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Florence Portelli, candidate à la présidence du parti Les Républicains, de passage en Bigorre

samedi 25 novembre 2017 par Rédaction

La fédération des Hautes-Pyrénées du parti Les Républicains a accueilli hier matin, à l’aéroport Tarbes-Lourdes-Pyrénées, Florence Portelli, candidate à la présidence des Républicains. L’occasion pour Gérard Trémège, le président départemental de LR 65, de se réjouir qu’une femme jeune, dynamique, maire de Taverny depuis 2014, ville du Val d’Oise prise à la gauche, brigue la présidence du parti. "Son engagement, dit-il, remonte à ses 18 ans avec des responsabilités aujourd’hui éminentes en tant que maire d’abord puis vice-présidente de sa communauté d’agglomération qui compte plus de 260 000 habitants où elle est chargée de la sécurité et qui est également vice-présidente du groupe LR à la région Ile-de-France".

« Un projet axé vers les militants »

Par rapport à Laurent Wauquiez annoncé comme le grand favori pour cette présidence du parti Les Républicains, quelles sont les différences entre vos deux programmes ? Réponse de Florence Portelli : " Alain Juppé avait été annoncé comme le favori de la primaire de la droite et du

centre pour les dernières présidentielles. Je pense avoir beaucoup d’espoir de gagner cette élection si les mêmes faux pronostics se répètent. C’est vrai que je ne suis pas une candidate du système. Ce n’est pas bien grave mais en même temps les militants et militantes me connaissent. J’ai un projet qui est surtout axé vers les militants. Première différence avec Laurent Wauquiez qui n’a pas annoncé de projet pour le parti. Déjà, pour ma part je ne serai jamais candidate à la présidentielle, ce n’est pas mon rêve, je n’y pense pas le matin en me maquillant. Je ne veux pas me servir des Républicains comme pour un énième tremplin mais uniquement pour ce parti qui est mal en point, dont des fédérations se sentent abandonnées, notamment dans les zones rurales ce qui est assez scandaleux. Je suis là pour être au service du parti. J’ai toujours eu la même ligne. J’ai soutenu le programme de François Fillon, c’était un vrai programme de droite. Il y a aussi des sujets qui me sont très chers, à savoir tout ce qui concerne les fractures sociales et territoriales. On ne peut pas un jour espérer relever ce pays si l’on ne s’attaque pas à ça, aux zones déclassées, aux territoires abandonnés, aux banlieues, aux zones périphériques. Les territoires de province sont un peu les perdantes aujourd’hui de l’évolution des territoires avec les métropoles. Il y a un vrai sujet aussi autour des élus locaux qui ont été lâchés par le parti qui s’intéresse surtout à la vie parlementaire. Il y a des élus locaux de talent, il faut bien les aider et venir aussi les écouter car ils représentent le visage de la France. Ce que prévoit Macron est assez inquiétant. Ma ligne aussi c’est de parler de sujets que la droite a largement abandonnés comme l’écologie et la culture. Je suis très attachée à la culture". Florence Portelli est une excellente musicienne, pianiste depuis l’âge de 6 ans. Elle est présidente de l’orchestre national d’Ile-de-France. "Dans ma commune on a décidé d’augmenter tous les ans le budget culture en créant notamment des classes orchestres dans les écoles. Les enfants ont donc accès gratuitement à la musique avec des professeurs du conservatoire qui viennent enseigner à l’école de la République. Ces enfants réapprennent l’altérité, la rigueur et en même temps s’émancipent en tant qu’individus".

Taxe d’habitation : « Je ne sais pas où l’Etat va trouver l’argent ! »

Florence Portelli a assisté au congrès de l’association des maires de France où elle siège au bureau au côté de François Baroin. Que pensez-vous du discours d’Emmanuel Macron ? "Comme d’habitude il a fait du en même temps. Je ne suis pas une adepte du en même temps. Il n’y avait rien de nouveau, certains sont peut-être sensibles aux flatteries du moment, ce n’est pas mon cas. Mes collègues maires ne sont pas dupes. On attend toujours de savoir comment sera financée la taxe d’habitation. Je ne sais pas où l’Etat va trouver l’argent alors que la commission nous demande en même temps de faire encore plus d’efforts".

Y a-t-il des mesures prises par Emmanuel Macron que vous approuvez ? "La loi antiterroriste, la réforme du code du travail qui va dans le bon sens. Ça s’arrête là".

Les Constructifs : « Des gens qui n’ont aucune morale, aucune dignité »

Que pense-t-elle des Républicains qui sont partis chez Macron ? "C’est un divorce qui ne s’est pas fait à l’amiable. Ils sont partis. Ils ont eu l’indécence assez incroyable de dire qu’ils ont été virés alors qu’ils sont eux-mêmes partis. Je rappelle que ces gens-là sont allés faire campagne contre les nôtres. Ce sont des ennemis, ils nous ont fait perdre des sièges avec le sourire affiché sur les lèvres. Ce sont des gens qui n’ont aucune morale, ni aucune dignité. Parfois ils font la politique de Macron à l’inverse des engagements qu’ils avaient pris pendant la campagne. Je vous rappellerai que Bruno le Maire nous expliquait pendant la campagne qu’on n’avait rien compris aux problèmes fiscaux des gens puisqu’on ne voulait pas baisser la CSG. Aujourd’hui en tant que ministre il l’augmente allègrement. Pour des gens comme ça, j’ai beaucoup de mépris. Ces constructifs, c’est de la vieille politique politicienne. C’est juste des gens qui vont à la soupe".

Les trois candidats à la présidence disposent chacun d’un budget de 15 000 euros. (AUDIO).

Un déjeuner-débat a rassemblé une soixantaine de militants. Et puis Florence Portelli a pris la route des Pyrénées-Atlantiques où des réunions étaient programmées avec les militants à Lons d’abord puis à Anglet, dans la soirée.

G.M.