Interview d’Aby Bishop (Réalisée grâce à la collaboration d’Elodie Bertal-Christmann)

Que retiendrez vous de votre expérience tarbaise ? L’équipe, la ville, le public ?

J’ai vécu une belle expérience à Tarbes. J’aime bien la ville. Je suis originaire d’une ferme et les petites villes conviennent bien à ma façon de vivre. Les supporters sont aussi formidables. Les gens aiment leur équipe et ils le démontrent en la soutenant dans les bons et les mauvais moments. Nos résultats, tout au long de la saison, n’ont pas été bons mais nous avons fini fort pour sécuriser notre maintien en LFB. Je suis vraiment fière de cette équipe qui est restée soudée dans les moments les plus difficiles.

C’était votre seconde expérience du championnat français, comment a-t-il évolué depuis en cinq ans ? Plus dur, plus intéressant ou non ?

Je pense que la Ligue Française a progressé. C’est un bon championnat avec beaucoup de grandes joueuses françaises et étrangères. Je ne suis pas sûre que c’était facile pour moi. Je pense juste que j’ai évolué en tant que joueuse depuis mes débuts en France, il y a cinq ans.

La force de cette équipe c’est aussi un peu de l’amitié entre vous, Elodie, Angie et François Gomez ?

Je ne suis pas sûre que ce soit la seule raison. Mais c’est vrai que Angie et moi, nous sommes venues pour François. A titre personnel, être de nouveau coaché par François et rejouer avec Elo, c’est la principale raison de ma venue au TGB.

Que pensez-vous de l’arbitrage français, qui ne vous a pas beaucoup protégé, par rapport à l’australien ou l’américain ?

Je sais que je suis, à chaque match, une cible, parce que je suis une internationale étrangère. Mais la plupart du temps les arbitres ont bien fait leur boulot. Je pense qu’en Australie et aux USA, l’arbitrage est plus cohérent. Ici, c’était difficile pour moi, parce que leurs explications sont différentes chaque semaine. Ils n’arbitrent pas de la même façon d’une semaine à l’autre. C’était un grand ajustement à faire chaque fois, mais dans l’ensemble, les arbitres font bien leur boulot en France.

Quels sont vos projets sportifs et personnels ?

Je rentre en Australie pour me reposer et soigner ma cheville. Ensuite je vais jouer en ’’QBL’’ League* qui se dispute durant l’hiver austral, c’est à dire pendant l’été en France. C’est une vraie opportunité de continuer à gagner ma vie en jouant dans un championnat d’un niveau moins élevé. C’est un excellent compromis, qui permet de continuer à jouer tout en récupérant physiquement, puisque nous n’avons que deux entraînement par semaine.

*L’Australienne engagée avec Adelaïde dont elle a porté les couleurs en 2011-2012