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Marie-Agnès Staricky (République EN Marche) a animé un débat sur la moralisation de la vie publique

mercredi 31 mai 2017 par Rédaction

Alors que la polémique enfle autour de certains candidats et non des moindres de La République EN Marche, à savoir Richard Ferrand, Marielle de Sarnez, Marie-Agnès Staricky et son suppléant Sébastien Lacrampe avaient choisi d’animer, lundi soir, à la mairie de Tarbes, un débat sur le thème de la moralisation dans la vie publique. Nous mettons en ligne ci-dessous le compte-rendu de cette soirée que nous a transmis le service de communication de la candidate, illustré par des photos de Nicole Lafourcade

Marie-Agnès Staricky, candidate, et Sébastien Lacrampe, suppléant, tous deux investis par Emmanuel Macron sur la 2ème circonscription des Hautes-Pyrénées ont animé, lundi à 20.00 à l’Hôtel de Ville de Tarbes un débat public très intéressant sur le thème de la moralisation dans la vie publique, un des thèmes prioritaires d’Emmanuel Macron dès son arrivée à l’Elysée.

Devant 65 personnes, Marie-Agnès Staricky et Sébastien Lacrampe ont rapidement rappelé les points principaux des propositions d’Emmanuel Macron sur le sujet, avant d’entamer un débat qui s’est tout de suite révélé très passionné et constructif.

Plusieurs idées et réflexions ont retenu l’attention des deux représentants de la « République en Marche » comme le statut des députés et du personnel employé, la surveillance des dépenses publiques en la matière, les moyens à donner à la justice pour vérifier et sanctionner les écarts et même le statut des ex-présidents de la république.

Un événement qui donne le ton d’une semaine très chargée pour Marie-Agnès Staricky et son suppléant.

L’intervention de Marie-Agnès Staricky

Bonsoir à toutes et à tous,

Certains d’entre vous ne me connaissent pas encore, je suis Marie-Agnès Staricky et je suis la seule et unique candidate légitime car investie par la CNI pour représenter Emmanuel Macron et La République En Marche sur la 2ème circonscription pour les élections des 11 et 18 juin prochain.

J’ai rejoint En Marche ! il y a déjà plusieurs mois, c’était pour moi la suite logique de mon engagement. Après un passage au Stade Français en tant que chargée de la communication, et oui, je n’ai pas l’accent mais j’ai la « couleur rugby ». J’ai travaillé pour des groupes de réflexion réformistes et progressistes : En Temps Réel et les Gracques dont je suis toujours membre.

C’est à cette époque, que j’ai rencontré Emmanuel Macron (2007) avec lequel j’ai travaillé pour la première fois à l’occasion de la première réunion des think tank européens et enfin, j’ai continué à collaborer avec Bernard Spitz, secrétaire général de En Temps Réel, président fondateur des Gracques et président de la FFA.

Enfin, j’entends ici et là, je lis aussi que d’autres candidats sont candidats pour la majorité présidentielle, certains n’hésitent pas à se réclamer d’Emmanuel Macron, à le dire, à l’écrire. A citer Emmanuel Macron, reprendre même la formule En Marche.

Mais sur notre département, il n’y a que deux candidats de La République En Marche c’est JBS pour la circo 1 et moi sur la 2. 

Il est vrai qu’en ce moment, par opportunisme électoral, la mention « majorité présidentielle » que s’approprient certains candidats dans leur discours, sur leurs documents, trouble et rend illisible le message présidentiel que je porte.

Ce soir, je vous propose de discuter autour d’un thème fédérateur du programme d’Emmanuel Macron « La moralisation de la vie publique ».

La République française s’est édifiée sur un socle de valeurs et de pratiques issues de la Révolution et qu’exprime parfaitement la devise « Liberté, Egalité, Fraternité ».

Dans son programme Emmanuel Macron insiste, il veut remettre les Français au cœur de la vie politique. Les Français attendent que les pratiques de leurs responsables publics deviennent plus représentatives, plus responsables et plus efficaces. Ils souhaitent enfin que la politique reste une vocation et non une profession et qu’un renouvellement régulier des élus et de ceux qui les entourent soit assuré. Il faut donc changer les usages, les pratiques et les visages. Allez plus loin que ce qui a déjà commencé à être fait.

Déjà en 2012, la Commission de rénovation et de déontologie de la vie publique, présidée par l’ancien Premier ministre M. Lionel Jospin, « les citoyens attendent de leurs responsables publics qu’ils se consacrent pleinement à leur mission (…). Ils exigent en outre qu’ils ne bénéficient d’aucune protection indue (…). Ils veulent enfin qu’ils soient désintéressés et impartiaux et que l’intérêt général soit leur seul guide ».

En 2013, un système généralisé de déclaration et de contrôle des élus et responsables publics a été mis en place par la loi du 11 octobre 2013 relative à la transparence de la vie publique.

La Loi Sapin 2 a mis en place un dispositif de contrôle des lobby. Toute personne morale dont un employé au moins a pour activité principale d’influencer des décisions d’un grand nombre d’élus ou de fonctionnaire est dans l’obligation de se déclarer. La loi pose un certain nombre d’interdictions dans les rapports entre les représentants d’intérêt et les décideurs publics (ex : dons ou rémunérations en échange de conférence). Leur contrôle est placé sous l’autorité de la Haute autorité de la vie publique.

L’association Anticor fondée 2002 pour lutter contre la corruption et rétablir l’éthique en politique. Son ambition est de réhabiliter le rapport de confiance qui doit exister entre les citoyens et leurs représentants, politiques et administratifs. Cette association regroupe des citoyens et des élus de toutes tendances politiques engagés pour faire respecter les exigences démocratiques non partisanes. Ainsi, lors des élections, Anticor propose aux candidats une charte définissant un engagement éthique irréprochable. L’association veille au respect de cette charte par les élus et les fonctionnaires qui s’engagent pour une probité et la recherche de l’intérêt général. Avec les lanceurs d’alertes, Anticor s’implique dans des affaires judiciaires importantes en signalant au parquet des faits susceptibles de recevoir une qualification pénale.

Ou encore Transparency International a été créée en 1993, à une époque où la corruption était un sujet tabou, par Peter Eigen, ancien président de la Banque mondiale. Transparency collabore avec les gouvernements, les entreprises et les citoyens pour empêcher l’abus de pouvoir, la corruption et les transactions secrètes.

Mais, il faut encore aller plus loin pour des pratiques bien établies cessent et nuisent au bon fonctionnement de nos institutions.

Aujourd’hui, Emmanuel Macron et son ministre de la Justice, François Bayrou, veulent aller vite, très vite, sur le chantier de la moralisation de la vie politique, puisqu’un projet de loi devrait posé sur la table du Conseil des ministres avant le premier tour des élections législatives.

François Bayrou a reçu le député de l’Aisne René Dosière, qui au même moment, déposait à l’Assemblée nationale quatre textes, qu’il définit comme « une contribution parlementaire au programme d’action du nouveau gouvernement ».

Quelles sont les huit principales mesures en débat :

1/ Un casier judiciaire vierge

C’est la mesure consensuelle avec laquelle même les détracteurs d’une nouvelle loi sur la moralité de la vie publique sont d’accord.

2/ Le non-cumul des mandats dans le temps

Le consensus existe sur ce point entre les associations anticorruption et Emmanuel Macron. Il ne sera pas possible pour les parlementaires d’aller au-delà de trois mandats consécutifs de même nature au plan national. Anticor va plus loin encore puisque l’association propose que ce non-cumul dans le temps soit élargi aux mandats locaux. L’association demande qu’ils soient limités à deux seulement. Une disposition à laquelle serait favorable le garde des Sceaux. (pb d’application dans certaines communes où les maires âgés n’ont pas forcément de successeur)

3/ Interdire les emplois familiaux

Les emplois familiaux concernent actuellement plus d’une centaine de parlementaires. Ils ne font en effet l’objet d’aucun contrôle. Cette interdiction n’a pas besoin d’une loi pour entrer en vigueur et relève du règlement intérieur des différentes Assemblées.

4/ La fiscalisation des indemnités représentatives de frais de mandat des parlementaires

Cette mesure figurait dans le programme présidentiel d’Emmanuel Macron mais n’est aujourd’hui pas tranchée

5/ Interdire ou encadrer les activités de conseil

Il faut rappeler que le Conseil constitutionnel a déjà retoqué l’interdiction pure et simple au nom de la liberté d’entreprendre. Transparency propose que comme aux États-Unis ces activités de conseil soient limitées en termes de rémunération à hauteur de 15 % par exemple des salaires des parlementaires.

6/ Traquer le travail des lobbyistes

Transparency et Anticor ont demandé au garde des Sceaux d’aller plus loin que la loi Sapin 2 votée en 2016 qui comme on l’a vue précédemment prévoit la création d’un registre des représentants d’intérêts et un code de déontologie pour le lobbying pratiqué à l’égard du gouvernement et de son administration.

7/ Supprimer la réserve parlementaire

Qu’est-ce que la réserve parlementaire ? Cette « pratique qui consiste, pour les parlementaires, à attribuer à des associations et à des collectivités des subventions prélevées sur les budgets ministériels ». Aujourd’hui elle est publique mais elle doit être encadrée. Son mode de calcul est injuste car il est fonction du groupe parlementaire à l’Assemblée nationale.

Anticor fait remarquer qu’il existe déjà une exigence de transparence et de publicité des attributions.

8/ Le financement des partis politiques et des campagnes

Le financement des partis politiques et des campagnes électorales est considéré par les associations qui dénoncent la corruption comme « maillon faible » de la vie publique. René Dosière s’inquiète de la multiplication des micropartis devenus pour certains une manière de gagner de l’argent. Pour obtenir un financement public, les partis devraient, propose le député, avoir eu aux législatives au moins 100 candidats ayant obtenu chacun 2,5 % des suffrages exprimés (contre 50 et 1 % aujourd’hui). Enfin, pour éviter des détournements de fonds, il préconise d’interdire aux partis de consentir des prêts à leurs candidats.

Nous devrions dans les tout prochains jours avoir connaissance du projet de Loi qui sera présenté à l’Assemblée nationale*.

*NDLR. Ce projet de loi a été reporté et sera présenté le 14 juin, en plein entre-deux tours.