça devient une mauvaise habitude, qu’on va devoir effacer. On n’était pas concentré en défense. On devait faire une défense tout terrain et l’équipe n’a pas répondu. J’avais demandé un gros travail de concentration et on ne l’a pas fait. Cela fait partie des choses à travailler. » Rendu plus taquin par la victoire, le coach ironise : « J’ai à faire à des joueuses à qui, il faut dire la même chose deux fois. La prochaine fois, je leur enverrai une vidéo et je leur ferai des dessins, pour qu’on commence les matchs en respectant les consignes. »

Christelle Diallo : « On n’avait pas le choix »

Un match où les Tarbaises, à l’image de Christelle Diallo, n’ont jamais douté même lorsque Mondeville a grignoté son retard de plus 16 à plus douze 66-54 (33ème) et 76-64 (37ème) en laissant trois lancers-francs en route. Un écart qui a fluctué entre plus seize, 35-19 (16ème), 64-48 (31ème) et plus dix-sept 39-22 (17ème), 51-34 (25ème), à plus douze 60-48 (30ème), 66-54 (33ème) et 76-64 (37ème). « On n’a jamais eu peur de perdre parce que de toutes façon, on n’avait pas le choix, on devait gagner. On n’a jamais douté. A la mi-temps, on était à plus quinze et on devait mettre plus vingt, plus trente mais on s’est relâché. On n’a pas suivi le plan de jeu à chaque moment et on termine à plus quinze au lieu de plus trente ». François Gomez tient à rendre hommage à son intérieure : « Christelle a été très pertinente aujourd’hui en attaque, elle est à 5/6 et en défense, elle fait du ménage, elle sanctionne Tadic », tout en soulignant les progrès à faire. « Elle doit encore gommer des choses pour devenir un pivot de très haut niveau. Elle en a les moyens et aujourd’hui, c’était plutôt intéressant. »

Toujours l’arbitrage

Une fois de plus l’arbitrage ne s’est pas montré tendre avec les Tarbaises qui ont terminé avec 21 fautes contre 13 à leurs adversaires, deux joueuses à 4 et deux à 3 fautes, contre une seule joueuse à 4 fautes à Mondeville. Jamais, comme il est ’’d’usage’’, les arbitres n’ont cherché à rééquilibrer les fautes pour rendre une feuille de marque homogène. Des fautes assez équilibrées au premier, 4 à 3 et au deuxième quart-temps, 8 à 5, puis disproportionnées au troisième, 13 à 6 et au dernier, 21-13. Heureusement les Normandes ont laissé 8 points dans cet exercice... Christelle Diallo, contestait d’ailleurs deux des quatre qui lui étaient reprochées.

Konteh se réveille

Après deux matchs en demi-teinte, Adja Konteh, remise d’un ennui de santé et de son émotion d’être appelée en équipe de France, a retrouvé son niveau de performance avec 20 points, (10/16 à 2 points, 5 rebonds et 7 passes décisives). « Je connais mes capacités, l’équipe avait besoin de moi et je me suis réveillée après deux mauvais matchs. L’important, c’était de me reprendre et de penser au futur. »

Du côté de Mondeville

Romain Lhermitte : « Cinq minutes qui nous plombent le match »

Le coach de Mondeville Romain Lhermitte regrettait : « On fait une bonne entame de match (14-7, 8ème), on respecte bien notre plan de jeu et puis d’un coup tout s’écroule. On oublie tout ce qu’on a demandé. Tarbes s’est mis à nous presser à ce moment là et nous, au lieu de conserver notre lucidité et de continuer à respecter notre plan de jeu, chacune en a fait à sa tête et on a pris 20 points en trois minutes (16-14 à 35-19). Ce sont ces cinq minutes qui nous plombent le match. » D’où une grosse colère au temps mort qui a juste arrêté l’hémorragie. « Après, c’est un tout autre match. On a passé notre temps à essayer de revenir, on a laissé beaucoup d’énergie et à chaque fois qu’on revenait, on avait tendance à ne plus respecter les consignes. On a manqué de rigueur et pour jouer à ce niveau là, il faut de la rigueur pendant 40 minutes et pas pendant 35 ! On défendait très bien à l’intérieur et pendant ces cinq minutes, on a laissé nos intérieures seules contre Gaye et Diallo. »*

* Mondeville a été laminé à l’intérieur, 42 rebonds à 28 et 42 points contre 22.

« Il nous manque un chef d’orchestre »

Une équipe normande dont les maux proviennent de l’absence de sa meneuse Lisa Berkani qui devrait revenir « après les vacances de Noël, pour le dernier match Aller » précise Romain Lhermitte qui défend sa remplaçante, Ewl Guennoc. « Elle a seize ans et c’est compliqué. On n’a pas de chef d’orchestre, alors qu’on a de bonnes bases et un bon fond de jeu. On est capable de bien se donner la balle, on a des joueuses de qualité mais il nous manque un chef d’orchestre. Tout le monde fait tout et n’importe quoi, parce qu’on n’a pas de meneuse, alors qu’Ewl s’en sortait très bien. » Un poste essentiel comme le rappelle le technicien normand. « Une meneuse de jeu, c’est important dans une équipe, sinon il n’y en aurait pas (rires..). Les meilleures équipes ont toutes de bons meneurs de jeu, il n’y a pas de secret... » C’est le deuxième match de la jeune meneuse découverte il y a deux ans dans une banale journée de détection. « Elle vient du fin fond de la Bretagne, c’est une vraie meneuse de jeu, qui est capable de mettre le jeu en place, de jouer pour les autres et de mettre des tirs, quand il faut mettre des tirs. Elle n’a que seize et je pense qu’elle a un bon avenir devant elle. » Repérée par Nantes, Guennoc a choisi Mondeville réputé pour son Centre de Formation. »

Jean-Jacques Lasserre