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Relégation du TPR : Les pieds dans le plat

jeudi 18 mai 2017 par Rédaction

Alors que le TPR, après avoir été relégué financièrement la saison dernière, a été interdit de phases finales cette année, puis recalé en Fédérale 2, il est temps de mettre les pieds dans le plat. Quel club, sans mécène du type Savare, Lorenzetti, Altrad en Top 14 ou Dumange en Fédérale 1, est capable de se relever d’un trou de 1,6 M€ dans sa trésorerie. Et ce grâce à la solidarité des dirigeants, des sponsors, des élus, des collectivités et des supporters, par amour du rugby.

Un trou creusé par un individu, contre qui le club a déposé une plainte qui a déclenché une enquête de police de plusieurs mois. A l’issue de cette enquête approfondie, Pascal Lescloupé a été prévenu pour ’’faux et usage de faux’’ et a reconnu les faits qui lui sont reprochés après plusieurs gardes à vue. Malheureusement le prévenu, laissé libre sous caution, ne s’est pas présenté à l’audience du Tribunal de Tarbes du 3 janvier 2017 qui devait le juger. Ses avocats ont demandé et obtenu qu’une enquête complémentaire soit menée par un juge d’instruction. Or, à notre connaissance, aucun juge d’instruction, faute de poste, n’a été mandaté à ce jour.

Du coup et pour beaucoup, le doute plane sur cette affaire et sur une éventuelle complicité avec le Président Nunes. Or l’enquête et les confrontations entre Pascal Lescloupé et Antoine Nunes ont démontré le contraire, tout comme les témoignages de Frédéric Boitier et de Jennifer Madelor. Du coup, aucune charge n’a été retenue contre le Président du TPR, ni contre aucune autre personne du club. Seul Pascal Lescloupé a été prévenu des faits reprochés. C’est à dire la présentation de faux contrats pour un montant total d’1,6 M€ qui ont conduit à la relégation du TPR en Fédérale 1.

Des faits que semblent ignorer la FFR puisqu’elle pinaille pour 100 000 € de fonds de roulement et pour un décalage de trésorerie de l’ordre de 300 000 €, alors que le club vient d’absorber un déficit d’1,6 M€ en quelques mois. Pourtant Christian Paul et Michel Ridou, lors de l’audition devant la DNACG, avaient apporté des garanties qui n’ont pas été retenues puisque le club a été relégué en Fédérale 2. Un peu de compréhension et d’indulgence envers un club centenaire, dernier représentant à ce niveau du rugby bigourdan, aurait eu de la décence. D’autant que Tarbes, malgré le départ de 80% de ses titulaires et de ses deux entraîneurs, avait eu la volonté et la force de reconstruire une équipe qui a terminé quatrième de la poule d’accession.

D’autant que Pascal Lescloupé n’a pas trompé que le TPR (Dirigeants, comptable, expert-comptable, commissaire aux comptes), il a aussi dupé des banques et surtout les experts de la DNACG le 12 juin 2015, comme le prouve ci-dessous le compte rendu de son audition devant la Commission.

*Inédit : Compte-Rendu de la DNACG

Nous avons juste laissé les initiales des intervenants de la DNACG et gardé l’anonymat de la Banque.

Le vendredi 12 juin 2015 les membres du Conseil Supérieur de la DNACG, réunis à Paris depuis 9h30, ont reçu le club de Tarbes à 14h30 

Représentant du club : M. Pascal Lescloupé  : Vice-Président du conseil de surveillance de la société sportive.

Monsieur L., ouvre la séance en précisant les conditions de l’audition du club devant le Conseil Supérieur.

Monsieur S., rapporteur du dossier, résume la situation financière du club et précise les motifs de la convocation.

« La situation nette retraitée ressort à 63 K€. Toutefois, une créance du groupe Lescloupé pour 225 K€ HT de la saison 2013/2014 n’a pas été payée. La situation nette retraitée ressort de fait à un montant négatif de 157 K€. La Commission de contrôle des championnats professionnels (CCCP) détient une copie d’une garantie bancaire à première demande auprès de la Banque pour garantir le paiement de cette créance dans les caisses du club. Cette garantie arrive à échéance au 30 juin 2015 (valable 60 jours après cette date).

M. Lescloupé (le club) : « On a eu un souci de trésorerie en septembre 2014 à la société sportive. J’ai réglé le partenariat du groupe 2014/2015 en septembre 2014 alors que le partenariat du groupe 2013/2014 n’a pas été réglé. C’est un concours de circonstances. Je pensai régler rapidement le solde des dettes du groupe mais un problème administratif m’oblige à retarder cet engagement. En effet, j’ai eu depuis, quelques difficultés personnelles. Il n’y a pas de problèmes d’argent dans le groupe mais des soucis de trésorerie pour motifs personnels. Le groupe a une situation financière saine. Des problèmes successoraux sont à l’origine de ce décalage.

M. B. : De quel ordre sont-ils précisément ?

M. Lescloupé : « Il s’agit d’un associé du groupe et cela retarde le décaissement des sommes.

M. D. : Nous sommes sur une situation nette retraitée négative à la société sportive si nous retraitons ces créances.

M. Lescloupé : Je peux faire dès lundi un bulletin à ordre ou bien reconduire une garantie bancaire à première demande auprès de la Banque. Le groupe a toutes les liquidités nécessaires pour réaliser une nouvelle garantie au profit du club. Je vous demande de m’accorder un délai au 15 septembre, le temps que ces problèmes successoraux soient réglés.

M D.  : Il convenait de justifier ce jour du paiement des créances de votre groupe dans les caisses du club. Le Conseil supérieur de la DNACG va discuter de votre demande et revenir vers le club en suivant.

M.S. : 160 K€ HT de sponsoring pour 15/16 sont prévus pour votre groupe. On souhaiterait que ce soit payé en quatre fois juillet/novembre/février/et le solde au 15 mai 2016.

M. Lescloupé : Ce calendrier ne pose pas de difficulté. Je donnerai les instructions pour que le contrat prévoie ces échéances.

Fin de l’audition. MM Lescloupé et S. quittent la séance.

Décision du Conseil supérieur de la DNACG :

La garantie bancaire semble pouvoir être acceptée compte tenu du paiement de 200 K€ réalisé

cette saison pour les créances du groupe Lescloupé. Il convient pour le club de produire la

nouvelle garantie bancaire à première demande pour 270 K€ avec une échéance au 30 septembre 2015. Dans l’attente, la décision du Conseil supérieur de la DNACG est mise en délibéré.

Extrait du délibéré du Conseil supérieur de la DNACG du 22 juin 2015 club de Tarbes :

La copie d’une nouvelle garantie bancaire à première demande de la Banque pour 270 K€ à la demande de M. Lescloupé a été produite par le club à la DNACG avec une date de fin d’échéance au 30 septembre 2015. Sans le retraitement des créances liées à M. Lescloupé, la situation nette retraitée redevient positive.

Le Conseil supérieur de la DNACG délibère  :

Le partenaire a payé son sponsoring 2014/2015. La copie de la garantie bancaire dans les mains du

club sécurise le paiement du partenariat 2013/2014. Pas de sanction, retour du dossier à la

Commission de contrôle des championnats professionnels pour traiter le niveau de masse salariale

Vote à l’unanimité.