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Le Stado renaît de ses cendres

lundi 10 juillet 2017 par Rédaction

C’est fait, le rugby tarbais retrouve son nom original de création en 1902 de Stado, pour Stadoceste Tarbais. Un nom original, unique dans les annales du rugby français, où le nom des clubs sont précédés de FC (Lourdes, Auch), d’AS (Béziers), de RC (Toulon) ou de Stade (Toulouse)... Un nom qui vient de la fusion d’un club de rugby (Le Stade Tarbais fondé en 1901) et d’un club de boxe et d’escrime (le Ceste). Un nom qui a disparu lors de la fusion en 2000 avec Lannemezan, au nom lui aussi original, de Cercle. 17 ans plus tard ce nom mythique renaît de ses cendres grâce à la volonté des dirigeants de fédérer autour du rugby à Tarbes. Un signe à l’adresse de tous les anciens, dont beaucoup d’internationaux, qui ont joué au Stado, comme on disait. C’est d’ailleurs Philippe Dintrans, un des plus célèbres d’entre eux (50 sélections dont 12 comme capitaine), victorieux des All-Black à Wellington et du Grand Chelem, qui en est le parrain. A ses côtés un autre talonneur, Norbert Dargelès, brisé dans sa carrière internationale par une grave blessure. C’est lui qui fut le premier à enfermer dans la cage un jeune bouillant 3ème ligne qui sera ’’Le’’ talonneur du XV Mondial, lors de son heure de gloire. Christian Paul, le Président de l’Association Amateur et Michel Pélieu, le Président du Conseil Départemental, étaient excusés.

Philippe Dintrans : « très fier de rebaptiser le club »

Le baptême s’est déroulé dans le bureau du Maire Gérard Trémège qui s’est particulièrement investi pour régler le conflit qui perdurait depuis deux ans entre le TPR et la FFR. Un lieu choisi par les dirigeants tarbais en reconnaissance de l’implication de l’édile tarbais qui s’est déclaré « particulièrement touché » de cette intention et qui a remercié Antoine Nunes de son implication pour sauvegarder le club « en apportant des réponses financières ». Outre le Président Nunes, étaient présents, Bruno Larroux, le Directeur Général, Philippe Lacave le Vice-Président, Jean-Paul Gerbet, le Manager Sportif, les deux entraîneurs Mickaël Etcheverria et Nicolas Escouteloup, et l’équipe commerciale du club. Philippe Dintrans, très ému, avait préparé un petit mot pour avoir les mots justes. « Je suis très fier de rebaptiser le club en lui redonnant son nom plus que centenaire... Une longue souffrance mais aussi une longue espérance... Aujourd’hui, il est temps de repartir à la conquête. Une ère nouvelle commence pour ce club ». Philippe Dintrans, comme Gérard Trémège et le Président Nunes, a lancé un appel à toutes les petites et moyennes entreprises du département à investir. Un appel au public et aux supporters nostalgiques du Stado, vont pouvoir de nouveau scander ce cri de guerre « Allez Stado ». Bruno Larroux, Philippe Dintrans, Gérard Trémège, Antoine Nunes et Norbert Dargeles ont posé avec le nouveau sigle du club.

Appel aux anciens, aux entreprises et aux supporters

Nicolas Escouteloup, le nouvel entraîneur des avants, qui a affronté le Stado, a confirmé tout le prestige et la renommée de ce nom dans le monde d’ovalie. Depuis plusieurs années Gérard Trémège militait pour un retour aux origines, et il se réjouit que le retour de l’Ours comme emblème ait été suivi du retour du sigle du club : « C’est une grande satisfaction qu’on puisse enfin et de nouveau dire Allez le Stado. » Antoine Nunes a remercié le Maire « de son rôle primordial d’arbitre avec la FFR. » Le Président a mis l’accent sur les difficultés d’une Poule d’Elite « très compliquée avec de grosses équipes aux moyens très importants. » Une poule qui se rapproche de la Pro D2 au niveau des chocs et de l’intensité mais aussi des budgets allant de 7 à 9 M€ où Tarbes était le huitième budget sur onze équipes. Le Président a lancé un appel aux partenaires « pour avoir un minimum de moyens pour conserver les jeunes et ses joueurs et éviter de se retrouver comme nos amis auscitains dans une situation catastrophique. » Antoine Nunes a aussi lancé un appel « aux anciens et à tous les supporters pour qu’ils participent à la vie de ce club. » Gérard Trémège a surenchéri en lançant un appel aux entreprises : « Son avenir dépend de vous ». Il a aussi rendu hommage à Bruno Larroux et à Jean-Paul Gerbet « qui ont l’art et la manière et quand les deux sont réunis l’horizon s’éclaircit ! »

« Se faire plaisir pour offrir du plaisir »

Jean-Paul Gerbet a remis les choses en place : « Dans certains journaux, j’ai lu que 25 joueurs étaient partis. Je veux rétablir la vérité, il n’y a qu’une quinzaine de joueurs qui sont partis, dont cinq titulaires de la saison dernière... Nous avons essayé de faire un recrutement intelligent basé sur des joueurs d’expérience mais également sur des jeunes issus de Centre de Formation de Pro D2. » Le Manager sportif a confirmé le recrutement de Nicolas Basile (Aubenas) en première ligne, du talonneur Mansano Moyano Gonzalo (Arcachon), de Mickaël Lacroix (vice-capitaine d’Auch) en seconde ligne, de Jonathan Bréthous (Chambéry), au centre, de l’ailier William Pees (Macon), du troisième ligne Nicolas Gal, capitaine des Espoirs d’Agen, du pilier des Espoirs de Castres Faraï Mudariki et de Imad Bouhedjeur trois-quarts des Espoirs de Castres, du pilier d’Oloron Clément Lafon. Un recrutement quasiment terminé même si quelques pistes ne sont pas fermées. Le crédo de Jean-Paul Gerbet : « Se faire plaisir pour offrir du plaisir aux autres », est toujours d’actualité comme celui « d’être le plus haut possible. »

« Réconciliation et pérennisation »

Le chantier du Directeur Général Bruno Larroux est : « La réconciliation et la pérennisation du club. » La réconciliation avec la FRR est en bonne voie tout comme celle avec les Anciens et les nostalgiques grâce au mythique ’’Stado’’. La pérennisation est aussi en marche avec des contacts qui devraient se finaliser prochainement. Si Philippe Dintrans, qui intervient, comme Directeur de Renault au financement du club, ne pourra pas s’investir personnellement dans la marche du club, il met, comme le précise Bruno Larroux, son précieux carnet d’adresses au service du club. Le retour du sigle ’’Stado’’ a déjà provoqué, selon Philippe, le retour d’anciens qui se proposent pour intervenir au niveau des jeunes. « Beaucoup ont envie de remettre la main à la pâte. On ne peut pas s’imaginer, quand on n’a pas joué à ce club tout petit ce qu’il nous a apporté à tous. » Dintrans est un brillant exemple de fidélité, puisqu’il a refusé les propositions des plus grands clubs pour finir sa carrière à Tarbes. Avec le retour des « anciens » et l’aura du nom « Stado », le club espère déclencher des vocations chez les jeunes, ou plutôt chez les parents ou grands-parents, qui voudront que leurs gamins jouent dans le club qui les a fait rêver dans leur jeunesse.

Jean-Jacques Lasserre

Diamorama
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