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Samedi 4 novembre à 20 h : Villeneuve d’Ascq-Tarbes

vendredi 3 novembre 2017 par Rédaction

Attention Championnes vexées

Villeneuve d’Ascq invaincu après trois journées de Championnat vient de subir un lourd revers à Bourges 62-43 (en match en retard de la première journée) alors que les Nordistes affichaient des prétentions avant la rencontre. Mais comme lors du match des Champions de l’Open (71-48), Bourges a redonné une leçon aux Championnes de France le week-end dernier. Ce mercredi, en Euroligue, les Nordistes ont de nouveau perdu contre Sopron 73-83 et sont certainement vexées et revanchardes par rapport à leurs supporters. Les Tarbaises pourraient donc subir les conséquences de la révolte d’une équipe doublement vexées.

Victoire indispensable pour rester en haut de tableau

Les Championnes de France, qui comptent encore un match de moins à jouer contre Montpellier le 9 décembre, occupent la cinquième place avec 7 points (3 victoires, 1 défaite) à égalité avec Montpellier (3 victoires, 1 défaite) mais aussi avec Tarbes, Nice, Hainaut, et Mondeville, qui comptent un match de plus (2 victoires, 5 défaites). Compte tenu des oppositions de la journée (Nice à Bourges, Hainaut à Montpellier, Mondeville à Charleville-Mézières) Villeneuve et Tarbes doivent l’emporter pour rester au contact de Bourges et de Charleville-Mézières 9 points (4 victoires, 1 défaite) et de Basket-Landes et Nantes 8 points (3 victoires, 2 défaites) qui s’affrontent. Et éviter le retour de Lyon 6 points (1 victoire, 4 défaites) qui reçoit Roche-Vendée 5 points (5 défaites).

Le creux nordiste

Après le cuisant échec lors du match de gala de l’Open contre Bourges, Villeneuve d’Ascq avait aligné trois victoires consécutives en championnat ; au Hainaut 75-89, à Roche-Vendée 59-74 et contre Nice 79-6. En Euroligue les Championnes de France ont perdu chez le tenant du titre Kursk 83-68 et ont gagné contre Braine 81-71 et Polkowice 65-60 (qui vient de battre Bourges 71-66). Ces deux défaites consécutives à Bourges et contre Sopron marquent-elles un creux ? Les Nordistes tenteront de prouver le contraire contre Tarbes qui a le mal des transports et reste sur trois défaites consécutives en déplacement contre Lyon, Montpellier et Nice.

La chance tarbaise

Et c’est peut-être là que réside une toute petite chance bigourdane même si compte tenu du contexte les Nordistes auront les crocs. Mais ’’si faire du tourisme’’ à Paris, à Montpellier et à Nice, selon le mot de François Gomez, peut paraître normal, Lille c’est moins glamour malgré ’’la chaleur des gens du Nord’’ et son titre 2004 de capitale européenne de la culture ou l’annexe du Louvre à Lens, à une quarantaine de kilomètres. Contre les Championnes de France en titre, les Tarbaises n’ont rien à perdre, sauf à prendre une grosse claque si elles se présentent dans l’état d’esprit de Lyon, Montpellier ou même Nice. Après trois corrections à l’extérieur, les Tarbaises doivent se prouver qu’elles ont les capacités de jouer dans la cour des grands, comme elles l’ont démontrées magistralement contre Bourges ! François Gomez en est parfaitement convaincu et la balle est dans la main de ses ’’filles’’. Mais attention, les Nordistes ne sont pas surnommées pour rien « Les guerrières » et leur antre du Palacium peut vite devenir un enfer.

Les atouts du TGB

Aby Gaye doit être le moteur de cette ambition face à ses anciens partenaires. C’est l’occasion pour l’intérieure de démontrer à ses anciennes coéquipières qu’elle a franchi un cap et qu’elle est capable d’être un leader et un cadre malgré ses 22 ans. Prouver à son ancien coach qu’elle a fait le bon choix doit être un atout supplémentaire. Christelle Diallo devrait-être dans le même état d’esprit. Les deux ’’tours jumelles’’ ont l’occasion de prouver leur valeur devant ce qui se fait de mieux en France sous les panneaux avec Amant, Akonga, Kamba et Sy-Diop. Le reste de l’équipe devrait alors se mettre au diapason avec une Michèle Plouffe n’arrête pas de surprendre, une Tima Pouye qui peut s’enflammer tout comme Adja Konteh ou Angie Borjklund et une Ana Suarez qui trouve peu à peu ses marques. Sans oublier la jeune Naomie Nbandu, qui a pris du temps de jeu et de la confiance contre le Centre Fédéral et qui pourrait apporter sa combativité en huitième rotation. De plus François Gomez va se servir du match retour de l’an passé, où le TGB (sans Gruszsinski, ni Bishop), avait fait trembler le futur Champion de France. Une courte défaite (76-68,) à six joueuses contre dix internationales, qui aurait pu se transformer en victoire assurait François Gomez à l’issue de la rencontre. « C’est nous qui perdons le match ! J’ai dit aux Filles qu’aujourd’hui, on aurait dû battre Villeneuve d’Ascq ! »

Un grand d’Europe

Mais attention, Villeneuve d’Ascq, depuis son accession en LFB 2002 est devenue une des meilleures équipes françaises et même européennes ces dernières saisons en remportant l’Eurocup en 2015 et en disputant la finale 2016. Et ce, en adéquation avec son environnement (233 897 habitants), quatrième agglomération française derrière Paris, Lyon et Marseille avec 1 037 939 habitants, soit plus de quatre fois la population des Hautes-Pyrénées ! L’Eurométrople, formée avec les villes frontalières belges, dépasse les 3,8 millions d’habitants... Fini le temps où le TGB était la bête noire des Nordistes en les battant régulièrement en championnat et en les éliminant en 2013 des demi-finales du Challenge Round et en 2010 des demi-finales du Final Four. Les temps ont changé. Depuis 2014 les Nordistes ont franchi un cap et sont devenues à leur tour la bête noire des Tarbaises en Ligue et en les éliminant sèchement 80-55 en quart de finale de Coupe de France. L’an passé, pour leur retour en LFB, les Tarbaises ont subi un lourd échec 42-82 au Quai de l’Adour avant de limiter les dégâts au Palacium lors du match retour. Mais depuis, Villeneuve d’Ascq est devenu un incontestable Champion de France 2017 en dominant Montpellier (3-1). Et ce malgré un effectif renouvelé à 60% avec les départs de Kaltsidou, Sacko, Robert, Kamba, Mahoney et Podrug.

De nouveau en reconstruction

Cette année encore Frédéric Dussard a reconstruit son effectif autour d’Amant, Brémont, J. Gomis et Sy-Diop après les départs de Gaye, Ayayi, Epoupa, Stepanova, Iagupova et Naumenko. De nouveau six départs compensé par les arrivées de Kamba (Nice), Leedham (Bourges), Akonga (Hainaut), Jovanovic (Basket-Landes) et de deux joueuses de LF2 Verin (Graffenstaden) et Konate (Arras). Alors que l’an passé le coach nordiste tournait à dix joueuses, toutes internationales, cette saison, il joue plutôt à huit, puisque Konaté n’est restée sur le parquet que 7’30’’ de moyenne et que la jeune Verin n’a que 3’ de temps de jeu.

Une équipe solide à l’intérieur mais aussi dangereuse à l’extérieur avec Akonga, Amant, Brémont, Gomis, Jovanovic, Kamba, Leedham et Sy-Diop qui tirent à 3 points avec des réussites diverses. Mais Leedham, qui a réussi deux fois un 3/5, Brémont et Gomis un 3/5 chacune, sont redoutables dans cet exercice.

Effectif

Poste 1

Virginie Brémont : ex-internationale U20, 30 ans, 1,77 m, 10 points (3 double), de moyenne en 28’ de temps de jeu moyen, record 15 points et 3/5 à 5 points

Aminata Konaté : 27 ans, 1,68 m, 1,25 points de moyenne en 7’,30’’’ de temps de jeu moyen, record 3 points

Poste 2

Johanne Gomis : Internationale, 32 ans, 1,79 m, 13 points (3 double) de moyenne en 27’ de temps de jeu moyen, record 20 points, 3/5 à 3 points

Johannah Leedham : Internationale anglaise, 30 ans, 1,76 m, 9 points de moyenne en 27’30’’ de temps de jeu moyen, record 16 points, deux fois 3/5 à 3 points

Nevana Jovanovic : Internationale serbe, 27 ans, 1,79 m, 4 points de moyenne en 21’ de temps de jeu moyen, record 6 points

Poste 3-4

Laetitia Kamba : Internationale, 30 ans, 1,87 m, 4,25 points de moyenne en 17’ de temps de jeu moyen, record 6 points, deux fois 3/5 à 3 points

Poste 4-5

Pauline Akonga : Internationale congolaise, 35 ans, 1,88 m, 11,5 points, 4,6 rebonds de moyenne en 20’ de moyenne de temps de jeu, record 20 points contre Hainaut

Muriel Amant  : Internationale, 27 ans, 1,90 m, 8 points (2 double), 6 rebonds, en 22’ de temps de jeu en moyenne, record 11 points et 11 rebonds

Mame Sy-Diop  : Internationale sénégalaise, 32 ans, 1,84 m, 9,25 points (2 double), 5,25 rebonds en 28’30’’’ de temps de jeu en moyenne, record 13 points et 7 rebonds

Jean-Jacques Lasserre