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TPR : colère présidentielle

samedi 25 mars 2017 par Rédaction

Antoine Nunes s’est présenté à la conférence de presse avec une demi-douzaine d’exemplaires de journaux. Depuis l’an dernier ce groupe de presse régional (partenaire presse N°1 du club) ne ménage pas le TPR dans les affaires qui défraient la chronique sportive et judiciaire au nom de la liberté de la presse. Mais le papier du jour, qui fait passer le président du TPR pour un menteur, a fait sortir Antoine Nunes de sa réserve. Un article jugé mensonger qui a fait déborder le vase après l’édito du 17 mars*, dont le club conteste le fond et la forme dans un droit de réponse envoyé au journal et à paraître sur le site du TPR.

Tout est dit dans le titre de l’article incriminé : « Antoine Nunes n’a pas rencontré Bernard Laporte ».

L’article (ci dessous) est encore plus accusateur :

« Jeudi dernier, lors du point presse organisé par les dirigeants du TPR, le président du club, Antoine Nunes, avait déclaré qu’il « rencontrerait Bernard Laporte demain » (vendredi dernier, NDLR), afin de parler avec lui d’une potentielle participation du TPR aux phases finales. Faux, selon un proche du dossier à la Fédération française de rugby.

Antoine Nunes n’a pas rencontré Bernard Laporte vendredi dernier, ni après. « M. Nunes n’a pas vu Bernard Laporte depuis la réponse du CNOSF. D’ailleurs, ce n’est pas lui qui s’occupe du dossier (...) Le président du TPR dit cela pour essayer de garder ses joueurs », a-t-il expliqué.

Lundi, dans les colonnes de « Midi Olympique », Thierry Murie, vice-président de la FFR en charge du secteur amateurs, avait répondu aux attaques du président du TPR contre la décision fédérale : « Le TPR n’est victime que de lui-même, de sa gestion passée et actuelle. Son président sait pertinemment qu’il ne peut pas accéder en Pro D2. Pourquoi s’entête-t-il sinon pour tromper les joueurs en accusant la FFR de tous les maux ? Pourquoi brandir de la sorte la théorie du complot et affirmer que cinq autres clubs candidats à la montée sont prêts à accueillir Tarbes dans la phase finale quand c’est tout le contraire. Il n’en a d’ailleurs parlé à aucun d’entre eux (...) La situation de ses fonds propres négatifs a été validée par l’expert-comptable et le commissaire aux comptes du club (...) Le TPR a refusé la conciliation proposée par le CNOSF qui allait défendre l’intégralité des propositions de la FFR. Le tribunal administratif de Versailles statuera. »

Thierry Murie, qui n’a pas souhaité développer ses propos tant que le dossier est entre les mains de la justice, a tout de même confirmé qu’aucun des clubs actuellement qualifiables pour jouer les phases finales ne souhaite voir le TPR y participer. »

Démentis du Président Nunes

Des allégations qu’Antoine Nunes a vigoureusement démenti. Il s’est étonné des déclarations de Thierry Murie à Midi-Olympique, reprises dans l’article ci-dessus suite à une interview du Président du TPR. « Où est-ce que j’ai raconté des salades ? Je n’en vois pas » a commenté Antoine Nunes en relisant son interview au journal toulousain. « Tout ce qui a été dit, c’est l’historique du dossier. Tout ce que j’ai dit dans le Midol, c’est vrai et je le redis ! » Le Président du TPR confirme qu’il a bien contacté le 4 mars, par téléphone, les Présidents de Romans, d’Auch, de Limoges, de Massy et le vice-président d’Aubenas, devant un témoin assermenté. Il révèle qu’il n’a pas pu en parler de vive voix avec les Présidents de Bourg-en-Bresse et de Nevers lors des déplacements pour des raisons diverses. Compte tenu du contentieux avec Chambéry, Antoine Nunes avoue de pas avoir contacté le club savoyard. Il affirme en avoir discuté avec Aix le 7 mars lors d’une discussion pour l’organisation du match à Marseille. « Ce n’est pas contre Thierry Murie mais il faut que les Présidents puissent parler entre eux pour faire monter cette Fédérale d’Accession en gamme. De tous ceux que j’ai eu pas un ne m’a dit : ’’ça m’agace que le TPR joue les qualifs’’. »

Le Président Nunes a confirmé être allé vendredi dernier à une soirée parisienne à l’invitation de Jean Gachassin pour y rencontrer des partenaires. Il voulait profiter de l’occasion pour aborder Bernard Laporte qui faisait partie des invités mais qui n’est pas venu. Après avoir attendu jusqu’à minuit il est reparti sans avoir vu le Président de la FFR. Il révèle qu’il a rencontré personnellement Bernard Laporte une fois et qu’il l’a eu deux fois au téléphone. Le Président de la FFR lui avait indiqué que c’était Thierry Murie qui était en charge du dossier. Devant le blocage il souhaitait rencontrer Bernard Laporte pour essayer de trouver une solution.

Précisions

Le Président du TPR précise : « Les comptes sont ceux du 30 juin 2016. Je vous rappelle qu’on a fini à moins 240 000 €. On se retrouve avec des fonds propres à moins 21 000 € et l’Asso à plus de 100 000 €. » Antoine Nunes s’est refusé à enjoliver la vérité comme certains le font. « Je n’ai jamais pipé des comptes et ce n’est pas aujourd’hui que je vais commencer ! C’est la règle qui n’est pas bonne. C’est aujourd’hui, qu’il faudrait analyser les comptes des clubs qui sont qualifiés. Les 100 000 € ont été versés sur un compte bloqué aux arrêtés de comptes du 15 octobre 2016. Au 30 juin 2016 le club venait tout juste d’éponger une dette colossale de 1,6 M€ sur deux saisons. Mais pour Antoine Nunes le problème n’est pas là. « Si on nous avait averti on aurait trouvé les 100 000 € au 30 juin. J’ai fait un don de 120 000 € à l’Association. » Car dans l’urgence de faire une poule à 12 clubs, pour n’en trouver finalement que 11, dont un a déposé le bilan (Saint-Nazaire) et un autre (Auch) en difficulté financières, la FFR avait fermé les yeux sur les manquements au cahier des charges. Puis avec le changement de Président, la nouvelle équipe a fait appliquer le règlement à la lettre sans réexaminer certaines situations exceptionnelles, comme celle du TPR.

Au bord de la démission

En plus des démêlés avec la Fédération, qui n’en finissent pas, un procès reporté contre un dirigeant qui a reconnu sa culpabilité « pour faux et usages de faux », devant le Procureur de la République, Antoine Nunes s’est dit lassé des attaques dans la presse départementale. « Aujourd’hui (vendredi) une limite a été franchie. Je fais 90 h par semaine et je me fait cracher dessus. Mettre beaucoup d’argent personnel et se faire descendre, ça risque de ne pas durer.... »

*Edito du 17 mars 2017

« Tant va le TPR à vau-l’eau qu’à la fin il va finir par sombrer ! Certes, tous les recours juridico-sportifs ne sont pas encore épuisés, mais cet entêtement juridique ressemble fort à un déni d’une situation où le club s’est fourré tout seul…

De fait, depuis la finale de 2002 face à Montpellier, qui joue aujourd’hui les premiers rôles en Top 14, le club tarbais n’a fait que dégringoler, passant du top de pro D2 au ventre mou pour finir au bas-ventre, voire au fond des crampons ! Pendant que d’anciens co-pensionnaires des Tarbais en pro D2, La Rochelle ou notre voisin palois, font des étincelles à l’échelon supérieur. Deux villes moyennes qui, même si elles ne sont pas mal dotées, font la démonstration que les budgets ne font pas tout. 

Alors, il va falloir encore attendre le résultat du prochain recours pour connaître la fin d’une histoire qui aurait pu être heureuse sur le plan sportif où l’équipe de Dantin était qualifiable ? Sans doute n’est-il pas besoin d’attendre pour préparer la prochaine saison et repartir sur des bases un peu plus solides… »

Jean-Jacques Lasserre