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Marie-Josiane Bédouret décorée de l’Ordre National de la Légion d’honneur

mardi 26 septembre 2017 par Rédaction

Quarante ans de fidélité et de dévouement

La Préfète Mme Lagarde s’est déclarée « honorée et heureuse de remettre l’insigne de Chevalier de l’Ordre National de la Légion d’Honneur à une femme qui a consacré, avec une fidélité et un dévouement sans faille, son existence au service des autres et de la Nation. Mme Bédouret, vous illustrez avec l’humilité et la grandeur du mérite désintéressé ce que le pays possède de talents, de fraternité et d’espoir. Cet insigne, que je vous remets avec plaisir, témoigne la reconnaissance de la République pour l’engagement de toute une vie. » Arrivée en 1978 à Arreau, Marie-Josiane Bédouret a mis en place en trois ans et 120 000 km parcourus, le réseau ADMR des Hautes-Pyrénées et de la Haute-Garonne. De 1990 à 2006, elle devient directrice de l’Union Départementale de l’ADMR 65, puis rentre au Conseil Général où elle s’implique dans l’élaboration du Schéma Gérontologique 2012. Elle préside aussi la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées.

Les remerciements de Marie-Josiane Bédouret

Pour cette cérémonie Mme Bédouret était entourée de ses deux enfants, de leurs conjoints, de son petit-fils, et de sa soeur qui « constituent mon univers intime et chaleureux » Elle a remercié ses nombreux amis et anciens collègues de l’ADMR et du Conseil Départemental. « Tous, vous avez, à un moment ou un autre, joué un rôle dans ma vie d’acteur de la société civile ou publique. Vous avez tous contribué à cette distinction qui m’est attribuée ».

Dans son discours, Mme Bédouret, très émue, a dédié sa première pensée à son époux disparu. Un discours où elle a retracé sa vie familiale militante et professionnelle.

Un parcours de vie exemplaire

« Je suis née le 12 juillet 1947 à Angers, dans une famille composée de 7 enfants, établie au milieu des vignobles du layon ». Toute jeune, elle a perdu son père et un petit-frère. Sa mère a dû élever seule ses 6 enfants et gérer l’exploitation familiale, soutenue par l’aide familiale. « Cette épreuve de vie m’a donné des points de repère fort dans la construction de ma personnalité, de mon tempérament, dans ma prise de responsabilité. ». C’est de là qu’est né son engagement professionnel. « J’ai naturellement choisi la profession d’aide familiale, appelée par la suite TISF. Je l’ai choisi car elle était à l’image des personnes qui avaient tant aidé ma maman et qui, pour nous, enfants, étaient de véritables rayons de soleil. »

Elle a commencé sa vie professionnelle dans le Maine et Loire avant de partir deux ans en brousse, dans le Nord Cameroun, comme bénévole à l’action sanitaire et à l’alphabétisation des femmes. « Cette expérience a été une étape importante de mon parcours, puisqu’elle est à l’origine de mon engagement militant, tant associatif que politique. » A son retour, l’Union Nationale lui propose d’implanter 1’ADMR en Haute-Garonne et dans les Hautes-Pyrénées. Un long mais passionnant travail qui débouche sur la création de 21 associations dans les Hautes-Pyrénées et de 14 en Haute-Garonne, qui maillent le territoire rural. Elle rendra hommage à « M. Marrot, qui fut un grand président de cette fédération ADMR des Hautes Pyrénées. »

Un engagement qui lui permettra de rencontrer l’amour de sa vie. « Outre l’épanouissement professionnel, mon travail au sein de l’ADMR m’a également offert de rencontrer celui qui deviendra quelques années plus tard mon mari. Sans doute l’une des plus belles rencontres de ma vie. »

L’engagement politique

Puis, vint le temps de l’engagement politique à Castéra-Lou où elle est élue maire en 2001. « J’ai découvert un univers que je ne connaissais pas. Et, j’y ai pris beaucoup de plaisir. La proximité avec ses administrés permet une action au plus près des besoins locaux. Le Maire d’un petit village comme le nôtre peut parfois avoir un rôle de médiateur ou de soutien d’une personne, d’une famille qui traverse une difficulté. Cette expérience fût extrêmement enrichissante et passionnante. »

Après deux mandats, elle passe la main mais n’abandonne pas la politique. Candidate des chasseurs au début de sa vie politique, elle représente quelques années plus tard, le Parti Socialiste aux élections cantonales. Elle remporte les élections et entre au Conseil Général : « Mes deux mandats m’ont amené à travailler avec des personnes compétentes, intéressantes et impliquées dans leur travail. » Infatigable, elle s’investit aux côtés de son mari, dans une association locale, « Los Esvagats », dédiée à la collecte de la mémoire et à la retranscription de l’histoire locale dans des livres de renseignements, photographies et autres informations relatives à l’histoire de sept villages.

L’engagement culturel

« Nous avons publié quatre livres, le cinquième est en cours de réalisation. Chacun s’intéresse à un aspect précis : les vieux métiers, l’école, les monographies, le culte, le nom des maisons appelés également sobriquets). »

Une riche vie professionnelle et publique qui l’a amené à être honorée de l’ordre National du Mérite. « J’ai eu la chance de rencontrer des personnes compétentes, passionnées, qui m’ont accompagnée ou soutenues dans chaque nouvelle étape, dans chaque nouveau projet. Sans ce soutien, je ne serai jamais parvenue à accomplir tout ce que j’ai fais et qui m’a conduit, ici, aujourd’hui, avec vous, pour recevoir la distinction républicaine par excellence. »

Diaporama
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