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Tarbes : 2500 manifestants contre la loi Travail

mardi 12 septembre 2017 par Rédaction

La manifestation contre la loi Travail lancée par la CGT – FSU et Solidaires a rassemblé ce mardi matin à Tarbes 2500 personnes. Parti devant la bourse du travail, le cortège a traversé le centre ville, terminant place de Verdun où François Dousseau, secrétaire départemental de l’UD CGT 65, a prononcé une déclaration au nom des organisations syndicales à l’origine de ce mouvement.

Parmi les manifestants, on remarquait des salariés des secteurs publics dont des personnels des hôpitaux de Tarbes, Bagnères et Lannemezan et privés, des salariés des organismes de sécurité sociale (CPAM, CAF, URSSAF), des employés, membres de la Fédération des activités postales et de télécommunications La Poste – Acticall ; des lycéens et étudiants, des retraités, quelques élus, notamment du Parti communiste et du Front de gauche. Derrière des banderoles où l’on pouvait lire entre : Lycéens et étudiants Retrait Loi Travail ; CGT – FSU – Solidaires : Non à une régression des droits sociaux, oui à une véritable sécurisation de l’emploi ; Non à la casse du code du travail, abrogation de la loi Travail ; Pour les patrons, tout est bon dans le Macron ; Macron touche tes bourses, pas les nôtres.

Déclaration commune CGT - FSU – Solidaires
lue par François Dousseau

Chères et chers amis, chères et chers camarades,

Nous sommes aujourd’hui 3000 dans les rues de Tarbes pour cette 1ère journée de mobilisation après la publication des ordonnances du docteur MACRON. Un bien piètre médecin qui s’apprête à aggraver le cas du malade déjà plongé dans une grave crise économique et sociale. Les effets déjà dévastateurs faits de souffrances au travail, de chômage de masse, de précarité, de pauvreté et de misère, empirent à chaque nouvelle réforme soi-disant mise en oeuvre pour les résoudre !

Ces projets d’ordonnances constituent à eux seuls un projet de société. C’est tout à la fois le dynamitage des droits collectifs construits et conquis pied à pied par les travailleurs grâce à leur outil syndical et aussi la continuité de politiques œuvrant à ce dynamitage. Nous avons combattu l’an dernier la loi travail, c’est pourquoi nous avons qualifié ce nouveau projet de « loi travail XXL » qui ambitionne d’ailleurs de réintroduire des aspects nocifs du projet de loi travail initial que notre lutte avait permis d’écarter l’an dernier.

Au-delà de son contenu, les enjeux sont double puisqu’après cette « réforme », d’autres suivront tel un rouleau compresseur.

Quelques mots sur le calendrier qui a été pensé pour prendre de vitesse le monde du travail car malgré une majorité pléthorique acquise à l’assemblée, c’est le choix des ordonnances qui a été confirmé :

Après le vote de la loi d’habilitation (loi qu’a d’ailleurs votée Mr Sempastous, madame Dubié s’est quant à elle courageusement abstenue). La grande séquence de dialogue social vanté par certains a été un enfumage avec 7 réunions d’environ une heure pour aborder une refonte complète du code du travail. Aucune réunion plénière, que des réunions bilatérales bien pratiques pour pouvoir tenir le discours que l’on veut à chaque délégation. Nous n’avons eu accès à aucun texte à amender, donc pas de négociation et pas de réponse aux propositions formulées.

Ainsi donc, le 31 août étaient officiellement présentés les projets d’ordonnances : Pour notre part, nous ne sommes ni surpris, ni déçus par leur contenu tellement nous connaissions les ambitions gouvernementales guidées par les injonctions du MEDEF ! Le contenu, vous le connaissez aussi :

• L’aggravation de l’inversion de la hiérarchie des normes avec le renforcement de la branche au détriment du code du travail et le renforcement des accords d’entreprise au détriment de la branche et de la loi sur des questions même de rémunérations quoiqu’en dise le gouvernement (toutes les primes peuvent être remises en causes, 13ème mois y compris, mais aussi les congés maternité, les CDD ou les contrats de chantier.

• La Fusion des Institutions Représentatives du Personnel avec remise en cause des missions et pouvoirs des CHSCT. Le tout accompagné de la remise en cause de la présence syndicale en entreprise.

• La généralisation du droit de licencier.

• Et la cerise sur le gâteau : l’impunité des employeurs serait institutionnalisée. C’est un nouveau blanc-seing offert à la délinquance patronale.

• Et contrairement à ce qu’avançait Macron que la condition des femmes serait la grande cause du quinquennat, ces projets d’ordonnances relancent de fait les inégalités faites aux femmes !

La cohérence des ordonnances les unes entre les autres est terrifiante : les conditions des salariés seront discutées dans l’entreprise, débarrassée de toute organisation collective. C’est le retour du gré à gré entre le salarié et son employeur qui détient le pouvoir absolu ! Plus de 100 ans de droits des salariés difficilement conquis sont rayés d’un seul coup !

Mais qu’est-ce qui justifie une telle saignée ?

Premièrement, pour libérer l’emploi nous disent les chiens de garde : c’est FAUX ! Il n’y a aucune corrélation entre les créations d’emploi et la baisse des protections des salariés, bien au contraire ! Les seules mesures efficaces pour relancer l’emploi auront été la mise en place de la réduction du temps de Travail avec les 35h, c’est pourquoi nous revendiquons une nouvelle réduction du temps de travail pour tous.

Deuxièmement, pour simplifier le code du travail : c’est FAUX ! Chaque nouvelle loi mise en oeuvre ces dernières années pour simplifier, n’ont fait qu’alourdir le code du travail ! Avec la loi XXL, nous allons avoir un code du travail différent dans chaque entreprise !

Alors on est en droit de se poser une question. Monsieur MACRON et tous ses complices. Ces femmes et ces hommes soi-disant issus de la société civile mais tous déjà bien intégrés dans les rouages des banques et autres multinationales, ces gens-là sont-ils incompétents ?

NON ils ne le sont pas, mais ces gens-là ne sont pas au service de l’intérêt général, ils sont au service d’une classe sociale. Ce qui est un paradoxe d’ailleurs, ceux-là mêmes qui avancent que la lutte des classes n’existe plus, nous expliquent TOUS LES JOURS qu’il y a d’un côté ceux qui seraient trop protégés- les salariés ; ceux qui ne sont rien - le bas peuple et maintenant les fainéants, les cyniques et les extrémistes qui osent dirent qu’ils ne sont pas d’accord.

Et de l’autre côté, qu’il y a les gens bien, tout propres sur eux...

Alors NON, ces gens-là ne sont pas incompétents, ces gens-là sont en service commandé et grassement récompensés au service d’une classe sociale de parasites qui se gavent sur la sueur et la souffrance des autres. C’est ainsi que depuis la mise en place de ce gouvernement de voyous, se succèdent :

• La baisse des APL avec dans le même temps l’annonce de la mise en cause de l’Impôt sur la fortune et un nouveau plan d’exonération fiscale aux entreprises de 10 milliards d’euros,

• Un nouveau gel du point d’indice des fonctionnaires et le rétablissement de jour de carence.

Diaporama
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