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Retour sur Stado-Romans

mardi 21 novembre 2017 par Rédaction

Nicolas Escouteloup : "Quand on perd d’un point les décisions arbitrales pèsent lourd"

Le Stado s’est incliné contre Romans pour un petit point, et s’il ne faut pas dédouaner les joueurs de cet échec, il ne faut pas oublier que les décisions de M. Albert ont lourdement pesé. Tout d’abord en début de rencontre en maintenant pendant dix minutes les Tarbais sous pression à 5 m de la ligne par des pénalités mal comprises par le public. Notamment sur ce maul passé au sol où les Tarbais avaient récupéré le ballon et sur lequel l’arbitre a donné l’introduction à Romans pour une nouvelle mêlée à 5 m. Une succession de pénaltouches et de mêlées à 5 m pendant lesquelles les Tarbais ont su faire front mais où ils ont laissé du jus alors que les Drômois prenaient confiance. A la vidéo, le placage de Domolaïlaï, à hauteur du ballon, ne méritait pas un carton jaune pour placage haut, ni même une pénalité. Or cette décision a coûté dix points, puisque les Tarbais ont encaissé coup sur coup la pénalité et un essai. Enfin, sur les percées de Rubio et de Domec, M. Albert aurait pu siffler plusieurs hors jeu de Romanais, en repli, qui ont empêché l’action de vite rebondir. Et le placage haut et par derrière de Domec, aurait mérité au moins une pénalité face aux poteaux. Mais si les Tarbais avaient maîtrisé leur rugby et n’avaient pas fait tomber autant de ballons, l’arbitrage n’aurait pas eu autant d’influence sur le résultat. « Il ne faut pas se cacher derrière l’arbitre mais quand on perd d’un point, l’arbitrage pèse lourd » reconnait Nicolas Escouteloup.

Marius Sirbe : « Envie de faire le meilleur match possible à Tarbes »

Les vestiaires de Romans étaient en fête et les joueurs ont réclamé et obtenu de garder le maillot en guise de récompense. Une équipe de Romans très ambitieuse cette saison. « On cible tous les matchs pour gagner afin de jouer le plus haut possible et de se faire plaisir sur le terrain » confie l’ancien tarbais Marius Sirbe. « C’est très difficile de venir jouer ici et de gagner, on l’a fait mais c’était vraiment très dur de tenir jusqu’à la fin. Tarbes est une bonne équipe, mais on a fait un bon match et on s’est montré vraiment très bon en défense sur les vingt dernières minutes. » Le Roumain avait à coeur de faire un bon match à Trélut : « J’ai passé cinq belles années ici et j’avais envie de me racheter de certains trucs et de faire le meilleur match possible à Tarbes. »

Johann Authier : « On se devait de récupérer les points perdus chez nous »

Johann Authier* est un manager heureux car son équipe a montré une superbe réaction après le match nul contre Albi : « On s’est focalisé sur notre contreperformance contre Albi à la maison, avec ce match nul laissé dans les dernières minutes, alors qu’on avait le match en main. On se devait de récupérer les points qu’on avait perdu chez nous mais ça n’a pas été un match facile. On savait que c’est toujours très difficile de gagner à Tarbes et je confirme que ça l’est encore. On a fait preuve de maturité en fin de match, ce qui nous a permis de tenir cette victoire, ce qu’on n’a pas su faire contre Albi. » L’ancien demi-de-mêlée de Grenoble et d’Oyonnax, en Top 14 et en Pro D2, qui découvre la Fédérale, est bien placé pour juger le niveau de la poule d’Accession : « C’est une division très homogène. Quand on voit que Strasbourg** bat Chambéry, ça montre que c’est un beau championnat avec de belles équipes. Je trouve que c’est un championnat plaisant où il faut se remettre en question toutes les semaines. Le niveau est très proche de celui de la Pro D2 comme le démontrent les équipes de Fédérale qui montent et qui ne sont plus en difficultés comme auparavant. Le niveau se resserre en haut et se aussi resserre en bas, ce qui est très intéressant. » Malgré les performances de son équipe, Johann Authier ne veut pas brûler les étapes : « Aujourd’hui, en toute sincérité, on sait d’où on vient et où on veut aller mais ce serait vraiment manquer de respect à tous nos adversaires de le dire actuellement. » Pour lui l’essentiel est de continuer à travailler : « Nous, on va essayer de progresser encore. Le groupe progresse plus ou moins vite mais c’est un groupe qui a envie de progresser. »

*Champion du Monde Universitaire et international à VII. Double Champion de France Pro D2 comme joueur (2013) et entraîneur (2017) avec Oyonnax. A joué pendant huit ans avec Grenoble où il a débuté en première à l’âge de 18 ans.

**Depuis Strasbourg s’est imposé samedi à Limoges.

Ambiance mortuaire côté bigourdan

Pas un mot dans les vestiaires tarbais, pas de musique comme à l’accoutumée et des joueurs prostrés sur les bancs ou pressés de partir sous la douche pour éviter les questions. Les joueurs savent qu’ils n’ont pas fait le nécessaire pour l’emporter. Qu’ils n’ont pas pu ou pas su mettre sous pression leurs adversaires pour les faire douter.

L’avis des entraîneurs

Mickaël Etcheverria, à chaud avait du mal à analyser la défaite. « Je ne sais pas... On manque des placages, on n’arrive pas à tenir le ballon en première mi-temps. C’est la première mi-temps qui nous coûte le match. On va revoir tout cela samedi matin.* » Pour Nicolas Escouteloup, le carton de Domolaïlaï coûte cher. « On prend le seul essai du match alors qu’on les met sous pression dans leurs 22 . On est mené et c’est hyper dur de revenir en infériorité numérique. En seconde mi-temps, on prend les choses par le bon bout. On met cette équipe à la faute, on prend les points au lieu des pénaltouches, parce qu’ils étaient présents sur toutes les zones de sauts. » Du coup, faute de ballons propres, les Tarbais n’ont pas pu utiliser les ballons portés, alors que Romans s’est appuyé sur ce secteur. « On n’a pas su défendre correctement leurs portés et ils nous ont mis en difficulté en fin de match sur ça. » La satisfaction, c’est que les Bigourdans, (même s’ils ont été beaucoup pénalisés et que Lacroix a pris un carton,) n’ont pas pris d’essai alors qu’ils ont joué la fin du match en infériorité numérique. Le regret c’est que le TPR n’est pas pu se servir de cette arme qui avait fait mouche contre Aubenas. « Ce qu’on n’a pas réussi à faire contre Romans, alors que ça aurait pu inverser la tendance » regrette l’entraîneur des avants qui souligne le placage haut non pénalisé sur Domec et qui aurait permis au TPR de prendre le score 15-13 à dix minutes de la fin. « On envoie plusieurs temps de jeu dans nos 22 m, on arrive à franchir et là, il y a une énorme faute, que l’arbitre est obligé de sanctionner. » Un arbitre qui, en outre, a permis à Romans d’inverser la pression alors que Tarbes dominait dans les 22 m adverses. « On peut tuer le match sur la mêlée. Le pilier droit ferme complètement l’épaule et c’est nous qui sommes sanctionnés. Ils reviennent dans notre camp alors qu’on les mettait sous pression chez eux. Des décisions contestables qui ont fait basculer le match du mauvais côté » regrette le technicien bigourdan. Mais Nicolas Escouteloup ne veut pas se cacher sur ces ’’faits de jeu’’. « Romans est une bonne équipe et nous, on est trop fragile. On n’est pas suffisamment sérieux, sur la conquête en touche. On a manqué, comme Mika l’a dit, trop de placages et perdus trop de ballons en première mi-temps. Dès qu’on allait au contact on perdait le ballon. »

*Ce rassemblement, le lendemain de match à Trélut, n’est pas une sanction mais une habitude. Ceux qui ont joué font du décrassage et ceux qui n’ont pas eu trop de temps de jeu fond du foncier.

L’avis des joueurs : On est les premiers responsables

David Dadunashvili : Se remettre tous en question et travailler

David Dadunashvili, le ’’vieux’’ guerrier de service reconnaît honnêtement la responsabilité des joueurs dans cette défaite et refuse de se cacher derrière des excuses. « On ne peut rien reprocher à personne, même pas à l’arbitre. Les reproches c’est pour nous. On fait une première mi-temps très mitigée et on prend un essai casquette sur un renvoi. On manque des placages et on se retrouve dans notre en-but. C’est toute l’équipe qui doit se remettre en question et travailler. A nous de bien faire le travail que nous demande les coachs. » Seul point positif, la mêlée face à une équipe réputée dans ce secteur. « C’est toujours agréable, contre de grosses équipes, de gagner deux ou trois ballons. En plus, ils ont pris des pénalités et un carton en mêlée. Pour nous piliers, c’est toujours satisfaisant de voir que notre travail paye mais il ne faut pas oublier ceux qui poussent derrière nous. » Une défaite d’un point qui est dure à digérer. « On s’est donné à fond et c’est dur dans les têtes après le faux pas à Aix. Là, on refait un deuxième faux pas et c’est impératif de gagner et de rattraper les points à l’extérieur. » Du coup le déplacement à Rajon est devenu primordial. « Un gros match nous attend à Bourgoin. Il faut qu’on se mobilise et qu’on se donne à fond pour y faire un résultat, on n’a pas le choix. » Même si les Berjalliens ont fait chuter Bourg-en-Bresse, Chambéry, Rouen et Aix, le pilier georgien remarque : « Tout le monde est prenable et tout le monde peu perdre chez lui. L ’important c’est de le vouloir. En première mi-temps, Romans avait plus envie que nous ?. C’est cette première mi-temps qui nous fait défaut. »

David Bonnecarrère : Se dire les choses et ne pas baisser les bras.

Pour le capitaine David Bonnecarrère aussi, les joueurs sont les premiers responsables de cette défaite. « C’est nous qui sommes sur le terrain. On n’a pas mis les ingrédients qu’il fallait pour remporter ce match, surtout en première mi-temps. On n’a pas mis assez d’investissement dans le combat pour remporter un match de rugby. Ce qu’on a montré, en première mi-temps, c’est inacceptable. Si on l’avait joué comme la seconde, on aurait ramené la victoire. Sur l’essai, on manque des placages et on le paye cash . » Un constat, lucide et courageux, relevé par deux joueurs qui sont parmi les plus combatifs sur un terrain et qu’il va falloir régler en famille. « Il va falloir qu’on parle entre nous, qu’on se dise les choses. Voir ce qui va et qui ne va pas et repartir au travail. Même si on a pris un très, très, gros coup derrière la tête, ce n’est pas fini. On ne doit pas baisser les bras, c’est toujours possible d’aller chercher au moins la cinquième place, voire plus. On voit qu’au classement, à part Aix et Chambéry qui sont en tête, il n’y a pas beaucoup d’écart. Il va falloir qu’on aille chercher un résultat à l’extérieur. Le prochain, c’est Bourgoin et même si on sait que ce n’est pas facile d’y gagner, on va devoir s’y mettre à fond. Il faut qu’on soit à l’écoute des entraîneurs et qu’on arrête de papillonner. Il faut qu’on s’y file à 120% et même à 200%, pour aller chercher un résultat à Bourgoin, c’est impératif pour se rassurer. Il ne faut pas qu’on explose là-bas... »

Jean-Jacques Lasserre