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Réforme du travail : 1600 personnes à Tarbes pour la 2ème journée de mobilisation (ACTUALISÉ)

jeudi 21 septembre 2017 par Rédaction

Dix jours après un premier test, les opposants à la réforme du droit du travail sont descendus à nouveau dans la rue pour une deuxième journée de mobilisation, à l’appel de la CGT, FSU, Solidaires, de salariés du public et du privé, d’étudiants et de lycéens. Ils étaient moins nombreux que le 12 septembre où l’on en comptait environ 2500. Comme la fois dernière, le cortège est parti de la bourse du travail, a traversé le centre ville, terminant place de Verdun où François Dousseau, secrétaire départemental de l’UD CGT 65, a prononcé une déclaration au nom des organisations syndicales à l’origine de ce mouvement.

Déclaration CGT, FSU, Solidaire, Lycéens 65

Journée d’action du Jeudi 21 septembre 2017

Cher(e)s camarades, cher(e)s amis,

Voilà 9 ans, le capital déclenchait une des pires crises de son histoire. En 2008, nos organisations syndicales (et d’autres aussi) disaient : le MEDEF, les actionnaires vont tenter d’utiliser la crise pour accumuler toujours plus de richesses et laisser les travailleurs sur la paille.

En 2017, nous observons que l’argent du travail, celui des contribuables a été mis sur la table pour renflouer les banques sans aucune contrepartie. Les bénéfices des grandes entreprises fructifient grâce à l’argent public.

La France est la 6e puissance économique mondiale. Les dividendes des actionnaires du CAC 40 dépasseront les 100 milliards d’euros cette année. Un record historique. Notre travail n’a jamais créé autant de richesse.

Plutôt que de redistribuer cette manne entre ceux qui la produise, c’est-à-dire les salariés de ce pays, c’est le moment qu’a choisi le MEDEF et son gouvernement croupion pour attaquer tous nos droits.

On pourrait penser qu’il y aurait un moment où ils en auraient assez et ils accepteraient d’eux-mêmes de partager une part du gâteau. Mais les GATTAZ, PINAULT, LAGARDERE, BOLLORE, ARNAULT, BETTENCOURT n’en ont jamais assez, et ils n’en auront jamais assez.

Le 12 septembre dernier, nous avons parlé de lutte des classes. Or il existe un principe simple de la lutte des classes. Ça en devient presque une loi mathématique. Plus le MEDEF et les actionnaires s’enrichissent et plus ils attaquent les droits des salariés.

Si nous les laissons faire, ils nous alignerons sur les normes sociales du Qatar ou du Bengladesh.

Avec Emmanuel MACRON pour représenter leurs intérêts, ils voudraient franchir un nouveau cap, refondre le modèle social français en commençant par notre droit du travail.

C’est l’objectif des ordonnances.

150 pages pour détruire le code du travail, faciliter les licenciements, précariser les contrats de travail, baisser les salaires et les indemnités de licenciements, augmenter le temps de travail, empêcher les recours et empêcher les salariés de s’organiser en syndicats.

Des ordonnances qui récompenseront les employeurs qui licencient de manière abusive.

Des ordonnances qui prévoient des licenciements sans motifs, la généralisation des contrats précaires de toutes sortes sans indemnisation, des périodes d’essai sans limite, la possibilité de licencier les salariés lors des cessions d’entreprises, la fin des congés enfants malades, la mobilité imposée, la fin de la prise en charge à 100% des arrêts maladie ou maternité, la fin des 13èmes mois, la suppression des primes de départ à la retraite et des primes d’ancienneté, la fin des aménagements de poste et de temps de travail pour les femmes enceintes, la fin des congés exceptionnels pour évènements familiaux, la suppression du Comité Hygiène et Sécurité, etc., etc...

Comme le MEDEF connaît sa faiblesse, qu’il redoute plus que tout la force de résistance collective des salariés, le gouvernement veut offrir à l’employeur la possibilité d’obliger un ou une salariée à signer seul des accords d’entreprises.

Mais dans leurs rêves les plus fous, le MEDEF et son gouvernement croupion ne comptent pas s’arrêter là. Pour eux, les ordonnances ne sont que le début d’un vaste projet de refondation antisociale :

• Ils suppriment les emplois aidés sans proposer aucune solution pour pérenniser les postes.

• Ils annoncent la suppression des aides au logement qu’ils veulent donner aux promoteurs.

• Déjà ils remettent en cause l’assurance chômage.

• Ils pensent pouvoir augmenter la CSG sur les retraites et diminuer nos droits maladies en baissant les cotisations.

• Ils veulent diminuer le nombre de fonctionnaires et encore réduire leurs rémunérations.

• Un haut-commissaire aux retraites vient d’être nommé avec mission de faire baisser le montant des pensions.

C’est sans compter la force de résistance des salariés de ce pays.

Hier encore, par presse interposée depuis le pays de l’infect TRUMP, MACRON veut nous donner une leçon de démocratie, nous indiquant je cite « la démocratie, ce n’est pas la rue ». Mais monsieur MACRON, dans toute notre histoire ce sont les mobilisations populaires qui ont construit notre démocratie !

Monsieur MACRON, lorsqu’on a été élu président de la République par 18 % des inscrits au premier tour et que votre mouvement a encore reculé de plus de 2 millions de voix aux législatives, on a peut-être un permis de gouverner, mais certainement pas la légitimité de remettre en cause le modèle social français.

Lorsque la loi est mauvaise, elle n’est plus légitime. La légitimité est toujours du côté des revendications des salariés.

Les intérêts des salariés, de la jeunesse seront imposés par le rapport de force que nous mettrons en place sur les lieux de travail, dans les universités et les lycées et que nous rendons visible dans la rue.

Aujourd’hui la réalité c’est que l’insatisfaction est générale.

L’heure est donc bien à la mobilisation et pour mettre un coup d’arrêt au projet antisocial du MEDEF, Il y a besoin de faire grandir encore la mobilisation en sensibilisant les salariés du Public comme du Privé.

Depuis ce matin, les infos qui remontent de partout sont bonnes :

Les chiffres des manifs qui remontent de la région et de toute la France sont très forts.

Mais aujourd’hui, partout en France, nous compterons d’abord et avant tout le nombre d’entreprises et d’administrations dans lesquelles il y a eu des distributions de tracts, des prises de paroles, des Assemblées Générales, des piquets de grèves, des débrayages, des heures de grèves.

Dès demain, nous appelons les salariés à tenir partout des Assemblées Générales pour continuer d’établir des cahiers de revendications et constituer des délégations de masses pour les présenter aux employeurs. Partout, il doit être discuté de la reconduction du mouvement et de ses formes.

Par une mobilisation massive, unitaire dans les entreprises et les administrations, non seulement, nous empêcherons la contre-réforme du MEDEF, mais surtout, nous imposerons le modèle social du plein emploi, de la réduction du temps de travail, de l’augmentation des salaires et de l’extension de la Sécurité Sociale.

Le gouvernement a réussi à créer l’unanimité des organisations syndicales contre les ordonnances. Les appels unitaires se multiplient, dans les boites, dans les secteurs professionnels, les départements. La mobilisation des salariés finira par mettre tous les syndicats dans l’action. Nous en appelons à la responsabilité de toutes les organisations syndicales. L’intérêt des salariés doit primer sur toutes les autres considérations.

Cher(e)s amis, cher(e)s camarades, nous sommes au tout début du processus

Le 25 septembre, ce sont les routiers CGT et FO qui ouvriront la voie (si je puis dire) de la reprise en main de leur outil de travail ; nous invitons toutes les professions à débattre de la question de l’outil de travail ;

Le 28 septembre, ce sont les retraités qui seront mobilisés ! Mettons en débat d’en faire un nouveau rdv revendicatif ;

Le 10 octobre, toutes les organisations de la fonction publique appellent à l’action, peut-être en ferons-nous aussi un nouveau temps fort interprofessionnel ?

Contre le programme du MEDEF, dans les entreprises et dans la rue, les salariés, la jeunesse, nous voulons conquérir le progrès social !

Nous nous battons pour gagner !

Ensemble, unis, le présent est entre nos mains, l’avenir nous appartient !

Diaporama
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